1916

CORRESPONDANCE DU PERE DEHON : ANNEE 1916.


18. 09. 1916. B 88. PP. Philippe, Falleur, Jacquemin

Note,

Le Rév. Père Philippe, M. l'abbé Falleur et M. l'abbé Jacquemin disposeront de mes cahiers, notes et manuscrits. Ils verront s'ils peuvent en tirer parti pour l'histoire de la Congrégation du Sacré-Coeur et pour l'édification publique.

St Quentin le 18 septembre 1916

L. Dehon


21. 12. 1916. B 19/1. 1 (inv. 229. 34). Chère Mère

Chère et bonne Mère,

Bonnes fêtes de Noël! Imitons Marie et Joseph auprès du petit Jésus, pour lui témoigner beaucoup d'amour et de compassion.

Je pense que chaque année au temps de Noël à Ephèse la T. S. Vierge Marie et S. Jean s'entretenaient des joies de Bethléem. Quelles douces larmes! Comme ils caressaient en esprit le petit Jésus, qui venait peut-être le visiter comme il a fait pour plusieurs Saints.

Nous avons eu aussi en 1877 notre Bethléem, bien vite suivi par la persécution des hommes et par la fuite en Egypte (cf. Mt 2, 13sq). En 1884 et 1885 vous nous écriviez des lettres bien désolées. N. S. a permis toutes les épreuves pour nous purifier et nous crucifier.

Je retrouve aussi des lettres du P. Modeste et du P. Dorr après l'épreuve de 1884. Le P. Modeste écrivait au P. Rasset en avril 84: „Je vous conseille de ne pas vous décourager et de rester fidèle au poste. L'Oeuvre du Sacré-Coeur, ramenée à son premier plan et réduite aux proportions primitives, réussira, j'en ai la conviction. Elle est trop belle et trop nécessaire pour que N. S. l'abandonne. J'ai confiance dans les promesses de notre bon Maître.”

Le P. Dorr écrivait aussi au P. Rasset: „Je crois avec vous que le mieux est de vous laisser mener par l'aimable Providence, dont les attentions pour vous ont été si délicates. Les circonstances semblent vous assigner votre place. Laissez-vous faire, comme par le passé; vous n'avez jamais eu à vous repentir de ce filial abandon. Les épreuves sont le partage ordinaire de tous ceux qui se dévouent aux oeuvres de Dieu, spécialement à celles qui ont pour objet et pour fin son divin Coeur. Continuez à vous dépenser sans réserve à la propagation et au triomphe de cette belle dévotion. Notre Seigneur, j'en ai la confiance, prendra soin de vous et de votre avenir”.

Des conseils si sages sont encore bien encourageants, trente ans après qu'ils ont été écrits. C'étaient deux saints religieux très éclairés sur les voies de Dieu.

Ces jours-ci, ce sont les anniversaires des ordinations de celui qui est votre frère spirituel, priez pour lui. Nous sommes sur la croix, pendant cette guerre, fiat! C'est pour l'Eglise et pour le règne du Sacré-Coeur. Union dans l'immolation et dans la confiance pour l'Oeuvre, avec notre chère Soeur. Soyez bénies!

Votre bien dévoué

Jean du Coeur de Jésus.

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