1910

CORRESPONDANCE DU PERE DEHON : ANNEE 1910

 (Pour cette année en particulier, la datation, non toujours précisée par le P. Dehon, est incertaine. Elle devra être revue pour plusieurs lettres, surtout parmi celles envoyées au P. Kusters).

07. 01. 1910. B 74/4 (inv. 972. 49). P. Kusters

Cher ami,

Ca ne va plus en Finlande. Le curé d'Helsingfors est dégommé. Je crois que c'est à cause du retard de Meyerink. Que faire? Prions discrètement et espérons encore.

J'écris à Rome. Je demande encore pour Meyerink la faveur d'avancer. En tout cas, il fera bien de préparer doucement son examen de prêtrise.

Nous ferons conseil vers le 19. J'irai lundi à Manage. Votre bien dévoué L. Dehon.

07. 01. 1910. B 16/6.10, inv. 121. 10 P. Falleur

Cher fils,

Pour les fonds de la Caisse Centrale, on ne peut pas changer les titres sans un vote signé du Conseil.

Pour ceux de la caisse de Saint-Quentin, il suffit que nous soyons d'accord. Je vous autorise à essayer des Kaiping.

Je pars demain. J'ai reçu 1000 messes de Lourdes. Je laisse 500 au P. Dessons et vous porte 500. Je vous porte un chèque des Québec (2000).

Pour la propriété en Belgique et en Italie, on dit ici que le mieux est de faire une société allemande, avec siège à Aix ou ailleurs. Nous serions les actionnaires. Informez-vous des conditions des sociétés allemandes. Votre dévoué L. Dehon.

T.S.V.P.

P. André dit que vous avez besoin de relire votre traité de l'Eucharistie. (J'ajoute : „ et d'autres aussi ”). Il faut relire de temps en temps ses traités.

Il dit que vous avez tort d'envoyer des messes à l'évêque de Césarée ? ? ?, parce que celui qui nous avait offert spontanément une remise est mort, et ses successeurs ne sont peut-être pas du même avis. Je lui réponds que vous n'envoyez rien à l'évêque de Césarée.

07. 01. 1910. B 106/4 (inv. 0116116). Mgr Benigni

7 janv. 1910

Monseigneur,

Voici un grave accroc pour nos affaires de Finlande.

La Curie de Mohilev envoie à Mr von Christierson sa destitution de curé d'Helsginfors. Cela peut détruire tout ce que nous avons commencé. La Curie nommera un curé polonais, le P. van Gysel reviendra, les Sœurs aussi, et on retombrera dans les vieux errements.

Le prétexte, c'est que nous n'avons pas envoyé exactement pour Noël le Père parlant polonais, P. Mayerinck.

Ceci demande explication. Je comptais envoyer le P. Mayerinck pour Noël. Il est diacre, il est en 3è année de théologie. J'ai demandé à la Cong. des Réguliers la dispense de quelques mois de théologie, à cause des besoins urgents de la mission. Mais tout d'un coup on est devenu plus sévère et on m'a refusé. De là un retard de quelques mois.

Je vous prie donc de solliciter deux faveurs de la Secrétairerie d'Etat.

La 1ère serait qu'une lettre soit écrite à la Curie de Mohilev en les priant de patienter parce que le curé d'Helsingfors recevra bientôt un auxiliaire parlant polonais.

La 2è (si possible) que le St Père m'accordât exceptionnellement la dispense de quelques mois de théologie pour le Père Henri Mayerink à la condition qu'il passe l'examen ordinaire de théologie pour l'ordination du sacerdoce.

Je crois que ces mesures sont bien urgentes, si nous ne voulons pas perdre tout le terrain gagné jusqu'ici.

Déjà plusieurs postes se préparaient dans d'autres villes. Les groupes de catholiques appelaient nos prêtres et étaient prêts à faire les frais d'une chapelle.

J'espère que votre bienveillante intervention arrangera tout.

Daignez agréer mes respectueux hommages L. Dehon.

12. 01. 1910. B 74/4 (inv. 972. 68). P. Kusters

Mon cher ami,

A défaut du P. Frank, qui enverons-nous à Cracovie? Est-ce le P. Limpens ou le P. Trines? Voudriez-vous dire au P. Meyerink d'écrire de suite à Cracovie pour savoir où nous enverrons notre nouvel étudiant polonais.

Gengler refuse le Canada, j'insiste, mais sans grand espoir. Votre dévoué L. Dehon.

15. 01. 1910. B 104/1 Von Christierson

Mon cher confrère,

Votre campagne de pétitions est bien menée. De mon côté j'agis à Rome. Espérons que nous réussirons. Si Mgr Deniciewitz maintient sa décision, que faire?

Rester là-bas comme aumôniers des Soeurs et chapelains des non-Polonais serait un moyen extrême et difficile. Il faudrait ouvrir une nouvelle chapelle, avec pouvoirs de Rome. Pourrait-on vivre? Les paroissiens aideraient-ils suffisamment?

Mes lettres et l'envoi de votre pétition ont dû éclairer suffisamment le Vatican. S'il le faut, j'irai de nouveau à Rome. Faites agir vos amis à Pétersbourg, comme l'ambassadeur d'Espagne.

La Comtesse Ledochowska nous veut du bien, elle a du crédit auprès de Mgr Deniciewitz. Voici son adresse: Ctesse Julie Ledochowska, Nevski 32, à Pétersbourg. Elle est supérieure des Ursulines.

Prions et faisons tout ce que nous pouvons.

Saluez Mme V. Christierson et le P. V. Gysel. Votre dévoué L. Dehon.

17. 01. 1910. B 106/1 (inv. 0116126). Mgr Benigni

Monseigneur,

J'ai reçu votre bienveillante lettre du 10 et je vous remercie. J'écris à Helsingfors dans le sens que vous m'indiquez.

Voici comment les choses se sont passées. Quleques Polonais de la paroisse (un cabaretier, un marchand et quelques autres) ont adressé une pétition au 1er Ministre et au Ministre de l'intérieur, déclarant que M. Christierson est sujet suédois, et qu'il ne sait pas le polonais et le russe et que la paroisse se compose de Polonais anciens soldats. Ils demandaient le changement du curé.

Le Ministre de l'intérieur a transmis la pétition à la Curie en ajoutant qu'il lui paraissait juste que la pétition soit écoutée vu les motifs exposés.

La Curie a agi immédiatement.

Cependant les motifs exposés ne sont pas exacts : M. Christierson est sujet finlandais, né en Finlande d'un père finlandais. Il sait diverses langues : le suédois, le français, l'anglais, l'allemand, un peu de finnois et de russe.

Les paroissiens ne sont pas en majorité Polonais. Sur 483 inscrits, il y a :

76 sujets nés en Pologne ; 172 sujets russes, nés en Finlande ; 105 sujets finlandais ; 93 Italiens ; 13 Autrichiens ; 8 Français ; 5 Suédois ; 4 Espagnols ; 4 Suisses…

Les soldats Polonais ont leur aumônier, le P. Akko, qui vient de temps en temps de Pétersbourg.

Parmi les 76 Polonais, nés en Pologne, 41 ont signé la pétition récente au Ministre en faveuren faveur de M. Christierson.

Les paroissiens en grand nombre fidèles à M. Christierson ont donc envoyé une pétititon au Ministre de l'intérieur, avec 120 signatures de sujets finlandais et russes ; une autre à Mgr Denicewitz, et une lettre à S. Em. le Card. Merry del Val.

120 signatures, c'est beaucoup car on a laissé de côté tous les enfants et tous les sujets étrangers.

Les plaintes venaient d'une petite minorité de Polonais turbulents. J'avoue que le curé, un peu nerveux, n'a peut-être pas été toujours assez conciliant avec eux. Ils lui ont fait déjà tant de misères ! Vous savez comme ce peuple est chauvin.

Je ne sais pas si la Curie va maintenir sé décision. C'est à craindre.

J'écris au curé et à nos Pères de rester si possible en Finlande et surtout de se montrer toujours prudents et respectueux.

Je prie votre Excellence d'agréer mes respectueux hommages, L. Dehon

                 17 janv. 1910       prochainement à Saint-Quentin (Aisne)                   17 janv. 1910       prochainement à Saint-Quentin (Aisne)

19. 10. 1910. B 74/4 (inv. 972.20). P. Kusters19. 10. 1910. B 74/4 (inv. 972.20). P. Kusters19. 10. 1910. B 74/4 (inv. 972.20). P. Kusters

Cher ami,

J'ai vu P. Hermans. ….J'ai vu P. Hermans. ….

19. 01. 1910. B 74/4 (inv. 972. 22). P. Kusters

Mon cher ami,

Pour le Fr. Ravet, je vous propose un arrangement. Il resterait à Louvain et suivrait comme il peut les cours de théologie, mais nous le dispenserions des cours accessoires, et à leur place il recevrait des cours de latin. Vous avez des Pères peu occupés, qui peuvent donner des cours de latin, v.g. P. Slangen, qui fait peu de classes. Je pense que nous arriverions comme cela à un résultat satisfaisant. Votre bien dévoué. L. Dehon.

22. 01. 1910. B 74/4 (inv. 972. 81). P. Kusters

Mon cher ami,

Pour la paix, j'écris au P. Jacquemin d'arrêter toute nouvelle quête en Belgique. Votre lettre est trop vive et elle a beaucoup d'assertions inexactes.

1. Vous dites que le noviciat de Manage est suffisamment doté. Or il a reçu de Sittard, je crois, 175.000f pour les Français et 15.000 pour les Belges. La première somme peut donner 8.000 de revenus. La seconde, réduite à 10.000 par un versement de 5.000 fait à Tervueren, donne 400f de revenu. Total 8.400.

Manage a 24 novices et des Pères et des Frères. Il lui faut pour vivre cette année vingt mille francs. Elle a déjà 8.400. P. Urbain quête en France 3.000, cela fait 11.400. Il manque de 8 à 9 mille francs. Où les chercher? Naturellement dans ma poche qui est déjà bien trouée.

2. Il y a à Manage huit novices français et quatorze étrangers (belges 4, alsaciens-lorrains, luxembourgeois, italiens). Pour ces étrangers, le capital belge donne 400 francs.

3. Le pauvre P. Jacquemin ne pourra donc quêter ces 8.000f que chez moi. Pas en Belgique,… pas en Alsace-Lorraine, à cause de Clairef.; pas en France, à cause du P. Mathias; pas en Italie, à cause d'Albino. Soit. Les deux prochaines années, il y aura moins de novices, on pourra vivre.

Le P. Jeanroy, le P. Luyten, le P. Brevillé se plaignent aussi quelquefois auprès de moi de vos quêtes envahissantes, mais ils le font avec plus de modération.

Quêtez bien et ne vous fâchez pas. Votre dévoué L. Dehon.

22. 01. 1910. B 20/7. 5 (inv. 301. 10). Fr. A. Bodin

Cher Albert,

Mon petit doigt me dit que ça ne va pas fort. La deuxième année est toujours dure. Les j. gens se relâchent, ils délaissent les sacrements, ils vont au théatre, etc, etc. La pente est glissante. De là à perdre sa vocation, il n'y a pas très loin.

Venez vous retremper ici et à Fayet. Venez communier. Le monde est une sirène qui vous séduit. Gare! Gare! Ulysse se bandait les yeux, se bouchait les oreilles, et s'attachait au mât. Je vous supplie d'être bien sage. Je désire vous voir. L. Dehon.

25. 01. 1910. B 104/1. Von Christierson

Mon cher confrère,

Je tiens Mgr Benigni au courant de tout. Le S. Siège est très bienveillant pour la Finlande et pour vous personnellement, malgré quelques critiques qu'il a pu entendre de Pétersbourg. Il désire que nous restions tous en Finlande, vous et les deux missionnaires et les Soeurs. Il espère même que vous pourrez rester à Helsingfors. Mais il ne croit pas pouvoir le demander formellement à la Curie, parce que le S. Siège n'a pas l'habitude d'intervenir ainsi directement dans l'administration des diocèses.

Pour les deux missionnaires, le S. Siège donnerait au besoin des pouvoirs directement parce qu'ils sont missionnaires. Pour vous, il désire que vous les obteniez de la Curie.

Nous ne voulons pas du tout prendre votre place. Nous sommes allés là pour aider et non pour faire tort à personne.

Le P. Dominicain qui est là va renseigner la Curie. Il lui dira sans doute combien vous êtes populaire et nécessaire là-bas. Si un Polonais vient, il ne pourra pas tenir. Il aura les trois-quarts de la paroisse contre lui. Patience! Continuez à agir prudemment et avec suite. Faites agir un peu, si possible, à Pétersbourg. Le bien ne se fait qu'à travers mille tribulations. Le diable est jaloux du bien qui se fait là-bas. Prions et agissons.

Tenez-moi bien au courant de tout. Mes respects à Mme votre mère. Votre dévoué L. Dehon.

25. 01. 1910. B 106/4 (inv. 0116125). Mgr Benigni

Monseigneur,

Voici où nous en sommes en Finlande.

La Curie paraît bien décidée à écarter M. von Christierson d'Helsingfors. Il a été invité à céder l'église et le presbytère à son successeur qui devait être un professeur de l'Académie de Pétersbourg.

Mais c'est déjà changé. Ce professeur n'a pas accepté (En note, d'une autre main : il prof. Cziecak, che venne recentem. a Roma). La Curie a alors envoyé un Dominicain polonais, d'origine autrichienne, qui a pris possession de la paroisse provisoirement. Il dit que ce sera probablement un prêtre de Riga qui viendra.

La Curie est manifestement embarrassée. Celui qu'elle mettra aura contre lui les trois-quarts de la paroisse qui restent fidèles à M. Christierson.

Celui-ci s'intalle non loin de l'église, il a encore des pouvoirs pour deux mois. Il est vraiment populaire auprès de beaucoup de gens et dans la bonne société de la ville. Sa famille est de la noblesse finlandaise.

La Curie semble se plaindre qu'elle n'a pas reçu avis de Rome que notre Cong. était chargée d'aider à l'évangélisation de la Finlande. Un mot de la Secrétairerie d'Etat viendrait peut-être à propos.

Les Sœurs là-bas sont très inquiètes. Elles ont soin de l'église et tiennent l'école, le curé nouveau leur ôtera peut-être tout cela.

Ne pourrait-on pas faire deux paroisses, une polonaise et une autre ? Il faudrait que la Curie s'y prêtât. Il y a encore à Helsingfors l'ancienne chapelle des soldats qui ne sert plus, elle pourrait peut-être servir pour les Polonais.

La Curie semble destiner à Helsingfors un jeune abbé nommé Karling, qui est étudiant à Rome au collège germanique, mais il est à peine en théologie.

M. Christierson a ses petits défauts, il est un peu nerveux et laisse trop voir qu'il est anti-polonais ; mais il a aussi des mérites très appréciés là-bas. Il a remonté la paroisse, payé les dettes et relevé la prestige de la cause catholique. Les Polonais qu'on avait eus avant lui ont ordinairement tourné mal.

Quelle solution trouver ? Peut-être un visiteur apostolique. Quel dommage qu'on ne puisse pas débarrasser la Curie de Pétersbourg du souci de la Finlande ! Cela viendra avec le temps.

Daigner présenter mes humbles hommages à son Eminence et agréer mes respects sincères,

             L. Dehon        Saint-Quentin (Aisne), rue des frères Dessains   25 janv 10.

27 janvier 1910. B 105/2. Mère Marie-Joseph (Victimes)

27 janv. 10

Ma Révérende Mère,

Je vous renvoie votre précieuse relique. N'ayez aucune inquiétude. C'est bien la retraite personnelle de votre sainte mère.

J'ai retrouvé mon vieux cahier d'où j'ai tiré la Couronne du S. Cœur et je remarque que j'y avais ajouté quelques pensées tirées de la vie de votre sainte Mère. J'aurais dû en indiquer l'origine, je n'y ai pas pensé quand j'ai fait éditer.

Je réparerai cela à l'occasion. Je vais faire éditer un livre de méditations « L'année avec le S. Cœur ». Je citerai les mêmes pensées en indiquant bien leur origine.

Le P. Dessons va mieux, espérons.

Soignez bien la petite sœur du Cénacle.

Le P. Jean Guillaume s'occupera du jeune postulant de Namur.

Priez bien pour nous.

Agréez mes respectueux hommages.

  L. Dehon.

(Copie dactylographiée, certifiée conforme avec l'original, 14.10.1952).

Janvier (?) 1910. B 74/3 (inv. 971. 44). P. Kusters

Mon ami,

P. Frank répond „non” pour la Pologne, qui envoyer???

P. Gengler ne m'a pas encore répondu pour le Canada.

L'évêque de Pétersbourg a destitué Christierson et nommé un curé polonais. J'en écris à Rome. Prions. Votre dévoué L. Dehon.

Janvier 1910. B 74/4 (inv. 972. 69). P. Kusters

Cher ami,

Prions et cherchons des combinaisons pour les ressources; Si nous prenons encore 4 Polonais, je pense qu'il n'en faudrait pas mettre trop dans la même école. En cas de mécontentement de l'un, tous seraient troublés. Mieux vaut les partager entre deux écoles. Amitiés. L. Dehon.

Janvier (?) 1910 B 74/3 (inv. 971. 37). P. Kusters

Mon cher ami,

J'ai vu le P. Joseph. C'est une bonne âme, mais ses mauvaises digestions le rendent parfois mal commode. Pardonnez-lui, traitez-le toujours avec douceur.

