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Manuscrits sur la question sociale
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AD 39.34 - 36.40: B 6/6.34 - 36.40

3 petites feuilles + 1 petite feuille double + 6 feuilles + 9 feuilles -dans une dou­blefeuille intitulée. «Les luttes de l'Eglise». «Les épreuves de la France». Ici. I, Résumé de la première partie. «Les luttes de l'Eglise et les épreuves de la France» (Texte intégral du résumé de L. Dehon, cf. la petite feuille double).

II. Texte intégral de la deuxième partie. «Les épreuves de la France».

I.Les luttes de l'Eglise et les épreuves de la France - (résumé).
I.Promesses à l'Eg.: - dabo tibi gentes. Ps. - docete omnes gentes. - ecce ego vobiscum sum.
Nous avons vu le triomphe du Christ sur le monde romain et sur le monde barbare.
S. Remi à Clovis. Promesse à la France. Baronius dit: à la prière de S. Remi Dieu a accordé à la France la promesse de David: «Si ta race n'est pas fidèle à ma loi, je la visiterai avec ma verge, mais je n'écarterai pas ma miséricorde.
II.Objections: La conquête a été entamée. Les hérésies et les schismes sont venues et les scandales aussi. - La tempête - modice fidei quare - Rép.: C'était prédit. Oportet haereses esse - 1 Co 11. Necesse est ut veniant scandala - Mt 18.
Per multas tribulationes oportet vos intrare in regnum Dei - Ac 14. Les épreuves ont une limite marquée. Non praevalebunt - Mt 16.

III.

1. Arius - (Afr. Trasamond, Esp. Alaric - France Gondebaud - It. Théodoric) …………….. Clovis (Tolbiac) Dijon, Vouillé.
2. Pélage (Afr. Sic. It. Gaule mérid. ……………. Augustin
3. Julien l'Apostat, Jérusalem - charges, études, impôts, menaces, caresses. ……………. Le Christ (Jérusalem) «Tu as vaincu, Gali­léen».
4. Iconoclastes - Const. Copronyme - Byzance, Ravenna… Pépin le Bref.
5. Lombards, Didier. ……………… Charlemagne, Pavie.
6. Mahomet - morale facile - appât de la conq. et du butin, jouiss, sens. C'est un cadavre en décomp. ….. Charles Martel, Poitiers, Syrie, Egypte, Rhodes, Malte, Lépante, Vienne. Il a perdu l'Esp., l'Alg. la Grèce, les princip.
7. Fréd. Barb. et H.i IV - Canossa. ……. Grég. VII, Innoc. III.
8. Luther. ………… Conc. de Trente, missions.
9. Calvin. ………… Henri IV.
10. La Révol. …………….. Bonap. - la coalition.
11. 48. ……………. La France 1849.
II.Les épreuves de la France - (texte intégral)

(p. a)

La France chrétienne, aussi a eu ses épreuves depuis le grand jour du baptême de Clovis.

A certaines dates on eût pu croire que tout était perdu et qu'il fallait renoncer à toute espérance. Mais le Christ veillait sur son peuple, bien­aimé, comme Dieu avait veillé sur le peuple d'Israël pour le relever après ses défaillances, en le purifiant par l'épreuve.

L'avenir paraissait sans nuage après le baptême de Clovis. Une ère nouvelle s'ouvrait. Rien ne semblait devoir arrêter la marche en avant. Trois siècles plus tard, la race des fils de Mérovée s'éteignait dans une lamentable agonie. Le désordre était partout. Les prêtres même faiblis­saient. Les biens des monsatères servaient à satisfaire la convoitise des barons. On pleurait alors sur les tristesses de la décadence et les plus confiants osaient à peine envisager l'avenir.

(p. b)

Cependant, l'œuvre de Dieu s'accomplissait quand même, et ce siècle huitième, qui avait commencé et avait vécu en plein désarroi finissait avec Charlemagne.

Puis le mal sembla de nouveau prendre le dessus. Il monta comme une marée envahissante, et ce fut encore dans une agonie lamentable que finit la race de Pépin. Les guerres intestines de la féodalité faisaient par remonter à la surface la cruauté et les mœurs harbares. Les églises et les monastères étaient pillés et les prêtres et les moines étaient errants.

Or, deux siècles plus tard, la France était en pleine gloire et l'Eglise en plein épanouissement. On arrivait à ce grand XIIe siècle et à ce merveil­leux XIIIe siècle, durant lequel Louis IX fit asseoir la sainteté sur le trô­ne, et le vieux monde romain voyait s'organiser la chrétienté.

Alors vinrent encore des âges douloureux. La France amollie par la prospérité avait été une proie (p. c) facile aux Anglais, le Christ suscita Jeanne d'Arc pour refaire son royaume de France.

