Interview with Bishop
Ikika Kantolan |
Bishop Ikika Kandolan
Rev. Ilkka Kantolan is the Lutheran bishop of the diocese of Turku in Finland (several scjs work in Turku). On the occasion of the traditional celebration of St. Henry of Finland, and participating in the Ecumenical Celebration with the Pope John Paul II for the opening of the Porta Santa of St. Paul Outside the Walls, he came to Rome together with our confrere P. Jan Aarts (apostolic administrator of the diocese of Helsinki) and the orthodox archbishop of Finland Rev. Johannes. We had the opportunity to interview him about the Jubilee in the Lutheran Church of Finland and about Ecumenism.
Rome is celebrating Jubilee 2000 with such a massive program that sometimes we forget that other churches and other countries are celebrating the 2000th anniversary of Christ’s birth, too. Is the Lutheran Church of Finland celebrating something like the Jubilee?
For sure. Together with other Christian Churches we celebrate the beginning of the new millennium under the theme "Millennium 2000 - Year of Hope". The jubilee season started on the First Advent Sunday 1999 and will end at Easter 2001. We chose this date because in 2001 the churches of the Eastern (Orthodox, etc.) and Western traditions (Lutheran, Roman-Catholic...) celebrate Easter on the same day, April 15. The whole program of the year is reflecting a deep ecumenical commitment. For example, in June 2000 the different Christian churches will hold jointly a one-week-pilgrimage which will lead them to the main national Millennium celebration in Turku, in conjunction with the 700th anniversary of the inauguration of Turku Cathedral.
Some words to reflect on the theme "Year of Hope"?
It refers to Isaiah 61:1-2: "The Spirit of the Lord is upon me, because the Lord has anointed me; he has sent me to bring good news to the poor..." The jubilee for us is not only a time of thanksgiving for the birth of Christ, but also a challenge to give, in a very concrete way future, hope and freedom to many people who suffer in our Finish society, which is actually very polarised. That is why one objective of the Jubilee is to raise issues of justice and values as a central theme in churches and in society.
When you met Pope John Paul II today, he said in his message: This meeting with the ecumenical Finish delegation "encourages me to pursue the path towards unity which the successor of the Apostle Peter must be the first to take." A sentence, which can be understood in different ways. How would you interpret the Pope’s words?
I understand them in a very optimistic way. To me it is clear that John Paul II with these words commits himself to an ongoing dialogue between the churches and denominations, a dialogue that asks for patience, that requests one to think about yourself and how your religious tradition developed like it did and others in a different way.
The Holy Father invited all theologians at least in the Catholic church to think about how the ministry of St. Peter’s successor should be like at the beginning of the new millennium. Do you have an idea, a suggestion concerning this question?
Is it up to me as a Lutheran bishop to answer to this? ... With regard to the ecumenical dialogue I would say that he should be first of all a Christ centered man who believes and lives, that it is from Christ from where everything comes and where everything ends. I would wish that he tries to imitate Jesus Christ, he should be able to listen, to dialogue, to build bridges between different theological ideas and traditions, between people - and all this always being faithful only to God.
The ecumenical dialogue in Finland is very well established at the highest levels of the Churches. The involvement of the Finish Lutheran Church in the elaboration of the Augsburg document was another proof of that. When we think of ecumenical dialogue in terms of reciprocal learning processes at the base, in the parishes, isn’t that difficult in a country where one Church is so much dominant as it is the case in Finland?
Indeed there are some difficulties linked to this situation. I will give you a very concrete example. You know that Martin Luther wrote many books, and often what he writes about the Pope and the Roman-Catholic Church is very polemical and negative. These books have been translated into Finish and it is true that up to today the image of the Roman-Catholic Church in the mind of many Finish Protestants is still influenced by Martin Luther’s writings. So one part of our ecumenical commitment consists in working for a change of this image. It’s also in our interests that people in a country where Catholics are a very small minority have nevertheless the right idea of what the Catholic Church is like today.