Il vous estime et connaît toutes vos bonnes qualités. Laissons-le faire tranquillement sa classe, il s'en tirera passablement. A nouveau, bonne et sainte année. Votre bien dévoué L. Dehon.

L'évêque de S. Albert (Canada) m'a écrit, nous en parlerons au Conseil.

16. 02. 1910. B 24/0  (inv. 487. 27) Raymond Hanier

(Carte postale, « crue de la Seine », envoyée de Saint-Quentin. Hanier : un ancien du Patronage).

Mon cher Raymond,

Je te remercie de ta belle carte, elle me fait plaisir. Tu es en bonne maison, fais là ta carrière. Si tu vas encore à la rue des Plantes, demande l'abbé Billet, il est de Saint-Quentin, il est très gentil. Mes amitiés à Fernet et Feuillette.

Ton bien dévoué. L. Dehon.

Avril 1910 B 74/3 (inv. 971. 35). P. Kusters (le Fr Ravet est mort le 2 avril)

Cher ami,

Je pense que vous n'avez pas omis d'avertir la famille du F. Ravet. Dites-leur que chez eux il se remettrait peut-être plus vite et que nous leur permettons de le prendre pour essayer. Je compatis à vos épreuves. Votre bien dévoué. L. Dehon.

03. 02. 1910. B 104/1 Von Christierson (copie)

Mon cher confrère,

Je vous transmets une lettre importante. Que pensez-vous de cela? Il y a la grosse question d'argent mais on serait chez soi. Vous seriez chapelains tous deux, le P. V. G. et vous avec des pouvoirs de Rome. Etudiez cela et donnez-moi votre avis. Si les choses s'arrangent autrement, tant mieux. Votre bien dévoué L. Dehon.

07. 02. 1910. B 35/4c. 48 (inv. 584. 48). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je vous remercie de la copie que vous m'envoyez.

Les dix ans de vie que la très sainte Vierge avait accordés au bon Père André sont passés, il a donc obtenu un supplément. Il semble qu'il a déjà parlé deux fois d'une nouvelle grâce de sept ans de vie, c'est qu'il a quelque lumière pour cela. Il est bien utile à l'Oeuvre de la réparation, nous désirons le garder encore sept ans et plus.

Il souffre beacoup d'angoisses morales et de scrupules. L'obéissance le sauve.

Priez et faites prier pour lui. Il nous édifie toujours par sa régularité, sa mortification, sa charité, son union avec N. S. Il édifie nos jeunes gens. Nous avons besoin qu'il reste encore quelques années avec nous.

La bonne Soeur M. du Cénacle sanctifiera sa croix en la portant avec patience pour le règne du S. Coeur. Agréez mes respectueux hommages. L. Dehon.

07. 02. 1910. B 104/1 Von Christierson

Cher confrère,

Renvoyez-moi la lettre que je vous ai communiquée quand vous en aurez pris connaissance. Vous pouvez en prendre copie. Votre dévoué L. Dehon.

08. 02. 1910. B 74/4 (inv. 972. 75). P. Kusters

Cher ami,

Cherchez à faire quelques bonnes recettes. Le S. Siège va répondre à notre compte-rendu triennal. On nous fera une obligation de prévenir les évêques des messes fondées que nous avons et de leur présenter les titres correspondants. Sittard a des fondations de messes. Ils devront retirer leurs lettres de Maastricht pour les présenter à l'évêque de Ruremonde.

Priez bien S. Joseph et S. Antoine de Padoue pour qu'ils vous envoient quelques recettes. Tâchez de trouver des prêts à fonds perdu.

Nous pourrons faire Conseil le 25. Nous ne sommes pas assez sages, et il y a des épreuves partout pour nous punir: au Congo, au Brésil, en Finlande, à Louvain, etc, etc.

Votre dévoué L. Dehon.

11. 02. 1910. B 20/7. 5 (inv. 301. 11). Fr. A. Bodin

Mon cher espiègle,

Ne venez-vous pas demain? Vous avez changé de métier, est-ce avantageux? Vous serez libre dans vos soirées, peut-être trop? Vous ne le serez peut-être pas assez dans vos matinées, pour faire vos dévotions. Il faut vous sanctifier pour deux. Vous savez que votre aîné n'est pas en très bonne voie. Qui travaillera à lui gagner des grâces, si ce n'est pas vous?

Votre bien dévoué L. Dehon.

12. 02. 1910. B 106/4 (inv. 0116127). Mgr Benigni

Monseigneur,

Voici où nous en sommes à Helsingfors.

La Curie de Pétersbourg a nommé un curé provisoire, c'est un dominicain autrichien, de Galicie. Il est installé, mais il a des difficultés avec le petit groupe turbulent de Polonais. Ils ne sont qu'une dizaine. Ils veulent retenir et administrer l'argent des places et des quêtes. Ils sont soutenus et conseillés par un prêtre de Pétersbourg (ajouté en marge : rev. Creciak), professeur à l'Académie (séminaire).

On dit que la Curie de Pétersbourg est fort embarrassée. Il faudra probablement arriver à avoir deux églises à Helsingfors.

En attendant, ce que vous proposez est le plus sage : ouvrir de suite une chapelle provisoire pour les étrangers et songer à bâtir.

M. v. Christierson m'écrit qu'il accepte très bien d'avoir un rôle secondaire, pour rester en Finlande et s'y dévouer. Voici ce qu'il propose : les Sœurs ont arrangé une chapelle chez elle avec deux chambres. Cette

Chapelle devrait être autorisée de suite par le S. Siège, comme chapelle des étrangers et des Sœurs (de N.D. des Anges) ; et des pouvoirs de chapelains devraient être donnés au R.P. Jean van Gysel et à M. l'abbé Wilfrid von Christierson.

Dans cette situation provisoire, nous attendrions quelque temps pour voir si la Curie de Pétersbourg ne reviendra pas sur ce qu'elle a fait.

Pour l'avenir, M. Christierson me parle d'un terrain bien placé qui coûterait 80.000 francs pour seulement 1.187 mètres carrés. Les terrains sont bien chers là-bas ! Il estime la construction d'une chapelle à 62.000 francs. Cela ne donnerait pas encore une habitation et des revenus pour vivre. C'est à étudier.

M. Christierson ajoute que si plus tard la Curie nous rend la paroisse, la chapelle neuve pourrait devenir chapelle des Sœurs.

Marchons donc avec le provisoire, en attendant l'étude des grands projets.

Envoyez-moi si possible l'autorisation d'ouverture de la chapelle provisoire des Sœurs et des étrangers, avec des pouvoirs de chapelains pour les deux prêtres. M. v. Christierson me dit que ses pouvoirs expirent en mars.

Daignez agréer, Monseigneur, l'hommage de mon profond respect,

              L. Dehon, rue des frères Desains 15 à Saint-Quentin (Aisne)      12 fév. 10.

12. 02. 1910. B 104/1 Von Christierson

Cher confrère,

J'écris à Rome pour demander 1° l'ouverture de la chapelle des Soeurs; 2° des pouvoirs pour vous deux. Avec cela nous aurons un petit provisoire. J'espère encore que la Curie vous rendra bientôt la paroisse.

Envoyez-moi un plan d'Helsingfors où vous marqueriez d'un signe le terrain que vous avez en vue. Je trouve que vos terrains sont bien chers. Y aurait-il place pour l'église et la maison?

Et si la Curie nous rend la paroisse, que ferons-nous de cette chapelle? Vous dites que les Soeurs pourraient la reprendre, est-ce sûr? La chapelle serait trop grande pour elles, la maison et la cour seraient trop petites.

D'après vos estimations, il faudrait trouver de suite 100.000f. Où trouver cela? Je veux bien y contribuer mais je ne puis faire tout. Les catholiques du pays y contribuerauent-ils? Et les Soeurs?

Quel mode de propriété adopte-t-on en Finlande pour ce genre de fondations? Est-ce un propriété industrielle ou une tontine?

J'espère que Mgr Benigni m'enverra les pouvoirs sans tarder. J'irai à Rome dans un mois.

Vous parlez d'un intérêt de 2.000f que les Soeurs paieraient, quel loyer? Est-ce qu'elles auraient aussi leur logement auprès de la chapelle neuve? est-ce que le prix de 12.000 francs comprend la chapelle et les maisons?

Saluez bien Mme votre mère et le vicaire. Votre bien dévoué L. Dehon.

13. 02. 1910. B 74/2 (inv. 970. 04). P. Kusters (Louvain)

Mon cher ami, avez-vous des nouvelles du Fr. Alex. J'espère qu'il guérira. Nous ferons Conseil le 25. Amitiés. L. Dehon

14. 02. 1910. B 106/1 (inv. 0116129). Mgr Benigni

Monseigneur,

Voici les derniers renseignements d'Helsingfors. Pour commencer, le mieux est ce que vous avez proposé : ouverture de la chapelle pour les étrangers et pour les Sœurs, avec des pouvoirs de chapelains pour les deux prêtres.

Serait-ce seulement une chapelle ou une paroisse pour les étrangers, à laquelle on rattacherait les Finlandais parlant finnois ou suédois ?

Nos prêtres sont allés voir le Procureur général de la Finlande. M. von Christierson est bien vu de tout le monde. Le Procureur a dit « qu'il n'y a rien à craindre de la part du gouvernement finlandais, tous les cultes étant libres en Finlande. Nos Pères peuvent ouvrir une chapelle et le gouvernement russe n'a rien à y voir. On n'aurait besoin de lui que si on voulait avoir une paroisse payée par Pétersbourg. On peut ouvrir sans le concours de Péterbourg une paroisse libre ».

Le P. dominicain qui est curé provisoire a appris que la Curie se propose de donner pour curé à Helsginfors le jeune Carling. Peut-être le connaissez-vous. C'est un converti du schisme russe de 1904. Il étudie à Rome au Collège germanique sous le nom de Riese. Il ne doit être qu'en 2è année de théologie, peut-être en 3è.

Il a échoué à ses examens de théologie à Rome. On va le faire revenir à Pétersbourg sous prétexte de santé et on l'ordonnera prêtre pour le mettre à Helsingfors. Cela ne paraît pas bien sérieux. Ce jeune homme est peu coté à Helsingfors.

Vous pouvez contrôler ces on-dit au Collège germanique.

Le P. dominicain qui est là-bas pense que ce Carling n'est pas mûr pour être curé, mais il ne s'étonnerait pas que la Curie le nommât quand même. Ils sont fort embarrassés de ce qu'ils ont fait à Pétersbourg.

J'espère que vous pourrez nous envoyer bientôt l'autorisation d'ouvrir la chapelle pour les Sœurs et les étrangers et les pouvoirs pour les deux prêtres. La chapelle est prête.

Voyez s'il n'y aurait pas quelque chose de plus à faire à Pétersbourg.

Daignez agréer mes bien respectueux hommages, L. Dehon.

                                                            Saint-Quentin  (Aisne) -   14 fév. 10.

15. 02. 1910. B 74/4 (inv. 972. 25). P. Kusters

Cher ami,

Voilà une page qui doit vous émouvoir jusqu'aux larmes. Que faire pour cette chère Hollande? Le S. Coeur doit porter là ses grâces.

Ne perdez pas de vue le projet d'ouvrir une oeuvre d'apostolat en Hollande, tempore opportuno (Ps 145, 15). nous n'avons peut-être pas encore les hommes qu'il faut. A bientôt. Le 25 à Bruxelles. Votre dévoué L. Dehon.

16. 02. 1910

Février ou mars 1910 B 104/1 (inv. 1152. 56). Transférer en 09. 1909 Von Christierson

Cher confrère,

Tâchons d'éviter, si nous pouvons, le vicaire polonais.

Je pourrai vous en donner un dans quelques mois. Nous avons un sous-diacre (Meyerink) qui sait bien le polonais. Il a été cinq mois à Cracovie. En attendant, le P. Buckx peut aller chez vous une fois par mois pour contenter les Polonais.

S'il y va le dimanche, cela le gênera et cela l'obligera à faire voyager P. V. Gysel pour le remplacer. Ce serait plus facile s'il allait chez vous chaque mois un jour de semaine. Il pourrait confesser et faire une instruction à la messe ou au salut.

Si vous écrivez dans ce sens-là à Pétersbourg, vous pourrez peut-être éviter le vicaire polonais.

Prions et agissons prudemment pour éviter les ennuis. J'espère que votre diplomatie viendra à bout de tout. Saluez Mme votre mère. Votre bien dévoué L. Dehon.

26. 02. 1910. P. Dessons (carte postale)

Bruxelles B 110/1

inv. 1170.08

Cher ami,

Veuillez demander la faculté de faire avancer aux ordres sacrés le Frère Antonius Slootmans qui a deux ans et deux mois de voeux et trois années de théologie.

Amitiés.

  L. Dehon	

01. 03. 1910. B 104/1 Von Christierson

Mon cher ami,

Les choses ne vont pas aussi vite que je pensais à Rome.

Mgr Benigni m'écrit qu'on ne peut pas commencer par la chapelle des Soeurs. Il espère encore que le nouvel archevêque nous rendra la paroisse. En tout cas, dit-il, si nous voulons commencer de suite, le moyen c'est d'ouvrir une chapelle à nous.

Je dois demander comme supérieur à ouvrir une chapelle destinée principalement au service des étrangers. Donc pratiquement louez une salle propre à servir de chapelle. J'espère que vous trouverez cela.

Aussitôt que vous l'aurez trouvée, avertissez-moi par lettre ou dépêche que vous avez une salle-chapelle dans telle rue. J'obtiendrai alors toutes les facultés à Rome.

Mgr Benigni exprime la pensée que le P. Meyerink devrait être aussi destiné à cette chapelle. Alors vous pourriez être trois prêtres avec toutes les langues et l'autre église n'aurait pas beaucoup de succès. Arrangez tout cela avec le P. V. Gysel.

J'espère aller dans quelques jours à Rome. Votre bien dévoué L. Dehon.

01. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 19). P. Kusters

Cher ami,

Mgr Benigni m'écrit que nous devons ouvrir une chapelle à nous à Helsingfors. P. V. Gysel y sera chapelain et le P. Meyerink devra aller le rejoindre quand il sera prêtre.

Cela ne nous donne pas un chapelain pour les Ursulines à Antanala. Si vous destinez Slootmans à la Finlande, faites-lui étudier tous les jours le polonais avec P. Meyerink. J'attends demain le cher Geraedts. Votre bien dévoué L. Dehon.

02. 03. 1910. P. Dessons (carte postale)

Saint-Quentin B 110/1

										inv. 1170.09   

Cher ami,

Je crois que le décret sur les études n'a pas d'effet rétroactif. Cependant, pour plus de sécurité, informez-vous, et demandez l'indult s'il y a lieu.

Parmi les appelés aux ordres pour Pâques, Jules Guillaume n'a fait que 4 ans de latin et Gérard Jérusalem 3 ans, mais ils avaient de bonnes études primaires supérieures.

Amitiés. L. Dehon.

02. 03. 1910. B 6bis. 12 (inv. 122. 12). Destinataire inconnu

Mon cher confrère,

J'apprends la grande épreuve qui vient de vous attrister, je vous exprime ma vive condoléance. Je célébrerai la messe demain à votre intention, pour cette bonne âme qui obtiendra certainement grâce devant Dieu parce qu'elle a toujours pratiqué la charité.

La vie est courte et l'éternité est longue. Préparons-nous.

Agréez l'assurance de mon dévouement. L. Dehon.

10. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 53). P. Kusters

Cher ami,

Le Conseil Prov. n'a pas ratifié l'appel de Kerpen. Que faire?

Vos appels ont été faits par le Conseil des professeurs, ce n'est pas strictement conforme aux Const.: ils devaient être faits par le Conseil de maison.

Si le Conseil Central intervient, cela va créer un conflit entre les deux conseils.

Ne vaut-il pas mieux attendre? A la prochaine ordination, dans trois mois, votre Conseil de maison pourra renouveler l'appel, et alors il est probable que le Conseil Prov. cédera.

Je ne pars pour Rome que le 18. A la rigueur, nous pouvons tenir conseil le 16. Sans cela, il n'y en aurait pas avant le mois de mai, c'est trop long. Votre dévoué L. Dehon.

13. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 07). P. Kusters

Mon cher ami,

Faisons conseil mercredi à Louvain. J'arriverai à 9h52 avec le P. Mathias.

Je pense comme vous que nous avions déjà appelé Kerpen en décembre 1908. Le cahier du Conseil doit en parler. Dès lors le vote récent du Conseil Provincial n'a pas de valeur. Nous pouvons ne pas en tenir compte. C'est regrettable qu'on l'ait demandé. C'est par erreur.

Si le Vic. Gén. de Malines admet l'interprétation du P. Vermeeersch, profitons-en. Cependant la demande est déjà faite à Rome pour Fr. Guillaume et Jérusalem.

En tout cas pour Jérusalem, on peut le fairer tonsurer, les règles récentes de Rome étant seulement pour les ordres majeurs.

Pour J. Guillaume, j'espère que le S. Siège accordera, j'ai fait valoir qu'il est pressé par la question militaire, pour profiter de l'amnistie.

