**1169. 26** **B 109/2 ** **(Lettre insérée en mai 2003)** **10. 05. 1874. ** **Abbé Désaire ** + Saint-Quentin - Le 10 mai 1874 Mon bien cher ami, Je vous dois mille remerciements pour l'aimable hospitalité que vous m'avez offerte, avec vos excellents confrères et amis. Vous étiez trop heureux dans votre petite communauté. Il fallait passer par quelques épreuves. J'ai appris par les journaux votre dispersion. Vous trouverez à Saint-Ambroise beaucoup de bien à faire, mais je crains bien que votre isolement ne vous pèse beaucoup. Je suis sûr que mille projets vont repasser dans votre esprit, et je prends une vive part aux ennuis que vous allez éprouver. Vous me donnerez bientôt des nouvelles de votre situation. Ce sera pour vous une distraction de m'écrire. Vous devez encore voir quelquefois le p. Deponchel et le bon abbé Blanc. Remerciez-les du bon accueil que j'ai reçu chez eux, et dites-moi comment ils supportent leur exil. Je suis allé dans ma famille dernièrement dans des circonstances pénibles. Ma grand-mère, que vous y avez rencontrée, est morte il y a quelques jours, laissant un grand vide dans la maison où elle vivait avec mes parents. Elle avait quatre vingt sept ans. Mes œuvres ici marchent bien. Nous avons cependant une peine inouïe à organiser le Journal. Aidez-nous de vos prières. Quand vous ayrez des loisirs, venez passer quelques jours avec nous. Au revoir, mon cher ami, tout à vous en Notre-Seigneur. L. Dehon, vic. (Au dos d'une feuille, ces mots : Mardi 9 à Charenton)