Religious Life as a way to follow Jesus has in the Finish Lutheran Church no tradition - at least in our days. When you look for example at the Brigitte Sisters, what would you say is their message?
It reminds me very strongly that in our very individualistic society not everybody wants to live individualistically. It shows me that there are people who commit themselves strongly to give their life to God and to live it under an authority who may say tomorrow to them: Next year you will leave for India.
Rév. Ilkka Kantolan est l'évêque luthérien du diocèse de Turku en Finlande (à Turku travaillent également des confrères SCJ). À l'occasion de la Fête de Saint Henri de Finlande et participant à la célébration ścuménique avec le pape Jean Paul II pour l'ouverture de la Sainte Porte de la basilique San Paulo fouri le mura, il est venu à Rome ainsi que notre confrere P. Aarts (administrateur apostolique du diocèse de Helsinki) et l'archevêque orthodoxe de la Finlande Johannes. Nous avons eu l'occasion pour une entrevue avec l’évêque Kantolan parlant sur le Jubilé l'Eglise Luthérien de la Finlande et sur l’ścuménisme.
Rome célèbre le jubilé 2000 avec un programme si dense que parfois nous oublions que d'autres églises et d'autres pays, eux aussi, célèbrent le 2000ème anniversaire de la naissance du Christ. L'Eglise Luthérienne de la Finlande célèbre-t-elle aussi un Jubilé?
Bien sûr. Ensemble avec les autres églises chrétiennes en Finlande nous célébrons le début du nouveau millénium sous le titre ´ millénium 2000 - année d'espoir ª. On a commencé le Jubilé avec la première dimanche de l’Avent 1999 et nous terminerons avec la Pâques 2001. Nous avons choisi cette date parce que en 2001 les églises orientales (orthodoxes...) et les églises occidentales (luthérien, catholique...) célèbrent Pâques le même jour, avril 15. Le programme entier de l'année reflète un engagement ścuménique profond. Par exemple, en juin 2000 les différentes églises chrétiennes feront conjointement un pèlerinage d’une semaine qui les mène à la célébration nationale principale du millénium à Turku.
Quelques mots sur le titre ´ année d’espoir ª?
Il se rapporte à Isaia 61:1-2: ´ L'esprit du seigneur est sur moi, parce que le seigneur m'a oint; il m'a envoyé pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres... ª Pour nous le Jubilé n’est pas seulement un temps d’action de grâce pour la naissance du Christ, mais également un défi pour donner très concrètement futur, espoir et liberté à beaucoup de gens qui souffrent dans notre société finlandaise, qui se découvre aujourd’hui très polarisée. C'est pourquoi un objectif du Jubilé est de soulever les questions de la justice et des valeurs comme thème central dans les églises et dans la société.
Quand vous avez rencontré pape Jean Paul II. aujourd'hui, celui-ci a dit dans son discours: Cette rencontre avec la délégation ścuménique de la Finlande ´ m'encourage à poursuivre le chemin vers l'unité que le successeur de l'Apôtre Pierre doit être le premier à entreprendre. ª Une phrase, qui peut susciter de différentes interprétations. Comment avez-vous compris les paroles du pape?
Je les comprends d'une manière très optimiste. Selon moi, avec ces paroles Jean Paul II s’est engagé une fois de plus à un dialogue continu entre les églises et les dénominations, à un dialogue qui demande de la patience, qui demande de réfléchir sur soi-même et sur sa propre tradition religieuse et pourquoi elle a évolué d’une manière et d’autres traditions d’une autre manière.
Le Saint Père a invité tous les théologiens au moins dans l'église catholique à réfléchir sur le ministère du successeur de l’Apôtre Pierre dans le nouveau millénaire. Avez-vous une idée, une suggestion à ce sujet?
