**218.06** **B18/9.2.6 ** Ms autogr. 2 p. (21 x 17) **À ses parents** //Rome 23 novembre 1865 // Chers parents, Voici presque un mois que je suis à Rome, et il me semble qu'il n'y a que huit jours: notre temps est si bien divisé, si bien occupé que nous le trouvons toujours trop court. Le travail en occupe la meilleure partie. Nos cours sont très sérieux et faits selon l'ancienne méthode de l'université de Paris. Le professeur en dicte le fond et le développe. Nous le discutons en latin au séminaire sous la direction d'un répétiteur, puis au Collège romain avec les élèves de toutes les nations, tous les jours. Il est impossible qu'un étudiant sérieux ne possède pas à la fin de l'année les principes de la science qu'il étudie. Comparez cette méthode avec celle que l'on suit à présent pour les cours publics de Paris. Notre règle pourvoit à la santé comme à l'étude et grâce à mes promenades quotidiennes je me porte fort bien. Si vous le voulez, je me ferai photographier de nouveau pour vous faire voir que j'ai bonne mine. Dites à Mme Fiévet que je suis heureux du succès de Gustave et que je lui enverrai mon portrait dans ma prochaine lettre1. J'écrirai à Mr de Caffarelli quand j'aurai vu toutes les personnes à qui il m'a adressé2. Je vous embrasse de tout mon cœur. L. Dehon Je ne me souviens pas exactement de ce que j'ai payé pour Aline à Paris; ma tante Dehon vous le dira3. Je n'affranchis pas cette lettre: elle me coûterait ici 21 sous; le nouveau tarif (60 c.) n'est pas encore appliqué. Embrassez pour moi maman Dehon et mes parents de Vervins, du Nouvion et de Dorengt. 1 Mme Fiévet et son fils Gustave cf. LD 11, 18, 31 et LC 11, 15. 2 Mr de Caffarelli cf. LD 33 (note 3). 3 Aline Longuet, sœur de Laure et cousine germaine de Léon (cf. LD 9 note 8). La tante Dehon est celle de Montmartre (cf. LD 31 note 2).