Pour la Finlande, il y a une décision assez importante à prendre. P. V. Gysel propose de louer une maison avec chapelle pour nous. C'est le moyen qu'indique le S. Siège pour nous donner des pouvoirs en dehors de la paroisse. Mais cela coûtera. Le loyer sera de 3.600f. Et il faudra vivre.

Je pars à Paris voir le Conseil de la Propagation de la foi pour voir si on nous continuera le secours de 8.000f pour ce qu'on donne à M. Christierson. Je dois partir le 19 pour Rome.

P. Gysel doit répondre pour le 20 au propriétaire qui veut louer sa maison. Je lui écris qu'il fasse attendre jusqu'au 31.

C'est utile que je vois Mgr Benigni à Rome avant de conclure cette affaire. Prions beaucoup.

Votre dévoué L. Dehon

Pour Slootmans, la demande est faite à Rome.

15. 03. 1910. P. Dessons (carte postale)

Saint-Quentin B 110/1

										inv. 1170.10     

Cher ami,

À votre supplique, il y a au moins un mot à ajouter - « Insuper in eadem civitate alii sunt sacerdotes nostri, qui….. »

Au 24, j'espère - mardi à Albino -

Guérissez-vous vite. Votre dévoué L. Dehon

15. 03. 1910. B 101 Pape Pie X (copie)

Beatissime Pater,

Superior Generalis Congregationis Presbyterorum a Sacro Corde Jesu, ad pedes Sanctitatis provolutus, facultatem humillime postulat constituendi publicum sacellum in urbe Helsinfors Finlandiae metropoli a sacerdotibus praefatae Societatis in Finlandia pro tempore existentibus deserviendum in bonum spirituale fidelium praesertim extraneorum qui in illa dissita regione, sacerdotalibus auxiliis maxime carente, degunt. Et Deus, etc…

18. 03. 1910. B 9/17. C. 12 (inv. 72. 47) Père Cous (par le P. Falleur)

[Cette lettre est le brouillon d'une lettre adressée par le P. Dehon au Père Falleur, pour que celui-ci réponde à une lettre du Père Cous - signature peu lisible - concernant l'affaire de Ciply, cf. cette lettre, autour de la mi-mars 1910, B 9/17.C.12, inv. 72. 42. Ce brouillon, manuscrit du Père Dehon, comporte des corrections et des ajoutes, de l'écriture du Père Falleur : elles sont reproduites ici entre parenthèses et en caractères plus petits].

Saint-Quentin 18 mars 1910

Mon Révérend Père,

Notre Père Général est parti pour Rome, il me charge de correspondre avec vous pour l'affaire de Ciply. Il a visité le château et en est revenu sans enthousiasme. C'est une maison assez mal agencée et qui se prête peu à la vie monastique. Et puis ces vieilles habitations ont toujours besoin de réparations. L'impôt est lourd. Le rez-de-chaussée est un peu humide.

Malgré tout, nous achèterions (traiterions] si les conditions étaient avantageuses [acceptables]. On dit que vous avez acheté 40.000 fr. et fait des arrangements pour 20.000 fr.

Mais ces arrangements ne concordent pas avec nos projets et il en est que nous déferont.

On dit aussi que vous avez vendu une portion de la propriété pour 10.000 fr., ce qui gâte bien la propriété et nous prive des murs de clôture de ce côté-là [et instituant une servitude qui peut amener de graves inconvénients].

En somme la propriété ne vaudrait pour nous [nous paraît valoir] 35.000 fr., mais pour vous rapprocher de votre prix d'achat, nous irions jusqu'à 40.000 fr., tous frais compris. Dites-nous si cela correspond à vos vues.

Agréez…

P.S. Si la Providence vous inspirait d'unir nos deux chères oeuvres en une, tout s'arrangerait facilement à Ciply. Nous avons les novices qui vous manquent. Prions le Coeur miséricordieux de Jésus de nous éclairer. [Cette solution m'a travaillé pendant tout le temps de ma visite à Ciply et je n'ai pu m'empêcher d'en dire un mot au vénérable Père qui s'y trouvait en retraite].

Dites-nous aussi si au lieu de nous vendre, vous ne pourriez pas nous louer avec promesse de vente [Nous voudrions commencer par un loyer de 3, 6, 9 années, avec promesse de vente à réaliser à la fin de la 2ème période au plus tard].

Avant le 19. 03. 1910 : cf. « Mars 1910 »

27. 03. 1910 (de Rome) B 74/4 (inv. 972. 38). P. Kusters

Cher ami,

Je suis bien arrivé à Rome, je vous envoie de suite quelques notes.

Le curé d'Helsingfors est ici aussi avec sa mère. Nous n'aurons le Bref pour l'association que dans quelques jours. Pour Stockolm, l'indult est refusé. Il faut qu'il ait 3 ans de voeux, c'est pour Noël. C'est un nouvel ennui pour la Finlande.

Pour Meyerink et Müller, voici ce que je pense: La rentrée scolaire à Louvain est au milieu de septembre. L'année commence avec la retraite donc ils auront leurs 33 mois d'études théologiques strictement vers le 15 juin. S'il y a une ordination dans la première quinzaine de juin, profitez-en pour eux. Sinon envoyez-les à Malines le 21 mai. Je crois que l'urgence de nos besoins nous permet d'interpréter un peu largement les 33 mois. Ce serait dans le cours du 33ème mois.

Mgr Grison attend du monde. Plissonneau sera prêtre le 21 mai. Il pourrait partir avec Müller le 7 juillet. Je serai uni avec tous dimanche prochain. Amitiés. L. Dehon.

28. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 46). P. Kusters

Mon cher ami,

A la nouvelle maison de Helsingfors, il manque: 1° une pierre d'autel; 2° un ciboire; 3° un ostensoire; 4° un encensoir. Demandez cela à Bruxelles aux oeuvres des églises pauvres et des missions. Vous l'enverrez directement ou bien M. von Christierson le prendra quand il retournera dans un mois. Adresse actuelle du P. V. Gysel: Ulriksgaten S. Amitiés L. D.

28. 03. 1910. B 24/4 B (inv. 496. 01). P. Geraedts

Cher ami,

Il y a sur cette carte une idée que vous reproduirez un jour par le dessin. C'est la manifestation du S. Coeur aux apôtres. S. Thomas met sa main dans le côté de Jésus (cf. Jn 20, 26), mais c'est S. Jean qui ouvre la tunique de Jésus, c'est lui qui est comme le gardien et le révélateur du S. Coeur. N'est-ce pas lui qui l'a révélé à Ste Gertrude, à Marg. Marie, etc.

Pensez-y et reproduisez cela par le crayon. Nous en ferons une image, dont nous aurons la propriété. Et l'exposition, ira-t-elle? Et le vieux Christ?

Je prie pour votre ordination. L. Dehon.

29. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 44). P. Kusters

Mon cher ami,

On me dit que nous ne pouvons pas mettre un Père seul à Antanala (aux Ursulines), dans une grande maison isolée, il mourra d'ennui. Il en faut deux. Qui donnerons- nous au P. Meyerink? Le P. Neyzen ferait bien. Il a un âge respectable. Il apprendrait les langues là-bas. Il serait là comme chapelain, quand le P. Meyerink irait passer quelques jours à Helsingfors.

Préparez tout cela. Votre dévoué L. Dehon.

29. 03. 1910. B 74/2 (inv. 970. 01). P. Kusters

Mon cher ami, il y a eu erreur involontaire dans la supplique. Demain les bureaux seront ouverts, nous irons voir. Amitiés. L. D.

31. 03. 1910. B 74/4 (inv. 972. 87). P. Kusters

Cher ami,

Pour Slootmans, j'espère une solution demain, je vous télégraphierai. Pour Geraedts, le P. André a des scrupules, parce qu'il n'a pas fait de philosophie. Mais 1°, la loi n'a pas d'effet rétroactif; 2°, il a certainement fait en particulier un peu de philo., assez pour pouvoir faire utilement sa théologie. Il me semble qu'il me l'a dit. Votre dévoué L. Dehon.

Mars 1910 ( ?). B 74/6 (inv. 974. 32). P. Kusters

Cher ami,

C'est un vrai guignon, on nous refuse une seconde fois pour Slootmans. Que faire? Attendre à Noël. Et la Finlande? Et les Ursulines? Il faut envoyer coûte que coûte P. Neysen de suite à Cracovie. Donnez un économe à Bergen, soit le P. Feij, soit F. Slootmans. On devient très rigoureux ici pour les dispenses. N'abandonnons pas la Finlande, malgré les difficultés. Ne perdez pas courage. L. Dehon.

Mars-avril (?) 1910. B 74/4 (inv. 972. 04). P. Kusters

Cher ami, Prenez le bon Huet comme élève cette année, pour que nous puissions le faire ordonner ici dans un an. On trouvera bien un sacristain à Bruxelles. Je compte sur vous.

Votre dévoué. L. Dehon.

Avant le 19. 03. 1910. B 104/1 (inv. 1152. 57). Von Christierson

Mon cher ami,

Je pars pour Rome. Je vous donnerai des nouvelles.

Louons la maison, le S. Siège veut que nos oeuvres continuent.

Pour votre nomination de chapelain, le S. Siège hésite à cause du conflit avec la Curie. Je crois que pour tout arranger, il faut que vous demandiez vous-même à Pétersbourg la permission de rester à Helsingfors pour aider les Prêtres du S. Coeur à leur chapelle. Cela sera sans doute facile. Puissions-nous voir bientôt tout arrangé! Votre bien dévoué L. Dehon.

04. 04. 1910 (de Rome) B 23/1 B (inv. 475. 52). P. Falleur

Cher ami,

Où en êtes-vous pour les fondations? est-ce arrangé? Est-ce passé à une autre maison? Quelles nouvelles de M. Hattais? Passez-moi quelquefois le journal de St Q. s'il est intéressant.

Amitiés. L. D.

05. 04. 1910. B 74/4 (inv. 972. 43). P. Kusters

Cher ami,

Nous prions pour le pauvre Ravet. Dieu lui fera grâce, sa maladie n'était qu'un excès de dévotion.

J'espère une réponse favorable prochaine pour Slootmans. Vous le ferez avancer vite.

Le 1er mai la maison d'Albino sera bénite par Mgr Radini, évêque de Bergamo. Je serai là. Je devrai sans doute revenir ici pour voir la Ctesse Ledochowska de Pétersbourg.

D'après les décrets du 7 sept., votre Conseil de maison n'est pas en ordre. Vous devez avoir un Conseil administratif de quatre conseillers, puisque vous avez plus de 12 électeurs dans la maison. On peut donc refaire votre Conseil quand vous voudrez et comme vous voudrez.

J'ai envoyé au P. V. Gysel les feuilles pour sa chapelle et pour lui. M. V. Christierson s'agite ici, mais on le reçoit froidement. Il devra sans doute quitter la Finlande. Il est trop passionné contre les Polonais.

Le P. Burg qui est ici fera très bien comme professeur l'an prochain.

Il y a à Bruxelles le P. Michel Claude qui pourrait faire un petit cours.

Ne nous décourageons jamais. Il faut bien rencontrer quelques croix. In Cruce salus!

Soyez tous bénis. L. Dehon.

08. 04. 1910. B 23/1 B (inv. 475. 53). P. Falleur

Vos feuilles de comptes semestriels sont imparfaites. En bas il manque une ligne pour additionner l'actif et une pour le passif. Le mot balance est équivoque. Il faudrait un mot ou un signe +/- pour indiquer si la balance est débitrice ou créditrice.

Quelles nouvelles de Berk; Céply, etc. Avez-vous fait les envois à Commercy, Albert, Liban, etc..? Amitiés. L. D.

14. 04. 1910. B 74/4 (inv. 972. 15). P. Kusters

Cher ami,

Demandons encore ce sacrifice au bon Geraedts qui a déjà tant de choses à faire. Qu'il aille là-bas, mais nous ne l'y laisserons pas toujours. Qu'il apprenne un peu le polonais avec Slootmans.

Je me suis demandé si on ne pourrait pas interpréter largement le triennium pour celui-ci et le faire prêtre, puisque les voeux perpétuels sont quand même renvoyés après le quadriennium. En tout cas, si nous ne le faisons pas avancer maintenant et s'il a fini sa théologie, envoyons-le à Cracovie, ou bien envoyons-le avec Geraedts en Finlande pour lui tenir compagnie. Il reviendrait chercher ses ordinations à Noël. Le P. Neyzen ne réussirait pas.

J'attends la Ctesse Ledochowska dans huit jours, je dois lui promettre un prêtre. Pour Helsingfors, les choses n'avancent pas beaucoup. Le curé Christierson est ici chez nous. V. Gysel s'arrange passablement et provisoirement là-bas avec le nouveau curé. Nous avons loué la chapelle et maison pour le 1er mai. V. Gysel redoute de se poser là-bas en concurrence avec le curé. Il est à craindre que ce curé nous dénonce à Pétersbourg comme mettant le désordre et ne nous fasse expulser comme étrangers…

Christierson espère toujours reconquérir la paroisse, il s'agite et écrit à Pétersbourg, mais il n'y a guère d'espoir.

Faites bien prier tout notre monde. Votre dévoué L. Dehon.

15. 04. 1910. B 74/4 (inv. 972. 14). P. Kusters

Mon cher ami,

Votre lettre montre un grand coeur et des vues élevées. Avançons fortiter et suaviter (Sg 8, 1). Laissons-nous conduire par la Providence. Correspondons à ses indications, ne les devançons pas.

Pour le moment, je désire beaucoup faire la fondation du Canada, mais j'aurai de la peine. Il faut trois hommes!!! Il y aurait peut-être le P. Gaborit et le P. Steinmetz. Et puis qui? J'avais pensé à Berbach, mais il recule, ce n'est pas un homme de caractère. Patience! Si le S. Coeur veut sa mission, il doit me donner les hommes.

J'ai reçu le Bref du Pape pour une assoc. de prêtres à faire dans chaque diocèse. Je vous enverrai le texte et la traduction. Le but est l'esprit d'amour et de réparation au S. Coeur. Ces prêtres répandraient autour d'eux notre assoc. pour les fidèles. Il y a là un bel idéal de propagande pour toutes nos revues. Ce sera, j'espère aussi, une source de vocations. Il faut chercher des prêtres zélateurs dans les diocèses.

Pour Van Winden, la dispense est accordée, mais je n'ai pas encore le texte. Dites-le au P. Schulte. Attendons les vacances pour refaire votre Conseil.

Union in Corde Jesu. Jean du C. de J.

16. 04. 1910. B 20/4. 1 (inv. 294. 62). P. Falleur

Cher fils,

Je compte partir d'ici le 28 et rentrer à St Q. le 5 ou le 6. Faites une maison propre et un jardin fleuri. Je vous ai demandé des livres (Vigouroux, dict. grec), rien n'est venu.

On attend ici le P. Hattais, je le verrai.

Voyez le notaire qui a liquidé la succession Agombart, et demandez-lui s'il sait quelque chose de ce qui devait nous revenir. Votre dévoué L. Dehon.

18. 04. 1910. B 76/4 (inv. 982. 03). P. Jeanroy (à Bruxelles)

Cher ami, un M. Gadel de bonne famille vous demandera des renseignements sur les sociétés commerciales du Congo. Donnez-les. Préparez le départ. Il y a un bon Frère à Asten. Amitiés.

                       L. Dehon.

19. 04. 1910. B 20/4. 1 (inv. 294. 63). P. Falleur

Cher fils,

A Céply, il y aurait peu à payer. C'est bien placé, près de Mons et Quévy. A Guignies, il faut un emprunt de 120.000f au moins. 5.000f de rente au moins. Renseignez-moi sur Chimai, sur St Ghislain, sur Tournai.

J'ai écrit à P. Gaborit d'aller à Mons. Dites au bon M. Martin que s'il veut rester à St Quentin, il doit arranger ses affaires par un contrat, comme vous le lui avez proposé. Amitiés. L. D.

Je vous ai écrit hier, vous priant de m'envoyer 250f par retour de courrier.

20. 04. 1910. B 108/3 (inv. 1167. 22). Monseigneur Benigni

Monseigneur,

Je reçois une bonne lettre de Pétersbourg, je vous en transmets la copie.

Son Eminence le Cardianl Merry del Val la lira peut-être volontiers.

On nous dit que le nouvel archevêque sera sacré le 4 mai (vieux style), si le S. Siège veut lui écrire, on pourrait peut-être faire passer la lettre par le curé de Wiborg.

Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages.

      L. Dehon           20 av. 10

23. 04. 1910. B 107/2 (inv. 0116222). Pie X

Beatissime Pater,

Superior Generalis Congregationis Presbyterorum a S. Corde Jesu, ad pedes Sanctitatis Vestrae humillime provolutus, ut magis ac magis promoveatur alumnorum suorum pietas, enixe petit ut omnes sacerdoties Congregationis suae, etiam quando non fit aliquod pietatis exercitium ab Ordinario loci approbatum, possint celebrare Missam votivam Ssmi Cordis Jesu prima feria VI cujuslibet mensis, servatis aliis regulis a S. Rituum Congregatione datis. In Istituto, juxta Constitutiones, quotidie exercitia specialia fiunt erga divinum Cor Jesu; imo, quotidie sodales eidem Ssmo Cordi quaelibet opera satisfactoria offerunt, et de eis secundum divinum suum beneplacitum disponat.

