**186.01** **AD B.17/6.39.1** Ms autogr. 2 p. (13 x 10) **De l'abbé Roserot** //Nancy le 29 avril 1871// Mon cher ami, Pardonnez-moi de vous répondre sur ce bout de papier: je crains que ma lettre n'excède le poids. Je suis bien sensible à votre bonne et affectueuse lettre et voudrais bien retourner au plus vite près de vous; mais c'est sur l'avis du R. P. Freyd que je ne suis pas encore parti. Que vous êtes heureux, au milieu de toutes ces calamités, de voir notre bien-aimé Pie IX. Ah! vous en êtes digne, tandis que je ne mérite pas une pareille faveur. Je vous conjure de me donner une large place a votre memento, car je suis toujours bien misérable: croiriez-vous que je n'ai rien fait de travail théologique pendant ces longs mois; ma lambinerie que je déplore beaucoup a produit ce beau ré­sultat. Je vous dis cela pour vous prouver combien vos bonnes prières me sont néces­saires. Dites bien à M. Bernard que j'envie votre bonheur d'être à Rome et grille de vous rejoindre. Combien j'ai pensé au St-Père le 12 avril. M. Le Tallec voudra bien vous donner à lire la lettre que je lui écris: vous y verrez le peu que je sais sur nos confrères. Le pau­vre M. Duponchel doit être dans une bien triste situation: son quartier est des plus détestables; et son frère qui est Jésuite au collège de Vaugirard1... A bientôt, cher ami. Je suis tout vôtre aux pieds de Notre-Seigneur. Paul Roserot Veuillez présenter mon profond respect aux RR.PP. Daum et Brichet. 1 L'abbé Duponchel était vicaire à Montrouge, un des points chauds, en effet des troubles de la Com­mune (cf NHV IX, 164).