CORRESPONDANCE DU PERE DEHON: ANNEE 1902

03. 01. 1902 (de Rome) B 20/8. 6 (inv. 314. 20). P. Falleur

Cher fils,

Sur les sommes dues au P. Mathias pour Melle V. vous pourriez retenir une part pour M. Delloux, autrement M. Delloux ne parviendra pas à nous payer les 3. 300f. Vous expliqueriez cela très charitablement au P. Mathias.

Dites au bon Mangeot de me renseigner sur les travaux du château. Voyez-vous poindre quelques ressources? Sancti estote… (Lv 11, 44). Votre dévoué L. D.

06. 01. 1902. B 88. Sup. Franciscaines Missionnaires de Marie

Ma Révérende Mère,

Agréez mes voeux les meilleurs pour vous et pour votre cher Institut. Que le Divin Enfant vous comble de ses grâces.

Nous avons des nouvelles de la mission des Falls jusqu'au 17 novembre. Tout allait bien. Le bien se fait là-bas. Il y a déjà une douzaine de chrétientés.

Nos Pères n'y meurent plus, je l'attribue aux soins de vos bonnes Soeurs qui veillent sur leur alimentation et leur linge.

Je remercie la Sainte Vierge de nous avoir donné le concours de ses filles bien-aimées. Je vous prie d'agréer avec mes voeux mes respectueux hommages. L. Dehon.

08. 01. 1902. B 35/4c. 10 (inv. 584. 10). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je suis heureux d'avoir de vos nouvelles. Vous avez bien fait de sauvegarder le noviciat. Je vous approuve tout à fait de l'avoir mis en Belgique. Toutes les communautés religieuses y prospèrent. Vous y trouverez peu à peu des ressources et des vocations. Je vous verrrais volontiers rester auprès de Namur. C'est une ville qui a beaucoup de bonnes familles.

Si nous étions auprès de vous, nous serions trop heureux de vous fournir un aumônier. Nous avons en Belgique des maisons à Louvain, à Bruxelles et à Clairefontaine (près d'Arlon, diocèse de Namur). A Bruxelles, nous venons de bâtir maison et chapelle dans un quartier neuf qui n'avait ni églises ni chapelles. Vous seriez bien là pour faire la réparation dans la grande capitale, mais une maison y coûterait bien cher et vous n'auriez qu'un tout petit jardin, à moins de vous éloigner un peu vers la campagne. Nous pouvons prendre des informations, mais il ne faudrait pas quitter trop facilement Namur. Si vous aviez assez de monde et de ressources, fondez à Namur et à Bruxelles.

Pour nous, nous avons demandé l'autorisation légale et nous attendons sans trop espérer. Nos maisons de France sont bien compromises. Nos oeuvres de Belgique et de Hollande et nos missions du Congo sont prospères.

L'été prochain je tâcherai de vous saluer en passant à Namur.

J'ai vu le Saint Père en audience le jour même de Noël. Il était tout rayonnant de santé et de fraîcheur. Nous pouvons espérer de le conserver encore quelques années.

La publication de la Vie de la Rév. Mère vous attirera des vocations. Desclée est très religieux et généreux, il vous aidera. Il pourrait prendre la publication à sa charge. Demandez cela.

Priez un peu pour nous. Agréez mes bien dévoués et religieux hommages. L. Dehon.

26. 01. 1902 B 35/4c. 12 (inv. 584. 12). Mère M. Joseph (sa secrétaire) (Victimes)

Ma Révérende Mère,

J'ai vu le P. Lepidi, Maître du Sacré Palais. Il hésitait bien à revoir votre volume à cause de ses occupations absorbantes. Cependant il accepterait volontiers à certaines conditions.

1°. Il faudrait que le volume fût imprimé à Rome, ce qui coûterait peut-être un peu plus cher qu'en France ou en Belgique;

2°. Il faudrait un petit mot de Mgr l'évêque de Namur disant qu'il ne s'oppose pas à ce que la Vie de votre fondatrice soit imprimée à Rome.

Si vous persistez dans votre désir, envoyez-moi le manuscrit et le petit mot de Mgr de Namur. Je chercherai un imprimeur et je vous dirai ses prix.

