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B18/11.2.65
30. 08. 1874
Ses parents
Bien chers parents,
Me voici de retour de mon heureux voyage. Le Congrès de Lyon m'a ravi comme celui de Nantes. Il y a là des hommes providentiels, dont le talent et les œuvres produisent des merveilles.
J'ai appris à Lyon que le P. Freyd de Rome était à Paris. Je me suis hâté de le rejoindre à la fin du Congrès. Je l'ai amené ici vendredi et hier samedi je l'ai accompagné jusqu'à Cambrai où je l'ai laissé avec le cardinal.
J'avais bien besoin de ses conseils pour une affaire importante. On me demandait à Lille comme professeur à l'Université catholique qui va inaugurer quelques cours en novembre, sans attendre la loi sur l'enseignement supérieur. Nous avons bien pesé le pour et le contre et nous avons décidé que je resterai ici pour le moment.
Je vous envoie aujourd'hui ma caisse de linge avec les cordons de sonnettes que je vous avais déjà expédiés il y a quinze jours. La messagère les avait confiés à un commissionnaire qui s'est trompé et ils m'étaient revenus par le chemin de fer pendant mon absence.
Ne tardez pas à me donner des nouvelles de tous vos malades. Embrassez pour moi Henri, Laure et les enfants. Je vous embrasse de tout cœur.
Votre dévoué fils
L. Dehon, vic.