Spis treści

CORRESPONDANCE DU PERE DEHON: ANNEE 1896

05. 01. 1896. B 24/8 (inv. 500. 22).; P. Grison

Chers fils,

Je n'ai rien d'important à vous dire, je vous envoie cependant un mot d'encouragement.

Nous sommes entre les mains de la Providence. Laissons-nous conduire par elle. Remplissez votre mission à Bahia tant que le Bon Dieu n'indique pas clairement qu'il faut partir. Vous donnez là un grand exemple.

Soyez bien surnaturels. Agissez seulement par l'esprit de foi. Qu'importe que nous servions N. S. sur une plage ou sur l'autre? Ce qui importe, c'est de faire sa volonté.

Ne vous agitez pas. Faites bien et avec calme vos exercices spirituels afin de bien donner à N. S. le tribut d'amour et de réparation qu'il attend de nous.

Ici nous allons bien et tout le monde travaille. Je vous bénis affectueusement.

                                                                            +   Jean du CoeurCœur de Jésus.

21. 01. 1896. B 24/8 (inv. 500. 23). P. Grison

Cher fils,

Continuez votre oeuvre tant que la divine Providence vous laisse là. Pratiquez la vertu d'abandon si chère au S. CoeurCœur. Faisons le bien au jour le jour, comme les Apôtres: in itineribus saepe, periculis fluminum, periculis latronum, periculis in civitate, in labore et aerumna… (2 Co 11, 26).

Votre communauté s'accroît, quelle est au juste sa composition actuelle? Avez-vous toujours un jeune équatorien?

Je suis inquiet au sujet d'Ambato. Le P. Bonifacius et le F. Willibrodius n'ont pas de goût pour l'enseignement. Mais que faire? Ce n'est guère le moment d'en envoyer d'autres quand tout est incertain.

Je vois avec plaisir que vous faites étudier le F. Vincent et qu'il avance. Vous trouverez bien moyen de le faire ordonner. A Ambato nous n'arrivons pas à faire avancer nos sujets.

Ici tout va assez bien. Nos nombreux étudiants travaillent.

Si vous étiez obligés de revenir il faudrait voir si vous ne pourriez pas laisser un groupe aux Etats-Unis puisque le Conseil est d'avis d'y faire une fondation.

Ayez toujours courage. Soyez bien surnaturels, bien religieux. Cultivez la vraie dévotion au S. Cœur, l'esprit de piété, l'amour de N. S., la délicatesse de conscience. Soyez tous bénis.

                                                             +   Jean du CoeurCœur de Jésus.

28. 01. 1896. B 24/15. 3 (inv. 515. 19). Vicaire gén. de Soissons

Monsieur le Vicaire général,

Je crois qu'il ne faut pas accepter M. Labour dans le diocèse. Il s'est fait apprécier hier soir. Dans sa joie d'avoir été bien accueilli par Mgr, il a bu plus que la mesure. Il est allé le voir à la gare, il voulait aller à Ribemont pour prier M. le doyen de le recommander. Il a eu je ne sais quelles histoires avec les portefaix de la gare, la police a dû intervenir.

Nous l'envoyons à Arras chez les Prêtres de la Miséricorde, où il attendra votre réponse.

Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon.

04. 02. 1896. B 24/8 (inv. 500. 24). P. Grison

Chers fils,

Vous avez dû recruter un jeune prêtre allemand. Si vous avez aussi le P. Euschaire [Anschaire], vous êtes nombreux. Vous pourriez peut-être envoyer quelqu'un au P. Irénée. Il en a deux qui ne sont pas faits pour l'enseignement, le P. Bonifacius et le F. Willibrod.

Comment faire pour les vocations américaines et pour les études et ordinations? Il faudrait une maison de formation en Amérique. Nous aurions pu faire cela au Chili. Peut-être que les Etats-Unis ou le Canada seraient plus favorables. Donnez-moi votre avis.

Si Mgr Schumacher rentrait, on pourrait peut-être faire quelque chose avec lui.

Si vous échangiez le F. Gabriel Lux avec le P. Bonifacius??

Ici tout va assez bien. On va agrandir la maison de Sittard et y bâtir une aile nouvelle.

Avez-vous assez de messes? Tout vôtre in Corde Jesu.

				(manque la signature)(manque la signature)

14. 02. 1896. B 19/3. C (inv. 235. 11). Baron de Sarachaga

Monsieur le Baron,

Le R. P. Delaporte avait le projet avant de mourir d'envoyer aux évêques un Mémoire sur l'Hommage et son livre sur le Règne social de J. C. Mais je crois que les évêques lisent peu les mémoires et les livres, ils n'ont pas le temps.

Il me semble que je pourrais, au nom de l'Institut des Fastes et comme président des réunions annuelles, leur écrire une lettre pour leur proposer de faire faire dans leurs diocèses à l'occasion du Centenaire de Tolbiac un acte d'hommage et d'instituer un hommage annuel plus court qui serait fait à l'occasion des adorations perpétuelles.

Je proposerais comme hommages celui de Turin (approuvé par le Pape) et celui du Baron de Marécourt (dans le livre du P. Delaporte), au choix; et pour le petit hommage celui de Blois.

Qu'en pensez-vous? Beaucoup n'en feront rien, mais quelques-uns au moins accepteront.

Faites prier les Visitandines à cette intention. Agréez mes dévoués hommages. L. Dehon.

21. 02. 1896. B 24/8 (inv. 500. 25). P. Grison

Chers fils

Vous m'écrivez: „il est probable que nous resterons”. Ceux d'Ambato m'écrivent: „il est probable que nous partirons”. Nous attendons l'action de la divine Providence.

Une maison aux Etats-Unis nous serait très utile. Serait-ce le moment d'essayer? Vous écririez au P. Anschaire de demander une oeuvre à un évêque et vous lui enverriez l'ex-évêque curé de Canoa. Nous ferions en sorte d'envoyer quelqu'un de plus formé pour les mettre à la vie religieuse.

Pauvre Equateur! Il va retomber dans la plus grande misère morale. Si ceux d'Ambato reviennent, ils vous laisseront probablement du renfort.

Tâchez de rester tous bien unis. Soyez patients avec les faibles et avec les caractères difficiles.

S'il faut revenir tous, tâchez de laisser une colonie aux Etats-Unis. Vous trouverez à Colon des bateaux pour New-Orléans et l'évêque vous renseignera. Il y a à New-Orléans un aumônier de l'oeuvreœuvre des émigrants à Leo-Haus, qui vous aidera.

Ici nous allons bien et nous continuons nos oeuvres tout doucement. Le P. André fait agrandir la maison de Sittard. La maison des étudiants à Luxembourg marche bien. Nos 14 Sulpiciens sont heureux et travaillent bien. Je vais les voir tous les mois.

Ceux de Rome ont été à l'audience du St Père le 2 février. Léon XIII a béni toutes nos oeuvres.

Vos missionnaires du Cabo Pasado pourraient peut-être me faire une lettre un peu descriptive en y parlant aussi de leur ministère auprès des âmes.