Il faudrait m'envoyer tout à la fois. Le P. Lepidi fera d'abord un examen sommaire puis il reverra chaque feuille au fur et à mesure de l'impression.

Je reste tout à fait à votre disposition et je serais bien heureux si vous vouliez faire une petite neuvaine à la Rév. Mère pour une intention particulière. Je vous prie d'agréer mes dévoués respects et de présenter mes hommages à la Rév. Mère Supérieure. L. Dehon

01. 02. 1902 B 118/1 (inv. 1183.04) P. Esser. Dossier de l'Index, Prot. 1900-1902, 220.

1er février 02.

Mon révérend Père,

Je pense qu'il convient d'ajouter à mon Votum l'Appendice ci-joint, après la nouvelle dénonciation de Mgr l'évêque d'Aoste. Mais je garde le même sentiment et je pense que le Dr Réan n'en serait pas venu à ces nouvelles attaques contre l'autorité de l'Eglise si sa première brochure avait été condamnée à temps par la curie épiscopale.

Daignez agréer, mon Révérendissime Père, l'hommage de mon profond respect.

L. Dehon.

(Lettre autographe)

04. 02. 1902. B 35/4c. 11 (inv. 584. 11). Mère Marie-Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Il vaut mieux présenter au P. Lepidi un manuscrit complet et écrit des deux côtés.

Ne manquer pas de mettre en tête la déclaration d'Urbain VIII. Pour l'imprimeur, préparez le manuscrit écrit d'un côté. Je crois que le P. Lepidi ne fera pas de corrections.

Merci pour vos bonnes prières. Agréez mes dévoués hommages. L. Dehon.

13. 02. 1902. B 20/8. 6 (inv. 314. 21). P. Falleur

Cher fils,

Vous pouvez envoyer le bréviaire à Fr. Joachim avec une lettre amicale, lui disant qu'en d'autres temps on ferait mieux, mais que les temps sont durs et qu'il faut aller modestement.

Parlez à P. Gaborit de ses messes. Pour M. Chardot, si on le met un an au noviciat, sa situation militaire ne sera-t-elle pas difficile? Restera-t-il inscrit à Verdun? Et si la police y constatait son absence? Eclaircissez cela.

Tâchez de liquider vos affaires à Reims et à Effry pour m'aider à payer Dirani.

Pour les impôts réclamés, défendons-nous, mais avec des formes et de la politesse.

Pour vous, vous direz que Fourdrain n'est pas une maison religieuse, que M. Dupland est seul prop.re, que vous êtes gérant, et que c'est par tolérance du prop.re que quelques jeunes étudiants eccl. y viennent passer leurs vacances.

J'ai reçu le petit livre. Votre dévoué Jean du C. de J.

P. S. Au besoin, pour l'impôt, consulter le Comité de Défense religieuse dont le secrétaire est, je crois, 8 rue François 1er à Paris.

25. 03. 1902. B 35/4c. 16 (inv. 584. 16). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Remerciez S. Joseph. Le P. Lepidi ayant vu l'importance du manuscrit ne voulait plus l'examiner. J'ai pu le décider le jour de St Joseph. Il examine feuille par feuille.

Je voudrais bien que tout fût en train avant mon départ de Rome qui aura lieu probablement vers le 20 avril. Comment faire? J'attends vos instructions pour le format et le prix approximatif. Bonnes fêtes de Pâques. Priez pour votre pauvre serviteur. L. Dehon.

29. 03. 1902. B 35/4c. 15 (inv. 584. 15). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Réverende Mère,

J'aurai aujourd'hui les conditions de l'imprimeur et j'espère qu'elles seront acceptables. Je vous en référerai de suite.

Le temps presse. Je vais quitter Rome vers le 20 avril. Je voudrais que tout fût en train. Envoyez-moi donc le manuscrit pour l'imprimeur de suite. Le mieux est même de m'en envoyer une petite partie par la poste comme manuscrit recommandé. Cela coûte peu et cela va très vite. Cela me permettrait de commencer.

Mon Procureur reste ici jusqu'à fin juin, il suivra le travail. Je me ferai sans doute aussi envoyer les épreuves à St Quentin.

