151.02
AD B.17/6.5.2
Ms autogr. 2 p.
De l'abbé Costa de Beauragard
(Chambéry, 1° février 1870)
Mon bien cher ami,
L'abbé Pillet, à qui j'ai parlé de cette petite notice sur notre saint ami Perreau, me dit se charger lui-même de ce dernier devoir et témoignage envers lui. C'est donc de lui que vous recevrez ce que vous m'aviez demandé. Elle vaudra mieux, car il connaissait bien avant moi et plus intimement, je le crois, celui que nous avons perdu. Continuez à ne point oublier votre ami savoyard. Lui, il ne vous oublie pas; il espère bien vous posséder à votre retour du Concile. Il y a dans mon presbytère une chambre qui vous est destinée; apportez-nous une bouffée de cet air si doux et vivifiant de Rome. Vous dites bien vrai. L'infaillibilité désole le démon; il fait ce qu'il peut au moins pour la montrer inopportune. Le nombre (de fidèles surtout) qui pensent comme Mgr Dupanloup, est immense. Le misérable «Correspondant» a fait beaucoup de mal à une classe très nombreuse d'esprits distingués et convaincus. C'est là qu'il faut de bonnes prières.
Merci de votre recommandation du chapelet. J'en userai et en ferai user autour de moi. A Dieu; rappelez-moi au bon souvenir de tous nos amis et croyez à ma bien fraternelle affection.
Abbé Costa
Chambéry, I° février 1870.