1917

CORRESPONDANCE du PERE DEHON : ANNEE 1917

18 février 1917. B 19/2.1 (inv. 231. 04). Soeur Marie Ignace (Servantes)

Ma bonne Soeur,

Espérons que vous ne serez pas dérangées dans notre cher couvent. Demandons-cela au Sacré-Coeur. Je vous transmets les petites nouvelles que j'ai de Fayet. Plus de la moitié de la population de Fayet est déjà évacuée vers le Nord. M. Hugues, le P. Comte et tous les jeunes gens et jeunes filles sont partis.

Le P. Mathias est encore à Fayet. Les Soeurs y sont encore avec les petites orphelines. Les deux orphelines alsaciennes sont parties.

Je viens de voir un soldat allemand de Fayet. Il dit que sous peu de jours le rerste de la population de Fayet devra partir. Je lui ai demandé si le P. Mathias et les Soeurs pourraient venir à St Quentin. Il ne sait pas, mais il craint que non.

Si vos pauvres Soeurs de Fayet sont emmenées en Belgique, elles trouveront là de bonnes âmes qui les recueilleront. Elles savent sans doute que vous avez des Soeurs à Alsemberg près Bruxelles. Si elles ne le savent pas, le P. Mathias leur conseillera de se rendre auprès d'une de nos maisons à Quévy, à Mons, à Brugelette, à Bruxelles. Nos Pères s'occuperaient de les caser. L'abandon à la Providence peut seul nous donner la paix de l'âme.

Donnez-moi des nouvelles de notre bonne mère. Union toujours. Offrons toutes nos sollicitudes au S. Coeur comme de bonnes réparations.

Respects et dévouement. Jean du C. de J.

30. 03. 1917 (d'Enghien). B 35/4c. 84 (inv. 584. 84). Mère M. Agathe (Vict.) (à Namur)

Ma Révérende Mère,

Je prie le S. Coeur de vous aider dans votre tâche. Vous avez deux puissantes auxiliaires au ciel: Sr Marie Véronique et Soeur Marie Joseph.

Nos Oeuvres doient rester unies de sympathies, de prières et de sacrifice. La Providence a voulu donner deux sources à notre petite oeuvre de prêtres: une à St Quentin et une à Villeneuve. J'ai recu de Villeneuve mes meilleurs collaborateurs, le P. André Prévot et le P. Charcosset. Le P. André est le vrai frère spirituel de votre Mère fondatrice.

J'aurais une grande joie spirituelle à passer à Namur. Mais quand? Les jours sont mauvais, et je suis vieux et fatigué. Union fraternelle. Soyez toutes bénies. L. Dehon.

Mars 1917 d'Enghien) B 20/7. 3 (inv. 299. 09). P. Falleur

Cher ami,

Nous sommes ici évacués à 13 de la maison de S.C. Je tâcherai de vous en envoyer quelques-uns et moi j'espère aller à Bruxelles.

Prions pour que Dieu se laisse toucher. Le S. Coeur interviendra. Vous savez que j'ai reçu par erreur de Sittard une liste de messes que je n'ai pas acquittées, chargez-vous-en. Je vous avais envoyé, en nov.1915, 9.353 ad int., plus 62 trentains. Envoyez tout cela.

Je suis bien vieilli, priez pour moi. Chère Mère vieille et malade est à Soignies avec sa communauté. Melle Santerre au Coteau, Melle Batteux en ruines je ne sais où. Mme Malézieux, vers Bruxelles. Patience et prière. Vivat aux Pères et à tous. L. Dehon

05. 04. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 05). S. Marie Ignace (Servantes)

Ma bonne Soeur,

Vous êtes toujours dans le deuil, mais ces âmes vont au ciel nous préparer la place. Nos épreuves sont bien lourdes, elles sont nécessaires pour racheter les nations. Notre Bonne Mère a eu cinquante ans de martyre, elle aura pour récompense une grande intimité avec Notre Seigneur.

Avez-vous pu envoyer deux ou trois Soeurs à Alsemberg, je crois que c'est bien nécessaire, et ce n'est pas si difficile. Si elles y vont on les inscrira là sans difficulté. Avez-vous des nouvelles positives de vos Soeurs de Fayet? On donne maintenant un renseignement assez étrange et qui demande confirmation. On dit que l'orphelinat avec le P. Mathias aurait été évacué dans la région de Ham, et ils seraient maintenant du côté français. J'en doute un peu.

N. S. a ses desseins dans tout cela, laissons-le faire. La règle de la sainteté, c'est l'abandon au bon vouloir divin.

Nous attendons toujours notre permis pour Ixelles. Patience! cela finira par venir.

J'inscris les messes que vous me demandez et je vais les acquitter.

Bonnes fêtes de Pâques pour vous toutes. Je vous souhaite un grand renouvellement de vie spirituelle. Union de prières et de sacrifices. Respects dévoués. L. Dehon.

07. 04. 1917 (d'Enghien) B 23/1 D (inv. 477. 39). P. Falleur (à Brugelette)

Cher fils, savez-vous quelque chose du P. Barthélemy? A-t-il gardé l'appartement? A-t-il interrompu la correspondance avec Mgr Marois de Québec? A-t-on su quelque chose de nos Canadiens? Est-il vrai que vous auriez trois de vos tardifs morts à la guerre? Marius Thinet? Ici c'est encore l'incertain pour le départ. Engagez le bon P. Cerf à demander un petit poste au diocèse de Malines ou de Gand.

Faites que vos jeunes gens prient bien. Soyez tous bénis! Votre dévoué L. Dehon.

10. 04. 1917 (d'Enghien) B. 23/1 D (inv. 477. 40). P. Falleur

Cher fils, avez-vous quelques relations avec Tournai? Casterman imprime mon Année de méditations depuis 10 ans. Une pareille lenteur est unique dans l'histoire. Sera-t-il en état de finir vite après la guerre? Ici, nous attendons toujours les permis. Il y en a bien encore pour 8 jours. Soyez tous bénis. L. Dehon.

13. 04. 1917 (d'Enghien) B. 23/1 D (inv. 477. 41). P. Falleur

Cher fils, pour mon ami l'abbé Pivert, il vous demandait seulement 2 messes à dire une fois, et une participation à vos messes de miséricorde pour lui et ses parents défunts dans la mesure où son envoi lui en donnait le droit. Il fallait lui accuser réception. Soyez tous bénis. L. Dehon.

13. 04. 1917 (d'Enghien) B 23/1 D (inv. 477. 42). P. Falleur

Cher fils, limitez-vous bien à vos fonctions de prof.r. Si vous vous occupez des questions de constructions et autres, cela brouillera tout. Nous avons appris la mort de Sr. Mie Claire d'Abshoven, et celle du chanoine Brancourt. Les Arrachart vont assez bien à Givet. Mme Malézieux est bien à Braine. Soyez tous bénis. L. Dehon.