Je suppose que le P. Lepidi ne changera rien. Il donnera l'imprimatur feuille par feuille.

Je n'ose pas vous conseiller de faire tirer à plus de 1.000, tout au plus 1.500. Ces sortes de livres sont très durs à vendre, surtout quand ce n'est pas un éditeur qui en est chargé.

Pour la fin de la préface, corrigez ainsi: „Nous vous le disons avec larmes, Seigneur, le temps est venu d'avoir pitié de Sion” (Ps 102, 6sq), de votre Eglise, de sa fille aînée notre patrie; mettez donc en nous l'esprit de victime puisque vous daignez, Seigneur, avoir besoin de victimes pour nous sauver. Le petit texte cité résume les vers. 6 et 14 du Ps 101 (102).

Je vous renverrai le manuscrit que j'ai ici. Il me semble que le manuscrit donnera environ 600 ou 700 pages. La nouvelle lecture que j'en ai faite m'a bien satisfait.

Aux pages 8 et 47, mettez une petite note en bas, v.g., p. 8: Ces faits ont été rapportés par la Rev. Mère et par son ancienne domestique; p. 47: Faits rapportés par l'ancienne domestique de la Rév. Mère. La Rév. Mère en a aussi quelquefois parlé.

Union de prières particulièrement dans ces temps difficiles. Mes respectueux hommages à la Rév. Mère Supérieure. Agréez mes dévoués hommages L. Dehon.

30. 03. 1902. B 24/2 (inv. 489. 09). Abbé Romolo Murri

Cher confrère,

Avez-vous quelques renseignements sur l'ancienne vie communale à Rome.

Je vois au Capitole des inscriptions qui rappellent les anciennes corporations (Universitas albergatorum, muratorum, etc…), est-ce que ces corporations étaient représentées au Conseil de la Ville? Où trouver ces renseignements? Répondez-moi en italien, si vous préférez.

Agréez mes amitiés. L. Dehon.

03. 04. 1902. B 106/2 (inv. 0115461). A une personnalite du Vatican

Monseigneur,

M. Harmel avait écrit à Mgr Tiberghien pour qu'il vous tienne au courant de ce qui en est avec Mgr de Nancy.

Mgr Tiberghien étant absent, M. Harmel m'envoie la copie de sa lettre.

La famille Harmel et leur avocat jugent qu'il faut absolument une réparation publique qui détruise le mauvais effet de la brochure, autrement ce serait la ruine de la famille Harmel dont toute la clientèle catholique est très émue par la brochure.

Le S. Siège n'ayant pas cru devoir agir, restait la justice civile. M. Harmel a dû commencer le procès parce que le délai pour la prescription pressait. L'assignation a dû être donnée hier le 2 avril.

La famille Harmel retirerait l'assignation si Mgr de Nancy donnait toute autre satisfaction publique, s'il rétractait les diffamations de sa brochure ou s'il acceptait un arbitrage.

Je prie Votre Excellence d'agréer mes humbles hommages. L. Dehon.

(Lettre manuscrite autographe du P. Dehon, original aux Archives vaticanes, Congrégation pour les Affaires ecclésiastiques, 69314, pp. 22-23.

La brochure en question est de Mgr Turinaz : « Les périls de la foi et de la discipline dans l'Eglise de France à l'heure présente »).

03. 05. 1902 (de St Quentin) B 35/4c. 19 (inv. 584. 19). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Tout est en bonne voie à Rome. Il y a déjà 111 pages d'imprimées. Jusqu'à présent le Rév. P. Lepidi n'a fait aucune observation. Toutes les épreuves viennent ici pour la correction.

J'ai bien reçu votre dernier envoi. J'ai lu et relu ce qui regarde le procès de Lyon, et finalement j'ai laissé la rédaction abrégée sans rien y ajouter. C'est très délicat. Mgr Servonnet et d'autres lyonnais liront la Vie, il ne faut pas les froisser. Dans trente ans, on pourra tout dire.

Vous pouvez envoyer le cliché à Rome au P. Procureur, qui s'occupera avec moi de l'impression.