Et Deus…

24. 04. 1910. B 74/4 (inv. 972. 65). P. Kusters

Cher ami,

J'ai eu hier une bonne audience. Le S. Père bénit et encourage toutes nos oeuvres, nos missions, nos bienfaiteurs, nos familles. Je lui ai demandé la faculté pour nous tous de dire la messe votive du S. Coeur le 1er vendredi, même s'il n'y a pas un exercice public autorisé par l'évêque. Il a signé de suite. Juxta preces, perlibenter in Domino.

Pour le Conseil du 11 mai, je propose ces résolutions:

1°. Les titres qui sont à Bruxelles n'appartiennent ni à la caisse centrale ni à la caisse provinciale, mais aux noviciats. Donc laissons les fonds hollandais à l'administration du P. V. Halbeek aidé par vous, sans que le Conseil prov. ait autre chose à y voir que sa surveillance générale. De même, laissons les fonds français à l'administration du P. Jacquemin et du P. Falleur sous la surveillance de la Province.

2°. La caisse centrale et la caisse prov. reçoivent chacune environ 2.500 par an, de la cotisation des prêtres. Evitons que tout soit dépensé. Demandons que la moitié soit capitalisé chaque année et que l'autre moitié seulement puisse être employée pour les dépenses annuelles. De cette manière, ces caisses auront dans quelques années un petit capital.

Je viens de voir la Ctesse Ledochwoska. Je vais signer un protocole avec elle après-demain. Nos deux Pères auront logement, nourriture, blanchissage, etc., et 200 roubles par an. C'est le 15 juin qu'il faut être là-bas. Il faudrait donc partir vers le 10. Faites ordonner v. Hommerich le 21 avec Meyerink et Müller. Sur les trois passeprts, ne mettez pas „prêtre”, mais seulement professeur. Préparez leurs habits de clergyman.

Là-bas un aumônier de Soeurs devrait avoir 40 ans. On obtiendra dispense pour P. Longin, qui en a 35. Amitiés. L. Dehon.

Le 2, Mgr Radini bénira la maison de Albino, j'y serai. Je pense mettre plus tard nos étudiants italiens de philo. et théo. à Bologne, je négocie cela.

26. 04. 1910 cf. « Fin avril 1910 » (inv. 972. 36)

30. 04. 1910. B 24/12 (inv. 507.08). Propagande de la foi (texte dactylogr.)

Eminentissime Seigneur,

Le Supérieur Général de la Congrégation des Prêtres du S. Coeur de Jésus baisant très humblement la pourpre de votre Eminence, expose qu'il y a quelques-uns de ses prêtres de nationalité allemande désireux d'aller en mission dans l'une des colonies de l'Empire allemand. Ils ont appris à Berlin, au Ministère des colonies, qu'il n'y a pas encore de missions catholiques dans le nord du Kameroun, tandis qu'il y a des missions protestantes florissantes.

Cette région, qu'on appelle Adamaua ou Mandara, ne fait pas partie du Vicariat Apostolique du Kameroun. Elle appartient canoniquement aux Missionnaires de Vérone, appelés les Fils du S. Coeur.

On lit en effet dans les „Missiones catholicae” de 1907, page 358: Notandum quod territorium situm ad Septentrionem Jolae usque ad lacum Tchad, quamvis politice sit pars coloniae germanicae de Kameroun, tamen ecclesiastice adhuc pendet a Vicariatu de Sudan vel Africae Centralis.

Nous demandons l'autorisation d'aller commencer là des missions, dans les conditions que la S. Congrégation de la Propagande daignera nous indiquer.

Que Dieu…

26 avril 1910 B 74/4 (inv. 972. 36). P. Kusters

Mon cher ami,

J'ai tout arrangé aujoud'hui avec la Comtesse Ledochowska. C'est le 15 juin que le P. Longin devra être là. Il devrait faire une petite instruction en français toutes les semaines, aux Soeurs et aux élèves. Qu'il emporte un manuel de prédications sérieuses et pieuses, v.g. S. Liguori…

Pour Meyerink, plus tôt il sera là-bas, mieux ça vaudra. S'il y était, on nous rendrait la paroisse.

Vous étiez déjà prêt à le faire ordonner à Noël, si on avait eu la permission à Rome.

J'aiderai pour ces départs. Je pars jeudi pour Albino. On bénira la maison le 2.

Votre dévoué L. Dehon.

Fin avril (?) 1910 B 74/4 (inv. 972. 99). P. Kusters

Cher ami,

F. Meyerink fera bien de demander le passe-port dès maintenant pour aller en Finlande et Russie en juin. Cela doit être visé au Consulat de Russie à Bruxelles. Evitez bien de mettre dans votre déclaration „religieux ou prêtre du S. Coeur”. Mettez simplement „professeur” ou bien „ecclésiastique-professeur”. S'il est prêt à partir 15 jours après son ordination, tant mieux. Faites-le avancer le 21 mai avec le Fr. Müller. Amitiés. L. Dehon.

Avril (?) 1910 B 74/3 (inv. 971. 39). P. Kusters

Cher ami,

Je vous communique les nouvelles du Brésil. Recommandez à P. Geraedts de ménager sa santé. A lundi, je pars d'ici à 9h18 avec P. Guillaume. Arrangez pour avoir un modeste salut, soit à 11h soit à 3 ou 4 avant que je revienne. Mille amitiés. L. Dehon

Fin avril (?) 1910 B 74/4 (inv. 972. 39). P. Kusters

Cher ami,

Tout n'est pas parfait au Brésil. Que faire? Encouragez le bon P. Longin à se montrer dévoué pour eux.

Ce qui a motivé le refus pour Slootmans, c'est qu'il n'a que 3 ans de théologie. On désire tant à Rome que tout le monde en fasse quatre!

Tâchez de faire ordonner Meyerink et Müller le 21 mai. Que ferons-nous pour la Finlande?

Amitiés. L. Dehon.

Fin avril (?) 1910 B 74/4 (inv. 972. 42). P. Kusters

Mon cher ami,

Si le P. Limpens veut aller au Brésil, on pourra peut-être faire avec le P. Frank à Tervueren, mais il me faut encore un Hollandais au moins pour trois ans.

Il faudrait du monde au Congo. Là nous avons charge d'âmes. C'est à la Cong. que le Vicariat apost. a été confié. Nous devons avoir grand souci d'y mettre assez de prêtres.

Votre dévoué L. Dehon.

Nous ferons Conseil le 10 mai.

08. 05. 1910. B 19/3 B (inv. 234. 03). Aux novices de Sittard

Mes chers enfants,

J'ai reçu vos bonnes petites lettres et j'en suis très touché. Je vois que vous avez tous bon esprit, que vous êtes bien unis avec vos supérieurs. Votre noviciat sera béni et vous deviendrez de bons religieux du Sacré-Coeur. Conservez toujours ces dispositions d'humilité, d'union et de charité.

Profitez bien des quelques mois que vous avez encore à passer là. Oh! le beau temps que celui du noviciat! Plus tard vous vous occuperez des âmes, ce sera encore bien. Mais maintenant, vous n'avez à vous occuper que du bon Jésus, notre divin Roi. Vous êtes à sa cour, vous le servez, vous lui parlez et vous l'entendez toute la journée.

Quand je vais chez le Pape, je porte envie aus prélats de sa cour, qui ont le bonheur d'être toujours auprès du Vicaire de Jésus-Christ. Vous êtes plus heureux qu'eux, vous êtes auprès de Jésus lui-même.

J'ai dit au Pape que dans les noviciats nous avons l'exposition quotidienne et l'adoration réparatrice. Il en a été bien satisfait, parce que la réparation est si nécessaire au temps présent. Notre vocation est bien belle, mais elle est délicate, et elle demande beaucoup de générosité, beaucoup de zèle, beaucoup de soin.

Vous lisez au livre de Daniel que le roi de Babylone faisait choisir, pour les mettre à sa cour, des jeunes gens purs, irréprochables, instruits, prudents et sages (cf. Dn 1, 4). Le roi du ciel n'est pas moins exigeant. Il voudrait des novices qui soient purs et obéissants comme des anges.

Notre Seigneur a choisi S. Jean, pour en faire son familier et pour lui confier le soin de sa mère (cf. Jn 19, 27), nous devrions être des Saint Jean dans notre Congrégation, pour être les compagnons de Jésus, ses amis, ses consolateurs, et les serviteurs de sa Mère.

Ne vous découragez jamais, votre vocation est la plus belle que l'on puisse avoir. La mort sera douce après une vie consacrée au Sacré-Coeur. Notre Seigneur accueillera bien ceux qui pourront lui dire: J'ai passé ma vie à vous offrir un tribut quotidien d'amour et de réparation.

Prions bien les uns pour les autres. Aimons-nous les uns les autres (1 Jn 4, 7). Fuyons les critiques, les divisions, le mauvais esprit, comme la peste.

Je vous bénis bien paternellement. L. Dehon.

09. 05. 1910. B 35/4d. 10 (inv. 586. 10). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je vous remercie d'avoir pensé à moi et surtout d'avoir prié pour moi.

Pour la cause de notre sainte Mère, ayons confiance. C'est une des plus belles causes du siècle. Sa vie a été un miracle perpétuel. Elle ne manquera pas d'opérer de belles guérisons. Son intercession nous aidera pour nos oeuvres et pour notre salut. Nous ne la prions pas assez.

Le P. Barthélemy travaille activement à la cause, bien qu'il ait un oeil à peu près perdu. Prions la bonne Mère de lui conserver l'autre. Le P. Charcosset est revenu de Nice et nos brouillards l'éprouvent. C'est une santé bien détraquée.

Nous nous hâtons tous vers le jugement. Que Dieu nous fasse miséricorde (cf. Ps 123, 3)!

Propagez bien votre association d'immolation parmi les prêtres et les fidèles. La réparation a-t-elle jamais été plus nécessaire qu'en ces temps si troublés?

Recommandez-moi à votre sainte Mère, et agréez mes respectueux hommages. L. Dehon.

09. 05. 1910. B 76/4 (inv. 982. 42). P. Falleur

Très urgent! 37 personnes vont s'entasser au noviciat le 15 juin: d'où mauvaise santé, mauvais esprit… Il faut commencer dans trois jours un hangar en planches et carton du côté de la cuisine. Cela servira de réfectoire jusque fin octobre et ensuite de hangar. Il faut que ce soit bâti en 15 jours. Faites le voyage et arrangez-vous à l'amiable avec le P. Jacquemin….

Pour les autres projets, il y a deux considérations:

La première est de faire une maison française près de la frontière. Pour cela il y a Baisieux, Quévy?…

La seconde est simplement d'améliorer le noviciat… Il peut encore rester là trois ans. Si vous le mettez en Flandre, à Volezelle, il échappera aux Français, comme Sittard et deviendra belge.

Renseignez-moi. Votre dévoué L. Dehon.

18. 05. 1910. B 35/4c. 49 (inv. 584. 49). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Certainement prions pour le cher P. Postulateur. Demandons la guérison de ses yeux et toutes les grâces dont il a besoin pour sa mission et pour sa sanctification personnelle. Priez aussi pour son pauvre supérieur général.

Je suis ravi de voir l'action puissante de notre bonne Mère. Dieu exalte ceux qui ont aimé l'humilité (cf. Lc 1, 52) pendant leur vie. N. S. veut glorifier la chère Victime de son Coeur, pour montrer combien la vie de victime lui est agréable et combien elle est nécessaire dans le temps présent.

Je commence la neuvaine avec vous. Elle sera fructueuse. Si nous n'obtenons pas la grâce demandée, N. S. nous en donnera d'autres et d'excellentes.

Agréez mes religieux hommages pour la Révérende Mère et pour vous. L. Dehon.

21. 05. 1910. B 74/4 (inv. 972. 60). P. Kusters

Cher ami,

Ne faites pas de grande réunion, cela ne donnerait pas de grand résultat.

Prenez à coeur la mission du Brésil malgré les oppositions. J'ai eu autrefois des oppositions pour le Congo et j'en ai aujourd'hui pour le Canada, cela ne fait rien.

Gardons là-bas les 4 postes que nous avons: Várzea, Camaragibe, Lage et Porto Calvo.

Geraedts résistera mieux au Brésil qu'au Congo.

Le difficile est de caser nos missionnaires pour qu'ils s'entendent. Bousquet et Wolf savent s'arranger, qu'ils aillent ensemble à Lage. Qui s'arrangera avec P. Ludovicus? Je crois que les PP. Roblot et Boesten y consentiraient. Reste le P. Thuet, il faut qu'il se trouve un compagnon ou qu'il revienne. Il en trouvera un.

Ce serait peut-être un repos pour vous d'aller là-bas. C'est à 11 jours de Bordeaux. Vous n'iriez pas au Brésil du Sud, c'est trop fatigant et trop long. Vous pouvez confier la direction de la maison de Louvain au P. Provincial.

Vous pourrez reprendre les Hollandais de Tervueren. Pour ceux de Bergen, si on ne peut pas les retirer, arrangez les choses pour qu'ils aient là-bas un cours de philosophie; ça leur compterait. Votre dévoué L. Dehon.

22. 05. 1910. B 74/4 (inv. 972. 59). P. Kusters

Cher ami,

Je crois que la mission du P. Geraedts est de glorifier le S. Coeur par l'art chrétien. Il désirait un séjour à Rome, mais il trouverait surtout à Rome l'art sensuel de la Renaissance. J'aurais préféré pour lui un petit séjour à Florence et dans l'Ombrie, à Sienne, à Pérouse, à Assise… Cela viendra.

Si vous n'avez pas un autre pour le Brésil, envoyez-le, mais je pense que ce sera seulement pour 2 ou 3 ans. Il devrait passer 3 ou 4 mois dans chaque maison, relever la vie religieuse et décorer les chapelles. Il laissera là des églises attrayantes, c'est un apostolat qui durera.

Allez là-bas en août et revenez en novembre. C'est la meilleure saison, c'est le printemps. Les saisons sont à l'inverse des nôtres. Je compte partir le 10 août pour le Canada.

Je m'unis à vos fêtes de première messe. Votre dévoué L. Dehon.

31. 05. 1910. P. Dessons (carte postale)

Saint-Quentin B 110/1

										 inv. 1170.11

Cher ami,

Demandez dispense d'âge pour Monsieur l'abbé Albert Vincent, prêtre du diocèse de La Rochelle, né le 3 mai 1864, qui va entrer au noviciat avec la permission de son évêque.

Père Plissonneau est souffrant de la grippe.

Avez-vous des nouvelles du collège belge ?

Votre dévoué L. Dehon

Mai 1910 (?). B 74/3 (inv. 971. 38). P. Kusters

Cher ami,

Je vous envoie la liste des braves gens qui pourraient s'entendre ensemble.

P. Placide reste disponible. Il est à Várzea, mais il s'y étiole, il devrait changer d'air. On pourrait le mettre avec Wolff et Bousquet à Porto-Calvo et employer Roblot ailleurs. Il a besoin de changer aussi.

Le P. Thuet ne s'arrange avec personne, il faut le mettre à S. Lorenzo, qui est un poste isolé, non loin de Camaragibe. On pourrait reprendre le poste de Goyanna qui est très intéressant (pas la paroisse, mais l'usine). Je crois que P. Wolff serait accepté par le directeur. Dans ce cas P. (?) irait à sa place.

Le P. Geraedts devrait être visiteur et passer trois mois dans chaque poste. Si le P. Thuet n'acceptait pas S. Lorenzo, on lui dirait de revenir. Peut-être qu'il se séculariserait, ce ne serait pas une grande perte.

Bien entendu, il faut faire agréer ces changements là par les évêques. Votre dévoué

                                                                                       L. Dehon. 

Mai 1910 B 62/6 (inv. 863. 03). Texte imprimé, tiré de „Il secolo del S. Cuore di Gesù”,

                                                                                   Bologne Juin 1910

Un'audienza del Papa. Impressioni e ricordi (Lettera di P. Dehon a P. Ottavio Gasparri)

Aderendo di buon cuore al suo desiderio Le dò un succinto riepilogo della mia ultima udienza dal Santo Padre e dei dolci ricordi che si risvegliarono in me in questa occasione. L'udienza mi venne accordata per il giovedì, 23 aprile, nella matinata.

Mi condussi un pó prima dell'appuntamento al Vaticano perché io provo un vero diletto in quei grandi saloni reali che richiamano alla mia mente tanti commoventi ricordi. Dopo il Rinascimento trenta Papi hanno colà vissuto. Il Vaticano è come il cuore della Chiesa ove tutte le gioie, tutti i trionfi e tutti i dolori della cristianità hanno la loro ripercussione.

I Sovrani, i Vescovi, i Missionari vi hanno portato i loro omaggi e quelli del mondo intiero. I pellegrini di tutte le nazioni hanno ivi fatto udire le loro acclamazioni; ma anche le dure e dolorose prove alle quali fu sottoposta la Chiesa hanno ivi fatto versare lagrime dei Pontefici. Là i corrieri recarono la novella dei progressi del protestantesimo, del giansenismo, della rivoluzione. Pie IX, il santo Pontefice, che ho tanto amato, ha visto là tutti i trionfi e tutte le prove. Di là partirono Pio VI e Pio VII per l'esilio, e Pio IX travestito lasciò il suo palazzo per rifugiarsi a Gaeta. Egli vi ritornò poi trionfante e vide i bei giorni delle feste dell'Immacolata Concezione e del Concilio.