Je prie N. S. de vous bénir et de vous protéger. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

03. 03. 1896. B 20/3. 1 (inv. 292. 38). P. Falleur

Cher fils,

La Chère Mère me demande un acte de folie de plus, il faut y réfléchir et voir si nous pouvons prendre encore à notre charge la maison du S. CoeurCœur avec ses dettes (30.000f).

Demandez une petite neuvaine sérieuse à St Joseph au P. Mathias.

Je suppose que vous payerez demain les intérêts de Dunet. Tout vôtre

                                                                           +  Jean du Coeur de Jésus.

07. 03. 1896. B 24/8 (inv. 500. 26). P. Grison

Chers fils,

D'après ce qu'on m'écrit d'Ambato, il est probable que vous devrez partir. On expulse tous les religieux étrangers. Fiat!

Comme je vous le disais déjà, il y a 15 jours, j'écris à nos frères d'Ambato de passer par Bahia, s'ils partent. Vous tiendrez conseil tous ensemble.

Il me semble sage de profiter du retour pour faire une fondation aux Etats-Unis. Ce n'est guère plus cher de revenir par New-Orléans. Là on peut voir l'évêque et combiner avec lui.

A New-Orléans ou à Galveston les langues espagnole et allemande seraient utiles.

Priez bien et soyez bien unis à Dieu. N'ayez en vue que le bien à faire et le Règne du S. CoeurCœur. Plus les moments sont graves, plus il faut nous tenir près de Dieu. Je prie bien pour vous.

Je vous bénis tous affectueusement. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

18. 04. 1896. B 24/8 (inv. 500. 27). P. Grison

Cher fils,

J'ai reçu vos bonnes lettres du 16 mars. Je vois que la position est toujours la même. Ceux d'Ambato vont sans doute revenir. Je les engage à passer par Bahia. Vous tiendrez conseil dans une grande charité. Vous penserez à une fondation aux Etats-Unis. Peut-être qu'à Galveston ou San-Antonio, au Texas, votre connaissance de l'espagnol serait utile. Vous pourriez écrire là d'avance à l'évêque pour savoir s'il a besoin de vous pour son séminaire ou une autre oeuvre.

Ici nous allons assez bien. Nos quatorze élèves de St Sulpice sont appelés aux ordinations. Ceux de Luxembourg et de Rome vont bien aussi. A Sittard on bâtit une grande aile pour l'école.

Je m'occupe toujours des études sociales et je tâche de faire quelque bien dans les congrès d'oeuvresœuvres.

L'important pour vous est de rester bons religieux. gardez Gardez bien le calme, la paix, l'esprit de prière. Soyez bien dans les mains de Dieu comme les vrais missionnaires.

Le P. Anschaire pourrait peut-être vous préparer les voies aux Etats-Unis??

Je vous bénis affectueusement. + Jean du CoeurCœur de Jésus

15. 05. 1896. B 96/3 (inv. 01.13.2.24). M. le Comte de Ségur, directeur de  l' « Association catholique ».

« Monsieur le Comte,Monsieur le Comte,

Ne vous semble-t-il pas que l'Association Catholique a une mission importante à remplir dans cette année jubilaire ?

Dans la lettre si remplie d'affection pour la France que le Saint-Père adressait récemment à Son Eminence le cardinal archevêque de Reims à l'occasion de notre jubilé national, Léon XIII nous disait :

' Que tous les fils de la patrie française, de plus en plus dociles à écouter Nos conseils, s'unissent dans la vérité, dans la justice, dans le respect mutuel et dans la charité fraternelle, comme les enfants d'un même Père…

Les catholiques français doivent se reprendre et s'affirmer comme des fils de lumière, d'autant plus intrépides et plus prudents, qu'ils voient une puissance ténébreuse mettre plus de persistance à ruiner autour d'eux tout ce qu'il y a de bienfaisant et de sacré.

Ils doivent s'imposer au respect de tous par la force invincible de l'unité.

Ils doivent prendre avec clairvoyance et courage, conformément à la doctrine des Encycliques, l'initiative de tous les vrais progrès sociaux, se montrer les défenseurs patients et les conseillers éclairés des faibles et des déshérités.

Ils doivent se tenir au premier rang parmi ceux qui ont l'intention loyale de concourir à faire régner partout, contre les ennemis de tout ordre, les éternels principes de la justice et de la civilisation chrétienne.

Qu'ils se rallient donc pour lutter ensemble contre les périls qui les menacent, et que le cri de la Loi salique s'échappe de leur poitrine, plus puissant que jamais : Vive le Christ qui aime les Francs !'

C'est la voix d'un nouvel Urbain II qui nous appelle à la croisade, non pas à une croisade sanglante, mais à une croisade d'œuvres et d'action sociale.

Et à qui s'adresse cet appel ? Au clergé de l'Eglise de France d'abord, mais ce n'est pas tout. Il s'adresse à tous les catholiques, et si vous demandiez au Saint-Père à qui incombe particulièrement le devoir de cette initiative et de cette action qu'il recommande, il vous dirait : 'A la presse, aux revues et aux journaux qui dirigent l'opinion, aux publications surtout qui ont pour mission de porter la lumière dans l'étude des questions sociales et économiques'.

L'Association Catholique n'est-elle pas l'aînée de ces publications ? Elle est à sa vingt-et-unième année. Elle est l'organe de cette école qui a toujours travaillé de concert avec l'œuvre des Cercles à défendre et à propager la doctrine sociale catholique même avant l'Encyclique. Elle a organisé avec l'œuvre des Cercles ces belles assemblées provinciales de 1889, qui ont formulé les revendications des catholiques. Elle a toujours poursuivi, par son action doctrinale, la réorganisation corporative de la société.

Ne lui appartient-il pas cette année, en face de ces congrès du Centenaire, qui tendent à prendre une forme corporative, de recueillir les vœux émis par ces représentants du clergé, de l'enseignement, des ouvriers, des agriculteurs, des commerçants, des industriels, - de les collationner, de les grouper et d'en faire le thème d'un programme de revendications et d'action qui sera proposé à l'acceptation de la presse sociale et qui deviendra comme l'arsenal de la propagande catholique ?

Ces revendications auront un prélude obligatoire. Avec l'Encyclique Immortale Dei, vous affirmerez les principes de la constitution chrétienne des Etats.

'Nous protestons, direz-vous, contre l'erreur moderne de l'athéisme social.

La Providence a fait l'homme pour qu'il s'unisse à ses semblables dans la société civile comme dans la famille. La société procède de la nature et a Dieu pour auteur.

Les chefs d'Etats, quelle que soit la forme des gouvernements, doivent avoir le regard fixé sur Dieu, souverain modérateur du monde, et prendre sa loi pour règle dans l'accomplissement de leur mandat.

La société politique, voulue par Dieu et fondée par lui en principe, doit reconnaître son auteur et lui rendre un culte public. Elle doit assurer à ses membres toutes les facilités possibles pour leur vie religieuse.

Le Christ a comblé la société civile de bienfaits nouveaux. En faisant régner dans les âmes des vertus plus élevées, il a procuré à la société une civilisation supérieure.

Il importe que l'Eglise et l'Etat soient unis par une heureuse concorde et par l'échange amical de bons offices.

L'Eglise seule est assez puissante pour faire régner, par son action morale, la justice et la charité ( ?) dans les relations sociales. Elle a besoin pour cela de sa pleine liberté pour pénétrer de son influence et de sa vertu la vie publique aussi bien que la vie privée. Ses principes féconds de justice et d'équité doivent guider l'organisation professionnelle comme ils doivent inspirer la législation'.

Après ce prélude, vous énumérerez les libertés et les réformes légales que réclament les congrès du Centenaire. Et ce recueil pourra fournir la conclusion des fêtes jubilaires, comme le beau livre sur la France chrétienne en a formé la préface.

Je vous soumets ces réflexions.

Dans sa belle Encyclique Nobilissima Gallorum gens, le Saint-Père nous avait rappelé la noble et sainte mission de la France. Il nous avait montré cette nation aimée de l'Eglise, toujours ardente à défendre par toute la terre le nom catholique, à propager la foi chrétienne parmi les nations barbares, à protéger les lieux saints de la Palestine, à secourir le Saint-Siège. Il nous rappelait comment Dieu nous avait récompensés en concédant aux Français une longue prospérité, l'honneur des armes, les arts de la paix, un nom glorieux, un puissant empire.

Mais plus récemment le Saint-Père exprimait à un de nos évêques ses tristesses et ses craintes en voyant la désunion et l'inaction qui retardent notre relèvement, et il formulait l'espérance que le centenaire cimenterait notre union.

L'Association Catholique y contribuera pour sa part, si elle aide à la formation et à l'adoption d'un programme commun d'action sociale et d'organisation corporative. L. Dehon ».

(« L'Association catholique », mai 1896, pp. 439 - 442).

Petit commentaire de la Revue : « Nous remercions M. le Chanoine Dehon de l'appel qu'il veut bien adresser à l'Association Catholique. Entrant absolument dans ses vues, nous nous y conformons par la publication, dans cette livraison même, des articles et des documents qui concernent le Centenaire de Reims. Il ne dépendra pas de nous de laisser ce grand anniversaire passer inaperçu ou stérile pour le relèvement social et la réorganisation chrétienne de la France bouleversée par les dogmes de la Révolution. » (Ibidem, p. 442)(Ibidem, p. 442)

29. 05. 1896. B 20/2 (inv. 290. 29). P. Falleur

Cher fils, la divine Providence arrangera tout. Envoyez au P. Barthélemy ce qu'il désire.

Je rentrerai dimanche ou lundi. Tout vôtre. L. Dehon.

03. 06. 1896. B 109/2 (inv. 1169. 67). Abbé Désaire (Lettre insérée en mai 2003)

Saint-Quentin, le 3 juin 1896

Mon cher ami,

Je commence par vous dire que je prends part à la peine qu'a dû vous causer l'accident de M. Deville. Les relations dans lesquelles vous êtes avec lui me donnent lieu de penser que vous devez être très affecté de son état. Le Bon Dieu éprouve les siens pour les purifier et les sanctifier.

Vous désirez sans doute savoir où en sont nos affaires, le voici.

D'abord mon directeur de conscience me dit de ne pas refuser, s'il y a lieu, dans l'intérêt même de notre congrégation. Lavisse a vu deux fois M. Dumas qui s'est montré désireux de lui être agréable, mais il lui a déclaré qu'il y a beaucoup de candidats et qu'il faut passer par une position intermédiaire. Il dit que les nouveaux évêques ne se prêteraient pas à importer un vicaire général étranger. Il conseille de chercher la position requise.

Peut-être Monseigneur de Soissons la fournira-t-il sans s'en douter, car il cherche à mettre à Soissons un chanoine titulaire chargé de la direction des œuvres du diocèse.

Voilà où nous en sommes. Tout reste vague et fort éloigné.

Cette situation de chanoine chargé des œuvres serait bien le meilleur moyen et cela paraîtrait tout naturel, mais si elle ne se réalise pas à Soissons, où la trouver ?

Si vous avez quelque heureuse idée, communiquez-la moi.

Je ne m'agiterai pas et laisserai faire la Providence.

Priez un peu pour moi.

Votre tout dévoué

                            L. Dehon

05. 06. 1896. B 109/2 (inv. 1169. 68). Abbé Désaire (Lettre insérée en mai 2003)

Saint-Quentin, le 5 juin 1896

Mon cher ami,

Puisque vous voulez bien porter intérêt à ce projet, je vous tiendrai au courant.

Il faut nécessairement une situation intermédiaire et transitoire. Je ne sais pas ce que décidera Monseigneur de Soissons, et je ne compte pas trop sur lui.

Je suis sûr que Monseigneur de Grenoble, Monseigneur d'Annecy et d'autres offriraient bien un poste de ce genre : canonicat et direction d'œuvres, mais qui est-ce qui le leur demandera ? Y en a-t-il un avec qui vous soyez assez familier pour lui faire une proposition de ce genre-là ? Pensez-y un peu. Vous êtes un bon diplomate.

J'abuse de votre bonne amitié. Personnellement j'aimerais mieux la retraite et le calme, mais fait-on jamais ce qu'on aime dans la vie ?

Priez un peu pour moi. Je ne vous oublie pas.

Tout vôtre en Notre Seigneur.

                                            L. Dehon

17. 07. 1896. B 20/2 (inv. 290. 30). P. Falleur

Le P. Jean Bte a 3.000f à vous remettre. Ajoutez-y 300f et pensez le transmettre à Lefèvre. Tout vôtre. Jean du C. de J.

21. 07. 1896. B 20/2 (inv. 290. 31). P. Falleur

Vous auriez dû envoyer vos mille f; et avoir confiance. J'ai 4.000f à votre disposition.

Venez demain. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

26. 07. 1896. B 25/3.B (inv. 521.59: original) = B 18/11bis. 5 (inv. 222. 05 : photocopie). Sa nièce Marthe

Ma chère nièce,

Je vous offre mes meilleurs voeuxvœux pour la sainte Marthe. Le souhait qui prime les autres est toujours celui des grâces du Bon Dieu; mais je désire aussi que vous ayez un peu de consolation en ce monde, que vous retrouviez un intérieur tel que vous l'espérez, et que nos deux chers gamins fassent toujours votre joie.

Vous avez eu jusqu'à présent bien des jours sombres. L'avenir sera meilleur.

Il ne faut pas cependant méconnaître les dons du Bon Dieu. Vous avez auprès de vous deux petits êtres qui sont bien intéressants. Il faudra veiller rigoureusement à leur éducation. Ils pourraient devenir bien difficiles, s'ils n'étaient pas retenus pas une conscience bien éclairée. La direction sérieuse de Stanislas leur sera nécessaire jusqu'au bout.

Bon succès à Houlgate. Ne fatiguez pas les Capellois qui ont besoin d'un peu de calme et de repos.

J'embrasse bien mon petit Henri. Votre oncle dévoué. L. Dehon.

28. 07. 1896. B 19/2. 1 (inv. 231. 01). SoeurSœur Marie-Ignace (Servantes)

Ma chère SoeurSœur,

Je vous envoie mes bons souhaits de fête. Je sais que vos prières et sacrifices ne me font pas défaut, je vous en remercie. Vous savez combien j'en ai besoin et quelles rudes épreuves j'ai à supporter tant par ma faute et que par les desseins de la Providence.

Vous êtes restée le petit chien affectueux et fidèle de Jésus. Vous avez bien gardé la vie qu'il vous demandait: vie cachée, silencieuse, aimante, souffrante; vie d'amour, d'immolation, d'union, de victime. Vous êtes bien restée la colombe cachée qui soupire et gémit (cf. Is 38, 14). On me dit que vous avez toujours confiance pour l'Œuvre Oeuvre qui devrait consoler le CoeurCœur de Jésus. Elle est bien loin de ce qu'elle devrait être, et j'en suis cause pour une grande partie. Je n'ai pas été le st Jean que N. S. attendait. Je n'ai pas su le consoler par mon amour, par le soin incessant de lui plaire, par l'attention continuelle à ses désirs. Je n'ai pas su lui former cette armée de réparateurs qui devaient le dédommager de l'ingratitude d'un grand nombre.

Maintenant je désire réparer le passé et faire la volonté de N. S. Implorez sa miséricorde et priez-le de nous pardonner et de nous éclairer. Il y a bien à faire pour réparer tout le passé. N. S. voudra peut-être encore pardonner aux enfants prodigues qui l'ont tant offensé (cf. Lc 15, 11sq). Priez-le bien au jour de St Ignace. J'irai probablement dire la sainte messe au couvent ce jour-là. J'unirai mes faibles prières aux vôtres.

Je demande à N. S. de vous fortifier et de vous consoler. J'espère que par vos bonnes prières il nous rendra les grâces perdues. Je vous suis très religieusement dévoué.

                                                                     +  Jean du CoeurCœur de Jésus.

31. 07. 1896 (Fête de St Ignace) B 88/4 (inv. 1126.03). (copie manuscrite)

       Circulaire pour annoncer le Chapitre général

Cher fils,

Conformément à nos constitutions et à la décision prise, il y a trois ans, nous devons tenir prochainement le Chapitre de la Congrégation.

L'ouverture en est fixée par le Conseil au 31 août au matin. Il se continuera dans la journée du 1er septembre. Il sera suivi de la retraite annuelle, qui commencera le 2 septembre au soir.

Les membres du Chapitre doivent se préparer à cette sainte réunion par d'instantes prières et y apporter un esprit de charité, de droiture et d'humilité, sans lequel les assemblées, loin d'être utiles à la Société, pourraient lui causer de grands maux.

Pour attirer les grâces de N. S. sur le Chapitre, on récitera dans toutes nos maisons, chaque jour, le Veni Creator à cette intention, jusqu'au 1er septembre.

Tout ce qui intéresse la Société peut être l'objet des délibérations du Chapitre, mais son but principal est: 1° d'examiner les moyens d'entretenir l'esprit de la Société et la fidèle observation des règles et des constitutions. 2° d'en interpréter les articles qui présenteraient des difficultés. 3° d'introduire dans la discipline ou dans l'enseignement des améliorations mûrement réfléchies et suffisamment éprouvées. 4° d'entendre les observations que les profès transmettront par écrit au Chapitre.

Les élections auront lieu le 1er septembre au matin après la sainte Messe dite à cette intention.

Le Chapitre général se compose, d'après nos Constitutions, du Conseil de la Société, des Supérieurs locaux et d'un nombre de profès plus ou moins considérable selon l'extension qu'aura prise la Société.

Le dernier point étant laissé à l'interprétation du Conseil, il convoque pour cette fois, outre les supérieurs locaux (qui ont au moins les vœux annuels), tous les profès qui ont cinq ans accomplis de profession perpétuelle.

Les Supérieurs locaux devront apporter un état de leur personnel et les comptes exacts de leurs budgets et inventaires.

Daigne le divin Cœur de Jésus bénir cette réunion, l'animer de son esprit et la combler de ses grâces! Nous l'en prions par l'intercession de N. D. du Sacré-CoeurSacré-Cœur, de St Joseph et de nos Saints patrons. + Jean du CoeurCœur de Jésus

Après août 1896. B 13/11 (inv. 94.16). Au MinistreAprès août 1896. B 13/11 (inv. 94.16). Au Ministre

04. 1008. 1896. B 82/1 (inv. 1102.05). Un ancien collègue du séminaire français de Rome : P. Guilhen s.j.

Mon cher ami,

Votre bonne lettre vient me trouver en Hollande, où je visite une de nos oeuvres.

Comme notre groupe de Rome est dispersé! Il est bien rare qu'on se revoie. Le bon P. Gilbert de Troyes a eu dernièrement l'heureuse pensée de venir passer une journée avec moi à St Quentin. Je ne revois jamais le P. Bernard, c'est un vrai solitaire de la Thébaïde. J'ai quelquefois rencontré le P. Le Tallec, votre fidèle condisciple.

Vous étudiez la question sociale, vous avez raison, puisque le Pape nous invite. Je vous fais envoyer une brochure sur l'usure.

Je trouve l'abbé Morel exagéré. Je partage cet avis avec le P. Lehmkuhl qui habite près d'ici et que j'ai vu hier. Morel est un homme du moyen-âge. Il oublie que les temps ont marché. L'Eglise n'a pas changé, mais les circonstances ont changé.

Nous vivons sous un nouveau régime économique, le régime du crédit. C'est le résultat du développement du commerce et des communications. On ne changera pas cela, pas plus qu'on n'arrêtera l'industrie, le grand commerce, les grandes entreprises. L'argent est toujours improductif par lui-même, mais il a acquis une quasi-productivité par la facilité des échanges, du commerce et des placements. Dès lors, il y a toujours ou presque pour le prêteur un dommage. L'intérêt aujourd'hui n'est pas de l'usure, c'est vraiment un dommage-intérêt.

Je ne pense pas qu'on revoie des temps où le crédit serait supprimé. On ne remonte pas un courant semblable. Si le crédit offre des dangers et des inconvénients, il a aussi de grands avantages. C'est grâce à lui qu'ont pu s'achever toutes les grandes entreprises qui constituent le progrès moderne, comme les chemins de fer, les compagnies de navigation. C'est sur les ailes du crédit que ma lettre ira vous trouver. Je pense, avec le P. Lehmkuhl, qu'on peut endiguer le crédit, le régler par les lois, diminuer ou supprimer ses abus, mais on ne peut pas le supprimer.

Je me laisse placidement anathématiser par les ennemis du crédit.

L'Eglise tolère le régime du crédit et donne des réponses de plus en plus larges aux consultations qui lui sont présentées. On ne se trompe pas en suivant l'Eglise.

Voilà mon humble avis sur cette question.

N'oubliez pas de prier un peu pour moi. Votre tout dévoué L. Dehon.

(En note, sans doute par le destinataire: J'ai reçu la brochure „L'Usure au temps présent” par la malle suivante, i.e. le 19 nov. 1896. Je demande une ou deux solutions relatives au prêt à intérêt = 2 nov 1903. „Si j'étais pape, je déclarerais usuraire le taux même à 9 %. = J'ai écrit cela textuellement).

07. 10. 1896. B 18/6. 3. 2 (inv. 205. 02). P. Falleur

(en note à une lettre du P. Blancal au P. Dehon)

Cher fils,

Le P. Blancal m'écrit poliment. Je voudrais établir un modus vivendi avec le S. CoeurCœur pour ne pas avoir de discussions irritantes. Il est certain que le S. CoeurCœur a droit à mes messes et à une indemnité pour payer tous les logements des passants. Pensez à un petit projet pour cela. D'un autre côté ils devraient payer leurs impôts.

Soyez toujours charitable et doux. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus

Si le F. Fr. de Paule réussit à son examen, il pourrait peut-être faire la rhéto cette année au Fayet???

23. 10. 1896 (du Val-des-B) B 20/3. 1 (inv. 292. 39). P. Falleur

Cher fils,

Tout bien pesé, il vaut mieux que j'affronte le voyage de nuit. J'aurai alors le temps de faire quelques visites d'adieu à St Quentin avant de partir. En partant plus tard de St Quentin, j'arriverai plus tôt à Mende. Je quitterai donc St Q. seulement mardi à 1h ou même à 4h.

Je serais content de vous voir lundi à midi et mardi à midi. Venez dîner au S. CoeurCœur.

Le F. Lazare réclame une croix de profession, un scapulaire de la Cong. et les 3 petits scapulaires ordinaires. Envoyez-les lui.

Ici tout va assez bien. Le Congrès est vénérable, docte, édifiant, mais peu vivant. C'est le sénat des vieilles oeuvres. A bientôt. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

Octobre 1896. B 20/9. 4 (inv. 320. 19). P. Falleur

Cher fils,

Pax vobis ! (Jn 20, 19) Faites tout paisiblement et bonnement et vous aurez du temps pour tout.

J'ai écrit en Syrie pour Dumont.

N'abusez pas de Mme Agombart. J'attends le P. Gabriel ici demain. Je vais mercredi à Bruxelles.

J'ai reçu de M. le doyen d'Albert 500 intentions. Le P. André vous doit pour la dîme au 1er août plus de 2.000 marcs, mais il est pauvre et ne paiera sans doute qu'en janvier. J'invite le f. Albertus à vous porter au moins la ½ pension des six hollandais, soit 1.200 marcs.

M. Lefèvre vous remettra 1° ses recettes sur mon compte ; 2° le prix de quelques titres qu'il vendra.

Paix et patience. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

Il y a ici un novice, Weyland, un peu délicat de santé qui pourrait être prof.r de sciences. Il est luxembourgeois d'origine et sa famille habite Orsay (Seine-et-Oise). En avez-vous besoin à Fayet ?

Le f. Laurentius est-il un peu musicien, organiste ?

03. 11. 1896. B 20/3. 1 (inv. 292. 40). P. Falleur

Cher fils,

Je reçois votre lettre du 1er. Je suppose que vous avez reçu la mienne. Vous avez une traite de 753f à faire sur M. le chan. Lucas à Liège. Je vous aiderai autant que je pourrai.

Demandez à M. Guérillon et à M. Langlet les adresses de quelques bons curés de Normandie qui vous fourniraient des messes. Dites au P. Bouteiller d'en demander à son évêché, ou aux Pères Lazaristes, à Paris ou à quelque pèlerinage de l'Ouest.

Suppliez le P. Mathias d'en finir avec le P. Dupland, sinon j'aurai un séjour insupportable à Marsanne.

Envoyez ces quatre enfants avec le F. Combes. Faites bien vos conditions par écrit avec le P. Dupland.

Pensez à Hérouart, Dubois, au boucher. Qu'en est-il de Delhaye?

Soyez pieux avant tout. Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

04. 11. 1896. B 20/3. 1 (inv. 292. 41). P. Falleur

Cher fils,

Tout s'achève ici dans les meilleures conditions. J'ai parlé de notre Oeuvre aux séminaristes. J'ai fait une réunion de prêtres. J'ai fondé la Ligue de défensess sacerdotale et préparé plusieurs syndicats et Caisses rurales.

Casterman a dû m'envoyer un paquet de revues pour que je revoie mes lettres de Sicile. Adressez-moi ce paquet à Marsanne. Regardez dans la bibliothèque de ma chambre à coucher. Si j'ai oublié de prendre les deux vol. in 8°: Vie et oeuvre de la Bse Marguerite Marie, envoyez-les moi aussi à Marsanne.

Priez le P. Mathias d'en finir de suite pour l'envoi des enfants à Marsanne. Voyez sur la lettre ci-jointe les engagements du P. Dupland. Gardez cette lettre.

Votre tout dévoué + Jean du CoeurCœur de Jésus

05. 11. 1896. B 20/3. 1 (inv. 292. 42). P. Falleur

Cher fils,

Tout s'achève ici dans les meilleures conditions. Je vais passer par Rodez demain pour y parler de notre Oeuvre au grand Séminaire.

Ecrivez comme j'ai dit au P. Guérillon et à M. Langlet: de courtes lettres mais sans retard.

Demandez l'adresse du P. Séverin à Insbruck et chargez-le de trouver dans les paroisses et pèlerinages de ce pays des messes au moins pour la maison de Rome.

Vigilate et orate (Mt 26, 41) + Jean du CoeurCœur de Jésus.

07. 11. 1896 (de Conques) B 20/3. 1 (inv. 292. 43). P. Falleur

Cher fils,

Cette lettre vous surprendra. De Rodez je suis venu faire un bon pèlerinage chez votre ami le P. Marie-Bernard à Conques. Il m'a reçu en ami. Il y a ici de merveilles de reliques et d'objets d'art anciens. Je prie ste Foy, l'illustre martyre, pour nous tous.

Je vais passer par Lyon en allant à Marsanne à cause de soins que j'ai à faire donner à mes dents. Je serai à Lyon lundi et mardi (Hôtel d'Angleterre). En cas de besoin, vous pourriez m'y télégraphier.

Envoyez un de mes Manuels à M. le Supérieur du Grand Séminaire de Rodez, et un autre à M. l'abbé Alazard, directeur du Bulletin religieux à Rodez. Mettez en tête le mot „Hommage”.

Ecrivez à Bousquet que j'ai vu sa mère. Elle va bien, elle a été heureuse d'avoir de ses nouvelles.

Soyez toujours prudent et confiant.

Un curé de Lozère a une excellente liqueur avec un nom qui ferait fortune „Le cent ans de vie”, pensez-y. On pourrait prendre cela à Fourdrain ou à Marsanne.

Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

09. 11. 1896 (de Lyon) B 20/2 (inv. 290. 32). P. Falleur

Cher fils,

Me voici à Lyon. J'arriverai à Marsanne après-demain mercredi. J'y séjournerai assez longtemps, car le congrès de Lyon est remis au 24.

Dites à Meyer d'envoyer ma correspondance à Marsanne jusqu'à cette date.

J'ai besoin du N° de la Revue où se trouve un article sur les études sociales. C'est je crois le N° d'octobre. Envoyez-le là. Tout vôtre + Jean du C. de J.

10. 11. 1896. B 20/2 (inv. 290. 33). P. Falleur

Cher fils,

Je reçois votre lettre du 9. Je ne comprends pas la dépêche de Wassigny, elle devait être pour St Jean.