14. 04. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 01). P. Falleur

Cher fils,

La société d'assurance néerlandaise me réclame la prime d'assurance du P. Kusters qui échoit demain, 938f, 81. Celle de l'an dernier a été payée par le P. Heuvels, économe à Bergen-op-Zoom. Ces primes d'assurance sont à payer régulièrement sous peine de déchéance. Je puis avancer cela à Louvain sur ce que je pourrai lui donner après la mort de Melle Batteux. N'est-ce pas sage de le faire? On peut verser cela ici à la Banque du Hainaut à Enghien.

Soyez humble et de conscience droite. L. Dehon.

18. 04. 1917. B 20/7. 3 (inv. 299. 11). P. Falleur

Cher fils,

C'est bien comme vous dites: versez 250f au nom de M. Pivert pour sa participation aux messes. Pour l'assurance, je m'informerai quand je pourrai. J'ai dû vous donner hier 221 m. Ajoutez-en encore 10. Priez tous bien le S. Coeur et la Ste Vierge et Jeanne d'Arc.

Soyez tous bénis. L. Dehon.

18. 04. 1917 (Anniv. de la béatification de Jeanne d'Arc) B 20/7. 3 (inv. 299.10)

P. Falleur

Cher fils,

Faites bien prier vos jeunes gens, les temps sont graves.

Nous partons demain jeudi à Bruxelles. Les autres iront vendredi chez vous.

Non habemus hic manentem civitatem (He 13, 14). Nos maisons de St Quentin doivent être en cendres. Fiat!

Inscrivez 221 m. Lisez le sermon de Bourdaloue sur la fausse conscience et méditez-le.

Soyez tous bénis. L. Dehon.

21. 04. 1917 (de Bruxelles) B 23/1 D (inv. 477. 43). P. Falleur (à Brugelette)

Cher fils, j'ai payé l'assurance. Elle est bien faite: 983f par an jusqu'en 1929. Le capital sera versé à M. Kusters, mais au créancier de Courtrai: 20.000f en déduction sur son prêt de 100.000. J'écris au P. Bernard Heuvels. Je suis bien ici. Les Arrachart sont dans la maison voisine. Mme Malézieux reste à Braine.

Soyez tous fervents et bons religieux, c'est le principal. Soyez tous bénis. L. Dehon.

23. 04. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 44). P. Falleur

Cher fils, vivons au jour le jour pour le règne du S. Coeur. On ne trouve plus ici de cigarettes Escouflaire pour l'asthme. Cela se vend à Ath Esplanade 19. Faites m'en acheter 3 boîtes et envoyez-les moi à l'occasion. Avec le drap de mon manteau de chanoine, on pourrait peut-être me faire une soutane ici??? Soyez tous bénis. L. Dehon.

24. 04. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 45). P. Falleur

Cher fils, j'ai trouvé ici le remède voulu pour l'asthme; n'envoyez donc pas à Ath, si vous ne l'avez déjà fait. P. Urbain doit avoir une douillette à moi et probablement une soutane à Roy.

Soyez tous bénis. L. Dehon.

30. 04. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 06). S. Marie Ignace (Servantes)


Ma bonne Mère,

Toujours patience et abandon! Puisqu'on ne peut pas porter les livres et cahiers à Abshoven, n'y allez pas. Allez en Alsace avec un bon groupe.

Vous pouvez peut-être envoyer 2 ou 3 Soeurs à Abshoven et 2 ou 3 à Alsemberg. Allez avec les autres en Alsace-Lorraine.

La feuille pour les images-souvenirs de Chère Mère est très bien. Je l'envoie à Alsemberg pour qu'on la fasse imprimer.

Confiance! La divine Providence arrangera tout pour le mieux. Il faut encore souffrir pour obtenir la paix. Soyez toutes bénies. L. Dehon.

01. 05. 1917 (de Braine) B 20/4. 2 (inv. 295. 02). P. Falleur

Je suis venu voir Mme Malézieux.

Le pauvre Cerf mange son argent à Bruxelles, cela n'avance à rien. On n'en sortira pas avec lui.

La maison de Louvain a été bien pillée. Dites à P. Devrainne qu'il ne reste dans sa malle que des papiers en désordre. J'ai dit cependant qu'on la lui renvoie. Il peut faire des petits cours à vos élèves. Soyez tous bénis. L. Dehon.

03. 05. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 03). P. Falleur

Cher fils, j'ai fait bon voyage à Braine. Mme Malézieux va assez bien. Savez-vous que le prêt de 100.000 fait à Louvain par M. de Kien de Courtrai doit être payé en une fois le 1 mai 1919. C'est donc dans deux ans. Faites vos économies. Cela va venir vite. On doit, je crois, 2 ou 3 ans d'intérêts à ce M. de Kien. Pensez à tout cela. Cherchez des ressources, donnez des acomptes. Ce Mr se dit fort gêné actuellement. Votre dévoué. L. Dehon

M. Legrand de Grammont a-t-il pensé à vous?

05. 05. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 07). Mère M. Ignace (Servantes) (à Soignies)

Ma Rév. Mère, je suis content que tout s'arrange bien pour aller en Lorraine. Ne retardez pas. Si vous avez une malade, laissez-la à Soignies avec un ou deux de celles d'Alsemberg pour la garder. Nous avons six calés à Maubeuge, avec l'adresse des Pères du S. Coeur à Mons et à Bruxelles. Nous faisons tout notre possible pour les faire venir. On finira par s'y reconnaître. Prions St Antoine de Padoue. Respects dévoués. L. Dehon.

07. 05. 1917. B 83. Mère Marie Agathe (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je vous remercie de vos bons souhaits. Je me repose un peu, mais les fatigues de St Quentin m'ont bien abîmé la santé. Confiance! Les deux Mères fondatrices sont maintenant bien unies au ciel pour protéger les familles religieuses et le petit groupe de Prêtres qu'elles ont fondé.

J'ai perdu beaucoup en perdant le P. Jean Guillaume. Sa mère est à Braine-le-Comte avec Madame Malézieux, rue Neuve 19.

Je ne sais rien de positif du P. Dessons. Je pense qu'il est à Rome au Séminaire français. J'ai eu la joie vendredi de dire la sainte messe chez vos bonnes Soeurs. Elles prient bien dans leur étroite maison. Pour toutes choses il faut répéter: „Après la guerre!”.

Union de prières et de sacrifices. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

14. 05. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 04). P. Falleur

Cher fils, le P. Guillaume envoyait 2. 250 francs à Courtrai, tous les six mois. Le dernier paiement qu'il a fait est en mai 1915. On doit donc deux années entières. Le créancier patiente mais il réclamera l'intérêt des intérêts à 5. Que faire? La maison de Louvain a été tristement abandonnée. Soyez tous bénis. L. Dehon.

24. 05. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 08). P. van Hommerich

Cher fils, je suis bien content d'avoir de vos nouvelles, je n'avais rien de Hollande depuis trois ans. Les lettres du P. van Halbeek ne m'arrivent pas. Dites-lui qu'il peut m'écrire une carte recommandée. Dites à Fr. Joos au scolasticat qu'il doit revenir à Tervueren pour ses ordinations. Après l'épreuve, ce sera le règne du S. Coeur. Soyez tous bénis. L. Dehon.

