Du 13 au 15 octobre 1995, un colloque s'est tenu à Paray-le-Monial, à l'initiative de la Communauté Emmanuel, l'une des nouvelles formes de vie communautaire, avec la collaboration des aumôniers de Paray-le-Monial et avec le soutien de l'Eglise locale (diocèse d'Autun). Le colloque a eu pour thème "Le Coeur du Christ pour un monde nouveau".
A partir de leurs origines et suivant l'évolution vécue hier et aujourd'hui, une vingtaine de congrégations ou associations ont été invitées à présenter leur approche originale du mystère du Coeur du Christ.
Depuis des siècles et surtout au siècle dernier, plusieurs ont consacré leur existence pour vivre ce mystère et en témoigner. Après une période de silence, de contestations et d'interrogations, la théologie et la spiritualité du Coeur du Christ retrouvent peu à peu l'équilibre et la vitalité au service de la mission, surtout dans des congrégations et dans des mouvements fondés dans ce but.
Le colloque de Paray-le-Monial voulait faire apparaître quelque chose de ce travail de maturation et de nouvelle expression. Pour cela, ses organisateurs ont recueilli des traditions très différentes afin de souligner leur richesse complémentaire. On voulait mieux comprendre le rôle de la contemplation du Coeur du Christ au service que l'Eglise rend aujourd'hui pour annoncer l'Evangile: "Le Coeur du Christ pour un monde nouveau".
Notre Congrégation a participé à ce colloque par l'intermédiaire des Pères André Perroux et André Blaise, de la Province française. Le P. Perroux a présenté, dans un résumé, la contribution du P. Dehon et la façon selon laquelle la Congrégation et la Famille Dehonienne essaient de le vivre aujourd'hui (cf. le texte dans "Dehoniana" 1996/3, p. 21-53: "Une vie consacrée au Coeur de Jésus: le Père Dehon").
Les actes du Colloque ont été publiés en avril dernier, aux Editions Emmanuel, sous le même titre que celui du Colloque: "Le Coeur du Christ pour un monde nouveau". Le volume, de 275 pages, publie les interventions des congrégations et des mouvements invités, et, bien sûr, l'intervention sur le P. Dehon. Il donne aussi les "Questions pour le prochain siècle" (la réparation, le Coeur eucharistique de Jésus, etc.) Qui ont été débattues au colloque.
(André Perroux)
Du 8 au 10 mai dernier, s'est tenue à La Haye un Congrès Européen pour commémorer le 50e annivesaire du premier "Congrès sur l'Union Européenne" présidé par Winston Churchill.
Ce qui en 1948 pouvait apparaître comme une utopie de visionnaires est aujourd'hui une réalité même si elle a encore quelques lacunes à combler. Avant tout, parce qu'elle n'embrasse pas encore toute l'Europe et, ensuite, parce que, du point de vue institutionnel, elle est encore trop "une Europe des gouvernements nationaux, des marchés" et de l'argent, et trop peu une Europe "des citoyens", de la politique, du social, de la culture. Ce seront les étapes essentielles à parcourir pour aboutir à une Union complète et durable des nations qui puisse garantir à tous les citoyens la liberté, la sécurité, le travail, le développement culturel et la qualité de la vie.
Ces thèmes ont été soulignés et mis en relief par plusieurs interventions des personnalités qui y ont particpé. Nous citons, entre autres, la Reine des Pays-Bas, Mário Soares, Danielle Mitterand, Valéry Giscard d'Estaing, Emilio Gabaglio, Santer...
Une vraie Union exige l'atténuation des égoïsmes qui, hélas, font souvent leur apparition chez les peuples. Elle exige aussi une convergence au sujet des valeurs humaines, l'ouverture à l'égard des peuples de la Méditerranée, la conviction que l'Europe s'étend de l'Atlantique à l'Oural, de la Mer du Nord à la Méditerranée, et que les différences culturelles peuvent devenir une véritable richesse de la future Europe.
A l'invitation du Mouvement Fédéraliste Européen et du CIME (Comité Italien Mouvement Européen), une représentation restreinte du "Mouvement dehonien européen" de Naples, présidée par le P. Franco Gualtieri (IM) a aussi participé à ce Congrès.
Le 30 avril dernier, le Mouvement dehonien européen a été admis comme partenaire du CIME où il a obtenu deux sièges au Conseil National et un siège au Comité de Direction. Les trois personnes choisies pour ces trois sièges sont toutes les trois laïques.
Le 30 avril dernier, au siège du CIME à Rome, le Père Muzio Ventrella (IM) a brièvement rappelé un discours et deux articles du P. Dehon (1898) où, il y a cent ans, ce dernier souhaitait que l'Europe devienne un continent de la justice et de la liberté ("du Règne social du Sacré-Coeur de Jésus"). Plusieurs membres du Conseil National et de la Direction du CIME ont été des disciples des Pères dehoniens.
Nous pensons qu'il faut soutenir la constitution de l'Union Européenne parce que, d'une part, les peuples doivent tendre toujours plus vers l'union de la famille humaine et, d'autre part, pour que l'Union Européenne qui pourra devenir un exemple pour les autres continents, repose sur une culture chrétienne deux fois millénaire et s'inspire de la Doctrine sociale de l'Eglise.
A entendre les différentes interventions à La Haye, il nous semblait entendre, de nouveau, avec des mots et des accents différents, la Pacem in terris de Jean XXIII et la Gaudium et Spes du Concile Vatican II.
(Franco Gualtieri, scj).
Après un important travail et plusieurs formes de lutte, le P. Angelo Cavagna, dehonien de la Province IS, Président du GAVCI (Groupe Autonome du Volontariat Civil en Italie) voit couronnés de succès les efforts visant la proclamation d'une loi juste sur l'objection de conscience. Il veut faire participer à sa joie le Supérieur Général et ses confrères par un message dont voici le texte: "A l'occasion de la Journée Mondiale de l'objection de conscience, j'exprime, au nom de tout le GAVCI, ma profonde satisfaction pour l'approbation de la nouvelle loi sur les objecteurs survenue dans l'après-midi du mercredi 13 mai par la Commission de la Défense du Sénat. Il ne reste qu'à attendre deux actes: l'approbation par l'Assemblée du Sénat et la signature par le Président de la République. La suite dépendra beaucoup de l'application concrète de la nouvelle loi, surtout en ce qui concerne la formation prévue pour tous les objecteurs. La qualité de l'objection et du service civil se joue sur cette formation.
'Pour cela, le GAVCI est resté fidèle jusqu'à aujourd'hui au Mois résidentiel de formation. S'il y a la formation, il y aura la qualité. Et s'il y a la qualité, "il y n'y aura pas de danger d'anarchie ou de révolte mais il y aura un mouvement moral correcteur contre les égoïsmes nationaux, contre l'éducation militariste et contre la haine entre les peuples' (Don Sturzo, Londres, le 14 mars 1933).
Je souhaite que le processus d'adoption de cette loi arrive à son terme avant la fin mai!".
(le P. Angelo Cavagna, scj, Président du GAVCI)