Dieci volte mi trovai là vicino a Pio IX, cinque o sei volte presso Leone XIII ed altrettante volte presso Pio X.

Quanti ricordi si affollano nella mia mente! Pio IX m'ha ricevuto là coi miei genitori, oggi partiti per l'altra vita. Egli mi ha dato pure audienza cogli altri stenografi del Concilio in una adunanza indimenticabile in cui ci trattava come i suoi figli, ci ringraziava del nostro lavoro assiduo di tutto l'anno e ci dava di suo pugno un pio ricordo…

E rievocando così il passato, io ammiravo la nobile semplicità di quei saloni. Si siede su sgabelli di legno, ma splendidi arazzi dei Gobelini rappresentano i benefizii del Cristo e ci fan pensare che Gesù Cristo è là soppravivente nei suoi Pontifici.

L'ora intanto suona ed io entro all'udienza col mio Procuratore. Il Papa colla sua semplicità tutt'apostolica ci prepara delle sedie per farci sedere. Quest'ingenua e semplice bontà è propria di Pio X.

- Ebbene! mi dice, che notizie?

- Santo Padre, vengo a presentarvi gli omaggi del nostro Istituto. Son felice di potervi dire che facciamo dei progressi e che ho bisogno perciò delle Vostre Benedizioni.

- Vi reclutate assai bene?

- Si, Santo Padre, abbiamo attualmente quaranta novizi.

- E le vostre Opere?

- Voi già sapete, Santo padre, che noi abbiamo un doppio scopo: la preghiera riparatrice al S. Cuore e l'Apostolato. Parecchie delle nostre case hanno l'esposizione quotidiana del Ss Sacramento, le altre hanno l'esposizione settimanale.

- Benissimo, disse il S. Padre, (e qui il suo sorriso spiegò molto più di quanto avrebbero potuto dire le parole; Egli vede evidentemente in questa vita di preghiera una garanzia di fecondità per le opere).

- Noi abbiamo attualmente molte case nel Nord (Belgio e Olanda). La Francia ci ha mandati via.

- Ohimé! Bisogna pregare e offrire i vostri sacrifizii per essa.

- In Italia abbiamo la Procura ed un gruppo di studenti a Roma, una Scuola Apostolica ad Albino, ed un progetto di studentato in qualche città universitaria, forse a Bologna. Io vado fra poco ad Albino ove Mons. Vescovo di Bergamo benedirà la nostra nuova casa;

- Benissimo, mi rispose, salutatemi assai Mons. Radini Tedeschi a cui presenterete le mie congratulazioni per le nuove fondazioni che ha fatto a Pontida e ad Albino, e Gli direte ch'io Gli raccomando le vostre opere.

- Santo Padre, Vi ricordate del nostro Vicario Apostolico Monsignor Grison che vi presentai l'anno scorso? La sua Missione si sviluppa e dà risultati consolanti. Il numero dei cristiani aumenta di più di mille ogni anno.

- Si, Noi abbiamo serbato un buon ricordo. Quando la Chiesa è messa a prova in Europa, la divina Provvidenza la consola nelle Missioni. Per il Congo Noi speriamo che il Re Alberto del Belgio sarà assai benevolo.

- Anche noi lo speriamo, Santo Padre. Mons. Grison ha avuto l'onore di riceverlo alla Missione di San Gabriele ed il principe si è dimostrato molto sodisfatto. Monsignore ha avuto pure l'onore di ricevere Sua Altezza il Conte di Torino et Gli ha facilitato il viaggio nell'Alto Congo.

- E le altre vostre Missioni?

- Noi lavoriamo anche al Brasile dove ci sforziamo di essere utili ad un gran numero d'emigrati italiani. Quivi sono villaggi intieri d'italiani per la maggior parte dell'Italia settentrionale.

In Finlandia abbiamo pure delle Missioni ed anche là abbiamo trovato degli italiani che vi si recano per il commercio specialmente nell'estate.

- Va bene, disse il Santo Padre, ed io vi benedico con tutte le vostre intenzioni, le vostre opere e le vostre famiglie.

- Ancora un favore, Santo Padre: noi siamo interamante consacrati al Cuore di Gesù, perciò vorremmo tutti poter celebrar la Messa votiva del S. Cuore il primo venerdì di ogni mese.

- Benissimo, rispose il Santo Padre, non è che giusto. E firmò la nostra supplica aggiungendo le parole: juxta preces, perlibenter in Domino.

Presentai al S. Padre un prete finlandese, il primo dopo la Riforma, il Sig. Von Chrestierson, che trovavasi là con la sua venerabile madre. Il Santo Padre li benedisse affettuosamente.

Ed io uscii tutto commosso, tutto inebriato come da un profumo di grazie, aggiungendo nelle mie annotazioni la narrazione di questa udienza a quelle delle udienze precedenti che mi sostennero e mi diedero forza nelle diverse tappe della mia vita.

                                                L. Dehon, sup. gen.

20. 06. 1910 B 75/1 (inv. 975. 09). Père Buckx (copie manuscrite, cf. original B 104/1, daté du 20 juin 1910)

Mon cher ami,

Il faudrait un bon arrangement pour nos missions de Finlande. Nous allons donc avoir là-bas 3 postes: Merentähti, Wiborg et Helsingfors. Il faut que tout soit bien réglé au temporel et au spirituel. Il faudrait une bonne convention écrite et acceptée par vous et par nous.

Il faut déterminer!

1. Quel concours spirituel nous vous donnerons;

2. Quelle part nous avons dans la Propagation de la foi.

A. Pour Merentähti, il n'y a rien à faire, j'ai une convention écrite avec la Comtesse Ledochowska, elle fera vivre les 2 missionnaires que je lui donne.

B. Pour Wiborg, le curé devrait avoir une petite part des secours de la Propagation de la foi. Il a une pauvre église, et il doit donner les deux tiers de ce qu'il reçoit de Pétersbourg.

C. Pour Helsingfors, la situation est délicate. Il y a un gros loyer à payer à la nouvelle chapelle et vous désirez deux Pères pour vous aider. Il faut pour tout cela des conventions précises. La chapelle sera-t-elle ouverte? Quel secours attendez-vous des Pères en semaine et le dimanche? Comment vivront-ils? C'est votre intérêt que tout soit bien réglé, afin que tout le monde soit tranquille et content dans son emploi. Nous nous arrangerons toujours charitablement.

Préparez une convention et envoyez-la moi. Je vous présenterai mes observations, s'il y a lieu, et quand nous serons d'accord, nous signerons. Je suis heureux que vous ayez retrouvé votre poste. Votre dévoué L. Dehon

05. 06. 1910 (de S. Quentin) B 104/1 Von Christierson

Mon cher confrère,

Donnez-moi des nouvelles. Les affaires s'arrangent-elles? J'espère que la Curie vous laissera la paroisse.

J'espère que vous ne doutez pas de notre loyauté. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour qu'on vous aide à Rome. Je suis heureux que vous y êtes venu vous-même pour voir qu'on obtient pas tout ce qu'on veut à Rome. On m'a refusé tout ce que j'ai demandé pour vous: le titre de Missionnaire apostolique, les pouvoirs pour le ministère en Finlande et l'intervention du S. Siège en votre faveur à Pétersbourg. On m'a toujours répondu que je n'avais pas mission pour ce qui concerne un prêtre séculier.

Nous sommes allés là pour travailler avec vous et non pas contre vous. Restez curé et nous vous servirons. Nous vous donnerons un auxiliaire. Si vous préférez l'un à l'autre, vous m'en référerez.

Deux des nôtres vont arriver à Helsingfors vers le 12: le P. Van Heugten et le P. Meyerink. Le P. Van Heugten ira de suite chez les Ursulines de Merentähti. Quant au P. Meyerink, s'il est utile à Helsingfors, il y restera. S'il n'a rien à faire à Helsingfors, il peut se retirer à Merentähti où il y a à faire pour deux. Nous dépendons d'ailleurs de la Curie qui nous donnera des pouvoirs comme elle voudra.

Je vais écrire au nouvel archevêque pour lui annoncer l'arriver de ces deux nouveaux Pères.

Tâchons de travailler dans la paix avec tout le monde.

J'ai reçu des nouvelles de M. Guasco, il vous aidera autant qu'il pourra, et il espère que tout s'arrangera à Pétersbourg.

Donnez-moi des nouvelles de votre bonne mère. Elle a paru croire que nous désirions vous supplanter, ce qui ne m'a pas flatté et ne m'a pas fait plaisir. Je pense qu'elle a regretté d'avoir eu un pareil sentiment.

Tout s'arrangera. S'il y a un peu à souffrir, nous avons l'exemple du bon Maître qui nous enseigne la patience et le sacrifice. Agréez mes amitiés dévouées. L. Dehon.

13. 06. 1910. B 104/1 Madame von Christierson

Madame,

J'ai toujours voulu l'entente et l'union. Les difficultés ne doivent pas nous étonner, on ne fait pas le bien sans avoir passablement à souffrir.

Quand j'ai parlé d'Abö, j'ai dit en ami à M. Wilfrid: „Si la Curie vous écarte absolument d'Helsingfors, allez plutôt à Abö que de vous exiler à Revel”. J'ajoutai: „L'orage passera et vous reviendrez à Helsingfors”. Je crois que ce conseil n'avait rien de blessant pour M. Wilfrid.

Maintenant, il faut tâcher de s'arranger. L'absence du P. Buckx n'est que de quelques jours, il va chercher un passeport. La place du P. Meyerink est à Helsingfors. Il doit avoir la facilité de faire un peu de ministère polonais. Le P. V. Gysel peut rester et travailler avec M. Wilfrid. Est-il bon d'ouvrir la nouvelle chapelle? Les gens de ce quartier-là trouveraient là la messe le dimanche. Les actes paroissiaux continueraient à se faire tous à l'ancienne église. Examinez cela tous ensemble. Il ne faut pas de parties et de divisions parmi les catholiques.

J'espère que le P. Buckx ira seulement à Stockholm se chercher son passeport. Ce serait bien vite fait. Il pourrait revenir vite à Wiborg. Le P. Van Heugten est destiné à Merentähti où les Ursulines l'attendent pour être leur aumônier.

Je regrette que M. Wilfrid ne soit pas allé de suite à Pétersbourg voir le Ministre quand il a reçu sa démission, tout se serait arrangé en quelques jours et vous n'auriez pas eu tous ces ennuis qui durent depuis trois mois.

Pour obtenir une préfecture apostolique, il faudra l'assentiment du ministre et du Czar, ce sera difficile. Si vous pensez obtenir cela par vos relations à Pétersbourg, tant mieux!

Pour contenter les Polonais ou pour les faire taire, gardez le P. Meyerink à Helsingfors. Il ne doit pas s'absenter, surtout si le curé Mirski est parti. Si Mirski restait encore quelques jours à Helsingfors, le P. Meyerink pourrait aller un dimanche remplacer le P. Buckx.

Cette année va être bien lourde pour les dépenses, comment ferons-nous?

Le P. Buckx a un caractère excellent, on peut toujours s'entendre avec lui pour tout ce qui est raisonnable. Agréez mes respects dévoués. L..Dehon.

18. 06. 1910. B 104/1 Von Christierson

Mon cher confrère,

Je vous réponds par lettre, c'est plus clair que par dépêche.

Le P. Buckx se repose dans sa famille, il retournera probablement dans un mois.

Si le P. V. Gysel s'absente, c'est sans doute pour peu de jours, il va probablement conduire le P. V. Heugten à Merentähti. Quant au P. Meyerink, il est destiné à vous aider, mais pour le moment Mgr l'archevêque l'a désigné pour remplacer le P. Buckx. Prenez donc patience.

C'est le temps des vacances, on ne s'étonne pas à Helsingfors que vous soyez seul pendant quelque temps. Votre bien dévoué L. Dehon.

20. 06. 1910 (cf. O2. 06)

Juin 1910 (?). B 74/3 (inv. 971. 42). P. Kusters

Cher ami,

Je ne me sens pas le courage d'aller à Pétersbourg en cette saison, pour un succès problématique. J'ai envoyé à P. Buckx une lettre qu'il portera à l'évêque, je crois que ça suffit. Amitiés. L. Dehon.

Serait-ce pour vous un repos d'y aller? Serait-ce utile? Je crois que le P. Buckx dira suffisamment à l'évêque ce que nous pourrions dire.

Juin 1910. B 74/3 (inv. 971. 30) P. Kusters (à transférer, de « Année 1910 »)

01. 07. 1910. B 20/7. 10 (inv. 306. 01). P. Hamacher

Mon cher ami,

Je suis content d'avoir de vos bonnes nouvelles. Les épreuves passent. Les oeuvres doivent toujours être fondées sur la croix.

Je ne puis pas aller en Bohème cette année, je dois partir le 7 août pour un long voyage au Canada et en Amérique. Vous savez que nous allons commencer quelques fondations là-bas. La Province allemande est en négociations pour fonder une oeuvre à Dubuque aux Etats-Unis. L'autre Province va commencer au Canada. C'est au diocèse de S. Albert, vers les Montagnes Rocheuses.Trois Pères vont partir demain pour cette fondation. J'irai les voir bientôt, car j'assisterai au Congrès eucharistique de Montréal du 6 au 11 sept, et de là j'irai probablement à S. Albert.

Si vous venez vous reposer aux vacances, visitez nos principales maisons, cela vous fera plaisir. Vous verrez comme on a bâti à Sittard, à Louvain, à Ulflingen. La Providence nous a bénis dans ces dernières années. Vous bâtirez aussi à Eger. Profitez d'une bonne occasion pour obtenir l'approbation à Vienne. Ce serait bien utile.

Les Hollandais se développent bien aussi à Bergen-op-Zoom. Les Italiens ont bâti une belle école à Albino.

Nous devons contribuer au règne du S. Coeur dans toutes les nations. Le principal est que nous soyons tous bien fervents. Rappelez toujours cela à vos bons confrères. Prions les uns pour les autres. Je prie N. S. de vous bénir tous. Votre dévoué L. Dehon.

01. 07. 1910. B 104/1 (inv. 1161. 34) Von Christierson

Mon cher confrère,

Vous vous trompez, je n'ai jamais fait tant que cette année pour la Finlande et pour vos oeuvres. Je viens d'envoyer deux Pères qui me coûtent une belle somme pour leurs frais de trousseau et de voyage et pour le séjour de l'un d'eux en Pologne.

Si vous m'aviez écouté l'an dernier, nous n'aurions pas eu tous les ennuis qui nous fatiguent depuis six mois. Il fallait vous priver du P. V. Gysel pour quelques mois et l'envoyer apprendre le polonais ou le russe. Je prévoyais tout ce qui est arrivé, et ce n'est peut-être pas fini.

Vous aurez le P. Meyerink. Le P. Buckx retournera à Wiborg. C'est lui qui reste le supérieur de nos trois ou quatre Pères là-bas.

Si le P. V. Gysel n'est plus utile à Helsingfors, il pourra aller à Merentähti ou revenir. Nous arrangerons cela.

Nous ne demandons pas à faire des profits en Finlande, mais il est juste que nos Pères y trouvent le nécessaire. La situation du P. Buckx était assez misérable. Il doit laisser les deux tiers de son traitement au sacristain. Il est étroitement logé et il n'a rien pour améliorer son église qui est très pauvre. La Propagation de la foi, en aidant la Finlande, a l'intention d'aider tous les postes.

Tout s'arrangera et j'espère que l'apostolat de la Finlande va prendre un nouvel essor, mais je ne suis pas rassuré sur les lois russes.

Remerciez Mme V. Christierson de sa bonne lettre. J'espère que sa santé se fortifie.

Votre bien dévoué L. Dehon.

01. 07. 1910. B 106/4 (inv. 0116134). Mgr Benigni

Monseigneur,

Je dois vous tenir au courant de nos œuvres de Finlande, auxquelles vous portez tant d'intérêt.

M. Christierson est renommé curé d'Helsingfors, il a obtenu cela à Pétersbourg.

Je lui ai donné pour aide le Meyerlink, qui parle le polonais.

Les Sœurs d'Helsingfors vont occuper les locaux près de la nouvelle chapelle que nous avons ouverte.

Le P. Bucks reste à Wiborg. Il est venu passer quelques jours en Belgique avec nous, mais il va retourner. C'est lui qui reste le Supérieur de notre groupe finlandais.

J'ai envoyé un autre Père à la nouvelle fondation des Sœurs Ursulines (Comtesse Ledochowska) à Merencähté, non loin de Wiborg. Le P. van Gysel l'aidera. Ils feront un peu de ministère auprès des Finnois. Cela nous fait quatre Pères en Finlande.

Je ne suis pas très rassuré sur les intentions des Russes, mais il faut compter sur la Providence.

Vos prières nous aideront aussi.

Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages, L. Dehon,

                                                                                Sup. des Prêtres du S. Cœur.

03. 07. 1910. B 104/1 (inv. 1152. 41). Von Christierson

Mon cher confrère,

Je n'ai pas d'idée bien arrêtée sur la question du port de la soutane à Helsingfors. Je sais qu'à Londres on commence à s'y habituer. Au Canada, notre évêque veut que nous portions la soutane, bien qu'il y ait beaucoup de protestants.

Vous pourriez demander un avis écrit des prêtres qui ont passé chez vous, comme le P. Dominicain et le Prince Mirski. Leur avis sera sans doute écouté à Pétersbourg.