25. 05. 1917. B 22/8. A (inv. 457. 04). P. Schulte

Cher fils, comment allez-vous? Et votre chère maison? Aurez-vous beaucoup de jeunes prêtres? Envoyez Joos à Tervueren. Je pense que vous vous êtes tiré d'affaire facilement pour les lettres testimoniales et les ordinations. Patience! Avec la paix nos oeuvres reprendront leur essor. Soyez tous bénis. L. Dehon.

26. 05. 1917. B 74/2 (inv. 970. 44). P. Kusters

Cher fils, comment allez-vous? Et vos grandes oeuvres? La Providence vous a-t-elle bien aidé? Querite primum regnum Dei (Mt 6, 33). Cherchons avant tout la piété, la ferveur, et le reste viendra par surcroît. J'ai la confiance qu'il en est ainsi chez vous. Comme ce serait bon de se revoir! Mais le Bon Dieu veut purifier et renouveler l'Europe. Il prolonge l'épreuve. Patience! Je bénis avec vous tout votre cher monde. L. Dehon.

03. 06. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 09). P. van Hommerich

Cher fils, j'ai été très content d'avoir de vos nouvelles et de savoir que la chère maison de Bergen va bien. J'ai eu une carte du P. van Halbeek. Comment va Kaloen et ceux de là-bas? Aurez-vous quelques jeunes prêtres à Liesbosch cet été? Dites à Fr. Joos de venir à Tervueren pour ses ordinations. Patience et prière. Soyez tous bénis. L. Dehon.

08. 06. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 46). P. Falleur

M. l'archiprêtre est ici pour deux jours. J'ai des cartes de Hollande. Fr. Seyve serait mort et le P. Alphonse Fernand? On sait cela par P. Goebels d'Albino. J'apprends que mes neveux vont bien, et mon frère, qui était souffrant en hiver.

Nous allons recevoir 40 orphelins évacués à Tervueren. C'est une oeuvre de dévouement. Sanctifiez-vous. Soyez tous bénis. L. Dehon.

10. 06. 1917. B20/4. 2 (inv. 295. 05). P. Falleur

Inscrivez 200 int. On ne me permet plus d'aller à Braine. M. l'archiprêtre est venu encore passer deux jours chez nous. Tervueren va avoir 3 prêtres. Liesbosch en aura cinq. J'ai vu M. Xavier. Pas de nouvelles des dames Santerre et Batteux, ni du P. Mathias.

Nous recueillons 40 orphelins français à Tervueren. Je suis allé une fois à Tervueren. Espérons qu'on pourra réorganiser les études en octobre. Combien d'étudiants avez-vous à Brugelette? Où en sont-ils de leurs études? Soyez tous bénis. Votre dévoué L. Dehon.

11. 06. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 47). P. Paul de la Croix (Delgoffe) (à Brugelette)

Cher fils, on parle encore un peu de rapatriement. Si Objois arrive à St Q. avant nous, M. Arrachart et Mme Malézieux désirent qu'il prenne aussi possession de leur maison, qu'il fasse changer les serrures et qu'il mette des gardiens.

Continuons à bien prier le S. Coeur. Son règne s'établira après l'épreuve. Soyez tous bénis.

                                                   L. Dehon.

15. 06. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 08). Mère M. Ignace (Servantes) (à Pépinville)

Ma Rév. Mère, Bonnes fêtes du S. Coeur. Bonne fête de S. Jean Baptiste. On m'écrit de Alsemberg que vous êtes contente là-bas. Deo gratias! Vous avez retrouvé la vie de famille. Notre chère Mère nous manque beaucoup, mais elle jouit du ciel et nous protège. Pour nous, il faut rester ici-bas autant qu'il plaira à N. S. et souffrir ce qu'il voudra pour le triomphe de l'Eglise et le règne du S. Coeur. On ne nous permet plus d'aller à Braine, je le regrette. Prions en union avec notre Bonne Mère. Respects dévoués. L. Dehon.

18. 06. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 06). P. Falleur (à Brugelette)

Cher fils, j'apprends la mort de M. Tarquin, vic. géné, et de M. Bauderin, curé de Tergnier. Faites-le savoir au P. Joseph. Il y aura 3 nouveaux prêtres à Malines le 29 et 5 à Liesbosch huit jours après. On parle encore de rapatriement, mais cela ne va pas vite. Nous recueillons 40 orphelins évacués à Tervueren. Soyez béni. L. Dehon.

23. 06. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 48). P. Falleur

Cher fils, la nouvelle des deux décès est venue par Plissonneau qui correspond avec Daerman, elle doit être exacte.

M. Arrachart habite au 20, rue Cattoir. L'ordination de nos trois prêtres aura lieu le 29 à Caquillane près Enghien. C'est dommage que vos philosophes n'aient pas quelques petits cours. Que faire? Patience! Ce sont des années pénibles. Pendant les vacances, les cours de théologie et philo. cesseront. Vous aurez des prof.rs pour les petits cours: le P. Devrainne, le Fr. Desvigne… Soyez bénis. L. Dehon.

23. 06. 1917. B 199/2. 1 (inv. 231. 09). Mère M. Ignace (Servantes)

Ma bonne Mère,

Je vous ai déjà écrit pour la St Jean Baptiste, je renouvelle mes souhaits. Laissez-vous soigner. Conservez-vous pour la communauté, c'est nécessaire. Vous remplacez Chère Mère et vous devez conserver son esprit.

J'ai vu vos Soeurs d'Alsemberg, Sr Aloysia et la petite Soeur assistante. Tout va assez bien là-bas. Priez pour cette maison et soyez sur vos gardes. Je ne crois pas que ces sortes d'oeuvres soient bonnes pour votre communauté. Il y a trop d'agitation. On n'y peut pas mener la vie d'adoration. Selon moi, ce n'est pas une oeuvre à continuer après la guerre. Vous trouverez autre chose en Belgique.

Union avec notre Mère, elle nous aidera. Respects dévoués. L. Dehon.

25. 06. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 07). P. Falleur

Cher fils, je désire que votre jeune étudiant bourguignon entre au noviciat. Il faut pour cela que le P. Paul en réfère au P. Provincial. Arrangez cela. Je crois qu'il y aura un novice de Tervueren et un de Bruxelles. Je ne sais rien de Clairef. Nos trois diacres seront ordonnés le 29 à Caquillane près d'Enghien. Soyez tous bénis. L. Dehon.

Je crois que Hablot est mort.

25. 06. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 10). P. van Hommerich

Cher fils, je prie bien pour vous, mais je ne puis pas aller là-bas, on ne donne pas de permis et ma santé n'est pas solide. Donnez-moi des nouvelles de mon ami l'abbé Billet; soixante-six rue des Plantes à la Capitale.

Le P. Kusters doit avoir un emploi important où il puisse exercer son zèle. J'écris cela au P. Provincial. Prions et tout s'arrangera. Votre dévoué L. Dehon.