En tant qu’évêque luthérien je ne serais certainement pas le premier indiqué à y répondre... En ce qui concerne le dialogue ścuménique je dirais qu'il devrait être avant tout un homme christo-centré qui croit et vit que c’est le Christ d’où vient tout et où tout trouve achèvement. Je souhaiterais qu'il essaye d'imiter Jésus Christ, qu’il sache écouter, entrer en dialogue, qu’il sache être un constructeur des ponts entre différentes idées et traditions théologiques, entre les personnes - toujours étant fidèle uniquement à Dieu.
Le dialogue ścuménique en Finlande est très bien établi aux niveaux les plus élevés des Eglises. La contribution de l'Eglise Luthérien de la Finlande à l'élaboration de la déclaration d'Augsbourg en est une preuve. Si on pense au dialogue ścuménique en termes d’un processus d’une réciproques connaissance impliquant les fidèles à la base et dans les paroisses, n'est-ce pas difficile dans un pays où une Eglise est tellement dominante comme c'est le cas en Finlande?
Il y a du vrai dans cette question. Je vous donne un exemple très concret. Vous savez que Martin Luther a écrit beaucoup de livres, et souvent s’en prend au pape et à l’Eglise Catholique d’une manière assez négative et polémique. Ces livres ont été traduits également en finlandais et il est vrai que jusqu'à aujourd'hui l'image de l'Eglise Catholique dans l'esprit de beaucoup de protestants finlandais est influencée par les écrits Martin Luther. C’est pour cela qu’une part de notre engagement ścuménique consiste en travaillant pour un changement de cette image. Il est également dans nos intérêts que dans un pays où les catholiques sont une minorité très petite les protestants aient néanmoins une juste idée de ce que cette Eglise est aujourd'hui.
La vie religieuse comme une manière de suivre Jésus n'a pas de tradition dans l'Eglise Luthérien Finlandaise - au moins en nos jours. Si vous songez aux Sśurs de Sainte Brigitte présentes à Turku, quel est leur message à vous en tant que chrétien luthérien ?
Elles me rappelle très fortement que dans notre société très individualiste pas tous souhaitent vivre cette forte individualisme. Elles me rappelle qu'il y a des gens qui s’engagent fortement à donner leur vie à Dieu, dans la disponibilité et sous une autorité qui pourrait dire demain: L'année prochaine vous partirez pour l'Inde.
Ilkka Kantolan ist der lutherische Bischof der Diözese Turku in Finnland (wo auch einige Herz-Jesu-Priester arbeiten). Vom 15.-20.1.2000 war er zusammen mit dem orthodoxen Primas von Finnland, Erzbischof Johannes und unserem Mitbruder P. Aarts (apostolischer Administrator der Diözese Helsinki) in Rom. Anlaß war zum einen die ökumenischen Feiern anläßlich des Gedenktages des Hl. Heinrich von Finnland, zum anderen die Teilnahme am Ökumenischen Gottesdienst zur Eröffnung der Heiligen Pforte in der Basilika San Paolo fuore le Mura zusammen mit Papst Johannes Paul II. Wir sprachen mit Bischof Kantolan über das Jubiläum 2000 in einem lutherisch geprägten Land und über den Ökumenismus
Rom feiert das Jubiläum 2000 mit solch einem Aufwand, daß wir darüber manchmal vergessen, daß auch in anderen Ländern und anderen Kirchen der 2000. Jahrestag der Geburt Christi gefeiert wird. Gibt es in der Lutherischen Kirche Finnlands etwas ähnliches wie das Jubiläum?
