**433.12**
**AD ****B.21/7a.1.12**
Ms autogr. 2 p. (21 x 13)
**Du P. d'Alzon**
//9 décembre 71//
Mon cher ami,
L'abbé Desaire, ou plutôt le P. Desaire me demande de vous écrire Hélas, mon premier mouvement, après votre lettre, avait été de vous envoyer ces seuls mots: «Nemo mittens manus ad aratrum...»1.
Mais c'eût été cruel. Le p. Freyd qui m'a écrit, semble m'expliquer vos angoisses. En y réfléchissant, je les comprenais, sans les absoudre entièrement, mais je me sens porter à supposer que ce sera peut-être pour votre plus grand bien. (Vous) me permettrez de vous dire que vous nous arriverez avec une plus large provision d'une vertu qui est la base de toute sainteté2.
Adieu, méchant transfuge, que j'aime encore beaucoup trop sans savoir pourquoi, car vous ne le méritez guère après le tour que vous nous avez joué.
E. d'Alzon
1 Cette lettre, la dernière qui soit conservée du P. d'Alzon à l'abbé Dehon, était sûrement jointe à la précédente du P. Desaire (LC 146). La citation est de Lc 9,62: «Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu». On comprend la désillusion du P. d'Alzon, lui qui, dès 1851, avait un tel projet d'université libre à Nîmes (cf lettre au cardinal Fornari, le 19 août 1851, dont la photocopie est conservée aux AD B. 21/7 bis; Inv. 441.01 et 02.
2 Aucune des lettres conservées du P. Freyd au P. d'Alzon ne parle de l'abbé Dehon et de ses angoisses.