Si la Curie maintient ses exigences, les habitants d'Helsingfors seront bien vite habitués à la soutane. Les popes russes doivent la porter, même à Helsingfors.

Laissez-vous conduire par la Providence. Elle a ses desseins. Quand elle éprouve, c'est pour purifier et pour bénir. Votre bien dévoué L. Dehon.

03. 07. 1910. B 74/2 (inv. 970. 11). P. Kusters

Nous arrangerons tout le 8. Si le P. V. Gysel et le P. Slootmans apprennent le polonais, il faut qu'ils l'apprennent bien, autrement nous perdrons tout en Finlande. Amitiés. L. Dehon.

21. 07. 1910 (?) B 104/1 (inv. 1152. 49) Von Christierson

En réponse (?) à un télégramme d'Helsingfors: „Sursis impossible. Successeur nommé. Faites agir Rome (Christierson)”

Mon cher confrère,

Je transmets votre mémoire à Rome. Je ne sais rien de nouveau. Je crois qu'on va nommer un vicaire apostolique religieux. Il aura certainement des égards pour vous. J'ai déjà fait valoir à Rome vos mérites et tout ce qui est en votre faveur. Agréez mes biens dévoués respects.

                                                                       L. Dehon.

Juillet 1910. B 74/3 (inv. 971. 47). P. Kusters

Mon cher ami,

Vos projets de placement me paraissent très raisonnables. J'en fais part au P. Provincial, il en tiendra compte. Pour la Province hollandaise, nous verrons après mon retour de voyage.

Si le P. Slootmans s'installe en Finlande, il faudra qu'il sache bien le polonais, et pour cela un séjour en Pologne sera nécessaire.

Ne retardez pas le P. Kaltenbach, ce n'est pas lui qui avait demandé des pouvoirs à Soissons, c'est le curé qui en avait demandé pour lui.

Le curé Christierson me fait ses propositions. Il donnera 600f par an à P. Buckx, 1.700 à P. Meyerink, qui logerait à la cure et paierait sa pension 600f. La nouvelle chapelle serait au compte des Soeurs. Le P. V. Gysel disparaît, il serait de trop à Helsingfors. Nous ferons conseil le 8, nous causerons de tout cela. Votre dévoué L. Dehon.

04. 08. 1910. B 104/1. Von Christierson

Mon cher confrère,

Je pars pour l'Amérique du Nord jusqu'à Noël. En mon absence, vous pouvez vous adresser au P. Kusters, sup. du scolasticat, 180 chaussée de Bruxelles, à Louvain (Belgique).

Nous gardons provisoirement le P. Buckx ici. Nous verrons plus tard. Arrangez-vous avec le P. Meyerink. Vous pouvez suffire à deux. Le P. V. Gysel est un peu nerveux comme vous. Laissons-le s'arranger à Wiborg. Vous voyez des difficultés où je n'en vois pas.

Le P. Buckx n'a pas voulu être aidé par vous, parce que la paroisse de Wiborg ne doit pas être sous la dépendance de celle d'Helsingfors. Cela se comprend.

Le mieux sera que la Propagation de la foi partage ses faveurs entre vos oeuvres et les nôtres.

Vous êtes en bonnes conditions à Helsingfors avec le P. Meyerink qui est d'un caractère doux et sociable. Tout ira bien. Saluez Mme votre mère. Agréez mes amitiés dévouées. L. Dehon.

10. 08. 1910 (de Cherbourg) B 23/1 B P. Falleur

1ère étape, 371 kil. Si toutes sont comme cela, c'est facile. Rappelez-moi les dates que je vous ai données pour les Postes-restantes. Amitiés. L..Dehon

11. 08. 1910 (de Queenstown) B 20/4. 1 (inv. 294. 66). P. Falleur (à St Quentin)

Oh yes! All right. Tout va bien. Beau temps, bonne santé, navire immense, infini, confortable. 2.500 habitants. C'est pire qu'à Effry. Nous n'arriverons que le 18 à N. York!!! Je mets ce billet en Irlande. Prévenez P. Jacquemin que G. Motsot aura une dot. Amitiés. L. D.

17. 08. 1910 (sur le R.M.S. „Adriatic”) B 20/7. 3 (inv. 299. 02). P. Falleur

Cher ami,

Je vous envoie quelques détails pour vous et pour ceux qui vous en demanderaient.

Tout est bien en train. A Paris, j'ai payé mon billet et acheté des chèques.

J'avais un billet de 1ère pour Cherbourg, pour un train à mon choix. J'y suis allé le mardi. J'ai visité Cherbourg et les environs avec Plissonneaux. Mgr Tiberghien et M. Flipo sont arrivés avec le train spécial et nous sommes montés à bord de l'Adriatic. Chacun sa cabine. Nous avons touché à Queenstown (Irlande) où le brouillard nous a empêché de rien voir. Après Queenstown, on nous a donné par gracieuseté des cabines meilleures, de vrais petits salons. Chacun la sienne. Quand on y loge à trois, elle coûtent chacune 2.500f pour le voyage. Nous disons nos messes tranquillement tous les matins.

Le bateau est immense et ne bouge pas. Personne n'est malade. 2.300 passagers, 400 personnes de service.

Dimanche et lundi, nous avons dit nos messes dans les salons de 1ère et de 2ème et au réfectoire de 3è. De 300 à 400 assistants. Un pasteur protestant faisait l'office à la grande salle de 1ère.

Nous sommes seuls français à bord. Tout est américain. C'est la vie américaine en plein. Sport et jeux tous les jours, bains, jeux, gymnastique, danse le soir. Tout est confortable. Les gens sont gentils avec nous, quelques-uns bavardent quelques mots de français.

Nous arriverons demain soir au port et nous débarquerons vendredi matin. Nous logerons chez les Prêtres de la Miséricorde, église S. Vincent de Paul. Avant le Congrès, nous espérons visiter Baltimore, Washington, Atlanta, Nouvelle-Orléans, S. Louis, Dubuque, Chicago et le Niagara.

Je trouverai vos lettres à Montréal chez M. Martin, secr. de l'archevêque ou chez les Soeurs de Ste Croix. Nous comptons nous embarquer à S. Francisco. Nous ne sommes pas en pays froid. New York est à la latitude de Madrid, Naples, Constantinople. New Orléans est comme Le Caire et le Maroc.

Nous passerons à Wainright. Je rentrerai… en janvier, mais ne le dites pas trop vite.

Soyez sérieux, prudent, et plus régulier. Vous n'édifiez pas nos j. gens. Amitiés. L. Dehon.

Je vous enverrai, par poste, quelques livres, brochures, etc. Gardez tout cela dans ma chambre.

19. 08. 1910 (de New York) B 23/1 B. P. Falleur

J'arrive à New York. Bonne mer, navire confortable, mais lent. J'ai reçu à Cherbourg lettres et dépêche. Le 6 à Montréal. Veillez à tout in Christo. Amitiés à tous.. L. Dehon.

20. 08. 1910 (id) id.

2ème jour à N. Y. chez les bons Pères de la Miséricorde, à New York. Tout va bien. Départ lundi pour Philadelphie, etc, etc. Amitiés à tous. L. Dehon.

23. 08. 1910 (de Baltimore) B 23/1 B (inv. 475. 57). P. Falleur

Hier 22, Philadelphie, 1 million 1/2 d'habitants. Auj. Baltimore, bonne visite au Card. Gibbons. La ville a 300.000 âmes dont 100.000 nègres. Après-demain la Nouv. Orléans. Bel été. Tout va bien. L. D.

27. 08. 1910. B 24/3-B (inv. 491. 01). P. Schulte

(Lettre accompagnant un décret romain sur le noviciat; la date est celle du décret)

Mon cher ami,

Pour les études des novices, observez bien ce qui est marqué dans le décret.

1°. Une heure d'étude tous les jours, sauf le dimanche et les fêtes chômées.

2°. Outre ces six heures d'études par semaine, trois heures de classe faite par un professeur, avec interrogations, récitations, explications.

3°. Objet des études: langue nationale, langue latine, traductions des auteurs chrétiens, latins et grecs. Devoirs écrits, exercices oratoires.

On peut laisser quinze jours sans travail comme vacances, à la belle saison. On pourrait aussi étudier un peu une langue vivante en vue des missions, ou le français, comme langue commune.

Adaptez cela dans tous les noviciats. Cela ne regarde pas les frères convers.

Je vous bénis bien tous. L. Dehon.

28. 08. 1910. (de Nouv. Orléans) id.

Tout est en bonne voie. Il fait chaud ici, c'est le golfe du Mexique. Demain départ pr S. Louis, Dubuque, etc. Amitiés. L. Dehon.

31. 08. 1910 (de Chicago) B 20/7. 3 (inv. 299. 03). P. Falleur

Cher fils,

Tout est bien en route, mais je suis sans nouvelles d'Europe, j'espère trouver des lettres à Montréal mardi. Je reviens de Nouvelle Orléans: climat tropical, séjour chez l'archevêque, Mgr Blenk. Visite de la ville avec lui en automobile pendant deux jours. J'ai visité hier St Louis, petite ville de 700.000 âmes. Chicago a plus de 2 millions: 30 kilomètres de long. C'est un monde, quelle activité!

Je vais ce soir à Dubuque pour négocier les fondations des Allemands. Les nôtres sont bien établis à Wainright. Ils m'attendent le 27 sept. Vous pouvez m'écrire là; by Rev. P. Grants, 2.117 van Ness Avenue. Pour les lettres que vous envoyez à Yokohama ou à Shangaï, mettez via Siberia Wladivostok, je crois que ça ira plus vite. Pour les dates suivantes, vous mettez via Suez. Nous nous entendons très bien à trois. M. Flipo nous quittera à Montréal. Il rentrera fin septembre à Cambrai, où il est prof.r d'exégèse.

Vous feriez plaisir à Mmes Malézieux et Arrachart en allant leur donner des nouvelles. Ecrivez-moi beaucoup avec force détails, tout m'intéresse. Mgr Tiberghien parle aisément l'anglais, c'est commode. C'est sans doute le 4 oct. que nous nous embarquerons à S. Francisco pour Yokohama, 18 jours sur le Pacifique.

On vit confortablement en Amérique. Mon estomac ne s'y déplaît pas. Je n'ai pas encore ouvert le parapluie, si ce n'est pour le soleil. Nous avons passé 4 nuits en pullmann (Wagons-lits). Je ne connais pas encore les hôtels, nous sommes reçus partout dans les communautés.

Je m'unirai bien à votre retraite du 8 au 19. Dites-le à tous. Nous n'avons jamais manqué nos messes. Amitiés à M. Martin. Encouragez-le à bien régler toutes ses affaires spirituelles et temporelles. Votre dévoué L. Dehon.

04. 09. 1910 (de Chicago) B 20/7. 12 (inv. 308. 17). P. Charcosset

Cher Pater,

Je vous envoie quelques lignes de Chicago. J'espère que ma lettre vous trouvera à Louvain.

Mon voyage est heureux. C'est une grande consolation de voir la vitalité de l'Eglise aux Etats-Unis. L'Eglise catholique gagne ici du terrain journellement par l'émigration, par les naissances et aussi par les conversions. L'organisation diocésaine et paroissiale est pratique, comme toutes choses aux Etats-Unis. Chaque paroisse a son école et son cercle ou club, où l'on trouve les salles de lecture, de sports, de théâtre, etc. Le Val est comme une paroisse américaine. Je rencontre des prêtres édifiants, zélés et pieux. Les églises et les oeuvres s'élèvent partout. Il faut qu'une branche de notre Congrégation vienne puiser ici une vitalité ardente. J'ai préparé les choses à Dubuque, mais il faut attendre encore. L'évêque est malade, il attend un coadjuteur. Tout s'arrangera d'ici quelques mois.

Ceux de Wainright au Canada m'écrivent qu'ils sont heureux et que leur oeuvre est bien commencée.

J'ai visité l'est et le sud: New York, Washington, Nouvelle-Orléans, etc., et même la grande université nègre de Booker. Washington: que de belles oeuvres j'ai rencontrées! Tous les ordres religieux prospèrent ici et prennent la vitalité américaine. Il nous faudra plus tard une Province américaine.

Je m'unis bien à vous tous et à votre retraite. Priez bien pour moi. Je pense particulièrement à vous. Si le Bon Père avait dix ans de moins, je lui dirais de venir faire un tour ici.

Votre bien dévoué L. Dehon.

08. 09. 1910. B 74/4 (inv. 972. 79). P. Kusters

Cher ami,

J'appelle encore votre attention sur la Finlande. La situation est grave et importante pour nous. 1°. Nous allons sans doute perdre Viborg. Le P. V. Gysel n'a pas assez de santé et de volonté pour se former sur place aux langues allemande et polonaise. On le supporte là parce qu'on croit que le P. Buckx va revenir. Bientôt on le renverra.

2°. A Helsingfors, c'est le P. V. Gysel qui a loué la nouvelle maison et chapelle pour 5.000f par an. Les Soeurs y sont installées parce qu'elles ont compté sur nous pour l'aumônerie et la messe. La chapelle a été ouverte en notre nom sur le conseil du S. Siège. Le P. V. Gysel voudrait aller là comme aumônier des Soeurs, avec chapelle ouverte pour ce quartier-là qui est loin de l'église.

Si vous pouviez y aller, vous entendriez le P. V. Gysel, le curé et l'évêque de Pétersbourg et vous arrangeriez tout. Ou bien envoyez le P. Buckx pour tout arrranger. Si nous manquons cette affaire de Finlande, le S. Siège sera très mal impressionné. Un voyage de quelques jours là serait peut-être un repos pour vous?? Le P. André pourrait rester quelques jours à Louvain. L'affaire est grave, je vous la confie. Prions pour cela. Votre dévoué L.. Dehon.

09. 09. 1910. B 74/4 (inv. 972. 85). P. Kusters

Cher ami,

Je vous réponds de suite. Oui, faites une bonne maison au Limbourg. Vous saviez déjà ce que je désirais. J'aime beaucoup le Limbourg.

Pour la Finlande, le P. Buckx pourrait aller arranger les choses en 3 ou 4 mois.

Pour le 1er octobre, j'écris au P. Falleur de faire ce qu'il faut. Dormez tranquille.

Mon voyage va très bien, continuez à prier pour moi. Votre dévoué. L. Dehon.

12. 09. 1910. B 20/7. 3 (inv. 299. 04). P. Falleur

Cher ami,

Je suis l'hôte de Mgr Bégin. Demain je rentre à Montréal. Après-demain je pars pour l'ouest. Le 4 octobre, nous nous embarquerons à S. Francisco. Le Congrès a été merveilleux, archi-merveilleux. Je n'ai rien vu de plus beau dans ma vie.

Des discours éloquents, on en peut entendre chez nous, mais nous n'avons plus la foi de ces vieux Français. Comme ils sont bons et pieux! Les maisons étaient parées de haut en bas. Le vendredi, procession de 30.000 enfants! Le dimanche, la grande procession! Cent mille hommes, rien que des hommes! 7 heures de défilé. Une infinité de corporations, quatre mille prêtres, cent évêques, trois cardinaux, les ministres, les membres du parlement…

Le grand reposoir a coûté 8.000 dollars, les décorations publiques 100.000… et les décorations privées! Un million de personnes assistaient en spectateurs à cette procession, étagées sur des gradins depuis les trottoirs jusqu'aux toits. Les acclamations au S. Sacrement à la dernière bénédiction étaient d'un enthousiasme délirant.

Le drapeau français était partout. Les Canadiens sont plus français que nous.

Veillez à tout. Soyez prudent. Ecrivez-moi souvent. Mgr Marrois vous envoie un chèque que j'ai endossé. Soyez béni. L. Dehon.

10 (?). 09. 1910 (de Montréal) B 18/6. 4. 2. (inv. 206. 02). P. Falleur

Tout va bien à Montréal. Je pars le 13 ou 16 pour Wainright et S. Francisco. Aidez Marquoin. Ayez une grande charité pour Bodin. Payez ses dettes directement à ses créanciers. Envoyez-lui 25f pour lui.

Voyez Mme Malézieux et donnez-moi de ses nouvelles. J'ai dévoré l'espace aux Etats-Unis. Je vais bien. Ici, c'est un repos. Soyez prudent, doux, charitable. Mille amitiés. L. Dehon.

14. 09. 1910 (de Montréal) B 23/1 B (inv. 475. 59). P. Falleur

J'ai reçu votre lettre du 1er sept. qui en contenait plusieurs. Je pars pour l'ouest. L'adresse du Gaborit est: R. P. G. Wainright (Alberta). Amitiés. L. D.

Septembre 1910 (1ère moitié) (de Montréal) B 23/1 B. P. Tegelman

     Lettre connue seulement par le résumé du P. Denis: exhortation à la confiance en la divine Providence

15. 09. 1910 (de Ottawa). B 74/4 (inv. 972. 41). P. Kusters

Cher fils,

Voyez avec le P. Assistant ce qu'il y a à faire. Ce cher Père Graaf a donné avec insistance sa démission et maintenant il veut rester chargé du placement, Que faire?

Vous arrangerez cela pour le mieux. Le bon P. Geraedts remédiera à tout par sa charité.

Soyez tous bénis. Dans 3 jours je serai à Wainright (Alberta) chez nos Pères.

Votre dévoué L. Dehon.