Au XVIe siècle, nouvelle crise sociale et religieuse. La France est dé­chirée par la guerre civile, les rois tombent sous le poignard, les aposta­sies se multiplient. Un instant on a pu craindre de voir l'hérésie triom­pher. Cependant le XVIIe siècle, le siècle de Bossuet, de Racine et de Corneille approchait.

Ainsi s'accomplissait toujours l'œuvre divine.

(p. d)

Maintenant nous sommes revenus aux heures sombres et de nouveau les âmes s'attristent, lorsqu'elles songent à l'avenir.

L'Eglise est réduite en servitude et la sève catholique semble affadie. La vie sociale est en plein désarroi. La famille est désorganisée par le divorce et elle est inféconde. La patrie est envahie même en temps de paix. On comp­te 100.000 italiens en Provence, 80.000 belges dans le Nord, 200.000 étran­gers dont 60.000 Allemands à Paris. Les suicides sont triplés depuis vingt ans, la criminalité dans l'enfance a doublé. L'alcoolisme encombre les hô­pitaux et les maisons d'aliénés. La spéculation, la concussion, l'usure et les scandales règnent dans les rangs élevés de la société; le prolétariat s'étend et se laisse gagner par l'esprit d'anarchie.

Par quel moyen Dieu nous relèvera-t-il? Il a plusieurs manières de faire.

Quand sous les règnes de Philippe VI et de Jean le Bon, la France en­vahie perdait (p. e) ses provinces une à une, Dieu lui préparait dans un manoir en Bretagne un vaillant chevalier, qui devait être Bertrand du Guesclin.

Après qu'une reine indigne, Isabeau de Bavière eut livré aux Anglais la plus grande part du royaume par le traité de Troyes, l'espérance de la patrie reposait sur une enfant qui gardait ses troupeaux dans la prairie de Domremy.

Au XVIe siècle, c'est la grande voix du Concile de Trente, qui relevait la foi et les mœurs et préparait le XVIIe siècle.

Aujourd'hui, il manque à la France la sève chrétienne, l'âme chré­tienne, qui informe une nation de justice, de paix et de charité. Comment Dieu ranimera-t-il chez nous le souffle chrétien?

Pour son peuple d'Israël, il avait deux moyens: le châtiment et la voix des prophètes. L'empire assyrien était l'instrument du châtiment, le (p. f) fouet de la justice: Assur, virga furoris mei - (Is 10).

Que verrons-nous demain?

Sera-ce le fouet de la justice comme en 1870? Il était bien manifeste alors. Rien n'est frappant comme le langage de la presse après la capitu­lation de Paris et après les incendies de la Commune.

Le Temps était le journal sceptique d'alors. Il sentait le doigt de Dieu et le disait à sa manière: «La main d'une Némésis implacable, disait-il, s'appesantit sur notre pays. Avec tous nos concitoyens, nous demeurons accablés sous le poids d'une malédiction que nous avons méritée…

Les conservateurs hébétés ont cru que l'empire était une société d'as­surance contre le désordre. Une opposition sans consistance nous servait une rhétorique frelatée; un prolétariat avide de jouissances s'élevait en face d'une bourgeoisie avide de repos; une presse faisant commerce de frivolités et de scandales…

Perdue par l'universelle infatuation, (p. g) la France ne peut se relever que dans l'effort du repentis commun. Les prières de la droite y seront utiles peut-être; mais à coup sûr le bonne volonté de tous y est indispensable.

L'écrivain sceptique, M. Sarcay, sent aussi l'aiguillon divin. Il y croit, mais il le dit timidement: «De grands devoirs nous restent à rem­plir, dit-il; haussons nos cœurs. C'est une de ces occasions où l'on est bien fâché de ne pas croire: on se réfugierait au moins dans un recours consolant vers une puissance supérieure…».

Le Français, journal libéral écrit: «Nous traitions de visionnaires ceux qui prétendaient voir s'amonceler au-dessus de Paris le nuage som­bre de la vengeance divine. Hélas! l'heure est venue! le châtiment a en­core dépassé en horreur tout ce que les imaginations avaient pu rêver. Sommes-nous au bout? L'expiation est-elle assez complète? Et surtout, saurons-nous la recevoir comme il convient? Saurons-nous reconnaître dans l'énormité (p. h) même de cet écroulement la main toute-puissante qui nous châtie? Notre orgueil et notre légèreté sauront-ils enfin s'incli­ner et comprendre? Si de tels coups trouvent encore des esprits fermés et des cœurs hautains, c'est à désespérer de la France».

Le 27 mai, le gouvernement d'alors adressait une circulaire ainsi con­çue: «Bien certains, que depuis le commencement de la guerre civile, vous n'avez cessé de prier Dieu pour qu'il mette fin à tant de malheurs, l'Assemblée a voulu s'associer à vos prières, en les demandant par acte solennel, au nom des intérêts les plus sacrés de l'humanité et de la patrie».

