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B18/11.2.79

13. 04. 1875

Son père

Bien cher père,

La pensée de t'écrire m'occupait continuellement depuis trois jours et je ne suis pas encore parvenu à la mettre à exécution. Je tenais cependant bien à te souhaiter une bonne fête. Il vaut mieux tard que jamais. Je t'adresse donc aujourd'hui mes vœux les plus ardents pour ton bonheur. Je souhaite que tu jouisses longtemps de la santé et de toutes les joies de la famille. Je souhaite surtout que le bon Dieu te comble de ses grâces et de ses bénédictions et te prépare une bienheureuse éternité.

Nous savons maintenant que la nomination de M. Mathieu comme archiprêtre de St Quentin va nous arriver un de ces jours du ministère.

Monseigneur a dit aussi qu'il allait réaliser ses projets de réorganisation du vicariat, conformément à ses anciennes promesses. Quand j'aurai quelque chose de plus positif, je vous le ferai connaître.

M. Genty se retirera et habitera le presbytère avec M. Mathieu. On est généralement satisfait dans la ville de cette nomination qui commence à être connue, bien qu'elle ne soit pas encore officielle.

Si Monseigneur réalise ses projets à mon égard, il ne rencontrera pas ici de difficultés. Mes confrères s'y attendent.

Je suis un peu étonné que mes nièces aient oublié la Saint-Léon. Le Patronage m'a fait une fête superbe.

Embrasse pour moi maman, Henri, Laure et les enfants. Je t'embrasse de tout cœur.

Ton dévoué fils

L. Dehon