25. 06. 1917. B 74/1 (inv. 969. 15). P. Kusters (à Liesbosch)

Cher ami, ne vous découragez pas. Portons la croix pour le règne du S. Coeur. Je désire qu'on vous donne un emploi important où vous pourrez exercer votre zèle et dépenser votre activité. Je l'écris au P. Provincial. Patience, après l'épreuve on réorganisera tout. Soyez béni!

   Votre dévoué        L. Dehon.

Je prie pour nos ordinands et je les bénis. Je regrette de ne pas pouvoir aller là-bas.

02. 07. 1917. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)

Ma bonne Soeur,

Je suis très heureux d'avoir de bonnes nouvelles de la chère maison de Namur. Merci pour l'image mortuaire qui reproduit si bien la douce physionomie de la Rév. Mère Marie Joseph. Ecrivez sa vie qui sera très édifiante. Un de nos Pères s'occupe à écrire la vie de notre saint, le bon P. André.

Merci pour vos bonnes prières, nous en avons tant besoin. La Province française de notre petite Congrégation est bien éprouvée par la guerre. Elle n'est pas cependant tout à fait stérile, nous avons eu ces jours-ci quatre nouveaux prêtres, dont plusieurs iront généreusement aux missions quand les routes seront ouvertes.

Encouragez Sr Marie du C., elle a un bon protecteur au ciel qui ne la laissera pas manquer des grâces nécessaires. Nous avons peu de nouvelles de Rome, patience! Nous partageons les espérances de Mgr de Namur.

Offrez mes respects bien dévoués à la Rév. Mère Prieure et agréez mes salutations religieuses.

                                        L. Dehon.

04. 07. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 08). P. Falleur

Cher fils, il se confirme que P. Mathias est de l'autre côté du front. Je ne sais pas où.

Inscrivez un trentain et 20 messes. Il faudrait envoyer un prêtre au moins à Clairef., où le P. Berbach est seul. Mais qui? C. Heberlé? P. Schlangen?? On dit qu'un étranger seul obtiendrait l'autorisation. P. Cerf vit misérablement dans notre quartier sans messe et sans argent.

Donnez toujours l'exemple de la charité et de l'union quand même. Recommandez l'humilité à Lefevre. Soyez tous bénis. L. Dehon.

05. 07. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 49). P. Falleur

Cher fils, envoyez un thesaurus au P. Black par poste. J'ai appris par Copenhague que P. Mathias se repose de ses épreuves à Lisieux. Ses prières nous aideront.

Vivez toujours dans l'union, et la charité. Patience! Les épreuves purifient et sanctifient. Nos trois diacres belges ont été ordonnés prêtres le 29. Soyez tous bénis. L. Dehon.

08. 07. 1917. B 16/6ter. 2 (inv. 123. 02). P. Weiskopf

Mon cher ami,

Je vous ai écrit ce matin, vous demandant d'aller passer deux mois à Clairef. Il est bien entendu que vous irez là avec tous pouvoirs, comme recteur, et comme mon délégué. Vous ferez régner la paix et le bon esprit. C'est un petit sacrifice que je vous demande.

Votre dévoué L. Dehon.

Si le P. Gengler obtenait de rentrer, il pourrait suffire, mais je n'y compte pas.

15. 07. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 50). P. Falleur (à Brugelette)

Cher fils, j'ai fait savoir comme j'ai pu aux P. Mathias et Barthélemy d'occuper en cas de besoin nos maisons du S. Coeur et de S. Jean. Vous pouvez les en prier aussi par le P. Heuvels en ajoutant qu'ils veillent aussi par des gardiens sur les maisons Malézieux et Arrachart. Ceux de Bruxelles et de Tervueren n'iront sans doute au noviciat que fin août. Faites attendre Scalmaux. Soyez bénis. L. Dehon.

22. 07. 1917. B 18/14. 17 (inv. 228. 17). P. Schulte (Liesbosch)

Cher fils, j'ai reçu la bonne carte de vos jeunes prêtres. Dites-leur que je pensais bien à eux et que je priais pour eux depuis quelques semaines. Comme Ste Madeleine que nous fêtons aujourd'hui, ils ont choisi la meilleure part (Lc 10, 42), ils sont devenus des disciples chers au S. Coeur. Ils seront fidèles et ils travailleront fidèlement au règne du S. Coeur en Hollande et dans les missions. Je prie encore de tout coeur pour eux et je me recommande aussi à leur Memento. Soyez tous bénis. L. Dehon.

27. 07. 1917. B 20/ 7. 3 (inv. 299. 12). P. Falleur

Cher fils,

Inscrivez 200 m. Le noviciat pourrait commencer vers le 27 août. Mais ceux de Bruxelles et de Tervueren obtiendront-ils le laisser-passer?? Dites au cher Père recteur que je désire que chacun de nos jeunes gens (novices ou étudiants) s'exerce à un art utile (harmonium, reliure, écriture à la machine), c'est bon pour l'âme et c'est utile à la société. Soyez tous bénis.

                                                                         L. Dehon.

28. 07. 1917. B 76/6 (inv. 984. 04). P. Schulte

Cher fils, je suis content que vous ayez pensé à moi à Brielle. Que devient le P. Bucks? Sa mission va-t-elle bien? S'il passe à Copenhague il peut voir le P. Rattaire à Madirgsalle. Le P. Mathias Legrand est au Carmel de Lisieux, demandez-lui où il a laissé les Soeurs de Fayet. Soyez tous bénis. Votre dévoué L. Dehon.

28. 07. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 11). P. van Hommerich

Cher fils, je suis heureux que vous ayez retrouvé la paix là-bas. Vous me direz ce que vous savez de Billet et du P. Mathias. Où a-t-il laissé les Soeurs de Fayet? Dites-lui que sa bienfaitrice, Melle Monnot, est retournée rue St Sulpice 25. Je vous bénis bien tous et j'ai bon espoir pour l'avenir de votre chère école. P. Bucks est-il content de sa mission? A-t-il des progrès? Votre dévoué L. Dehon.

28. 07. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 09). P. Falleur

Cher fils, j'ai reçu 300 m. de Lambecq et 200 de Liège, mais je crains que cela ne dépasse vos facultés. Je ne sais pas si mes jeunes gens obtiendront le permis pour aller là-bas. Soyez tous bénis. L. Dehon.

31. 07. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 51). P. Falleur

On dit ici que la déclaration n'est demandée que pour les affaires industrielles et non pour de simples propriétés. Je ne sais pas au juste ce qu'il en est. Nous allons nous informer. A St Quentin, le quartier du lycée et du musée est tout incendié et détruit!! Soyez tous bénis.

                                        L. Dehon.

31. 07. 1917 (de Bruxelles). P. Ignace Devrainne (au noviciat, Brugelette)

Juil. 17.

Cher fils, bonne fête de S. Ignace. Je prie à toutes vos intentions. Vos bons parents ne sont-ils pas rapatriés ? Tout le monde s'en va dans les régions de Namur et Charleroi. M. L'archiprêtre viendra nous faire ses adieux demain. Las journaux disent que les quartiers du lycée et du Musée à Saint-Quentin sont ruinés et incendiés. L'église Saint-Martin a reçu 100 bombes. La Mère Martin de S. Eloi est morte. Nous ne retrouverons que des ruines.