Aber sicher! Gemeinsam mit den anderen christlichen Kirchen in Finnland feiern wir den Beginn des neuen Jahrtausend unter dem Thema ‚2000 - Jahr der Hoffnung‘. Unser Jubiläum begann bereits mit dem Ersten Adventssonntag 1999 und wird mit dem Osterfest 2001 enden. Wir haben dieses Schlußdatum deshalb gewählt, weil 2001 sowohl die Kirchen westlicher Tradition (römisch-katholisch, lutherisch...) also auch die der östlichen Tradition (Orthodoxe...) an genau demselben Tag Ostern feiern, nämlich am 15. April. Das gesamte Programm des Jubiläums atmet einen tiefen ökumenischen Geist. So werden sich z. B. im Juni 2000 die christlichen Kirchen Finnlands gemeinsam auf einen einwöchigen Pilgerweg begeben, der dann in die Zentralveranstaltung der Jubiläumsfeierlichkeiten in Turku münden wird.
Ein paar Worte zum Thema „Jahr der Hoffnung"?
Dieser Titel bezieht sich auf Jesaja 61,1.2: „Der Geist des Herrn ruht auf mir, denn der Herr hat mich gesalbt. Er hat mich gesandt, um den Armen eine frohe Botschaft bringe..." Das Jubiläum 2000 ist für uns nicht nur eine Zeit dauernder Danksagung für die Geburt Christi, sondern eine Herausforderung, ganz konkret Menschen, die in unserer polarisierten finnischen Gesellschaft leiden, Zukunft, Hoffnung und Freiheit zu geben. Deshalb ist ein ganz oben angesiedeltes Ziel des Jubiläums, Gerechtigkeit und Werte zum zentralen Thema in den Kirchen und der Gesellschaft zu machen.
Als Sie heute in der finnischen ökumenischen Delegation ein Treffen mit Papst Johannes Paul II. hatten, sagte dieser in seiner Ansprache: Dieses Treffen „ermutigt mich, weitere Schritte auf dem Weg zur Einheit zu gehen - Schritte, die der Nachfolger des Apostels Petrus ja als Erster gehen muß." Ein Satz, der durchaus in unterschiedlichen Weisen verstanden werden kann. Wie möchten Sie die Worte des Papstes verstehen?
Auf jeden Fall in einer sehr optimistischen Perspektive. Für mich hat sich Johannes Paul II. mit diesen Worten noch einmal auf einen fortwährenden Dialog mit anderen Kirchen und christlichen Gemeinschaften festlegt, ein Dialog, der Geduld benötigt, der dazu führt, über sich selbst nachzudenken, über die eigene christliche Tradition und ihr Wachsen und Werden sowie dasjenige anderer Traditionen.
Papst Johannes Paul II. hat alle Theologen zumindest der Katholischen Kirche eingeladen, darüber nachzudenken, welches Profil der Petrusdienst im beginnenden Jahrtausend haben sollte. Haben Sie diesbezüglich eine Idee, eine Anregung, ein Bild?
Als lutherischer Bischof steht es mir wohl kaum zu, darauf zu antworten.... Mit Blick auf den ökumenischen Dialog würde ich jedoch sagen, daß der Nachfolger des Apostels Petrus vor allem anderen ein christus-zentrierter Mensch sein sollte, der glaube und lebt, daß in Jesus Christus alles seinen Anfang nimmt und sein Ende findet. Ich würde mir wünschen, daß er Jesus Christus ähnlich zu werden trachtet, daß er zum Dialog, zum Zuhören fähig wäre, daß er Brücken bauen könnte zwischen unterschiedlichen theologischen Ideen und Traditionen, zwischen Menschen - und all dies allein Gott gegenüber gehorsam.
Der ökumenische Dialog ist in Finnland in höchsten Kirchenkreisen sehr gut etabliert. Zuletzt wurde die ökumenische Bedeutung der Finnischen Lutherischen Kirche bei der Ausarbeitung der Augsburger Erklärung noch einmal deutlich. Wenn wir an Ökumene auch als einen wechselseitigen Lernprozeß an der Basis denken, stellt sich die Frage, ob dies nicht schwierig ist in einem Land, in dem eine einzige Kirche so dominant ist wie in Finnland.
