**218.87** **B18/9.2.87 ** Ms autogr. 4 p. (21 x 13) **À ses parents** //Rome 28 novembre 69 // Chers parents, Les choses se passent ici comme on pouvait l'espérer. Les évêques arrivent de toutes les parties du monde pour mettre en commun leur science et leur foi et pour former une assemblée qui semble n'avoir pas encore eu d'égale sur la terre. La grande animation qui commence à régner à Rome, ne laisse pas que d'étonner bien qu'on l'ait prévue. C'est pour nous aussi l'anniversaire de bien belles journées. C'est le 15 novembre que nous avons eu notre audience du St-Père et que j'ai obtenu d'abréger de six mois l'attente de cette grande grâce du sacerdoce, qui me permet de puiser tous les matins à la source de toutes les grâces. Notre service sténographique s'organise. On a déterminé déjà notre place à la procession du 8 décembre et dans les tribunes. Il est probable que nous aurons peu de chose à faire avant le mois de janvier. Je n'ai encore vu personne de notre pays. Mr Demiselle doit arriver demain avec un chanoine de Soissons. Mgr Dours arrivera dans peu de jours avec Mr Guyart. J'ai reçu la visite du R.P. Petetot, supérieur général de l'Oratoire de Paris. C'est Mr Vitet qui me l'a adressé. Le séminaire reste très calme au milieu de ce mouvement général. Les étrangers y ont leur quartier séparé dans la partie neuve de la maison. Ma santé se maintient très bien et même se fortifie. Je prends toutes les précautions nécessaires. Mr Desaire est revenu depuis quelques jours et il s'est informé de vous. Parmi les fêtes qui approchent, il y en a deux que vous vous rappellerez avec bonheur, celle de St Clément et celle de Ste Cécile. Vous vous rappelez certainement l'église de St-Clément avec ses curieux souterrains sur la route qui mène du Colysée à St-Jean de Latran. Embrassez pour moi Henri, Laure, maman Dehon et les deux petites fillettes. Je vous embrasse de tout cœur. Votre dévoué fils L. Dehon, pr.