Prions quand même. Il faut des sacrifices pour obtenir miséricorde.

Votre dévoué. L. Dehon.

Ales. Dehon 26 rue Cattoir Ixelles.

(Une carte postale envoyée de Bruxelles à la même date au Père Ignace Devrainne à Brugelette, B 108/1, inv. 0116536, reprend les derniers mots de cette lettre : « Nous ne retrouverons que des ruines. Prions quand même. Il faut des sacrifices pour obtenir miséricorde. Votre dévoué. L. Dehon, et le nom et l'adresse à Ixelles).

01. 08. 1917. B 88. (inv. 1123. 31). Mère M. Ignace (Servantes) (à Pepinshof)

Ma bonne Mère, vous avez encore au moins un an avant de réviser vos Constitutions, parce que le nouveau droit canon dont on devra tenir compte sera publié seulement pour pâques - Gardez le costume brun et le st Office à cause de la Chère Mère. Mais 1° Vous pourriez avoir une étoffe brune moins lourde. 2° Dispensez plusieurs Sœurs du grand office pour motif de travail ou de santé ou pour manque d'instruction. 3° Vous pouvez offrir l'habit brun à toutes les Sœurs actuelles, mais si quelques-une consentent à rester Sœurs converses en noir, laissez-les.

Pour la clôture, c'est bien comme vous le proposez… Merci pour les choses gracieuses que vous m'envoyez. Comptons sur le secours de notre Chère Mère. Union. Soyez toutes bénies.

                                    L. Dehon.

Adr. Dehon Léon 26 rue Cattoir Bruxelles.

(Carte postale, envoyée de Bruxelles à Pepinshof, Reichersberg (Lothringen ; Note ajoutée : reçue le 4 Août 1917)

04. 08. 1917. B 19/7. a (inv. 266. 12). P. van Hommerich

Cher fils, soyez tous réguliers et pieux. Faites tous une demi-heure d'adoration avant le salut. J'ai su que le P. Barthélemy est avec P. Lamour aumônier de l'hospice de Villepinte, Seine-et-Oise. Je voudrais savoir s'il a fait renouveler mes pouvoirs pour les ordinations. Il a sans doute déposé son mobilier au Séminaire français.

Comment va ma nièce, la C.tesse de Bourboulon, sept rue du Regard? Soyez tous bénis.

                                                    L. Dehon.

10. 08. 1917. B 20/7. 1 (inv. 297. 02). P. Bangder

Cher fils, je vous engage à attendre un an. Vous verrez ensuite ce qu'il faut faire. Il y a tant de positions chez nous où on peut être utile sans avoir la parole facile. Il n'y a rien au-dessus de notre chère Oeuvre si on y vit bien dans l'esprit de victime du S. Coeur. C'est ce qu'il y a de plus parfait. Vous avez tant d'occasions d'offrir vos petites peines et humiliations en esprit de victime! Il faut garder toujours le sourire des enfants de Dieu et tout accepter avec N. S. pour la gloire du S. Coeur, pour le salut des âmes.

Essayez cette bonne vie de victime. Elle est austère mais elle est aussi très douce pour une âme généreuse. Elle vous vaudra la palme du martyre et l'amitié de N. S. La vie mixte est la plus parfaite. Vous pouvez faire de l'apostolat en vous occupant de la revue et de la correspondance. Arrangez cela avec le P. Recteur et le P. Provincial. Je vous bénis paternellement. Votre bien dévoué L. Dehon.

12. 08. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 52). P. Falleur

Cher fils, j'ai eu la visite de Mgr Lesur. Il est évacué à Ciney. Il est venu me tirer cinq cents f. Il va bien, il a 74 ans, il vivra encore 10 ans. Il a eu beaucoup de tribulations là-bas, il espère passer bientôt en Suisse. Ici, ça va. Je vais mieux, mais gare l'hiver. Toujours fiat! M. Arrachart a reçu hier ses deux malles. Il y manque divers objets, ça ne fait rien. J'attends toujours le permis pour Braine. Soyez tous bénis. L. Dehon.

14. 08. 1917. B 20/7. 3 (inv. 299. 13). P. Falleur

Cher fils, vous m'envoyez trop de miel, goûtez-en un peu, on dit que cela adoucit le caractère. Faites toujours régner autour de vous la charité et le bon esprit. La nature nous porte à critiquer, mais quand ces critiques se formulent et se répètent, c'est une peste.

Ne pensez pas à aller en Vermandois, vous pourrez faire une fois une petite visite quand j'y serai. Si la retraite est donnée chez vous par un bon religieux, jésuite ou autre, cela suffit.

Mme Malézieux n'est plus en état de voyager, elle a 86 ans. Elle attendra la fin à Braine. Les Arrachart attendront ici. Et moi aussi probablement.

Soyez béni avec vos j. gens. Jean du C. de J.

14. 08. 1917. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)

Ma Révérende Mère,

J'ai reçu votre bonne lettre du 11. Merci pour les renseignements que vous me donnez au sujet du P. André, nous en profiterons. Impossible d'écrire pour le moment à M. Lanthaume et à Mgr Penon. Envoyez-nous à l'occasion ce que vous avez d'intéressant.

Encourageons vos Soeurs de Bruxelles. Qu'elles n'abandonnent pas leur belle mission de réparation pour cette capitale où règne à côté d'un certain bien beaucoup de mollesse et de sensualisme.

Elles sont mal installées, c'est certain, mais que faire pendant la guerre! On a pensé à bâtir à Tervueren, l'endroit est beau et en relations constantes avec Bruxelles, mais en ce temps-ci une construction coûterait dix fois sa valeur. Il faut attendre et offrir nos sacrifices quotidiens pour les grandes causes qui les réclament.

Encouragez aussi Sr Marie du Cénacle. Son saint frère lui a laissé de beaux exemples d'immolation.

Nos pauvres religieux soldats et nos missions ont besoin de beaucoup de prières.

Agréez mes bien dévoués hommages. L. Dehon.

Le P. Dessons est à Villepinte (Seine-et-Oise) où il remplace pendant les vacances l'aumônier malade.

15. 08. 1917. B 76/6 (inv. 984. 05). P. Schulte (à Liesbosch)

Cher fils, j'ai répondu à toutes vos cartes. Beaucoup d'envois se perdent. Restons tous bien unis dans la prière et la réparation. La Providence attend pour faire miséricorde que nos dispositions soient telles qu'elles doivent être.

Dites-moi comment va Gasparri et ses oeuvres, et le P. Mathias avec les Soeurs de Fayet. Je ne sais plus rien de Joos, ne peut-il pas revenir? Soyez tous bénis. L. Dehon.

21. 08. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 10). Mère M. Ignace (Servantes) (à Pepinshof)

Ma Révérende Mère,

J'ai reçu quelques nouvelles du bon P. Mathias. Il a de grandes consolations au Carmel de Lisieux. Cinq des Soeurs de Fayet, avec quelques orphelines, sont à Sacy près de Compiègne. J'irai jeudi à Braine. Si je puis, j'irai prier à Soignies, près de la tombe vénérée. Patience et prière toujours. Abandon à la Providence. Dieu fera miséricorde quand nous le mériterons par nos prières et nos réparations. Soyez toutes bénies. L. Dehon.