Je n'ai pas encore déterminé mes petits voyages en Belgique, mais j'irai certainement vous voir.

Je regarde comme une grande grâce de collaborer à l'impression de cette belle Vie.

Mon Procureur a sans doute reçu l'envoi de Bordeaux, il m'en avisera.

Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

Je vous renvoie les cahiers relatifs aux affaires de Lyon.

17. 05. 1902. B35/4c. 13 (inv. 584. 13). Secrétaire Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Soeur,

J'écris au P. Barthélemy de faire rectifier les deux premiers chapitres. C'est une grosse affaire, mais il le faut. Pour les petites fautes, on mettra à la fin du volume une pages d'erreurs d'impression à corriger. Pour les lettres d'approbation, c'est parfait comme vous le proposez.

Attendez encore un peu pour le Cardinal protecteur, c'est la Vie de la vénérée Mère qui vous gagnera des sympathies.

Pour le titre, mettez le lieu de fondation, „diocèse de Grenoble”, pour vous distinguer des Victimes de Marseille.

J'ai préféré qu'on mît seulement M. Roux, quand c'est son frère on dit seulement M. le curé.

Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

20. 05. 1902. B 19/3A (inv. 233. 01). P. Slangen

Mon cher ami,

Vous donnez le bon exemple, c'est bien. Vous faites généreusement la volonté de Dieu, vous serez récompensé.

Vous savez que l'Etat du Congo n'aime pas qu'on envoie là trop d'Allemands. Vous irez là avec le Fr. Léon Farinelle. C'est un bon compagnon. Vous vous formerez là-bas pendant quelques mois sous la direction du P. Gabriel, puis vous pourrez diriger une station. Avec un peu de prudence là-bas on conserve sa santé. Voyez le P. Willibrod!

Nous sommes d'ailleurs entre les mains de Dieu. Il peut abréger ou prolonger cette vie aussi bien au Congo qu'à Bruxelles. Je ne pense qu'il faille troubler votre bonne mère si longtemps à l'avance. Un mois suffira.

Faites le sacrifice de quitter votre famille. Le P. Willibrod et le P. Melchior ont aussi laissé leur mère bien souffrante. La vie est courte, nous retrouverons nos parents là-haut. „Quis reliquerit patrem vel matrem” (Mc 10, 29).

Une bonne date pour le départ serait le 1er ou le 15 octobre. Préparez-vous tranquillement d'accord avec le P. Jeanroy. Je vous bénis paternellement. Jean du C. de J.

13. 06. 1902 (de La Fère) B 35/4c. 14 (inv. 584. 14). Secrét. Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérence Mère,

Je prêche ici jusqu'à lundi. A ma rentrée à St Quentin, je rechercherai les feuilles que vous me demandez, mais il y manquera les pages défectueuses que j'ai envoyées à Rome pour expliquer l'erreur commise.

J'espère que tout va bien. Nous avons déjà 300 pages d'imprimées. Il n'y en aura pas plus de 800. Il fallait ménager Mgr Ginoulhac, pour avoir l'Imprimatur. Pour les petites corrections, je me suis placé au point de vue du St Siège et au point de vue du grand public qui lira ce volume. Je ne retrancherai rien à la dernière partie.

Toutes les épreuves me viennent. Je corrige ici et le P. Barthélemy repasse la correction à Rome. Pour le titre, vous avez raison de mettre „fondé au diocèse de Grenoble”. Ce cher livre fera du bien. Il inspirera l'esprit de victime à quelques âmes d'élite.

Agréez mes bien dévoués hommages. L. Dehon.

11. 07. 1902. B 20/8. 6 (inv. 314. 22). P. Falleur

A Clairef. on demande encore quelques Const. et Thesaurus. On ne dit pas combien. Avez-vous envoyé au Congo, Brésil, Val (1), Javarzay, Bergen, Chazelles.

Mettez bien tout au courant. Exigez de tous le bon ordre, l'exactitude aux exercices.

Votre L. D.

15. 07. 1902. B 18/14. 19 (inv. 228. 19). Fr. Adrien Richters (texte dactylogr.)

Cher fils, comme le P. André vous le dit, il faut m'envoyer une note des Pères de Bergen où ils diront s'ils pensent que vous avez des aptitudes suffisantes pour l'étude et que vous pouvez avancer. Votre bien dévoué L. Dehon.

22. 07. 1902. B 20/7. 3 (inv. 299. 01). P. Falleur

Madame de Bourboulon doit aller vous voir le 28. Je m'arrangerai pour y être, je tâcherai de vous arriver le 27 à 5h04. Sauf contrordre faites voir à la halte.

Ecrivez deux mots à M. Dehon de La Capelle pour l'inviter à accompagner mardi Mad. la Comtesse et à accepter votre modeste repas. De La Capelle par Laon ils peuvent arriver à Crépy à 10h45. S'ils acceptent, vous écrirez à Mme Malézieux d'arriver à Crépy à 10h. Elle attendrait un peu. Votre L. D.

06. 09. 1902 (de Louvain) B 16/1. 5 (inv. 114. 05). Mgr Lauwerys, vic. gén. Malines

Monsieur le Vicaire général,

Nous faisons ici la retraite générale annuelle de notre Institut. Nous trouvons ici la paix et le calme que nous n'aurions pas en France actuellement. C'est un Père jésuite qui nous prêche les exercices, mais quelques-uns des nôtres désirent s'adresser à moi pour la confession. Je sollicite des pouvoirs pour cela au moins pour cette fois, et s'il est possible pour toutes les fois que je fais la visite de nos maisons de Louvain et de Bruxelles.

Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon, supérieur général.

15. 10. 1902. B 35/4c. 17 (inv. 584. 17). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Les lettres au S. Père et au P. Lepidi sont bien. Envoyez-les au P. Barthélemy. Je n'ose aller à Rome avant que notre sort soit décidé par le Parlement.

Le P. Barthélemy portera les lettres et les deux exemplaires au P. Lepidi. J'espère que celui-ci voudra bien se charger de présenter l'hommage au Pape. S'il ne peut pas s'en charger, nous recourrons au cardinal Rampolla. Je vais donner au P. Barthélemy les indications nécessaires.

Comme vous le proposez, il vaut mieux attendre que vous ayez quelques approbations d'évêques avant de faire de la réclame dans les journaux.

En écrivant aux évêques, faites-leur remarquer en passant que le livre a reçu l'imprimatur du St Siège. Ils n'hésiteront pas à vous donner un mot d'éloge parce qu'ils se sentiront garantis par l'imprimatur de Rome.

Je suis heureux que tout aille bien à Namur. L'exil sera une source de grâces.

Agréez pour la Rév. Mère prieure et pour vous mes dévoués respects. L. Dehon.

02. 12. 1902. B 23/1 B (inv. 475. 06). P. Falleur

Les meubles sont installés. Manquent les clefs des commodes, il y en a de vieilles à St Q. qui iront. Trois caisses sont annoncées à la gare, on les aura demain.

Pas de place pour le moment pour B. Héthuin. Demandez au menuisier s'il veut se charger de lui faire du latin. N'oubliez pas les deux commissions, la petite Revue et l'autre. Votre L. D.

04. 12. 1902. B 35/4c. 18 (inv. 584. 18). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Me voici belge aussi. J'habiterai cette année notre maison de Bruxelles. Quelques Pères vont essayer de rester à St Quentin comme missionnaires diocésains, mais ils seront sûrement inquiétés. La pauvre France sera châtiée, offrons pour elle les souffrances de l'exil.

La lettre de Rome est très belle. C'est une demi-canonisation. Remercions Dieu et prions bien la vénérée Mère de nous aider dans les difficultés présentes.

Les approbations épiscopales viendront. J'écrirais facilement au Cardinal Lecot, mais j'hésite parce qu'il n'aime pas trop à être poussé. Il vous écrira, soyez-en sûre. Il revient de Rome occupé et fatigué. Envoyez-lui copie de la lettre du Sous-Secrétaire d'Etat. Cela l'encouragera.

La belle Vie se propagera, malgré la difficulté du temps. Vous pouviez proposer un dépôt à Desclée. C'est un libraire agissant et habile.

Union de prières. Agréez mes dévoués hommages. L. Dehon.

11. 12. 1902. B 20/4. 1 (inv. 294. 37). P. Falleur

Vous qui cultivez les vieux catalogues, trouvez-moi et achetez-moi les Epitres de S. Paul commentées par Picquigny

Charriez le bois de Mme Malézieux, les arbres à scier, les souches, la terre.

Je gèle ici, mais c'est pour peu de jours. Si j'étais libre, je courrais à Bruxelles ou auprès de mon gros poêle de Fourdrain. Un peu de patience y remédiera.

Fr. Martinien a préparé trois petites caisses de livres. Mettez des vitres à vos fenêtres et fermez les vasistas des mansardes. Votre in Corde J. L. D.

12. 12. 1902. B 20/4. 1 (inv. 294. 28). P. Falleur

Je ne pourrais rien répondre à M. Griselin. M. Dupland est très entier, c'est à lui qu'il faut renvoyer les amateurs. Dites seulement au notaire que nous avons un autre amateur et qu'il fera bien de presser M. Griselin. En tout cas, attendons ses offres pour les transmettre à M. Dupland. Votre L. D.

13. 12. 1902. B 20/4. 1 (inv. 294. 29). P. Falleur

J'ai reçu la chaîne. Les deux caisses du Fr. Martinien attendent vos feuilles pour partir.

On dit que les Griselin sont très serrés. Embellissez quand même la propriété. Tirez parti des arbres abattus. Renvoyez le cheval Pagaud. Les jours de mauvais temps faites nettoyer tout l'intérieur du château. Votre L. D.

14. 12. 1902. B 20/4. 1 (inv. 294. 30). P. Falleur

Cher fils,

Ne m'attendez pas ces jours-ci. P. Charcosset revient seulement demain soir du Val. Il faut que je m'entende avec lui et que je m'occupe de nos affaires. M. Arrachart pense que le château vaut 100.000 fr. Landouzy fait bien, il s'étiole à Fourdrain. Votre L..D.

29. 12. 1902. B 21/9a (inv. 471. 01). Fr. Blandin

Cher ami,

Il me semble que notre union amicale et bien surnaturelle se consolide de plus en plus. Je ne doute plus de vous. Vous avez compris le beauté de notre Oeuvre. Si elle a des imperfections, il ne faut pas pour cela briser avec elle, il faut patienter et remédier au mal dans la mesure de notre pouvoir.

Vous me dites que votre voisin ne vous comprend pas, N. S. permet souvent cela pour nous détacher des créatures. J'ai ici autour de moi de très bons prêtres qui ne me gobent pas (excusez l'expression familière), fiat! Je le supporte humblement.

S. Pierre et S. Paul ne s'arrangeaient pas trop. Le premier aimait mieux parler grec et le second hébreu ou syriaque (exégèse large). Ils sont cependant saints tous les deux. Soyez davantage à Jésus puisque les hommes vous laissent.

J'ai remis vos épitres à Louvain. Vos dispositions pour Thourigny ne m'étonnent pas. J'ai aussi une répulsion pour les défroqués.

Dominus benedicat tibi et custodiat te (Nb 6, 24). Ecrivons-nous encore dans 3 ou 4 semaines. Aujourd'hui on est si occupé. Je vous embrasse et vous bénis paternellement. L. Dehon.

Décembre 1902 B 39/2B. 4 (inv. 670. 14). M. Dumez, directeur des cultes

Monsieur le Directeur,

Je dois appeler votre attention sur la situation de notre groupe des Prêtres du S. Coeur de St Quentin.

Nous ne sommes que des prêtres diocésains sous l'autorité de Mgr l'évêque de Soissons. Nous désirions devenir une congrégation sans qu'elle soit encore érigée et organisée définitivement. C'est le sens de la demande que nous avons déposée, conformément à l'art. 43 de juillet 1901.

La liste soumise au Parlement nous met sur le même rang que les instituts anciens, comme si nous avions demandé la reconnaissance légale prévue par l'art. 18 pour les Congrégations déjà existantes et organisées. Ce n'est pas exact.

Ayez l'obligeance de voir s'il y a quelque chose à faire pour rectifier cela.

Je vous prie d'agréer mes respectueuses salutations.