Et le gouvernement d'alors s'appelait Thiers, J. Simon, F. Faure, Er­nest Picard, J. Ferry, etc…

Comment Dieu interviendra-t-il pour nous relever. C'est son secret, mais cela dépend aussi de nous.

Le coup de fouet aujourd'hui serait (p. i) plus violent encore. La guer­re extérieure serait peut-être moins désastreuse, la jacquerie intérieure serait plus violente.

Pour y échapper il faut agir. Il faut se mettre aux œuvres chrétiennes. Nous avons la direction de Léon XIII comme le XVIe s. a eu la voix du Concile de Trente.

Mettons-nous à l'œuvre.

Trait

Dans la tempête, les matelots recourent au ciel, ils font un vœu à la Vierge. Mais ils ne cessent pas de donner à la manœvre tous les soins qui peuvent encore être utiles.

La misericorde divine est grande. Travaillons un peu et Dieu nous ai­dera beaucoup.

AD 39.34: B 6/6.34

Une feuille double + une petite feuille double du plan-résumé (texte intégral du résumé)

Education

I. Soins du corps

  1. Nourrir ou nourrice honnête et pieuse…
  2. Aliments simples et sains, pourvoir à la santé plus qu'aux fan­taisies, ex. (?) - alcool.
  3. Père: travailler: conserver et accroître sa position.
  4. Veiller à ce que les enfants travaillent, obéissent, fassent l'aumô­ne.

II. Pour l’âme

  1. Prier pour les enfants.
  2. Bon exemple. Ecarter les livres, journaux et dessins scandaleux.
  3. Former leur esprit et leur cœur dès l'enfance à la vocation; éclairer: expliquer souvent ce qui est juste…; former la conscience: attirer l'attention sur la paix de l'âme et le remords; former la volonté;dans les moments de calme, montrer pourquoi et comment on doit veiller; sur éléments de la foi, vertus, vices, piété, dévotion - Marie.
  4. Veiller sur fréquentations, sorties, domestiques.
  5. Corriger - qui parcit virga, odit filium (Pr), admonitions persuasives - âmes légères, inconstantes…
  6. Procurer une éducation chrétienne. La science et la vertu sont sœurs.
  7. Liberté de la vocation. Pasce agnos meos. Jésus les aime.

III. L’éducation devant Dieu

- Pasce agnos meos.

- Jésus les aime.

- Les âmes viennent du Cœur de Dieu, il les a créées dans son amour.

- Pour elles Jésus est mort.

- Marie les aime.

- Le St Esprit vient les remplir de ses dons.

Esprit de foi.

II. (IV?) Exemple

Combien il importe que votre enfant trouve toujours sa mère pudique et doucement joyeuse, suave dans ses manières, modeste dans ses re­gards, digne dans ses maintiens, mesurée dans ses paroles, grave dans ses actes, résignée, calme, agissante pour le bien.

V. Examen

  1. Qu'en penserez-vous à la mort?
  2. Qu'en penseront les enfants à leurs mort?
  3. Qu'en pensera N S., quel compte à rendre?
  4. Et les suites?

exemples, paroles, jusqu'à quand? Que d'âmes perdues.

Exemples

Ste Chantal formant ses 6 enfants et ses serviteurs. Blanche de Castille: j'aimerais mieux… Ste Monique à Carthage, à Rome, à Milan, à Ostie. Un fils unique, gâté, voleur, assassin à Rome, à l'échafaud, pardon à son père: vous m'avez perdu.

Résumé

Jésus et les enfants

1. Esprit de foi - mission divine, sociale.

2. Soins du corps et des intérêts temp.

3. Soins de l'âme.

4. Exemples (Chantal, Blanche, Monique).

5. Examen - Si condamné.

3. a) prier (mères des Saints)

b) édifier
c) former 
d) corriger 
e) veiller 
f) élever
g) liberté de la vocation

AD 39.35: B 6/6.35

Une feuille double (résumé)

La famille chretienne

I. Le mariage.

1. Le mariage doit être //saint... //
2. Il est //indissoluble.//
3. //Il requiert la fidélité. //
4. //Chasteté//.
5. //Concorde//.

II. La vie chrétienne.

1. La //prière.//
2. La //messe.//
3. Les //sacrements.//

III. Devoirs envers les domestiques et ouvriers – (texte intégral)

1. Choisir de bons domestiques et ouvriers:

Ambulans in via immaculata, hic mihi ministrabat - Ps 100,6.