21. 08. 1917. B 16/6ter. 3 (inv. 123. 03). P. Weiskopf

Cher fils, il ne faut pas retirer nos quatre étudiants de Clairef. parce que si la maison était vide elle serait de suite occupée militairement. Donnez-leur plutôt un jeune Père qui s'occupera de leurs études, comme vous l'avez proposé. Nous essayons d'envoyer là un Père hollandais qui pourra aider à mettre la paix. Un vivat à tous les nôtres. L. Dehon.

21. 08. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 13). P. van Hommerich (à Bergen-op-Zoom)

Cher fils, puisque vous avez quelquefois des nouvelles du P. Koolen, dites-moi si le P. Gaborit et ses autres confrères de là-bas sont restés à la mission ou s'ils sont revenus. J'ai reçu quelques renseignements du P. Legrand de Lisieux. Il prie bien et il encourage nos jeunes gens. Comment fait le P. Ottavio Gasparri avec ses trois maisons? Faites-nous beaucoup de bons religieux puisque vous jouissez de la paix. Soyez tous bénis. L. Dehon.

28. 08. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 53). P. Falleur

Cher fils, si vous avez deux ou trois directoires de trop, envoyez-les moi. Nous en ferons une édition revue et augmentée après la guerre. J'y travaille. Nous ferons aussi une édition française de nos prières pour les agrégés. Soyez tous bénis. L. Dehon

Inscrivez cent m.

Août-Septembre 1917 B 104/4 Cor unum (Bologne)

Nouvelles du P. Général: Le R. P. Daemen nous écrit de Bergen-op-Zoom:

„Je viens de recevoir deux cartes du T. B. Père, et il me prie de vous donner la nouvelle que le P. Mathias Legrand est à Lisieux.

Le T. B. P. est content qu'il a pu échapper. A plusieurs reprises nous avons invité le T. B. Père à venir en Hollande, mais il me dit qu'il n'a ni la permission ni la santé pour voyager. Il est vrai qu'il a été malade, mais il pourrait mieux se rétablir ici qu'à Bruxelles. Il pourrait obtenir la permission pour venir en Hollande, mais il doit promettre de ne plus revenir à Bruxelles et c'est ce qu'il ne veut probablement pas. C'est dommage car nous l'attendons avec impatience. Prions bien pour lui, car sa perte pour nous serait irréparable en ce désastre général. Le Père Général me demande aussi des nouvelles du P. Gasparri, de tous les Pères italiens et en plus il veut savoir si les Pères du Canada sont restés en mission. Ecrivez-moi toutes les nouvelles que vous savez et je les communiquerai au T. B. P., car toutes les nouvelles lui seront les bienvenues”.

03. 09. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 14). P. van Hommerich

Cher fils, tout va-t-il bien là-bas? Lisez-vous quelquefois le P. Mathias Legrand? Dites à mon ami Mgr Tiberghien, 1 Piazza Trajana, que je le salue et que j'ai vu son neveu Edouard qui va bien ainsi que sa famille. Je prie bien pour vous tous. Priez aussi pour nous. Votre dévoué

                                                  L. Dehon.

03. 09. 1917. B 16/6ter. 4 (inv. 123. 04). P. Weiskopf

Cher fils, je suis heureux que vous ayez réussi là-bas avec la grâce de Dieu. Le mieux est d'y faire rentrer une quinzaine d'élèves. Le P. Gengler les aura bientôt trouvés. Le P. Weber rentrera avec de bonnes dispositions de prudence et de sagesse. Je viens de voir le Fr. Cronas, un bon enfant. Amitiés à tous. L. Dehon.

06. 09. 1917. B 16/6ter. 5 (inv. 123. 05). P. Weiskopf

Cher fils,

Engagez le P. Gengler à rappeler les élèves à Clairef. Qu'on fasse la rentrée de suite du 15 au 18. Ils ont eu trois mois de vacances, cela suffit. Il faut au moins 15 élèves. Si la maison n'était pas occupée, elle pourrait être réquisitionnée. Saluez les nôtres.

Votre dévoué L. Dehon.

08. 09. 1917. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je suis heureux d'avoir de vos bonnes nouvelles. Le P. Dessons est à Villepinte jusqu'au 15 oct. Il rentrera ensuite à Rome pour s'occuper de la belle cause pour laquelle il a un grand zèle.

Notre Père G. B. travaille à la Vie du P. André. Il ne pourra finir qu'après la guerre. Procurez-lui ce que vous pouvez.

Pour votre chère Soeur M. Joseph, je ferai ce que vous voudrez quand il sera temps. C'est aussi une bonne victime du S. Coeur. Elle prie pour nous là-haut. Il faut encore quelques victimes pour obtenir miséricorde.

Notre jeune Père Ducamp est fatigué des nerfs, comme tout le monde pendant cette crise, priez pour lui. Si la chère Soeur M. du Cénacle doit aller bientôt auprès de Dieu, engagez-la souvent à bien offrir sa vie pour les besoins présents de l'Eglise et des nations. Union de sacrifices. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

08. 09. 1917. B 19/5 (inv. 260. 21). Fr. Govaart

Mon cher frère,

Je suis content d'avoir de vos nouvelles. Que d'événements depuis notre petit voyage de 1914! On vous donne un poste qui répond à vos aptitudes, cela me fait plaisir. Aidez le plus possible à la paix et à l'union. Ne soyez d'aucun parti. Que tout le monde pratique la patience et suive le bon esprit. Tout s'arrangera avec le temps. Votre dévoué L. Dehon.

08. 09. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 54). P. Falleur

Cher fils, le jeune Pasqualino Gasparri est mort de maladie à Rome. Priez pour lui, informez-en Mons.

Inscrivez trois cent vingt m. de Lambecq. J'ai de bonnes nouvelles du P. Barthélemy et de mes neveux. Le P. Lamour devient impotent. Il a mon âge. J'ai reçu les directoires. Bonne rentrée, arrangez bien vos études. J'espère que le P. Comte va vous arriver. Lui et le P. Devrainne s'occuperont de vos théologiens: FFr. Delvigne, Sourie, etc. Soyez tous bénis. L. Dehon.

14. 09. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 15). P. van Hommerich

Cher fils, j'ai eu quelques nouvelles du P. Legrand, j'en suis heureux. Demandez-lui encore ce qu'il sait des P. Devillers et Gilson, des Frères Bunn et Desvignes. Sait-il quelque chose de la santé du P. Lamour qui devient impotent? J'espère que vous ferez une bonne année chez vous et que vos nombreux élèves seront bien pieux. Votre dévoué L. Dehon.

14. 09. 1917 (anniv. de la fondation du S.C. à St Quentin) B 20/ 4. 2 (inv. 295. 10).

P. Falleur

Cher fils,

Billet m'envoie 4.000 m., cela aidera bien à liquider le retard. Inscrivez cela. Et aussi 200 de Lux.g. Ce sont surtout les dettes spirituelles qu'il faut liquider. J'espère bien ne plus entendre parler de tous vos louches agents d'affaire de Paris. Votre dévoué L. Dehon.

14. 09. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 55). P. Falleur

Cher fils,

Je vous ai envoyé une petite lettre. Je n'ai encore rien reçu de votre banquier. P. Lecart et Objois ont sans doute trouvé des bons de ville là-bas puisqu'ils ne m'en demandent pas. Dites-leur qu'ils pourront toujours me donner de leurs nouvelles par Van Hommerich de Bergen. Qu'ils s'informent des dames Santerre et Batteux, rapatriées ou mortes! Objois pourra rendre service provisoirement au séminaire de Chauny. Où sont Devillers et Gilson? Préparez-nous de bons novices, humbles et pieux, obéissants. Votre dévoué L. Dehon.

P. Lecart verra Desvignes chez Chanlon. S'il ne peut pas étudier là et avancer qu'il aille chez Gasparri.

18. 09. 1917. B 24/1 (inv. 488. 01). Melle Poette

Mademoiselle,

J'espère que vous pourrez partir. Si vous rentrez à St Quentin avant nous, ayez l'obligeance de mettre quelqu'un de confiance pour garder nos maisons du S. Coeur et de St Jean ou ce qui en reste! Salutations. L. Dehon.

20. 09. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 11). P. Falleur

Cher fils,

Qu'est-ce que c'est que cette absence de trois jours? Je n'aime pas ces voyages mystérieux qui sont remplis de périls.

Avez-vous reçu ma lettre où je vous parlais de l'abbé Billet? Je tâche de vous envoyer nos tardifs de St Q. Votre dévoué. L. Dehon.

23. 09. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 16). P. van Hommerich

Cher fils, on me dit que notre ami Mgr Tiberghien a reçu du St Père une nouvelle fonction, secrétaire ou aumônier. Demandez à P. Barthélemy et à P. Gasparri ce qu'il en est et dites-leur de le féliciter. Faites une bonne année. Que vos élèves prient bien et travaillent bien.

Votre dévoué L. Dehon.

26. 09. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 56). P. Falleur

Cher fils, les Bacquet s'en vont, ils espèrent rejoindre Flavy. Objois trouverait là des amis à Flavy, à Etrillers qui sont réoccupés. Il y reste des fragments de maisons, cela suffit. Patience et prière. Pourquoi votre maison fait-elle mauvaise impression à ceux qui arrivent? L. Dehon.

A Enghien, on part dimanche, Bacquet, Bontemps, le curé de Torchy, etc.

27. 09. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 17). P. van Hommerich

Cher fils, merci pour les renseignements de M. Billet. Dites-lui que j'ai bien inscrit les messes et je les fait dire. Je souhaite une bonne année pour votre cher juvénat. Mgr Grison fait savoir qu'il manque de vin de messe. Dites cela à ceux qui sont chargés de le ravitailler, ministre, Havre. Vous trouverez la bonne adresse. Soyez tous bénis. L. Dehon.

30. 09. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 18). P. van Hommerich

Cher fils, dites au P. Mathias Legrand de s'entendre avec le P. Dessons pour faire avancer aux ordres le Fr. Pauly. Je donne mon consentement autant que je peux. Dites-lui aussi de demander à Mme Nivoit, 2 rue de la Planche, des nouvelles de sa famille pour Mme Malézieux. Soyez tous bénis. Votre dévoué L. Dehon.

30. 09. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 12). P. Falleur

Cher fils, Mme Lefort désire me remettre ses notes et ses papiers, pour arranger ses affaires après elle. Passez une fois à Enghien, 5 rue de la Fontaine. Elle vous remettra cela et vous me le ferez parvenir à l'occasion. Je l'ai vue hier à Braine-le-Comte.

Puisque le P. Comte ne peut pas aller à Brugelette, nous vous donnerons le P. Black pour vous aider à faire les classes. Vous allez recevoir le jeune Pierre Grugelle, je vous ai envoyé un costume pour lui. Un vivat à tous. L. Dehon.

30. 09. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 11). Mère M. Ignace (Servantes) (à Pepinshof)

Ma bonne Mère,

Bon mois du saint Rosaire! J'étais hier à Braine, et j'ai prié sur la tombe de la Chère Mère et des trois Soeurs, nous avions pris une voiture à Soignies avec Mme Malézieux, qui va toujours assez bien.

La Chère Mère nous manque beaucoup. Je relis de vieux écrits qui me rappellent les conseils de sa foi et de son ardent amour pour N. S. Restons dans l'abandon à N. S. avec la réparation et la prière pour hâter l'heure de la miséricorde. Respects dévoués. L. Dehon.

01. 10. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 19). P. van Hommerich

Cher fils, je suis appelé par le St Père. Dites-le au P. Mathias et au P. Barthélemy. J'aurai le passeport dans 15 jours. Il faut toujours s'abandonner à la Providence et se laisser conduire par les événements. Soyez tous bénis. L. Dehon.

01. 10. 1917. B 23:1 D (inv. 447. 57). P. Falleur

Cher fils, voici du nouveau. Le Pape m'appelle à Rome, j'aurai mon passeport dans une quinzaine de jours. Venez me voir dans huit jours.

Pour le jeune de Corte de Tervueren, qui devait aller au noviciat, il faut qu'il soit aussi réclamé par le P. Paul pour les études. Soyez tous bénis. L. Dehon.

03. 10. 1917. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)

Ma Rév. Mère, le Saint Père m'appelle, je vais partir pour Rome vers le 15. J'irais volontiers vous voir un de ces jours. Pourrais-je voir aussi Monseigneur? Demandez-lui quel jour il reçoit. Je retrouverai là-bas le P. B.y Dessons. Nous nous occuperons de la cause qui vous est chère. Je logerai au Séminaire fr., rue Santa Chiara. A bientôt, j'espère. Union dans l'esprit de victime. Respects dévoués. L. Dehon.

03. 10. 1917. B. 19/2. 1 (inv. 231. 12). Mère M. Ignace (Servantes) (à Pepinshof)

Ma bonne Mère,

Voici du nouveau pour moi. Le St Père m'appelle, je partirai vers le 15. Je logerai au Séminaire fr. rue Santa Chiara. Ce sera pour tout l'hiver et sans doute jusqu'à la fin de la guerre. Je serai là avec P. Barthélemy. Je verrai bientôt le St Père, il vous bénira de loin. Je me laisse conduire par la Providence. Priez pour moi à cette occasion. J'ai été prier sur la tombe vénérée. Union toujours. Soyez toutes bénies. L. Dehon.

06. 10. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 58). P. Falleur

Cher fils, lundi et mercredi je serai absent, je vais voir des personnes importantes avant de partir. A bientôt. Soyez toujours prudent et charitable. Je crois que je ferai assez facilement ce voyage, j'ai repris des forces depuis Enghien. Encouragez bien Pierre, dites-lui qu'on va faire venir son frère et Topin et Latu. Votre dévoué. L. Dehon.

06. 10. 1917. B 19/5 (inv. 260. 22). P. Govaart (Bergen-op-Zoom)

Cher fils, je me réjouis que vous soyez prêtre ainsi que le bon P. Meyer notre compagnon de voyage. Faites beaucoup de bien à Bergen. Dites au P. Recteur d'avertir mes amis P. Legrand et Billet que le St Père m'appelle. Je partirai vers le 15. Préparez-moi quelques bons missionnaires, il en faudra après l'épreuve. Je bénis toute la maison spécialement mes grands rhétoriciens. Votre dévoué L. Dehon.

Je logerai là-bas au séminaire fr. Santa Chiara.

07. 10. 1917. B 88. Mère M. Agathe (Victimes) (à Namur)

Ma Rév. Mère, je compte aller mercredi à Namur. Je verrai Mgr à 9h. J'irai ensuite vous voir pour reprendre le train à midi. A bientôt. Union en N. S. L. Dehon.

10. 10. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 13). Mère M. Ignace (Servantes)

Ma bonne Mère,

La Chère Mère a eu de grandes grâces: une rare fermeté de caractère, un ardent amour pour N. S. et une abondance intarissable de doctrine spirituelle sur les vertus de votre vocation et en particulier sur la réparation et l'immolation. Ses lettres établiront tout cela. Il faudra qu'elles soient lues et relues, et qu'on en prenne des extraits.

Ces trois qualités que je viens de citer pourront servir de cadre. Il y aura aussi un beau chapitre sur l'oeuvre des prêtres et sur la sanctification du clergé. C'était une des idées dominantes de toute sa vie. Elle nous aidera pour tout, ayons confiance dans sa maternelle protection.

C'est vrai que je serai plus loin de vous à Rome, mais je pourrai toujours correspondre avec Abshoven et avec Sacy. Laissons-nous conduire par la Providence. L'abandon est la grande vertu des victimes. Je n'ai rien demandé et je ne puis pas refuser d'aller voir le St Père.

Mme Malézieux a été un peu impressionné, mais cela passe vite à son âge.

 (la lettre conservée dans Archives s'arrête ainsi)

16. 10. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 59). P. Falleur

Cher fils, pas de nouvelles. J'attends le passeport. J'ai réglé mes petits comptes avec M. A. Les 75 sont devenus 65, il n'y a pas de mal. Soignez bien vos jeunes élèves. Faites venir le jeune Topin de Maubeuge. Il le désire tant. C'est un des meilleurs. Ma valise est prête.

Patience, humilité, charité. Abstenez-vous des choses séculières. Soyez béni. L. D.

17. 10. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 60). P. Falleur

Cher fils, j'attends toujours le passeport. Encouragez Pierre et soignez-le. Emile Topin, évacué de St Quentin, chez sa mère à Maubeuge. Le P. Black s'inscrit pour être rapatrié. Ayons toujours patience, c'est notre vocation. Un vivat à tous. Soyez bénis. L. Dehon.

21. 10. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 61). P. Falleur

J'attends toujours. P. Black part le 29. Mgr Lesur est mort subitement à l'hôtel à Namur le 13. Priez pour lui. P. Vilain désire un petit livre sur le S. Coeur, payez-le lui. Je ne puis plus aller le chercher à Koekelberg. Soignez les j. gens. Soyez tous bénis. L. Dehon.

Insistez à Ath pour avoir le P. Comte comme professeur.

27. 10. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 13). P. Falleur

Cher fils,

Chargez-vous de ces 30 int. Je n'ai pas encore le passeport. Je partirai peut-être le 8 nov. Je vais aujourd'hui à Braine jusqu'à lundi. Préparez-nous quelques vocations quand même. Soyez tous bénis. L. Dehon.

02. 11. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 14). P. Falleur

Cher fils,

J'attends toujours. On dit que vous voyagez beaucoup, c'est ce qu'il ne faut pas. Restez au poste et habituez-vous à la vie régulière et intérieure. Avez-vous de bons petits élèves? Inscrivez vingt cinq m. Nos caisses d'objets du culte n'arrivent pas. Soyez tous bénis. L.Dehon.

03. 11. 1917. B 16/6ter. 6 (inv. 123. 06). P. Weiskopf

Mon cher ami, le P. Jonkmann est fatigué, prenez ses fonctions de Provincial pour un an. Dans un an, la Providence nous permettra de tenir le Chapitre.

Mon voyage pour Rome se prépare, à la demande du Saint Père. Ce sera dans le courant du mois. Laissons-nous conduire par la Providence pendant ces années difficiles.

Soyez tous bénis. L. Dehon.

04. 11. 1917. B 19/2. 1 (inv. 231. 14). Mère M. Ignace (Servantes)

Ma bonne Mère,

J'ai bien reçu les choses excellentes que vous m'avez envoyées et je vous remercie. Je reconnais là votre grande charité.

J'attends mon passeport. Je dois aller à Rome à la demande du Saint Père, mais les formalités sont longues. On me dit que je pourrai partir dans quelques jours, vers le 15 ou le 20. J'habiterai au Séminaire français, Via Santa Chiara.

Je ferai toutes vos commissions là-bas: prières en union avec notre Chère Mère, qui aimait tant les sanctuaires de Rome, et demande de bénédictions au Saint Père.

Priez pour mon voyage et pour mon séjour à Rome. Je pense que c'est pour tout l'hiver.

Union in Corde Jesu. Agréez mes bien dévoués respects. Jean du C. de J.

04. 11. 1917. B 20/4. 2 (inv. 295. 15). P. Falleur

Cher fils,

Je suis inscrit pour partir dans le courant du mois avec un train de rapatriés. Je serai en 2ème classe, train chauffé…

J'ai reçu de Liège 1.725 m., inscrivez bien cela. Je vous ai écrit une petite lettre, l'avez-vous reçue? Je suppose que je partirai le 15 ou le 22. Soyez tous bénis. L. Dehon

P. Lecart a-t-il envoyé une carte?

06. 11. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 62). P. Falleur

Cher fils, je ne compte pas partir avant le 15 ou le 22. C'est trois lettres que je vous ai envoyées, je pense que vous les avez reçues. Nous en reparlerons, si vous venez. J'aurai un train chauffé et un wagon de seconde, mais la première étape est longue, d'ici à Schaffouse.

Soyez tous bénis. L. Dehon.

09. 11. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 63). P. Falleur

Cher fils, bonnes fêtes de S. Théodore et de S. Stanislas. Vous avez là de beaux modèles de sacrifice, d'humilité, de modestie.

F. Théophile est brouillé avec Tervueren, c'était un garçon précieux, est-ce qu'on ne le reprendrait pas chez vous??

J'attends toujours. Dites au P. Charles que j'ai pensé à lui le 4. L. Dehon.

12. 11. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 64). P. Falleur

Cher fils, mon départ est enfin fixé au 22. J'étais bien ici, mais il faut se laisser conduire par la Providence. Faites-nous une bonne école pieuse et sérieuse. Il faut qu'Henri marche bien, arrangez-lui son petit réglement. M. