431.11 **B21/7.2 ** **16. 09. 1874** **Chanoine Hautcoeur** // // Monsieur et cher confrère, Après votre dernière lettre et les instances de Mr Proyart, j'ai cru devoir me rendre à Soissons pour connaître la pensée de mon évêque au sujet de l'affaire qui nous occupe. Il a été un peu étonné que toute cette négociation ait été conduite en dehors de lui. J'ai prié les vicaires généraux et les membres du conseil de peser le pour et le contre et de ne pas considérer seulement les intérêts du diocèse, mais aussi ceux de l'université qui est une œuvre capitale. On me donnera une solution sous peu de jours. Je prévois qu'on me retiendra ici. Il faut voir là la volonté de Dieu manifestée par mes Supérieurs. D'ici un an bien des événements peuvent changer la situation et amener une décision contraire. L'abbé Désaire a entendu dire par un professeur de Strasbourg que Mr Didiot allait se joindre à vous. Je souhaite que cette nouvelle soit vraie. Il vous serait d'un grand secours. Voici les noms que je vous ai donnés: Mr Fleurichard, vérificateur de l'enregistrement à Étampes, aimerait à enseigner le droit. Mr Thomas, curé de Quemigny-sur-Seine, canton d'Aignay (Côte d'or), se prépare à l'enseignement de la théologie. Votre œuvre grandira malgré les épreuves et les contradictions. Le bon Dieu ne manquera pas de vous soutenir et de vous donner la force nécessaire pour mener tout à bonne fin. Agréez, mon cher confrère, l'assurance de mon affectueux dévouement. L. Dehon, vic.