2. Prendre soin de leurs âmes. Ne pas seulement leur donner du temps, mais les //avertir.//
3. Veiller à ce qu'ils ne scandalisent pas les autres.
4. Agir avec l'autorité paternelle, mais aussi avec bonté «Qui domesticorum curam...».
5. Pour le temporel, donner le juste salaire (Dignus operarius mercede - 1 Tm; Ecce merces operarii - Jc.

Ecce quam bonum!

Ex. Ste Françoise Romaine: s'abstient du théâtre et du monde - simplici­té! édification, œuvres, épreuves: exil du mari, ruine. Ste Chantal: mode­stie: éducation, soins des domestiques. Epreuve: perd son mari, pardonne.

Ste Monique: mari sanctifié, œuvres: suit son fils: l'exhorte à voir St Ambroise…

Ste Marg. d'Ecosse: sanctifia mari, enfants, œuvres 300 pauvres.

Ste Paule.

AD 39.36: B 6/6.36

Une feuille double + 2 feuilles simples (texte de la feuille double)

Mission de la femme chretienne

Unxit te Deus oleo laetitiae propter veritatem, et mansuetudinem et justitiam - Ps.

I.Auxiliaire de la vérité.
II.Foyer de la charité.
II.Foyer de la vertu.

Avant J. C. l'erreur, l'égoïsme et la corruption régnaient partout… L'idolâtrie régnait sur le monde. La charité, l'humilité, la pureté n'avaient pas même de nom dans la langue romaine. C'est du sein d'une femme que s'est échappé le rayon qui éclaire le monde… Une femme avait perdu le monde… Marie y a ramené la vérité, la charité, la vertu.

I.

J. C. est la vérité même.

Marie est le premier auxiliaire de la vérité.

Elle nous a donné Jésus. Elle l'a nourri et élevé.

Lorsque Salomon bâtit le temple, les femmes l'aidaient aussi.

Ste Hélène bâtit les premières églises en Palestine, à Constantino­ple, à Rome, à Trèves, Ste Paule aidait St Jérôme.

Elles ont souvent favorisé la vocation des prêtres (mots barrés).

II.

a) Dans le monde païen la charité était inconnue. C'était le règne de l'égoïsme qui de voluptueux devint sanguinaire.

Voyez le Colysée et ses jeux sanglants. On livre aux bêtes les pri­sonniers et les chrétiens. Les femmes sont en majorité. Elles ap­plaudissent.

b) J. C. en mourant sur la Croix change l'égoïsme des cœurs en cha­rité. Trois femmes sont au pied de la Croix: Marie, mère de Jésus, Marie Salomé et Marie Madeleine. De ce moment tout change dans le monde, et désormais près de toutes les croix vous trouverez la femme chrétienne.

Allez à l'hôpital! cette invention des chrétiens (les païens n'en eu­rent pas l'idée); voyez près des malades les Sœurs de charité; J. C. seul soutient leur dévouement.

Allez aux incurables, des Sœurs se dévouent pour soigner ces pau­vres êtres qui n'ont plus de figure humaine (Ex. à Lyon).

Aux prisons où sont les femmes dégradées, aux asiles d'aliénés vous les trouverez…

c) Visite des pauvres…

Dévouement à la patrie: Jeanne d'Arc, Jeanne Hachette.

III.

La vertu est la manifestation de la grâce de Dieu, L'héroïsme chré­tien est le fruit de la grâce du Calvaire.

a) l'héroïsme dans la souffrance est pratiqué par toutes les saintes martyres; Ste Agnès, Ste Agathe, Ste Cécile, Ste Blandine, Félicité Perpétue, Symphorose - 7 fils.

b) l'héroïsme de la pénitence et des austérités par une foule de saintes âmes qui vivent sous les inspirations de Ste Thérèse, de Ste Claire…

c) L'héroïsme de l'apostolat par ces vierges courageuses qui vont au loin faire œuvre de missionnaires (Sœurs de St Joseph), Auxilia­trices, etc).

d) La patience au foyer domestique n'a-t-elle rien de sublime? et le martyre du devoir?

Exemples: Ste Monique meurt épuisée par les (?), victime de l'amour maternel, Ste Elisabeth meurt des souffrances et de joie qu'elle a (?), Ste Monique - Ste Chantal.

Trait: l'empereur Conrad ayant pris une ville révoltée, jura d'ex­terminer tous les habitants… Il permit aux femmes d'emporter avec elles avant le massacre ce qu'elles avaient de plus précieux.

Par un courage surhumain, elles emportèrent leurs époux et leurs fils…

Monique cherche son Aug. parti de Carthage, comme Marie et J. h. cherchaient Jésus en pleurant. Elle le trouve à Rome à l'école des docteurs…

Moyens d'action: prière, douceur, patience… œuvres…

Il y a d'autres femmes héroïques, cf. la feuille simple.

AD 39.40: B 6/6.40