Das ist zum Teil richtig. In der Tat es gibt einige Schwierigkeiten, die genau mit dieser Situation zu tun haben. Ein konkretes Beispiel: Sie wissen, daß Martin Luther zahlreiche Bücher geschrieben hat, und das, was er über Papsttum und Römisch-Katholische Kirche schreibt, ist oft polemisch und aggressiv negativ. Diese Bücher wurden natürlich auch ins Finnische übersetzt. Tatsache ist, daß bis heute immer noch zahlreiche finnische Lutheraner in ihrem Bild der katholischen Kirche von diesen Schriften Luthers geprägt sind. Ein Teil unseres ökumenischen Engagements hat deshalb auch zum Ziel, das Bild von der Katholischen Kirche zu ändern. Es liegt auch in unserem Interesse, daß in einem Land mit einer sehr, sehr kleinen katholischen Minderheit (ca. 6000 Katholiken in Finnland) die Menschen eine angemessene und aktuelle Vorstellung von eben dieser Kirche haben.
Das Ordensleben als ein Weg der Nachfolge Christi hat in der Finnischen Lutherischen Kirche keine Tradition - zumindest heutzutage. Sie selbst kennen zahlreiche Ordensleute. Wenn Sie z.B. auf die Schwestern der Hl. Birgit in Turku schauen - welche Botschaft entdecken Sie in dieser Lebensweise?
Sie ruft mir sehr deutlich in Erinnerung, daß in unserer individualistischen Gesellschaft nicht alle den privatistischen und individualistischen Lebensweg gehen wollen. Sie macht mich immer wieder darauf aufmerksam, daß es Menschen gibt, die sich stark darauf festlegen, ihr Leben ganz Gott zu schenken und diese Verfügbarkeit z.B. unter einer Autorität leben, die ihnen morgen sagen könnte: Im nächsten Jahr gehst Du nach Indien.
Italian
INTERVISTA A ILKKA KANTOLANVESCOVO LUTERANO DI TURKU, FINLANDIA |
Il rev. Ilkka Kantolan
Il rev. Ilkka Kantolan è vescovo luterano della diocesi di Turku in Finlandia (a Turku lavorano anche dei confratelli SCJ). In occasione della festa di S. Enrico di Finlandia e per partecipare alla Celebrazione Ecumenica con il Papa Giovanni Paolo II per l'apertura della Porta Santa di S. Paolo Fuori le Mura, egli è venuto a Roma con il nostro confratello P. Jan Aarts (amministratore apostolico della diocesi di Helsinki) e l'arcivescovo ortodosso di Finlandia Rev. Johannes. Abbiamo avuto la possibilità di intervistare il vescovo Kantolan sul Giubileo della Chiesa di Finlandia e sull'Ecumenismo.
Roma celebra il giubileo del 200 con un programma così denso che noi dimentichiamo che anche altre chiese e altri paesi celebrano il 2000° anniversario della nascita di Cristo. La Chiesa Luterana di Finlandia celebra anch'essa un Giubileo?
Certamente. Insieme con le altre chiese cristiane di Finlandia noi celebriamo l'inizio del nuovo millennio sotto il titolo "millennium 2000 - anno della speranza". Si è iniziato il Giubileo la prima domenica di Avvento 1999 e lo termineremo con la Pasqua del 2001. Abbiamo scelto questa data perché nel 2001 le chiese orientali (ortodosse…) e le chiese occidentali (luterana, cattolica…) celebrano la Pasqua lo stesso giorno, 15 aprile. Il programma intero dell'annata riflette un profondo coinvolgimento ecumenico. Per esempio, nel giugno 2000 le diverse chiese cristiane faranno congiuntamente un pellegrinaggio di una settimana che termina con una celebrazione nazionale princiaple del millennio a Turku.
Ci può spiegare il titolo "anno della speranza"?
