Mgr Marcello Palentini, notre confrère et Evêque de San Salvador de Jujuy, s'est engagé dès le début de son épiscopat dans la défense des plus démunis de son diocèse. A plusieurs reprises, il a été appelé pour servir d'intermédiaire entre des partis en conflit. Il agit en totale communion avec un autre Evêque de la Province, un clarétien, Mgr Pedro Olmedo Rivero, Prélat de Humahuaca.
Il trouve un grand soutien auprès du peuple chrétien, ce qui lui a permis de mener une action très courageuse et efficace, en prenant des positions divergentes de celles des autorités locales et nationales. Il considère son attitude comme inspirée du charisme dehonien ayant une sensibilité particulière au social et un engagement significatif dans ce domaine.
Son diocèse, de 20.082 km2, compte 527.141 habitants, en majorité catholiques et à 60% d'origine indienne. L'action des multinationales qui ont acheté et fermé des mines et des sucreries, suivant une politique néo-libérale qui offre peu d'espace à la promotion et à la libération sociales, a jeté dans la misère une grande partie de la population. L'Evêque qui prend la tête des nombreuses initiatives de solidarité, insiste par contre beaucoup sur une "culture de la solidarité" qui aide le pauvre à se mettre debout et à être le principal acteur de son développement et de sa libération à travers le travail, la paix et l'entente chrétienne.
Sur le plan pastoral, Mgr Palentini est en train de promouvoir le projet NIP (la Nouvelle Image de Paroisse) qui prévoit un programme d'au moins 10 ans pour faire mûrir les communautés de base, en partant non pas de petits groupes mais de la pastorale populaire et de la masse des gens qui adhèrent à la foi catholique. Il a déjà appliqué ce plan à General San Martin (Chaco) où il a été curé pendant une période de 11 ans, avant d'être nommé évêque.
Le 29 avril dernier, la ville de Jujuy a recompensé l'Evêque pour son travail en faveur du bien publique en lui conférant le prix de la ville "San Salvador de Jujuy": une reconnaissance accordée, en sa personne, à toute l'Eglise locale engagée à rendre plus humaine la société, en atténuant, du moins en partie, les effets néfastes du nouveau courant économique.
Du 31 août au 3 septembre derniers, la Province du Brésil du Sud a organisé une rencontre ayant pour objectif d'"évaluer et de ranimer l'engagement missionnaire à l'étranger", en réponse à la demande de l'Assemblée provinciale BM tenue en octobre 1997.
39 confrères y ont participé, parmi eux le P. Carlos Alberto da Costa Silva, Conseiller général, le Fr. Igino du Congo, les Pères Vilson Hobold, Mateus Buss et Airton Franzner, missionnaires et un religieux scolastique (Erinaldo) de la Province du Brésil du Nord.
En inaugurant les travaux, le Supérieur Provincial, le P. Claudio Weber, a présenté les motivations qui existent aujourd'hui dans l'Eglise du Brésil pour un travail missionnaire plus intense. Il a rappelé quelques faits de l'histoire missionnaire de la Province et fait allusion aux encouragements, au soutien et aux appels du Gouvernement Général SCJ en faveur des Missions.
En réaffirmant l'engagement sérieux du Gouvernement Général en ce sens, le P. Carlos Albert, Conseiller général, a souligné que la Congrégation regarde la Province BM avec beaucoup d'espérance missionnaire.
La première journée de la rencontre a été animée par le P. Costanzo Donegana, Missionnaire PIME.
Dans la phase préparatoire de la rencontre, les membres de la Province ont reçu un questionnaire sur les sujets à traiter. Le P. Nestor Eckert a essayé de faire une analyse sociologique des réponses qui étaient connues de tous les membres depuis longtemps. La lecture de cette analyse a ouvert la deuxième partie de la rencontre, consacrée aux interventions des Régions et des présences missionnaires de la Province Maranhão, Mato Grosso, Congo, Cameroun, les Philippines et de la Mission Dehonienne de Jeunes. Ces interventions représentaient des propositions concrètes du travail missionnaire et ont été ensuite l'objet d'étude en plusieurs groupes et de débat en assemblée. Elles sont maintenant à l'examen du Gouvernement provincial qui va les évaluer et qui cherchera les moyens de les traduire dans le concret. En voici quelques-unes:
Le P. Aldo Marchesini est devenu une figure légendaire de missionnaire qui, dans les dangers les plus graves, s'épuisait et continue à s'épuiser en faveur des plus démunis et des plus nécessiteux du continent africain.
Né à Bologne (Italie) en 1941, il y a fait des études à la Faculté locale de Médecine et de Chirurgie. En 1962, il entre dans notre Congrégation et est ordonné prêtre en 1969.
Après le doctorat en médecine, il se prépare à l'apostolat médico-missionnaire, en fréquentant des cours de spécialisation pour maladies tropicales, à Bologne et à Lisbonne. En 1972, il part pour l'Afrique. Pendant deux ans, il reste en Ouganda pour se spécialiser en chirurgie. En novembre 1974, il se rend au Mozambique et y exerce une activité intense dans des hôpitaux de Mocuba, Songo, Tete et, depuis 1981 jusqu'à aujourd'hui, à l'hôpital de Quelimane.
Il y a participé à tous les événements décisifs de l'histoire du Mozambique: allant de l'euphorie de courte durée à l'acquisition de l'indépendance (1975) à l'expérience tragique de la guerre civile qui pendant plus de dix ans a semé la destruction et des massacres dans tout le pays. Séquestré et emprisonné à plusieurs reprises par les bandes rivales, il a couru le risque d'être assassiné. Il a été épargné parce qu'il a été utile aux uns et aux autres comme chirurgien.
Depuis 1992, un climat de paix et de réconciliation s'est instauré. Dans ce contexte, l'oeuvre du P. Marchesini est éminemment précieuse pour les malades de toute sorte et pour la reconstruction de l'activité des hôpitaux. Il est l'un des médecins le plus estimé du Mozambique. Les média de l'Afrique australe l'appellent communément "Dr Schweitzer d'aujourd'hui".
Le 5 août dernier, Bahía de Caráquez (l'Equateur) où, depuis quelque temps, nos confrères travaillent, a été secouée par un fort tremblement de terre qui a atteint le 7e degré sur l'échelle de Richter.
Le P. Artemio López a pris le soin d'envoyer au Supérieur Général des coupures de journaux de la presse locale, avec des nouvelles et des photos qui font bien voir la violence de la secousse et ses conséquences.
Le journal fait état d'un mort seulement; il n'y en a pas eu plus parce que la première secousse, plus légère, a permis aux gens de se mettre à l'abri. Les dommages, par contre, ont été immenses, aggravant encore plus le malheur de la population qui vivait déjà dans un état de grande pauvreté.
La maison que nos confrères étaient en train de construire a été endommagée elle aussi. Notre solidarité va à eux.