Faites remettre 50f à Melle Coquisart. Le P. Mathias devait payer les départs pour Paris. Pour Rome on devait l'aider.

Faites attendre Lefèvre-Dumur. Payez Dirani, Dubois; le P. Barthélemy. Tenez-vous quitte avec M. Labitte. Pour Fr. de Paule, écrire au Sup.r des Frères à Nancy.

Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

12. 11. 1896 (de Marsanne) B 20/3. 1 (inv. 292. 44). P. Falleur

Cher fils,

Dites au P. Mathias que j'ai reçu sa bonne lettre. Faisons un essai qu'il envoie 4 enfants avec le F. Amand Combes. Tout est prêt ici: dortoir, étude, classe, etc. Pour le j. homme ancien Frère, il faut plus de renseignements. A-t-il quelques ressources? Un trousseau? S'entretiendra-t-il? Est-ce tout à fait un pauvre?

Envoyez un Manuel à M. Loïs Gourmand, 46 rue de la Charité à Lyon. Il m'a deux fois payé à dîner et me cherche un logis pour le congrès.

Voyez le P. Delloue et pressez-le de faire de suite la table des matières de la Revue pour le N° de décembre. Procurez-lui les N.os qui lui manqueraient. Je lui écris à ce sujet.

Le P. Nicolas Morel a besoin d'aider sa mère. Traitez cela avec le P. Delloue. Il faudrait lui remettre quelque chose sur ses messes, par ex. 25f par mois.

Je suis ici jusqu'au 22. Le congrès est remis au 24. Je ne serai à Rome que vers le 3 nov. (sic).

Si le P. Irénée a de l'argent, qu'il paie le voyage de Dumont pour Beyrout.

J'écris au P. Rasset pour ce départ de Dumont. Si le P. Rasset est absent, pourvoyez-y. Les bateaux partent de Marseille chaque jeudi. Il ira à Beyrout voir le P. Jésuite recteur de l'Université. Donnez-lui une lettre.

En écrivant de suite 1 rue Rignon à Paris aux Messageries Maritimes, on aura une réduction de prix pour voyage d'un missionnaire de Marseille à Beyrout. Ecrivez comme procureur de la Cong., ou le P. Rasset comme Assistant.

Ayez toujours confiance. Faites bien tout ce que je vous dis. Tout vôtre + Jean du C. de J.

15. 11. 1896. B 20/2 (inv. 290. 34). P. Falleur

Cher fils,

Ci-joint le modèle pour écrire à M. le Directeur général de la Compagnie du Nord, rue de Dunkerque 18 et à M. le Dir. gén. de la Cie de Paris-Lyon-Méditerranée, rue St Lazare 88 Paris. Faites ces deux lettres pour avoir les billets de faveur.

Envoyez-moi l'Ordo nouveau ou au moins les épreuves pour Janvier. J'en ai besoin pour faire la Revue. Mettez dedans une dizaine de mes cartes de visite. Je n'en ai plus ici.

Tout va bien. Le mistral ne souffle pas et le P. Dupland m'a payé une cheminée à tablier qui ne fume plus. Tout vôtre. Jean du C. de J.

16. 11. 1896. B 23/1a (inv. 474. 08). P. Falleur

J'ai reçu les 2 vol. de Marg. Marie. Ce n'est pas la Revue d'oct. qu'il me faut, c'est celle de nov.

On ne la reçoit pas ici. Envoyez-la de suite. Christophe l'a oubliée.

Accusez réception à M. l'abbé sup. de Colmar par carte postale ou carte de visite, pour 41 int.s et 9 déf.s. F. Christophe vient d'arriver. Tout vôtre Jean.

18. 11. 1896. B 20/3. 1 (inv. 292. 45). P. Falleur

Cher fils,

Si Mme C. demande 40.000f, c'est précisément parce qu'elle a des dettes, autrement elle n'aurait sans doute demandé que des rentes viagères. Je pense encore qu'on peut essayer avec elle comme elle le propose.

J'espère que St Joseph vous enverra bientôt les fonds pour Issy et St Sulpice.

M. Guérillon est à Criquelon (Seine-Inférieure). Je pense que M. Labitte vous tenait quitte puisqu'il ne vous réclamait plus rien. Qu'en est-il du compte Delhaye?

Que le P. Jn Bte fasse rentrer ses vieilles créances.

Je ne crois pas qu'on puisse imposer au P. Mathias les frais d'un voyage exceptionnel comme celui de Rome. Qu'il paie jusqu'à la frontière française.

Voici une petite commission que je vous confie et que vous ferez avec soin. M. Casterman va publier mon voyage de Sicile illustrée. Je dois lui fournir les dess(e)ins. Ils sont dans mon armoire derrière mon bureau, sur la planche de la tête de mort ou au-dessus.

Il y a cinq ou six gravures in 4° des monuments grecs de la Sicile: Palerme, Agrigente, etc. Vous y trouverez aussi deux ou trois photographies des églises d'Algérie et Tunisie. Réunissez cela avec soin, envoyez-moi la liste de suite, et je vous dirai ce qu'il faut envoyer à Casterman. Je compte sur vous. Ayez toujours confiance. M. Delloue vous doit 9.000f.

Je quitterai d'ici dimanche. En attendant que je vous précise mon adresse à Lyon, écrivez-moi, et envoyez mes lettres au Secrétariat du Congrès, 46 rue de la Charité. Tout vôtre.

                                           + Jean du C. de J.

20. 11. 1896 B 12616/6bis. 5 7 (inv. 122.07). P. Falleur

(annotations et lettre jointes à une lettre du P. Falleur, du 20. 11. 1896. Le texte du P. Falleur est partiellement reporté ici, en italiques).

Bienaimé Père,

Vous savez sans doute le succès du F. Fr de Paule. Deo gratias.

J'ai reçu de Kevelaer 1000 m... Accusez réception.

Les 6 ex. Revue viennent à St Jean. Je les ferai adresser à Rome. Soit.

Le P. Casimir demande qui paiera pour l'étudiant du Val…. P.André. Pour M. Coquisart… Vous.

J'ai ici quelques pénitents et le P. Black aussi. Or il est de conscience que les enfants aillent en semaine, en direction au bon Père, à son confessionnal à la chapelle la veille de leurs communions demander permission de communier… A soumettre au Conseil

Naturellement ils se confessent au besoin. Cela ne me paraît guère s'arranger avec l'unité de direction… Je suis de votre avis.

Avez-vous parlé à Dumont de nos relations à Beyrouth? Non. Pensez-vous le recommander là pour lui faire trouver un gîte à Beyrouth ?. Nous verrons plus tard.

Je ne dois plus rien à M. Lefèvre… Bien.

J'ai encore 250f de messes à toucher chez le P. Delloue. Réclamez.

Le P. Alphonse m'a fait passer hier une lettre du fr. Gengler qui a dû être examinée au Conseil : je suppose qu'il vous l'enverra. Que faire pour celui-là ? ?

J'aurai 4000f à la fin du mois. ??

Sur la même lettre :

(B 16/6bis.5 (inv. 122.05)

Cher fils,

Puisque vous aurez 4.000f, je ne sais d'où, payez les plus pressés.