Il riferimento è a Isaia 61, 1-2: "Lo Spirito del Signore è su di me, perché il Signore mi ha consacrato con l'unzione; mi ha mandato a portare il lieto annuncio ai poveri…" Per noi il Giubileo non è solo un tempo di ringraziamento per la nascita di Cristo, ma anche una sfida per dare molto concretamente futuro, speranza e libertà a molti che soffrono nella nostra società finlandese, che si scopre oggi molto polarizzata. È per questo che un obiettivo del Giubileo è di sollevare le questioni della giustizia e dei valori come tema centrale nelle chiese e nella società.
Nell'incontro di oggi con Giovanni Paolo II, il papa ha detto nel suo discorso: "Questo incontro con la delegazione ecumenica della Finlandia mi incoraggia a continuare il cammino verso l'unità che il successore dell'apostolo Pietro deve intraprendere per primo". Una frase che può prestarsi a varie interpretazioni. Come lei ha inteso le parole del papa?
Le interpreto in senso molto ottimistico. Secondo me, con le sue parole Giovanni Paolo II si è impegnato ancora una volta in un dialogo continuo tra le chiese e le denominazioni, in un dialogo che richiede pazienza, che richiede di riflettere su se stessi e sulla propria tradizione religiosa e sul perché essa si è evoluta in un certo modo e altre tradizioni in modi diversi.
Il Santo Padre ha invitato tutti i teologi, almeno per la chiesa cattolica, a riflettere sul ministero del successore dell'Apostolo Pietro nel nuovo millennio. Può dare un'idea, un suggerimento su questo aspetto?
Come vescovo luterano, non sarei il più indicato a rispondere… Per ciò che riguarda il dialogo ecumenico direi che dovrebbe essere anzitutto un uomo cristocentrico che crede e vive ciò che è Cristo da cui tutto proviene e nel quale tutto trova il suo compimento. Gli augurerei di cercare di imitare Cristo, di saper ascoltare, entrare in dialogo; che egli sappia essere un costruttore di ponti tra le diverse idee e tradizioni teologiche, tra le persone, sempre restando fedele unicamente a Dio.
Il dialogo ecumenico in Finlandia è ben impostato ai livelli più elevati delle Chiesa. Il contributo della Chiesa Luterana di Finlandia all'elaborazione della dichiarazione di Asburgo ne è una prova.
Se si pensa al dialogo ecumenico in termini di processo verso una reciproca conoscenza, che coinvolga i fedeli della base e le parrocchie, non potrebbe essere difficile in un paese dove una Chiesa è così dominante come è il caso della Finlandia?
Questo è parzialmente vero. Facciamo un caso concreto. Lei sa che Martin Lutero ha scritto molti libri e spesso se la prende con il papa e la Chiesa Cattolica in forma negativa e polemica. Questi libri sono stati tradotti anche in finlandese ed è vero che fino ad oggi l'immagine della Chiesa Cattolica, nella mente di molti protestanti finlandesi, è influenzata dagli scritti di Martin Lutero. È per questo che una parte del nostro impegno ecumenico consiste nel lavorare per un cambiamento di questa immagine. È anche nel nostro interesse che in un paese dove i cattolici sono una esigua minoranza i protestanti abbiano una giusta idea de ciò che questa Chiesa è oggi.
La vita religiosa, intesa come un modo di seguire Gesù, non ha una tradizione nella Chiesa Luterana Finlandese, almeno nei nostri giorni. Se pensa alle Sorelle di Santa Brigitta, presenti a Turku, quale messaggio danno a voi come cristiani luterani?
Esse mi ricordano molto fortemente che nella nostra società,
molto individualista, non tutti vivono questo forte individualismo. Esse
mi ricordano che vi sono persone che si impegnano fortemente a consacrare
la loro vita a Dio, nella disponibilità e sotto una autorità
che potrebbe dire loro domani stesso: L'anno prossimo partirete per l'India.