16. 09. 1910 (du Lac Supérieur) B 23/1 B (inv. 475. 60). P. Falleur

A Schreiber, 862 milles sur la route de Montréal à Winnipeg. Demain à Winnipeg, cher Mgr. Mardi à Wainright. Tout va bien. L. D. Et les sorbiers?

19. 09. 1910 (de Winnipeg) B 23/1 B. P. Falleur

Bien arrivé à Winnipeg cher Mgr l'archev. de S. Boniface. Après-demain à Wainright chez les nôtres. Amitiés L. D.

20. 09. 1910 (de Wainright) B 20/7. 3 (inv. 299. 05). P. Falleur

Nous voici à Wainright. Tout va bien. 1.200 habitants, 50 catholiques. On bâtit tous les jours. Les PP. Gaborit et Carpentier sont ici. Les deux autres remplacent un curé. On vit ici pauvrement. On bâtit une maison et une chapelle. C'est le comité des catholiques qui fait bâtir.

Je verrai les deux autres demain. Ils apprennent tous l'anglais. Le P. Gaborit visite tout le pays, recherche des catholiques, prépare des comités, des églises, des paroisses.

En mars, ils se partageront en deux. Il leur faudra alors deux Frères. Ils font leur cuisine: lait, oeufs, légumes. Tout est cher. Ils vivent de la petite quête du dimanche.

Le P. Gaborit a en vue des propriétés qui paraissent appelées à quadrupler de valeur ou plus en peu d'années. Il lui faudra 12 ou 15.000f. Laissez-vous faire.

Je vais ce soir à Edmonton. Je trouverai demain tout un courrier à St Albert. Dans huit jours à S. Francisco, pour en partir le 4 octobre.

Soyez bon pour tous. Soyez généreux. On place ici l'argent à 8 ou 10% sur 1ère hypothèque.

Soyez béni. L. Dehon.

20. 09. 1910 (?) (de Wainright) B 16/6bis.03 (inv. 122. 03). P. Falleur

Cher ami,

Une chose assez importante. Le P. Albert (Soyez) a des messes en retard pour 4 ans, ce qui fait qu'il est à la charge des autres. Voici un moyen. Ecrivez-lui que s'il peut vous envoyer des messes à 1f, 25, vous en ferez dire deux pour une et ainsi ses messes en retard seront vite finies. Vous n'y perdrez rien. Je crois qu'ils peuvent en trouver ici à 1f, 25.

Arrangez cela. Ecrivez-leur de suite, soit à lui directement, soit au P. Gaborit. Vous savez l'adresse: Rev. Father Gaborit ou Albert, Wainright (Alta). Vous rendez ici un grand service à la mission sans y perdre. Votre dévoué L. Dehon.

21. 09. 1910 (d'Edmonton) B 23/1 B P. Falleur

Aucune correspondance à St Albert. J'attendais des nouvelles avidement. J'espère être plus heureux à S. Francisco, le 27. Je pars à Vancouver. Je vous ai écrit 2 fois de Wainright. Amitiés. L. Dehon.

23(?). 09. 1910 (de Vancouver) B 23/1 B (inv. 475. 64) P. Falleur

Quelques paroissiens de l'Alberta. Me voici à Vancouver sur le Pacifique; dans deux jours à S. Francisco, où j'espère trouver des lettres. Je vais fort bien. Je vous ai écrit de Wainright et d'Edmonton. Je suis avide d'avoir des nouvelles. J'ai passé les Montagnes Rocheuses, 4.000m comme le Mt Blanc. Encouragez tout le monde. Aidez le P. Gaborit à acheter. Amitiés.

                                                                L.Dehon

26. 09. 1910 (de Seattle) B 20/4. 1 (inv. 294. 64). P. Falleur

Cher ami,

C'est ici une grande ville de 300.000 âmes dont vos géographies ne parlent guère, ville superbe, toute au dernier progrès avec un climat doux. Les belles pièces de 20 dollars sont presque aussi abondantes que les gros sous chez nous. Vous feriez ici des péchés de convoitise.

Je serai demain soir à S. Francisco. J'irai jusqu'à Los Angeles, près du Mexique. Je m'embarquerai le 4.

Je n'ai rien trouvé à S. Albert. Est-ce la poste qui est en faute? Est-ce vous? Rappelez-moi ce que vous y aviez envoyé.

Tout va bien jusqu'ici. Aucun accident. On nous reçoit très bien partout, évêques, missionnaires, bonnes Soeurs. Soignez tout là-bas. Je ne sais plus rien du pays. Si vous n'avez pas bien fait la retraite à Louvain, recommencez. Je serai le 22 au Japon, c'est le chemin du retour. Soyez bon pour tous. Amitiés. L. Dehon.

30. 09. 1910 (du Mexique) B 74/2 (inv. 970. 02). P. Kusters

Un salut du Mexique. Amitiés et bénédictions à tous. Envoyez le cher Père Buckx pour quelques mois en Finlande, c'est nécessaire. J'y tiens. Tout va bien. L. Dehon.

30. 09. 1910. B 23/1 B P. Falleur

Me voici au Mexique. J'ai reçu des lettres à S. Francisco, mais pas de vous. J'y repasserai. Je vous écrirai sous deux ou trois jours. Tout va bien. Amitiés. L. Dehon.

01. 10. 1910. B 21/4. 3 (inv. 418. 02). P. Kusters

(en marge d'une lettre de la Mère Ledochowska)

Cher ami,

N'hésitez pas. Le P. Buckx doit retourner là-bas au moins pour quelques mois. Ne brisons pas ce qui commence à marcher.

Le P. Falleur a mon adresse. Je retourne par le Japon et Suez. Mille amitiés. Soyez tous fervents, humbles et prudents. Votre dévoué L. Dehon.

01. 10. 1910 (de Los Angeles) B 23/1 B (inv. 475. 66). P. Falleur

Cher ami,

J'espère trouver votre lettre après-demain à S. Francisco. Le bateau part le 6. Aug. Silvestri désire rentrer à Manage, il va vous écrire de Rome (Vicolo del Giglio 20), envoyez-lui ce qu'il faut pour le voyage. Bon mois du Rosaire. Amitiés. L. Dehon.

01. 10. 1910 (de Los Angeles) B 74/4 (inv. 972. 51). P. Kusters

Cher ami,

Mme Ledochowska m'écrit que si nous ne renvoyons pas P. Buckx au moins pour qq. mois, nous gâtons tout en Finlande, à Petersbourg et à Rome. On ne nous prendra plus au sérieux. Envoyez-le. Amitiés. L. Dehon.

04. 10. 1910 (de San Francisco) B 23/1 B P. Falleur

J'ai votre bonne lettre du 10 7bre. La prochaine est pour Hong Kong. Je vous ai écrit plusieurs fois. Tout va bien ici. On s'embarque le 6. Amitiés. L. Dehon.

04. 10. 1910 (id) B 24/8-B (inv. 501. 18). P. Matovelle

Mon cher Père,

J'ai eu ici de vos nouvelles par le P. Rio frio, un équatorien. Je suis heureux d'apprendre que votre oeuvre se développe et que vous érigez une belle basilique du S. Coeur à Quito. Bravo, c'est une oeuvre magnifique. Ce sera une bénédiction pour votre société et pour votre patrie.

Le P. Gabriel Grison est devenu évêque, vicaire apostolique de notre mision du Congo.

J'ai maintenant commencé une mission dans l'ouest-canadien et une aux Etats-Unis. Je suis venu les visiter. Je retourne par le Japon, la Chine et l'Inde. Je serai à Rome fin janvier.

Vous avez eu des épreuves, c'est un signe de la bénédiction divine. J'espère que Dieu rendra bientôt la liberté religieuse à votre patrie. Nous prions avec vous pour cela. Je serais heureux de recevoir de vos nouvelles. Si vous veniez à Rome, je serais très content de vous voir. Priez un peu pour moi. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

10. 10. 1910 („Sur l'Océan Pacifique, à la veille d'arriver à Honolulu, îles Hawaï, aux antipodes de St Quentin”). B 20/7. 3 (inv. 299. 06). P. Falleur

Cher ami, c'est la moitié du voyage. Je suis à 180° de longitude de Paris. Il est midi ici quand il est minuit chez vous. Nous ne regardons pas le même ciel. Le temps est beau. Notre bateau japonais file bien. Il est confortable. Le service est fait par des Japonais et des Chinois ornés de leur queue. Nous sommes quatre Français, le reste est étrangement cosmopolite.

Nous disons la messe tous les jours. Quelques catholiques y assistaient ce matin.

J'espère avoir de vos nouvelles à Hong Kong. Tout est-il bien en train à Rome, à Mons, à Manage? Soyez prudent, pensez à l'avenir.

Nos anciens élèves de Lille, Grant, Sullivan et Mr Auliffe ont été fort aimables à S. Francisco, ils m'ont promené partout en automobile. J'ai poussé une pointe jusqu'au Mexique et je vous ai envoyé une carte. J'ai envoyé de Frisco trois paquets d'imprimés.

Avez-vous fait arranger la maison avant l'hiver? Pensez au jardin. Une dépêche sans fil m'avait appris l'incendie de Bruxelles sur l'Atlantique, une autre m'a appris sur le Pacifique la révolution du Portugal. Nous aboutirons à Rome par Naples ou par Brindes, suivant les nouvelles que nous aurons du choléra.

Envoyez deux de mes petits livres, v. g. retraite du S. C. et Couronne de la Passion, aux Soeurs de la Ste Croix, 351 avenue Montroyal à Montréal (Canada), et à la Sup. de l'Hôpital de la Providence à Seattle (E. U.). Mille amitiés. Encouragez tout le monde. L. Dehon.

21. 10. 1910. B 23/1 B P. Falleur

J'arrive au Japon. La télégraphie sans fil m'annonce vos grèves. On est mieux en Asie qu'en France. Un Père des Missions étrangères nous guidera au Japon. Tout va bien ici. Veillez à tout. Ecrivez poste-rest. Port-Saïd (Egypte). L. D.

21. 10. 1910. B 74/4 (inv. 972. 40). P. Kusters

Je vous salue en arrivant au Japon. Arrangez les choses de Finlande comme j'ai dit. Envoyez le P. Buckx. Courage pour tout. Soyez tous bénis. L. Dehon.

26. 10. 1910 (de Yokohama) B 23/1 B P. Falleur

Je vais à Tokyo. Je visite le Japon jusqu'au 9 nov. Je serai le 15 à Pékin, le 25 à Shanghaï. Nous descendons toujours chez les missionnaires. Tout va bien. L. D.

30. 10. 1910 (de Tokyo) B 104/1 Von Christierson

Cher confrère, je continue mon voyage pour rentrer en janvier à Rome. Je ne sais plus rien de Finlande. Je prie à vos intentions. Saluez bien Mme votre mère. Amitiés. L. Dehon.

05. 11. 1910 (de Kyoto) B 23/1 B P. Falleur

Ca marche. Le 10 à Séoul, le 15 à Pékin. Préparez des cartes pour mes amis. Veillez à tout.

                                                            L. Dehon.

11. 11. 1910 (de Séoul) B 23/1 B (inv. 475. 71). P. Falleur

Tout va bien jusqu'ici. Je serai le 16 à Pékin, le 1 déc. à Hong Kong. Bonnes fêtes de S. Théo, S. Stan, etc. Amitiés. L. Dehon.

15. 11. 1910 (de Mukden, Mandchourie). B 23/ 1 B (inv. 475. 72). P. Falleur

C'est près de la Sibérie, il fait froid, mais nous allons redescendre vers les tropiques. Après-demain à Pékin. Amitiés. V.C.J. L. Dehon.

21. 11. 1910 (de Pékin) B 23/1 B P. Falleur

Je pars pour Shanghaï. Dans un mois je quitterai Hong Kong pour Saïgon et Singapore. Amitiés à tous les nôtres là-bas. A Hong Kong, le 6 déc. J'attends de vos nouvelles. Veillez à tout. L. Dehon

24. 11. 1910 (de Hankéou) B 23/ 1 C (inv. 476. 02) P. Falleur

Après-demain à Nankin. Lundi à Shanghaï. Du 6 au 20 à Hong Kong et excursions, 26 à Saïgon. Union et prières. L. Dehon.

29. 11. 1910 (de Shanghaï) B 20/4. 1 (inv. 294. 65). P. Falleur

Cher ami,

Je trouve ici de vous une carte postale du 7 oct, et c'est tout. Je n'avais rien eu depuis S. Albert. J'espère trouver quelque chose à Hong Kong, puis à Singapore et à Colombo. Nous avons traversé toute la Chine et tout va bien. Nous partons le 2 pour Manille, de là à Hong Kong (séjour du 12 au 20)… Je crois que j'aurai assez d'argent, mais pour plus de sûreté, envoyez-moi une lettre chargée de 400 francs à Port-Saïd (Egypte), poste restante. J'y serai vers le 20 janvier.

02. 12. 1910 („près de Manille”) B 23/1 C (inv. 476.01). P. Hamacher (Eichwald, Autriche)

Mon cher ami, je vous envoie à tous mes bons souhaits. Je serai content d'avoir de vos nouvelles. Je rentre à Rome fin janvier. Prions les uns pour les autres. Amitiés à tous les vôtres. L. Dehon.

03. 12. 1910 („près de Formose”) B 108/3 (inv. 1167. 27). P. Schulte

(aussi B. 18/14.15 ; inv. 228. 15)

„En mer, près de l'île de Formose, avant d'arriver à Manille”. 3 déc. 10 S. Fr. Xavier.

Cher ami,

J'échange mes voeux avec les vôtres et ceux de vos chers jeunes gens. Je vais de mission en mission, et partout je suis édifié par le zèle des religieux de tous ordres.

En Chine, on fait cinquante mille baptêmes d'adultes par an, quelle belle moisson!

Nous pouvons faire beaucoup de bien aussi au Congo, au Brésil, en Finlande, où les âmes nous attendent par millions.

Quels beaux exemples de sainteté je trouve ici! S. François Xavier est mort ici à l'île Sancian. La semaine passée, je visitais à Won Chang le champ du martyre des bienheureux Perboyre et Clet, lisez leurs belles vies à vos jeunes gens. Six mille chrétiens ont été massacrés en 1900. Il y avait parmi eux soixante enfants des écoles et du juvénat des Marianistes, qui ont donné leur vie généreusement. On a retrouvé leurs ossements marqués de coups de sabre. Un protestant s'est converti en voyant un de ces ossements. Un catéchumène s'offrit lui-même à la mort pour recevoir le baptême du sang. Une mère disait à son enfant de présenter son cou au glaive: „c'est pour aller au ciel”, disait-elle. L'enfant s'agenouilla, joignit les mains et reçut le coup mortel. Comme la grâce de Dieu est puissante!

Les missions consolent l'Eglise des tristesses qu'elle éprouve en Europe. Dites à vos jeunes gens de bien se préparer et de prier beaucoup pour l'Oeuvre et pour les âmes. Qu'ils profitent bien de leurs belles heures d'adoration.

Bonne et sainte année. Je rentrerai à Rome fin janvier. Priez pour moi comme je prie pour vous. Soyez tous bénis ! Jean du Coeur de Jésus.

(Lettre manuscrite autographe)

03. 12. 1910 B 74/4 (inv. 972. 63) P. SchustersKustersKusters

En mer - près de l'île de Formose, en allant à Manille - 3 déc. 10, fête de S. Fr. Xavier

Cher ami,

J'échange mes vœux avec les vôtres. et ceux de vos chers jeunes gens. Bonne année à tous. Croissez en grâce et en mérites (cf. Lc 2, 52)

Je vais d'une mission à l'autre. Je m'instruis et je m'édifie en voyant toutes les congrégations à l'œuvre.

Quelle immense moisson ! messis multa ! Combien peu d'ouvriers ! (Mt 9, 37) Les Chinois sont nombreux comme les grains de sable de la mer. Ils sont bien disposés en ce moment pour la foi, mais les missionnaires sont trop peu nombreux.

Au Japon, l'Eglise ne gagne pas de terrain, Dieu donne sa grâce aux humbles et résiste aux orgueilleux (cf. 1 P 5, 5).

Notre part est belle, au Congo, au Brésil, en Finlande, etc. Travaillons bien, cherchons de bonnes vocations.

Soyez prudents en Finlande. J'ai la confiance que le bon Père Bukx a généreusement obéi pour aller reprendre sa place.

J'ai visité plusieurs séminaires chinois, les jeunes gens y sont pieux. Ils parlent facilement le latin, ils deviennent de bons prêtres.

Nous tâcherons bien aussi plus tard de faire des prêtres du S. Cœur dans certaines de nos missions.

Partout dans ces régions je rencontre le souvenir des martyrs. J'ai visité à Wou Chang le champ du martyre des bienheureux Perboyre et Clet. Lisez leurs belles vies. Faites lire aussi le récit du siège de Pékin de 1910 écrit par Mgr Favier, c'est bien émouvant.

Six mille chrétiens ont été massacrés. Plusieurs ont eu une mort aussi héroïque que les grands martyrs des premiers siècles. Un d'eux offrait successivement ses mains, ses pieds et son cou au bourreau plutôt que de renoncer à sa foi. Et nous reculons tant devant les sacrifices !

Prions bien les uns pour les autres. Soyez tous bénits.

       L.P. Dehon

03. 12. 1910 („près de Formose”) B 44/7 (inv. 751. 01) P. Guillaume

En mer, près de Formose,en allant à Manille. Fête de S. Fr. Xavier

Cher fils,

Je vais de mission en mission et j'y trouve une grande édification. Les missionnaires sont bien généreux et dévoués. Ils ont de beaux résultats en Chine cette année: 50.000 baptêmes d'adultes. Le sang des martyrs est fécond. Six mille chrétiens ont perdu la vie à la révolution de 1900. Soixante petits apostoliques, élèves des Maristes, ont préféré la mort à l'apostasie. J'ai prié sur leur tombe pour vos enfants.

A Séoul, à Pékin, à Tientsin, nos églises et nos cimetières sont remplis des martyrs, évêques, prêtres et fidèles. Que de traits héroïques on raconte, comme celui de cet enfant que sa mère encourageait en lui disant: „C'est pour aller au ciel”, et l'enfant agenouillé présentait son cou au bourreau.

A Séoul, à Tientsin, à Wou-chang, j'ai visité le champ des martyrs, le lieu d'exécution de nos grands missionnaires: les bienheureux Perboyre et Clet, les Vén. Daveluy, de Bretenières, etc. Lisez à vos enfants les belles vies de ces héros.

Près d'ici est l'île Sancian où mourut S. François Xavier. J'espère visiter son tombeau à Goa en retournant. Dans tous ces pays-ci les résultats des missions consolent l'Eglise des tristesses qu'elle éprouve en Europe.

Nous pourrions faire beaucoup aussi pour la joie de N. S. et de l'Eglise, si nous avions plus de missionnaires au Congo, au Canada, etc. Cherchez beaucoup de vocations, faites bien prier vos enfants pour cela.

Cette lettre répond à tous vos voeux. Soyez tous bénis. Devenez fervents et saints. Offrez bien au S. Coeur les petites difficultés quotidiennes. Je vous bénis cordialement. L. Dehon.

06. 12. 1910 (de Manille) B 23/1 C (inv. 476. 03). P. Falleur

Un mot de la délégation apostolique de Manilla. Je vais demain vers Hong Kong. Tout va bien, mais il fait chaud sous les tropiques. Amitiés. L. Dehon.

07. 12. 1910 (id) B 35/4c. 51 (inv. 584. 51). Mère Prieure des S. Victimes (Namur)

Ma Rév. Mère, je vous envoie mes voeux de loin pour vous et pour toute la chère communauté. Je rentrerai à Rome fin janvier. Agréez mes bien dévoués respects. L. Dehon.

09. 12. 1910 (de Hong Kong) B 20/4. 1 (inv. 294. 67). P. Falleur

Cher fils,

Je trouve ici cette lettre et une carte du 7 oct.

Qui est Motchi? Qui est P. Lescuyer de S. Dizier?

Tout va bien. Je pense que je serai le 26 déc. à Singapore…, le 20 ou 25 janv. à Port-Saïd. Envoyez-moi là une lettre chargée de 400 francs. Veillez à tout. Je ne sais rien des rentrées à Mons et à Manage, à Albino, à Rome. Soyez prudent. Amitiés. L. Dehon.

19. 12. 1910 (près de Singapore) B 23/1 C (inv. 476. 04). P. Falleur

Sultanat de Johore près Singapore

42 ans de prêtrise. J'ai reçu trois paquets de lettres, je répondrai. Tout va bien. Je vais à Java puis à Colombo. J'attends une lettre recommandée à Port-Saïd. L. Dehon.

20. 12. 1910 (Singapore) B 74/2 (inv. 970. 05). P. Kusters (à Louvain)

Cher ami, j'ai reçu votre bonne lettre du 28 sept. Très bien pour Maastricht. Il faut réussir. Amitiés à tous. L. Dehon.

20. 12. 1910 (id.) B 23/1 C (inv. 476. 05). P. Falleur

Si on peut vraiment entrer à Ghlin en 7bre, le P. Mathias doit donner congé à Manage. Tout va bien. L. Dehon.

25. 12. 1910 (de Java) B 74/4 (inv. 972. 21). P. Kusters

Cher ami,

Ceci va bien vous surprendre. Je vous envoie un mot de Java. Je visite cette belle colonie, la plus belle du monde, la perle de l'Orient, la terre de l'éternel été. Je pourrai me croire ici à Sittard, plusieurs Jésuites et plusieurs Ursulines sont de Sittard ou du Limbourg. Je suis ici à Bandoeng chez le P. Timmers, de Sittard.

Le pays est beau, mais les missions n'y sont guère fécondes, c'est trop musulman. Les Jésuites vous céderont un île quand vous voudrez.

Le P. de Man de Buitenzorg est frère de la sacristine de N.D. du S. Coeur, mère Paula.

Je vais rentrer par Ceylan, Bombay, Suez.

Sanctifions-nous dans l'humilité, la patience, la charité. Soyez tous bénis. L. Dehon.

26. 12. 1910 (id) B 23/1 C (inv. 476. 06). P. Falleur

Java, dite la perle de l'Orient, la terre de l'été perpétuel. Malheureusement, c'est Mahomet qui règne ici. Amitiés. L. Dehon.

(Sur une carte de Madan: Plusieurs des bons missionnaires de Java sont de Sittard et du Limbourg. Je serai le 6 janv. à Colombo).

29. 12. 1910 (de Batavia, Java) B 23/1 C (inv. 476. 07). P. Falleur

Nous partons aujourd'hui pour Colombo où nous serons le 5. Les Indes hollandaises ont une végétation merveilleuse, mais il y fait très chaud: 30° à Noël. Amitiés. L. Dehon.

30. 12. 1910 (près de Sumatra) B 74/2 (inv. 970. 16); P. Kusters

Cher ami,

Le bateau remue, excusez l'écriture.

Etant à Singapore, j'ai désiré visiter vos belles colonies, pour voir s'il y aurait quelque chose à faire là pour vous. Certainement, nos chers Hollandais trouveront beaucoup à faire ici.

Il y a là 50 Jésuites et quelques Capucins pour 40 millions d'âmes.

Les Jésuites depuis un siècle ne s'occupent que des Européens. Depuis 3 ans seulement, ils ont commencé la mission auprès des indigènes et ils s'aperçoivent que cela ira très bien. J'ai visité leurs oeuvres de garçons et de filles javanaises à Moentilan et à Mandut, cela m'intéresse beaucoup plus que les paroisses où il y a surtout de mauvais catholiques. Les jeunes Javanais sont très sympathiques et ils étudient aussi bien que les Européens.

Les Jésuites parlent tous français, nous avons partout logé chez eux, ils sont très aimables et m'ont reçu comme un demi-hollandais.

Les Ursulines ont de beaux pensionnats, mais elles ne font rien pour les Javanais, elles ne sont pas missionnaires.

Bon courage là-bas. Ménagez-vous. Soignez les finances. Je vais rentrer par Colombo, Bombay, Suez. Soyez tous bénis. L. Dehon.

30. 12. 1910 (entre Sumatra et Banka) B 44/7 (inv. 751. 02). P. Guillaume

Entre Sumatra et Banka. Le bateau (le „Rembrandt”) remue assez

Cher ami,

Je ne sais plus rien de vous. Avez-vous des élèves? 40? 50? 60? Et les Bretons? Et les Maronites? L'été prochain, allons, nous deux, en Bretagne??? Vos collègues sont-ils contents? Et la paix? Et l'harmonie? Et la ferveur?

Ecrivez-moi à Port-Saïd (Egypte, poste restante). J'y passe le 12 fév. Rentrée le 28 fév. à Rome.

J'ai voulu voir Java où il y aura place pour nos Hollandais plus tard. Je vais à Colombo, je passerai un mois aux Indes. 5 janvier Colombo, 5 fév. Bombay.

Que de bien à faire partout! Les missions ne sont peut-être pas très bien distribuées. Des missionnaires s'étiolent sans fruits à certains endroits, et ailleurs ils feraient un bien immense.

Formez bien vos enfants. J'ai vu une école apostolique de Javanais, ils sont très sympathiques. Tous ces Asiatiques d'Orient ont un type un peu simiesque, ce qui ne les empêche pas d'être malins. Priez pour moi. Soyez tous bénis. L. Dehon.

30. 12. 1910 (près de Sumatra) B 20/4. 1 (inv. 294. 68). P. Falleur

Sur mer, près de Sumatra (le bateau remue)

Tout va bien. Voici le programme actuel: demain Singapore, puis jeudi 5 Colombo, un mois aux Indes. 5 fév. Bombay. Suez. Jérusalem. Rome le 28 février.

Bâtissez, arrangez tout.

Je compte trouver un chargement de 400 ou 500f à Port-Saïd le 25 fév.

Je ne sais plus rien de là-bas. Soyez exact à tout. Votre dévoué L. Dehon.

Année 1910 (mars-avril?) B 16/6. 8 (inv. 121. 08). P. Falleur

Cher ami,

Brigand va chez vous pour se préparer à partir au Canada avec Huet et Fr. Ernest.

Il s'ennuiera à mort chez vous, à moins que vous ne lui fassiez donner des leçons d'anglais tous les jours ou que vous ne l'envoyez à Fayet ou à Mons?? Je vous rentrerai vers le 25 avril. Amitiés. L. Dehon.

Année 1910 (mars-avril?) B 16/6. 12 (inv. 121. 12). P. Falleur

Arrangez ça tout de suite. Pierson doit signer un écrit où il dira

1° qu'il s'engage devant Dieu à être bien docile et obéissant au Canada pendant deux ans;

2° qu'il vivra là-bas comme s'il était Frère convers, faisant au besoin le cuisinier, le sacristain.

S'il signe cela, demandez de suite un billet de plus chez Pitt et Scott (adresse dans mon tiroir du milieu) et envoyez l'argent demain pour les quatre billets. Je rentrerai le 23. Concluez à Mons. Amitiés. L.Dehon.

Année 1910. B 74/4 (inv. 972. 24). P. Kusters

Vendredi,

Mon cher ami,

J'irai vous voir demain samedi. J'arriverai comme d'ordinaire vers 10h1/2. Je passerai une journée avec vous, pour revenir ici dimanche soir.

Le P. Vermeersch publie un petit commentaire des derniers décrets, dans un sens très large. Achetez cela.„ De religiosis. Supplementa et monumenta”. 1er déc. 1909. Nous en causerons. Votre dévoué L. Dehon.

Année 1910. B 83/2 P. Falleur

Cher fils,

I. Pour les messes de Bruges, attestations après acquittement.

II. Les fondations seraient mieux à Brugelette.

III. Traitez pour le mieux avec Mme Gransart, mais pour elle il ne faut pas la loger et nourrir, elle tient à sa liberté. Elle a des héritiers ombrageux. Amitiés. L. Dehon.

Année 1910. B 74/3 (inv. 971. 18). P. Kusters

Cher ami,

Pour lundi, je pourrais arriver à 9h40 avec P. Guillaume. Si nous avions la bénédiction du S. Scrt avant le dîner, ce serait bien. Dites à l'économe de préparer un état des comptes, dettes, etc. Espérons que la Providence nous aidera. Votre bien dévoué L. Dehon.

Année 1910 B 74/3 (inv. 971. 24). P. Kusters

Mon cher ami,

Tout votre plan est bien, sauf pour la philosophie. Nous avons trop besoin du P. Guillaume à Mons. Je vais tâcher d'avoir Blandin???

Si un des autres pouvait joindre l'histoire à une autre matière, nous ne dérangerions pas Frank. Ici le P. Paters fait le droit et l'histoire.

La lumière se fera. Ici les santés vont mieux. Votre bien dévoué L. Dehon.

(B 74/3, inv. 971.30) P. Kusters : transférer en Juin 1910

Ci-joint une grande lettre de Mme Christierson, elle commence à parler affaires. Tout s'arrangera peu à peu. Faut-il laisser nos deux Pères (V. Gysel et Meyerink) vivre encore chez le curé et sa mère? C'est beaucoup plus économique mais moins religieux.

Si on se sépare et si on ouvre la chapelle, ne sera-ce pas bientôt la brouille et la lutte? Gros problème!

Année 1910. B 74/3 (inv. 071. 31). P. Kusters

Mon cher ami,

Le Fr. Kaltenbach a un petit héritage, des livres et un calice. Il en garde la propriété. Il ne pourrait pas d'ailleurs en disposer (Const. art. 77). Mais il doit disposer par un acte écrit (art. 71) de l'usage et de l'usufruit. Il l'avait fait ici verbalement, ce n'était que provisoire. Il doit disposer librement de l'usage. Il peut changer ses dispositions, cum licentia Sup. gen. (art. 70).

Sa tante emporte son calice en Alsace. Si c'est la Congrégation qui a l'usage de ses livres, elle doit en justice les cataloguer et les garder avec soin (art. 43) parce qu'elle en a la garde et la propriété.

Il n'y a pas à faire fond sur la persévérance de Kaltenbach. Il n'a que des voeux annuels. Il désirait beaucoup être vicaire de son cousin à Estrées et déjà les pouvoirs étaient venus de Soissons. Votre dévoué L. Dehon.

Vous vous étonnez peut-être que nous ayons parlé de Mons à Kaltenbach pour l'usage de ses livres? La raison est celle-ci: dans l'enquête récente que le S. Siège a faite sur nos maisons d'études, on nous demandait si nous avions une bibliothèque suffisante. La maison de Louvain ne s'est pas plainte, celle de Mons a déclaré qu'elle manquait de livres pour ses prêtres.

Année 1910 B 74/3 (inv. 971. 32). P. Kusters

Cher ami,

Ne faut-il pas écrire à P. V. Gysel qu'il reste à Merentähti avec P. Longin? En ce cas vous pourriez employer V. Hommerich à autre chose, il pourrait peut-être aller au Brésil. Il faudrait prévenir les deux Richters de se préparer.

Avez-vous l'adresse de Wolff? Le garderez-vous au Brésil, ou bien peut-on lui proposer le Congo? Conseil le 8. Votre dévoué L. Dehon.

Année 1910 B 74/3 (inv. 971. 33). P. Kusters

Cher ami,

Je vous ai envoyé le P. Bousquet: il est sérieux, il connaît bien la situation au Brésil, on peut lui demander des renseignements confidentiels sur les personnes et sur les postes.

Vous pourriez appeler Wolff et conférer avec eux. Il faut cependant faire des réserves sur leur jugement, mais notre devoir est de les entendre. Un homme sérieux pourra remettre de l'ordre là-bas. Il faut se défier des jugements du P. Grant (?). Nous causerons de tout cela vendredi.

Votre dévoué L. Dehon.

Année 1920 B 74/3 (inv. 971. 34). P. Kusters

Cher ami,

Ne vous troublez pas pour si peu. Nos confrères ont des défauts, et nous aussi. C'est pour cela que S. Paul nous dit: „Cum mansuetudine, humilitate et patientia, supportantes invicem in charitate, solliciti servare unitatem spiritus in vinculo pacis” (Eph 4, 2).

M. Guibert, de S. Sulpice, nous dit, en nous exhortant à cette patience: „Soyez dans la famille religieuse où vous vivez une source de joie; faites à vos frères l'aumône du bonheur”.

L'important est que nos j. gens soient bons, c'est l'avenir. J'ai fait ce que j'ai pu pour eux. J'espère que tout ira bien aussi à Luxembourg.

Ci-joint une obole pour contribuer aux frais de mon pauvre vieux portrait.

Votre dévoué L. Dehon.

Année 1910. B 71/3 (inv. 971. 40). P. Kusters

Cher ami,

Dites au bon Frère Comte qu'on prépare à Mons depuis quelques mois la publication d'une revue française. Sa collaboration sera utile. Aidez un peu le prêtre hollandais. C'est dommage qu'il ne soit pas resté. Prions bien pour l'Oeuvre. Votre dévoué L. Dehon.

Année 1910 (début octobre) B 105/1 Madame Henri Dehon (La Capelle)

Me voici à l'entrée du Mexique. Je vais m'embarquer à S. Francisco et retourner par Suez. Tout va bien. Amitiés à tous. L. Dehon

Année 1910 ou 1911 ( ?). B 13/11 (inv. 94. 15) P. Falleur

(Cf. pour l'hypothèse 1910 ou 1911, la lettre du 4.04.1910 sur « fondations », et celle B 83/10 sur même sujet( ?).

Cher fils,

I. Vous ne dites pas si vous avez réglé les fondations à Brugelette fin décembre et si vous êtes prêt à régler le reste fin janvier.

II. Pour les Penant, laissez-les chercher eux-mêmes. La j. fille de Reims reculera comme celle de St-Quentin devant la vie de fermière.

III. Les armoiries ??? Pourquoi faire ?

Il y en a deux : 1° celles que j'ai faites étant vicaire. Le P. Mathias les a en peinture dans son salon. Vous les trouveriez aussi dans une brochure qui est, je crois, dans mon petit musée brésilien. 2° celles des de Hon. Ne sont-elles pas encadrées dans mon bureau ? Il y a trois merlettes noires sur fond d'or. Une branche de la famille y ajoute en tête une étoile d'or sur fond d'azur. On pourrait à la rigueur y ajouter le chapeau ecclésiastique avec trois glands et y mettre une devise.

Si j'en faisais faire, je remplacerais probablement l'étoile par le S. Cœur. Sed omnia vanitas (Qo 1, 2).

IV. Avez-vous répondu à Mgr Marais à Québec?

Amitiés. L. Dehon.

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