1. St Sulpice et Issy.

2. Quelque chose à Lille pr Coquisart et pr les 2 Hollandais dont vous avez envoyé, je crois, l'argent à S. Sulpice.

3. Intérêts Dubois.

4. Quelque chose à Rome.

5. Contentez au moins par des acomptes les créanciers de St Quentin qui réclament.

Pour l'évêché de Strasbourg, si les messes sont acquittées, renvoyez le bordereau signé.

Remercions St Joseph.

Pour vos commissions, Meyer les fera toujours volontiers pour quelques sous.

Dumont s'est embarqué jeudi. Un vivat à tous. Soyez humble et fervent. Tout à vous.

                                                            +   Jean du Cœur de Jésus.

P. S. Maintenez Ch. Kanters au compte de Sittard. J'en ai écrit au P. André.

25. 11. 1896. BN 20/2 (inv. 290. 35). P. Falleur

Cher fils,

N'insistez pas pour le bail du S. Cœur. Il convient que je sois là chez moi, à moins que plus tard je ne me fixe à Rome.

Si vous apprenez que le P. Blancal touche ses 6.000f de Gaëtan, réclamez poliment les 700f qu'il me doit.

Voyez les Augustines. Excusez-moi d'être parti sans les voir. Tout vôtre. Jean du C. de J.

29. 11. 1896 (Du buffet de la gare de Lyon-Perr.), B 20/3. 1 (inv. 292.46). P. Falleur

Cher fils,

Le congrès s'achève. Il a été très brillant et très consolant. Je pars mardi pour Alais (Gard). J'y prêcherai trois jours.

Je voudrais mettre dans chaque numéro de la Revue le réglement de notre association du S. CoeurCœur et indiquer les livres conseillés: 1° La Retraite du S. CoeurCœur. 2° Amour, paix et joie, du P. André. 3° Mois du S. CoeurCœur du P. Jeanroy, et ses autres mois.

Je voudrais mettre le prix et dire qu'on peut s'adresser au R.P. Stanislas, ainsi que pour les scapulaires du S. CoeurCœur (Pellevoisin).

Indiquez-moi vos prix franco. Faites de suite vos conditions avec les éditeurs. Cela presse.

Le P. Mathias me demande de l'aide. Il ne sait pas que j'ai encore 273.000f de dettes. Dites-le lui. Donnez-lui cependant un petit secours. V. g.. 100 ou 200f.

Tout vôtre Jean du CoeurCœur de Jésus.

Novembre 1896. B 16/6 bis 5 (inv. 122.05). P. Falleur (sur la lettre de Falleur) . Voir LD 20.11.189620.11.1896

Novembre 1896. B 20/9.4 (inv. 320.23). P. Falleur Novembre 1896. B 20/9.4 (inv. 320.23). P. Falleur

Novembre 1896. B 20/9.4 (inv. 320.25). P. Falleur ). P. Falleur ). P. Falleur

Fin novembre 1896 B 20/9.4 (inv.320.72). P. Falleur

Cher fils, accusez réception à Saint-Hyacinthe.

J'ai bien reçu la lettre d'envoi de la nouvelle malle, merci. Payez Monsieur Arrachart.

Je quitterai d'ici mardi, j'irai prêcher deux jours à la cathédrale d'Alais [Alès] (Gard). Envoyez lettres chez archiprêtre d'Alais.

               Jean du Cœur de Jésus

[Billet écrit au verso d'une lettre du Chanoine Beaudry, évêché de Saint-Hyacinthe, au Père Dehon. La date, non indiquée, se réfère à celle de la prédication à Alès, 2-4 décembre 1896, cf. NQT XII/1896, 9]

05. 12. 1896 (de Nîmes) B. 20/3. 1 (inv. 292. 47). P. Falleur

Cher fils,

Ma mission d'Alais a paru bénie. J'ai eu plusieurs fois l'église comble. Je recommence à Nîmes. Hier soir, conférence aux ecclésiastiques: curés; vicaires, Jésuites, Récollets, etc. Ce soir grande conférence, dans une salle municipale. On compte sur 1.200 hommes. Demain, messe d'hommes à la cathédrale, conférence au grand Séminaire, conférence au Cercle militaire.

Lundi, départ pour Rome.

Le procès de Chère Mère ne peut pas être révisé, c'est trop tard.

Dites au P. Jean Baptiste de faire rentrer ce qui m'est dû.

M. Michel, archiprêtre de Nîmes, me donnera quelques messes, ce sera pour Rome. Il me retient pour prêcher l'Avent l'an prochain.

Je serai à Rome le 9 ou le 10. Casterman attend ses images. Envoyez un Manuel à M. le Comte de Bernis, ChateauChâteau de VezenobresVézénobres (Gard), avec le mot „Hommage”.

Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus. Un vivat à tous.

06. 12. 1896 (de Nîmes). B 20/2 (inv. 290. 36). P. Falleur

V. C. J. Cher fils,

Ma conférence a réussi hier soir. Pas le moindre potin. Les braves ouvriers venaient tous me serrer la main.

M. Michel m'a remis 400f pour 2 trentains (120f) et 280 messes. Inscrivez les 280. Je dirai les 2 trentains à Rome avec le P. Barthélemy. Je serai à Rome jeudi.

                                                                          +  Jean du Coeur de Jésus.

07. 12. 1896 (de Marseille) B 20/3. 1 (inv. 292. 48). P. Falleur

Cher fils,

Je serai après-demain à Rome. Tout a été bien à Nîmes.

Le P. Mathias n'a pas droit sur les rentrées de Fourdrain. Il ne m'a pas aidé quand j'ai payé les 15.000f que le P.Dupland m'a laissé à payer.

Je veux être généreux jusqu'à l'imprudence. Donnez-lui la moitié des rentrées, mais pas de prêt. Je ne veux rien avoir à lui réclamer.

Comme je vous l'ai écrit, j'ai reçu 400 à Nîmes. J'ai donc 540f à remettre au P. Barthélemy pour son mois de décembre.

Fin décembre payez à M. Arrachart ses 1.500f d'intérêts. Envoyez à Dirani des messes pour l'argent déjà avancé et pour les nouveaux engagements pris envers Besnard.

A St Sulpice, déduire la pension du F. Quentin qui quitte et ne paiera que deux mois.

Laissez le F. François de Paule tranquille. Personne ne doit faire de changements sans moi.

J'ai donné une grande conférence à 800 hommes à Nîmes et uen une conférence au Séminaire. Je crois donner suffisamment l'exemple du travail. Un vivat à tous. Tout vôtre.

                                                                           +   Jean du CoeurCœur de Jésus.

10. 12. 1896. (de Rome) B 20/3.1 (inv. 292. 49). P. Falleur

Cher fils,

Je suis arrivé et bien installé. Il me manque cependant ma malle que j'ai expédiée en petite vitesse de Lyon. Elle arrivera dans quelques jours.

Le P. Mathias est injuste. Les 1.000f que je reçois de Mme Malézieux et M. Arrachart sont un faible appoint sur sa dîme. D'ailleurs ces deux familles me disent toujours qu'elles me donnent cela pour moi et que je ne puis l'employer à St Clément ou ailleurs. Dites-le lui.

Il a tort de citer l'exemple de Clairefontaine. Sittard et Clairefontaine ne me donnent pas de charges. Ces maisons, grâce aux quêtes de Sittard, conduisent leurs élèves jusqu'au sacerdoce.

Le P. Mathias au contraire me les met sur le dos après leur rhétorique ou leur seconde. Je remets 3.000f par an au P.André pour les novices français (vous le savez bien), et j'ai la charge de St Sulpice et de Rome.

Le Conseil n'a rien à voir dans l'envoi des enfants. Ce n'est pas une question du Conseil.

Et le compte Delhaye? Avez-vous payé les comptes suivants: Taugel, Confce St Vincent de Paul, Bibliothèque des élèves, Gaz, Blondiaux, etc.

Je reçois l'Univers et le Bien public. Nous achetons la Croix.

Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

13. 12. 1896. B 23/ 1. a (inv. 474. 09?) P. Falleur

Envoyez en hommage deux Manuels et une Usure à M. le président des Oeuvres au grand séminaire à Nîmes (Gard).

Nous allons bien. Melchior passera son examen jeudi. Je commence mes visites.

Tout vôtre + Jean du CoeurCœur de Jésus.

15. 12. 1896. B 20/2 (inv. 290. 37). P. Falleur

Cher fils,

Dites les messes Ravoisier. Réglez les comptes Fourdrain comme vous voudrez. Soyez large pour le curé.

Acceptez les trois volumes du presbytère. J'ai reçu ma malle.

Soyez toujours charitable et patient. Nous allons bien ici et le temps passe vite.

Rappelez à M. Emilien qu'il doit vous remettre en janvier 3.000f sur le compte „provision”. Un vivat à tous.

Donnez étrennes: personnel Mazézieux Malézieux 10f; facteur S. CoeurCœur, 5f au moins. Meyer et Emile, 3f chaque. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

On touchera chez vous 5f que j'ai souscrits pour le Comité Justice-EgalitéÉgalité.

18. 12. 1896. B 20/3. 2 1 (inv. 292. 50). P. Falleur

Cher fils,

N'oubliez pas les échéances de janvier. Le 1er M. Arrachart 2000, sur lesquels il remettra 500.

Le 19 Melle V., 400. Peaucelle, fin décembre, 475. Je crois que Dirain Dirani a reçu ses 8.000 et que Besnard aura reçu ses 8.600 fin janvier.

Ne devez-vous pas encore 2.527 à Tête et 1100 à Génin? Prenez des dates fixes avec eux.

Réglez au plus vite les petits comptes de St Jean. Il y a là des petites sommes qui varient de 2f à 50f, finissez-en. Réglez tout cela.

Dumont est mal à Beyrouth, je lui écris d'aller à Jérusalem où il y a un séminaire bien organisé chez les Pères de l'Assomption.

Préparez-vous à renvoyez des cartes à tous ceux qui m'en enverront. Vous pouvez en mettre 200 d'avance dans des enveloppes timbrées. Veillez à ce que les mites ne mangent pas dans ma chambre les tapis, rideaux et vêtements, mettez-y du poivre et du camphre.

Dites à mes amis qu'ils ne s'inquiètent pas sur mon sort. J'aime Rome et j'y suis heureux. C'est St Quentin qui est pour moi l'exil et Rome est ma patrie.

Je vais renouveler jour par jour les souvenirs de mon ordination et de mes premières messes. Comme le cycle de la lune est de 28 ans, les dates se renouvellent. C'est le 19 que j'ai été ordonné, le 20 que j'ai dit ma première messe, etc.

Priez un peu pour moi. Un vivat à tous. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

20 (?). 11 [12. 1896] (28è année anniv. de ma 1ère messe) B 20/3. 1 (inv. 292. 51). P. Falleur

Cher fils

Soyons bons et généreux pour tout le monde.

1°. M. Casterman fera bien de m'envoyer encore 25 Retraites pour hommages à divers.

2°. Je lui envoie le reste du texte pour les lettres de Sicile. Vous lui enverrez encore les images concernant l'Alverne (Verna), il doit y avoir 2 ou 3 photographies.

3°. J'écris à Einsiedeln: au R.P. Thomas, doyen de N. D. des Ermites.

4°. Je ne tiens pas au commerce de vin et de raisin avec DirainDirani.

5°. Vous pouvez demander des messes à Strasbourg, si vous n'avez pas de difficultés pour les signatures.

6°. Le P. Rasset fait peut-être des voyages peu utiles.

7°. La douillette d'Aymond ne doit pas être à ma charge. Que le P. Mathias s'arrange avec le P. André.

8°. Accordez 1f aux Issiens et S. Sulpice par jour.

9°. Donnez étrennes à M. Crinon.

10°. Ne réclamez plus rien pour les discours de M. Delloue.

J'attends réponse à ma lettre précédente.

Bonnes fêtes à tous. Souhaits de Noël bien affectueux à tout notre cher monde de Fayet: R.P. Mathias, P. Curé, les Pères et Frères, les SoeursSœurs et les chers enfants. Tout vôtre.

                                                                           +   Jean du CoeurCœur de Jésus.

23. 12. 1896. B 20/3.1 (inv. 292. 52). P. Falleur

Cher fils,

Soyez coulant pour les 133f qui sont une vieille dette payables en 3 fois.

J'ai écrit au P. Casimir de négocier l'entrée des FF. Albertus et Antoine à S. Sulpice.

Le P. Mathias a envoyé Lambert à Heerlen de son initiative. Je ne l'ai su qu'après. Payez quand même même.
même.

Il n'y a rien au Liban, les alarmes de la Croix sont prématurées.

On peut mettre des recommandations de défunts à la Revue.

Je n'ai pas l'inventaire du mobilier de St Jean. Le P. Jean Baptiste doit l'avoir.

Ne payez à personne des voyages de visite aux maisons, je ferai la visite au mois de mai ou juin.

Faites comme vous voudrez pour le savon.

Demandez à Casterman une circulaire comme la feuille ci-jointe pour envoyer à tous les couvents de France 1000 ex.

Je suis heureux ici. C'est ma patrie. St Quentin est l'exil qui a duré 25 ans!

Est-ce que vous devez encore 2.000f à Lagrue? A quand les traites Féra?

Remerciez tous ceux qui vous envoient des intentions. Payez les petites sommes au-dessous de 50f. Envoyez le P. Jean Bte chez Delhaye ou allez-y vous-même. Je crois que c'est payé.

Un vivat à tous. Soyez toujours calme et pieux. Tout vôtre. + Jean du CoeurCœur de Jésus.

Envoyez-moi une douzaine de Retraites du S.C.

29. 12. 1896. B 20/2 (inv. 290. 38). P. Falleur

Cher fils,

Le P. Casimir se plaint beaucoup de n'avoir pas encore reçu les deux mois de pension des Hollandais qui le quittent. Je crois que vous les avez reçus et donnés à St Sulpice en acomptes. Voyez à cela. Proposez poliment au P. Schoulze de lui envoyer en échange 2 pièces de vin de Bordeaux de Granjean. Tout vôtre. + Jean du Coeur de Jésus.