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CORRESPONDANCE DU PERE DEHON: ANNEE 1895

13. 01. 1895. B 24/15. 3 (inv. 515. 17). Vicaire gén. de Soissons

Monsieur le Vicaire général,

Je vous envoie la copie du nouvel indult que nous avons reçu pour nos ordinations. Il est plus large que le précédent. Il nous assimile aux Congrégations approuvées. Il nous permet de présenter nos sujets dans tous les diocèses où ils habitent, et au cas où il n'y a pas d'ordination dans ces diocèses, nous pouvons donner nous-mêmes des Lettres dimissoriales pour que le sujet soit ordonné „quocumque episcopo”. J'espère que cet indult écartera à l'avenir toutes difficultés. On nous le renouvellera tous les trois ans jusqu'à la seconde approbation.

Nous avons consulté aussi à Rome pour la liturgie à suivre à la chapelle de St Jean. Voici ce que nous répond un Consulteur de la Cong. des Rites.

„1°. En semaine, les professeurs séculiers doivent se conformer à la couleur de notre office, lorsque leur office est différent. Ils ne peuvent dire la messe conforme à leur office, que s'il y a concordance pour les couleurs ou encore les jours où il y a chez nous un semidouble.

2°. Pour la messe avec chant, quand même la couleur des offices serait la même, la messe doit être celle de la Congrégation.

Il n'y a pas de distinction à faire entre une Congrégation simplement louée ou une autre jouissant d'autres approbations. Par le seul fait que l'Eglise nous a concédé un Ordo particulier, cet Ordo doit être suivi dans nos chapelles”.

Si vous voulez bien accepter ces décisions de Rome pour la liturgie, ayez l'obligeance de le dire à M. Mercier, pour qu'il veuille bien s'y conformer.

Je vous prie d'agréer mes respectueux et dévoués hommages. L. Dehon.

07. 02. 1895. B 24/8 (inv. 500. 18). P. Grison

Chers fils,

Je suis content de vos bonnes dispositions en face du danger. Pour vous encourager, relisez quelque Vie de saint missionnaire, celle de Théophane Vénard par exemple. Dans les épreuves, dites comme lui:„Vive la joie quand même!”.

J'admire Monseigneur Schumacher, sa vaillance et sa foi, mais sa manière d'agir envers nous m'étonne. Il sait tout l'argent que vous avez mis dans son collège et il ne fait rien pour vous en assurer la possession. Il m'a écrit qu'il allait m'envoyer un projet de contrat, il ne m'a rien envoyé du tout. C'est une comédie.

Tâchez d'en finir avec cette question, si vous voyez vraiment de l'avenir à BahiaBahía. C'est fort douteux pour moi mais je m'en rapporte à vous.

Nous vous préparons un prêtre à Sittard. S'il continue à nous donner satisfaction, nous vous l'enverrons au paquebot d'avril. Mais je ne pense pas que vous deviez fonder maintenant à Pedernales, c'est trop loin. A Jama ce serait peut-être plus pratique. Mais au lieu de fonder, il faudra probablement partir bientôt.

Ne vous découragez pas pour le F. Vincent. Dirigez-le paternellement. Il faut qu'il arrive au sacerdoce, mais peu à peu et prudemment. Une ordination par an suffit. Encore faut-il qu'il travaille bien.

Je crois que vos renseignements sur Ambato sont erronés. Ils ont quarante élèves et ils font beaucoup de bien par leur ministère en ville, confessions d'élèves et de la communauté. Ils ont un traité avec l'Etat pour 10 ans. Cependant, je leur écris que, s'ils le jugent meilleur, ils peuvent quitter et se diriger vers le Chili. Mais je crois qu'ils n'ont pas même d'épargne pour le voyage. Ici nous allons tous bien. Chaque maison travaille à son développement.

Soyez mille fois bénis. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

14. 03. 1895. B 37/6. C (inv. 659. 00). Saint Père Léon XIII (copie manusc. Legrand)

Très Saint Père,

Les Prêtres de la Congrégation du Sacré-CoeurSacré-Cœur de Jésus (Saint-Quentin) profitant du voyage à Rome de M. Léon Harmel, dont ils secondent les oeuvres au Val des Bois, le prient de déposer leurs hommages avec cette supplique aux pieds de votre Sainteté.

Ils exposent humblement à votre Sainteté que le but de leur Institut est de coopérer dans la mesure de leurs faibles moyens au règne du S. CoeurCœur de Jésus. Ils veulent y travailler d'abord, comme il convient, par leur sanctification personnelle, en vivant pieusement en communauté et en se livrant aux exercices ordinaires de la vie religieuse et particulièrement aux pratiques recommandées par Notre Seigneur à la Bse Marguerite Marie, dans l'esprit de réparation et d'amour au S. CoeurCœur, qui est l'esprit propre de leur Institut.

Persuadés que dans le temps présent l'exercice de l'apostolat rencontre des difficultés particulières et requiert une mesure abondante de grâces, ils ont pris pour règle de vivre en communauté et d'avoir dans leur maison-mère et leurs maisons provinciales l'exposition quotidienne et l'adoration du Très saint Sacrement, afin que ces maisons soient une source de grâces pour la Congrégation et pour toutes ses oeuvres.

Pour ce qui est de l'action extérieure, s'inspirant à la fois des directions du Saint-Siège et de l'esprit du S. CoeurCœur de Jésus, qui est un esprit de charité et de compassion pour les humbles et pour la foule des travailleurs, ils ont résolu de se livrer de préférence aux oeuvres sociales et ouvrières et aux missions, tant à l'intérieur qu'à l'étranger.

Ils ont commencé déjà humblement ce double ministère par la propagande des principes sociaux enseignés par les encycliques de votre Sainteté.

C'est dans ce but qu'ils ont travaillé, sur la demande de Mgr l'évêque de Soissons, au Manuel social chrétien qui a été soumis aux Rév. Pères Dominicains de Rome et agréé par un grand nombre d'évêques français. Ils fournissent des aumôniers aux usines du Val des Bois et de Pernambuco (Brésil) et au cercle de Saint Quentin. Ils ont des stations à la République de l'Equateur et s'efforcent de préparer en Belgique l'oeuvreœuvre des émigrants. Des écoles apostoliques en France, en Belgique et en Hollande travaillent à préparer des missionnaires et des apôtres des ouvriers.

Ils sollicitent la bénédiction et les encouragements de votre Sainteté pour se livrer avec un nouveau zèle, sous l'influence salutaire de cette bénédiction, à ces oeuvres diverses.

                                              J. Dehon, sup. gén.  

03. 04. 1895. B 20/2 (inv. 290. 27). P. Falleur

+ 3 avril 95

Cher fils,

Je vais mieux et je travaille. Remerciez M. Lenoir. Je vais à Laon aujourd'hui. La brochure ne me trouble pas du tout. Soignez nos intérêts. Faites rentrer les vieilles créances. A samedi

Tout vôtre

                                                              +   Jean du CoeurCœur de Jésus.

18. 04. 1895. B 23/1.a (inv. 474. 05). P. Falleur

V.C.J. (Jeudi matin, 8h). Me voici en bonne voie à Gênes. Je serai ce soir à Rome. Le temps est beau et déjà chaud. Je vais bien. Je m'arrêterai à Sarzana pour vénérer le précieux Sang (voir la Revue) Jean.

19. 04. 1895. B 23/1.a (inv. 474. 06). P. Falleur

V.C.J. Vendredi midi. Me voici bien arrivé à Rome. Il pleut. Je vais cependant à St Pierre. J'aurai beaucoup de personnes à voir. Cela me prendra huit ou dix jours. Je ne trouve pas ici de lettres de St Quentin. Ce sera sans doute pour demain. Tout vôtre. + Jean.

24. 04. 1895. B 20/3. 1 (inv. 292. 34). P. Falleur

Cher fils,

Mes affaires avancent beaucoup. J'ai eu l'audience du Pape tout à l'heure avec Mgr Duval et M. Brancourt. J'aurai Mgr Duval et M. Lemire à dîner vendredi.

J'ai revu le Manuel avec les Dominicains. J'ai vu le Card. Rampolla et le Card. Parocchi. Il me reste quelques visites à faire. J'attends l'évêque de Liège vendredi.

J'espère pouvoir partir lundi et rentrer vers le 4.

Le St Père bénit toutes nos oeuvres. Il est très vaillant. Il prépare encore une Encyclique à la France à l'occasion du centenaire du baptême de Clovis.

Vous pouvez essayer de louer la maison Lefèvre et d'emprunter chez Delatte-Mareuse.

J'ai reçu les lettres et les épreuves. Que disait la dépêche Lorin???

Je remercie M. Sabatié. Priez le P. Rasset de répondre lui-même aux propositions de M. Cary et de lui envoyer mes amitiés. Soyez tous mille fois bénis. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

Le P. Barthélemy n'a plus d'argent.

27. 04. 1895. B 20/3. 1 (inv. 292. 35). P. Falleur

Cher fils,

J'ai reçu les 600f. Je compte partir lundi. J'arriverai vers le 4. Mgr Duval a passé hier la journée avec nous. Demain je dînerai avec lui à la Procure de St Sulpice. Je ferai demain une conférence au Séminaire français.

Communiquez la lettre de Pierre Courtois à M. Mercier et priez-le de répondre.

J'ai renvoyé les épreuves à Paris. Mon voyage aura, je crois, de bons résultats. A bientôt.

Une bénédiction à tous. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

01. 05. 1895 (de Florence) B 23/1.a (inv. 474. 07). P. Falleur

V.C.J. Me voici en route. Je compte m'arrêter ce soir à Milan, demain soir à Bâle. Je serai vendredi soir à St Q. ou à Paris. J'arriverai au plus tard à midi avec un élève pour Fayet. A bientôt. Jean du C. de J.

1016. 06. 1895. B 106/2 (inv. 1159.57 ). Léon XIII

St-Quentin le 16 juin 1895

Très Saint Père,

Prosterné aux pieds de Votre Sainteté, le Chanoine Léon Dehon, Supérieur de l'Institut des Prêtres du S. Cœur de St-Quentin, au diocèse de Soissons, ose offrir à Votre Sainteté l'humble hommage d'un volume destiné à vulgariser les enseignements de l'Encyclique Rerum Novarum parmi le Clergé et les fidèles. Ce modeste Manuel est déjà revêtu des hautes approbations de Son Eminence le Cardinal Langénieux et de S. G. Monseigneur l'Evêque de Soissons, mais nous serions heureux que la bénédiction de Votre Sainteté vînt lui donner une plus grande fécondité pour répandre ces doctrines salutaires si aptes à rétablir le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ dans nos sociétés contemporaines et particulièrement en France.

Quod Deus…

(Texte manuscrit, non autographe. Archives vaticanes, R. 1D, 25149, pp. 18-19)

20. 06. 1895 (de St Quentin) B 19/3. c (inv. 235. 08). Baron de Sarachaga

Monsieur le Baron,

Je suis très flatté de l'honneur que vous m'offrez et dont je suis certainement indigne. J'ai quelque bonne volonté, mais je n'ai pas l'érudition nécessaire pour diriger des études si étendues et si profondes.

Je suis cependant à votre disposition, si vous n'avez pas un plus digne président sous la main, mais c'est à une condition, c'est qu'il n'y aura aucune difficulté à redouter du côté de l'évêché. Je crois même devoir, pour avoir toute tranquillité de ce côté, en référer à Mgr l'évêque d'Autun et demander son assentiment et sa bénédiction. Nous pourrons ainsi tenir nos petites réunions avec une entière tranquillité d'esprit.

Je vous prie d'agréer mes dévoués hommages. L. Dehon.

20. 06. 1895. B 20/3. 1 (inv. 292. 36). P. Falleur

Cher fils,

La retraite est bien en train. Je rentrerai lundi.

Envoyez un Manuel au card. Langénieux et un à Mgr l'évêque d'Autun. Ecrivez les hommages et signez avec ma griffe.

Sur le 1er, mettez: A son Eminence le Cardinal Langénieux, archevêque de Reims, hommage de profond et respectueux dévouement. L.D.

Sur l'autre: A Sa Grandeur Monseigneur l'évêque d'Autun, hommage de profond respect. L.D.

Veillez bien à nos affaires. Dites à M. Massy que je n'ai pas encore reçu son certificat d'examen d'Amiens. Qu'il écrive lui-même pour le réclamer. Soyez mille fois béni.

                                                        +     Jean du CoeurCœur de Jésus.

22. 06. 1895. B 24/8 (inv. 500. 19). P. Grison

Cher fils,

C'est en voyage que je vous écris quelques mots. Nous suivons avec émotion les péripéties de vos révolutions. Vous êtes entre les mains de la Providence. Nous prions pour vous dans toutes nos maisons.

Nous attendrons pour vous envoyer quelqu'un. Quand vous serez en paix, si la maison d'Ambato continue, échangez pour un an le F. Vincent avec le F. Willibrodus. C'est le seul moyen de faire avancer à quelques ordinations ce pauvre F. Willibrodus qui ne pourrait pas affronter des examens à Quito.

Ici nous travaillons en paix à nos oeuvres. Le F. Emmanuel a été ordonné prêtre. Le F. Jean Bte de la Salle le sera dans huit jours.

Nous aurons un grand congrès d'études sociales à St Quentin, en septembre. Soyez mille fois bénis. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

03. 07. 1895. B 19/3. C (inv. 235. 09). Baron de Sarachaga

Monsieur le Baron,

Je suis heureux de vous annoncer que j'ai reçu une bonne lettre de Mgr l'évêque d'Autun. Il m'écrit: „J'ai la confiance que votre présence et votre présidence maintiendront dans une direction sage les travaux et discussions des conférences qui doivent avoir lieu prochainement à Paray”.

C'est une autorisation en règle. Il est grand temps d'annoncer nos réunions dans la Croix et l'Univers si vous ne l'avez déjà fait. Est-ce bien le 10 au soir que l'on commence? Les Pères Jésuites peuvent-ils me donner l'hospitalité?

Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon.

04. 07. 1895. B 24/8 (inv. 500. 20). P. Grison

Chers fils,

Nous n'avons pas encore de nouvelles de vos élections. Nous espérons que le calme va se rétablir à l'Equateur.

Si vous le pouvez, échangez le F. Vincent avec le F. Willibrodus pour un an ou deux. Vous ferez avancer un peu le F. Willibrodus aux ordinations. Autrement il se découragera.

Nous ne pouvons pas penser à vous envoyer quelqu'un tant que tout ne sera pas calme chez vous.

Nous avons eu quelques ordinands à Soissons et à Rome. Nous fondons un scolasticat de théologie à Luxembourg. Les clercs suivront les cours du Séminaire. Toutes nos maisons de formation seront désormais bien organisées.

Mes féliciatationsfélicitations au F. Perboyre qui est sans doute ordonné prêtre.

Ménagez votre santé. Je viens de voir à Paris l'évêque de Pernambuco. Il passera à St Quentin.

Je vais aller à Paray-le-Monial présider un congrès d'études eucharistiques.

Soyez mille fois bénis. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

16. 07. 1895. B 19/3. 3 (inv. 243. 00). Supér. de la Salette

Mon révérend Père,

M. Carlier est un prêtre fort estimable, mais il n'est pas probable que Mgr l'évêque de Soissons le laisse partir sans l'éprouver longuement. Ses confrères ne croient pas à une vocation réelle. Ils pensent que des difficultés locales l'ont momentanément découragé.

Je vous prie de me recommander avec nos oeuvres à N. D. de la Salette et vous offre mes respectueux hommages. L. Dehon.

(Note: Lettre concernant le Père Louis Carlier, m.s., 1862 - 1936. Le Père Carlier avait été prêtre de Soissons, avant d'entrer chez les Missionnaires de Notre-Dame de la Salette, en 1899).

2216. 08. 1895. B 19/3. C (inv. 235. 10). Baron de Sarachaga

Monsieur le Baron,

Je vous communique une petite nouvelle qui vous fera plaisir.

J'ai fait part au Cardinal Langénieux de nos voeuxvœux pour la célébration du centenaire. Il me répond: «„M. Coppée est déjà occupé de chanter notre baptême national, et un ouvrage composé par des hommes spéciaux de l'Académie et de nos Universités, etc… a mis en oeuvre la Gesta Dei per Francos sous ce titre: la France chrétienne dans l'histoire. Firmin Didot est notre éditeur et le livre sera mis en vente pour les étrennes.»»

Le Cardinal me dit aussi que nous aurons une Encyclique du Pape pour le centenaire et que c'est bien la pensée de l'Episcopat de profiter de cet événement pour réveiller la foi dans les âmes et rendre ainsi à la France les saintes ardeurs, les généreux dévouements qu'elle a puisés dans son baptême.

Vous connaissez sans doute aussi le beau projet d'élever une basilique du S. CoeurCœur à Gethsémani.

Ce sont là des consolations qui viennent alléger un peu les tristesses du temps présent.

AgreézAgréez mes dévoués sentiments. L. Dehon.

2927. 08. 1895. B 20/2 (inv. 290. 28). P. Falleur

Cher fils,

Ne comptez pas trop sur moi demain soir, je ne rentrerai peut-être que jeudi dans la journée.

J'ai dû laisser sur mon bureau des lettres et des cartes à envoyezenvoyer, voyez-y.

A bientôt. Travaillez bien pour le congrès. Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

Début août 1895. B 107/3 (inv. 01163.84). Curés du diocèse de Soissons. Invitation

Réunion d'études sociales pour les ecclésiastiques à Saint-Quentin dans l'Institution Saint-Jean, du lundi 9 au samedi 14 septembre 1895, sous le patronage de Mgr l'Evêque de Soissons, sous la présidence de M. le Chanoine Perriot de Langres et de M. le Chanoine Dehon de Saint-Quentin.

Invitation.

Monsieur et cher Confrère,

Les réunions eclésiastiquesecclésiastiques d'études sociales qui se tenaient au Val-des-Bois les dernières années, nous ont laissé un si bon souvenir et nous ont paru si utiles que nous désirons leur ouvrir un champ plus vaste.

D'accord avec M. Léon Harmel qui, malgré sa large hospitalité ne peut plus répondre au nombre des demandes, nous avons demandé à Monseigneur l'Evêque de Soissons de tenir ces réunions à Saint-Quentin.

Sa Grandeur a consenti gracieusement à notre désir et nous a fait espérer sa présence à quelques-unes de nos séances.

Monseigneur, qui s'intéresse vivement à ces questions, a fait faire un manuel social par une réunion de prêtres de son diocèse, et c'est ce manuel qui servira de base à nos études.

Nous comptons, Monsieur et cher Confrère, sur votre présence et sur votre concours en vous priant de nous prévenir le plus tôt possible.

Les logements dont nous disposons seront réservés aux premiers inscrits.

Veuillez agréer, Monsieur et cher Confrère, l'assurance de mon dévoué respect.

      Dehon, Ch. hon., Sup. gén. des Pères du Sacré-Cœur.

Programme de la réunion …. ….

                              (« Le Règne… », août 1895, p. 387-388 ; SRSL (1895) 530-531 ;  OSC I, 187-188).

Début août 1895. B 107/4 (inv. 1164.36). Curés du diocèse de Soissons B 107/4 (inv. 1164.36). Curés du diocèse de Soissons

(SRSL 32(1895) 501-502)

Début août 1895. B 107/4 (inv. 1164.35). Directeur de SRSL B 107/4 (inv. 1164.35). Directeur de SRSL

(SRSL 35(1895) 553-554)(SRSL 35(1895) 553-554)

Autour du 10. 09. 1895. B 96/3 (inv. 113220). Cardinal Rampolla

Cardinal Rampolla, Rome,

Deux cents prêtres, réunis à Saint-Quentin, pour étudier les questions sociales, résolus à suivre toutes les directions doctrinales données par le Saint-Père, offrent leur hommage filial, protestent contre les démonstrations sacrilèges qui se préparent à Rome et sollicitent la bénédiction apostolique.

(Télégramme. Cf. texte dans « Démocratie chrétienne », 1895. Réunion éccl. D'études sociales tenue à Saint-Quentin… du 9 au 14 septembre 1895 ; p. 6)

(Inséré le 31 janvier 2002)

Autour du 10. 09. 1895. B 96/3 (inv. 113220) Monseigneur Duval

Evêque, Soissons, Lourdes.

Deux cents prêtres réunis sous votre patronage, offrent hommage de filial dévouement et sollicitent bénédiction.

(Télégramme. Cf. texte, comme ci-dessus)

(Inséré le 31 janvier 2002)

Autour du 13. 09. 1895. B 106/2 (inv. 1159.59 ). Léon XIII

« Très Saint Père,

Prosternés humblement aux pieds de Votre Sainteté, deux cents ecclésiastiques réunis à Saint-Quentin, sous le patronage de Monseigneur l'Evêque de Soissons, tiennent à exprimer au Vicaire de Jésus-Christ leur entière et filiale soumission.

Eclairés par Vos instructions, Très Saint Père, ils ont compris que les ministres sacrés ont le devoir de faire revivre les principes évangéliques, non seulement dans la conduite de la vie individuelle, mais encore et surtout dans le domaine de la vie économique, sociale et politique.

C'est pourquoi, durant plusieurs jours, ils ont étudiés ensemble, - en premier lieu : le devoir des prêtres eux-mêmes, touchant l'étude des questions sociales, économiques, politiques ; - et ensuite un certain nombre de ces questions, par exemple : la restauration chrétienne de la famille par l'accession d'un plus grand nombre à la propriété familiale et par une éductation chrétienne de la jeunesse ; - les devoirs et droits du citoyen, du patron, de l'ouvrier, d'après la doctrine catholique ; - la mission du prêtre vis-à-vis des associations en général et des groupements professionnels en particulier ; - enfin la plaie, source de tant de maux, de cette « usure dévorante » condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Eglise et qui ne cesse d'être pratiquée sous une autre forme.

Toutes ces questions ont été étudiées à la lumière des encycliques sociales. Pour que de ces études puissent sortir les résultats pratiques que souhaite Votre Sainteté, les congressistes implorent, Très Saint Père, le bienfait de Votre bénédiction.

Embrassant Vos pieds sacrés, nous Vous présentons l'hommage de notre très humble et très respectueuse obéissance.

(Texte manuscrit autographe du P. Dehon, avec sa signature : L. Dehon, ch.

Autour de cette signature, de nombreuses autres qui couvrent une page et demie, en particulier Naudet, Perriot, Harmel, A. Guillaume (Belgique), les signatures de professeurs de l'Institution Saint-Jean comme Delloue, Maréchal, et celles de plusieurs Prêtres du Sacré-Cœur comme Falleur, Rasset, Charcosset, Héberlé, Weiskopf,, etc… En fin de la lettre, cette indication autographe : Adresse : Chanoine Dehon à St-Quentin, Aisne).

Archives vaticanes, R. 1/1895, 26 364, pp. 218-220.

27. 09. 1895. B 20/3. 2 (inv. 293. 58). P. Severin Hamacher (?)..

Mon cher enfant,

Je suis heureux de vous voir arrivé à la grande grâce du sacerdoce. Gardez précieusement les fruits de ce grand jour. Tant que vous direz la sainte messe avec piété et avec un coeur bien pur, vous y trouverez de grandes consolations.

Vous savez combien N. S. est offensé dans le monde, consolez-le par votre ferveur.

Aidez bien le Père Recteur, il a une lourde charge et il a besoin de trouver un concours généreux et encourageant chez ses auxiliaires.

J'irai vous voir et ce sera pour moi une grande joie d'assister à votre messe. Restez bien fidèle au S. CoeurCœur de Jésus et travaillez toute votre vie à sa gloire. Votre bien dévoué

                              L. Dehon     +  Jean du CoeurCœur de Jésus.

03. 10. 1895. B 88/2 (inv. 65. 1491124.04). Abbé Naudet (partiellement copie manuscrite)

Mon cher ami

Je ne crois pas que vous soyez au point dans votre polémique avec la Croix. Il y avait quelque chose à faire, mais il me semble que vous dépassez la mesure.

Je voyage passablement et je vois partout le clergé très monté contre vous. Ces braves gens ne sont pas infaillibles, mais il y a cependant un sens chrétien qui ne trompe guère quand il est général. En continuant, vous vous feriez tort et nous nuiriez au Monde.

Je ne puis pas approuver complètement la thèse théologique que vous nous avez donnée. Toute la solution de la question me paraît se trouver dans Saint Thomas 1a 2ae quaest. 96 art. 4: Utrum lex humana imponat homini necessitatem in foro conscientiae?

Injustae autem sunt legis dupliciter… vel ex forma, puta cum inaequaliter onera multitudini dispensantur, etiamsi ordinentur ad bonum commune. Et husjus modi magis sunt violentiae quam leges… Unde tales leges non obligant in foro conscientiae, nisi forte propter vitandum scandalum vel turbationem.

Ad tertium, dicendum… de lege quae infert gravamen injustum subditis; in talibus homo non obligatur legi, si sine scandalo vel majori detrimento resistere possit.

Voilà bien la solution donnée par le Saint Siège: il n' y a pas à payer, si on peut résister sans un plus grave dommage.

Il y a une condition contingente, dont le St Père laisse l'appréciation au jugement et à la conscience de chacun.

Parviendrons-nous à faire reculer le gouvernement? C'est la question que l'on doit se poser. On comprend que les uns jugent d'une façon et les autres d'une autre.

Mais il y a une solidarité réelle que le St Siège a signalée dès le premier moment en disant: „entendez-vous pour agir de concert”.

La majorité pense qu'il y a lieu de résister, mais elle pense aussi que l'effet sera peut-être manqué si tous ne résistent pas.

De là des paroles vives contre ceux qui paraissent tout compromettre en payant. Je crois qu'au fond cette majorité a raison. Hier encore, un député qui a beaucoup de bon sens, me disait: „Dans le Nord, le gouvernement ne fera rien parce que la résistance est unanime. Dans l'Aisne, il écrasera ceux qui résistent parce que la moitié se soumettent”.

Voilà le sentiment le plus général. Ceux qui le partagent combattent donc pro aris et focis en combattant contre nous et avec la Croix.

On peut penser, et la majorité pense qu'une résistance unanime sauverait tout et que de plus nous donnerions par là un grand exemple de civisme.

Comment voulez-vous qu'avec de tels sentiments on reste de glace, et faut-il s'étonner qu'on laisse échapper des exagérations?

Voilà mon humble appréciation. Je fais acte d'amitié en vous la communiquant.

Votre bien dévoué toujours. L. Dehon.

04. 10. 1895. B 88/2 (inv. 65. 1501124.05). Abbé Naudet (copie)

Mon cher ami,

J'ai lu votre étude de ce matin sur la brochure „Ni dupes ni complices”.

Je trouve qu'elle dépasse la mesure et que sa doctrine n'est pas absolument exacte. J'appelle votre attention sur deux points: 1° le devoir de résister; 2° la solidarité.

I. Le card. Rampolla nous dit qu'il n'y a pas un devoir de conscience de résister, mais qu'il faut consulter son propre intérêt. Je pense qu'il faut entendre cela dans le sens de St Thomas.

Il n'y a pas un devoir absolu et général de résister; il ne faut pas résister, si cela doit causer un grave détriment. C'est à chacun d'apprécier le dommage probable.

De là des vues différentes. Les uns pensant que le gouvernement reculera et que le dommage sera nul, les autres pensant qu'il agira. Ces manières de voir peuvent avoir des mobiles différents: le tempérament, l'opinion, les renseignements.

La majorité pense que les autres reculent par manque de hardiesse ou par une fausse appréciation des dispositions du gouvernement. Je comprends que cette majorité lutte avec ardeur pour convaincre les autres, pourvu qu'elle garde dans le fond l'exactitude de la doctrine et dans la forme la politesse et la charité.

II. Le card. Rampolla nous dit aussi que chacun peut se décider suivant son intérêt particulier…

Il faut évidemment concilier et combiner cette déclaration avec celle qui établissait une solidarité générale entre les congrégations. Si le cardinal voulait se rétracter formellement, il le dirait.

Je crois comprendre qu'il reste une solidarité générale que le bon sens et l'évidence même nous enseignent; mais le cardinal nous fait remarquer que cette solidarité est moins stricte quand les congrégations sont placées dans des conditions juridiques différentes.

La solidarité n'engendre qu'un devoir de charité et la charité n'oblige pas sub gravi incommodo.

Les congrégations doivent donc considérer leurs intérêts propres et si elles rencontrent ce „grave incommodum”, elles peuvent passer par-dessus toute considération de solidarité.

Mais là encore les autres peuvent conseiller, discuter, encourager et dire: Vous vous exagérez ce „grave incommodum”, vous prenez peur et vous nous compromettez par vos concessions.

Je crois que ces discussions sont légitimes, pourvu qu'elles soient courtoises et qu'elles n'exagèrent pas le devoir et ne l'établissent pas sur des bases fausses.

Je voudrais voir les journaux catholiques de toutes les nuances discuter sagement et charitablement plutôt que de réjouir les ennemis de la foi par leurs querelles.

Votre tout dévoué L. Dehon.

04. 10. 1895. B 88/2 (inv. 65. 1481124.01). P. Bailly („La Croix”)

Mon révérend Père,

Je vous communique une nouvelle lettre que j'écris à M. Naudet.

Je crois qu'après les dernières instructions du card. Rampolla et la polémique du Monde, vous devez être prudent et vigilant. Ce serait tout à fait pénible si vous receviez un avertissement de Rome.

Vous avez à bien définir et délimiter le devoir de résister pour ne pas vous mettre en contradiction avec le card. Rampolla. St Thomas qui a pesé tous ses mots ne fait un devoir formel de résister que si les lois ordonnent des choses contraires aux lois divines: in talibus, non est parendum.

Si elles imposent seulement des charges exagérées et inégales ( cum inaequaliter onera multitudini dispensantur), St Thomas n'impose pas de résister mais il le permet: in talibus homo non obligatur ut obediet legi, si sine scandalo vel majori detrimento resistere possit.

Le card. Rampolla a donc raison de dire qu'il n'y a pas un devoir absolu de résister et qu'on peut consulter ses intérêts particuliers.

Le P. Le Doré a tort de trop affirmer le devoir, sans explications et sans restrictions. Il n'y a pas de devoir absolu et en soi. Il peut y avoir un devoir indirect et conditionnel à deux points de vue.

Il y a un devoir de civisme chrétien de résister, même avec quelque dommage, à la tyrannie maçonnique, si l'on croit que la résistance aura un effet utile. Il y a aussi un devoir de solidarité et de charité, plus ou moins strict selon qu'il oblige à des sacrifices plus ou moins grands, car la charité n'oblige pas cum gravi incommodo.

Nous ne pouvons pas soutenir que la résistance soit un devoir absolu et universel. C'est un devoir relatif et dont l'appréciation revient à chacun.

Tout en laissant cette latitude à chacun, nous pouvons très bien dire qu'à notre avis tout le monde ferait bien de résister, qu'à notre avis le gouv.nt reculerait devant une résistance unanime. Je le pense comme vous, et nous pouvons le dire même avec chaleur, mais nous nous devons avec St Thomas et les récents conseils du St Siège réserver la liberté absolue des intéressés, autrement nous courons le risque de recevoir sur les doigts.

Pardon de vous prendre votre temps si précieux. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

07. 10. 1895. B 88/2 (inv. 65. 1531124.02). P. Bailly

Mon révérend Père,

J'avais lu et remarqué votre article sur le devoir. C'est-à-dire pour écarter toute exagération. On ne peut pas dire qu'il y ait un devoir de résister par le fait seul de l'iniquité de la loi, parce qu'elle n'impose pas des actes contraires à la loi de Dieu. Il est seulement permis de résister si on y trouve son avantage.

S'il y a un devoir dans le cas actuel, il faut qu'il soit imposé par des circonstances accidentelles et pour ma part je crois qu'il existe à un double titre.

1° Au titre de solidarité, parce que, à mon avis, si toutes les congrégations résistent, le gouvernement reculera. On ne peut pas nier cette solidarité. Le Card. Rampolla l'a reconnue dès le commencement, quand il a demandé une entente unanime.

Mais il faut bien remarquer que les partisans de la soumission peuvent contester ce devoir en nous disant: „Vous vous faites illusion, le gouvernement ne reculerait pas”. C'est la thèse de M. Louchet. Si ces messieurs sont tout à fait de bonne foi en croyant cela, ils sont dans leur droit en cédant. Nous pouvons leur dire: „A notre avis, vous vous trompez et vous nous compromettez en nous lâchant”. Nous ne pouvons pas leur dire: „Vous manquez à un devoir”.

2° Il y a selon moi un devoir de civisme chrétien. Voici mon raisonnement: „Nous ne gagnons rien par les concessions, quand nous cédons, la franc-maçonnerie avance; faisons comme les catholiques allemands, résistons bravement, nous nous aguerrirons à la lutte et peu à peu l'opinion nous suivra”.

Ici encore le devoir dépend d'une appréciation libre. Les autres peuvent encore dire: „Vous vous trompez, vous y perdrez plus que vous n'y gagnerez”. C'est affaire de tempérament, d'opinion et peut-être un peu de bonne foi.

Rappelez-vous la fable du loup et du chien. Les congrégations autorisées sont habituées au collier. Quelques égratignures ou non ne les effraient pas, pourvu qu'elles restent dans la maison et jouissent de la tranquillité. Le loup aimait mieux garder sa liberté et sa maigre pitance. (Ceci entre nous).

Vous savez que le Monde, l'Univers et la Vérité agonisent. Le Monde mange 100.000 f par an. Ils devront fusionner pour vivre. Ne quittez pas votre petit format, il est pour beaucoup dans votre succès. Le peuple aime un petit journal. Votre supplément est encore un peu chaotique et je ne crois pas qu'il doive prendre le ton doctrinal qui convient à un journal destiné aux ecclésiastiques. Un journal doctrinal spécial a sa raison d'être, mais nous en avons trois, c'est trop pour le maigre ratelierrâtelier dont ils disposent, ils mourront d'inanition.

Je vous prie d'agréer mes respects. L. Dehon.

09. 10. 1895. B 62/10 (inv. 868.04). ÀA son cousin M. Penant-Vandelet (Sem. rel. 1895, p. 666-667).

                        (cf. carte de M. Penant-Vandelat au P. Dehon, 17-07-1895, B 23/9. 21)

Mon cher cousin,

Je ne reçois votre lettre que ce mercredi matin, trop tard peut-être pour y répondre utilement.

Que vous dirai-je d'ailleurs sur ce bon M. Jardinier que vous ne sachiez mieux que moi?

Je l'ai vu à l'oeuvreœuvre, et pendant quelques semaines cette année même. J'ai reconnu en lui le prêtre des anciennes générations: homme de règle et d'étude. Il aimait ses exercices de piété et sûrement il n'y manquait pas.

Il aimait les livres, il avait une belle bibliothèque, non pas pour la montrer; il connaissait ses livres. Il savait ce qu'on y lisait et mettait de suite la main sur le chapitre qu'il avait à consulter.

Comme curé il aimait les âmes et les instruisait avec soin. Il entretenait avec zèle les confréries de piété: les Mères chrétiennes, l'Aassociation du S. CoeurCœur. Il avait fait donner une Mission importante l'an dernier et l'avait renouvelée cette année.

Il aimait son église. Il y a fait faire des embellissements et toujours avec goût. Il consultait les maîtres, surtout M. Bénard. Il avait encore de beaux projets. Il voulait égayer cette voûte de bois qui a l'air d'une cale de vaisseau… Quelle est belle la chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs établie par lui!

Dans ses relations extérieures, il était affable avec tous. Il devançait tout le monde en saluant toutes les personnes qu'il rencontrait. Il était visiblement estimé de tous. Dans l'intimité c'était un causeur intéressant et lettré. Il avait facilement sur les lèvres des citations classiques.

Il avait souffert beaucoup mais virilement, et il avait sacrifié tous ses intérêts personnels pour ne pas nuire à ceux d'autrui.

Toues ces qualités effaçaient bien un peu de raideur dans le caractère que certains lui ont reprochée.

En somme c'était un vrai prêtre et c'est tout dire.

       Agréez, etc.      
 			 L. Dehon.

30. 10. 1895. Abbé Defuide (vicaire au Teil) (cf. „Supplément”, 46, p. 9bis)

Mon cher ami,

Je vous félicite bien de votre zèle. C'est une grande grâce pour un prêtre de bâtir ou de restaurer une église. Il contribue par là à faire du bien pendant des siècles.

Allez votre chemin malgré tous les obstacles. La Providence vous bénit, plus tard elle montrera si elle vous veut ailleurs.

Soyez toujours bon prêtre. Propagez la dévotion au S. Coeur, vous savez que c'est une condition de bénédiction pour votre ministère.

Quand vous m'écrirez encore, vous me donnerez des nouvelles de vos bons parents.

Vous savez que l'Equateur est en révolution. Les Pères Irénée, Bruno et Angelus y sont encore, mais je ne sais pas s'ils pourront y rester.

Je crois que le P. Captier est toujours curé près de Paray-le-Monial.

Nous avons 15 scolastiques à St Sulpice. La petite Oeuvre se développe.

Prions bien l'un pour l'autre. Votre tout dévoué L. Dehon.Prions bien l'un pour l'autre. Votre tout dévoué L. Dehon.

07. 11. 1895. B 20/3. 2 (inv. 293. 60). Un Père de Clairefontaine

Cher fils,

Je vous écris sous les auspices de S. Willibrod, patron de la Hollande.

Il me semble qu'il y a une grande oeuvre à faire et que vous pouvez m'aider.

Il y a déjà des associations de prières pour la conversion de la Russie et de l'Angleterre, je ne crois pas qu'il y en ait pour la Hollande. Organisez cela. Préparez une notice. Renseignez-vous. Résumez les gloires chrétiennes de la Hollande, son état présent, son avenir. Parlez de l'influence qu'elle peut avoir pour la conversion de ses colonies.

Demandez des documents à Luxembourg. Nous aurons des approbations d'évêques. Nous établirons plusieurs centres à St Quentin, à Sittard, à Clairefontaine. Nous devons cela à la Hollande qui nous a donné une si bonne hospitalité à Sittard.

Le F. Ludovicus Ludwinus vous procurera des documents. Je confie cela à votre zèle.

Un vivat à tous, surtout au P. Jacques, et mes bons souhaits au F. Willibrod.

Soyez béni. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

17. 12. 1895. B 20/3. 1 (inv. 292. 37). P. Falleur

Cher fils,

Il me semble que je devrais envoyer 20f à Santi, qui nous a rendu des services à Rome.

Hélas!, nous sommes pauvres et il faut toujours donner!

J'espère vous voir bientôt. Pensez à payer Melle Vicaire. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus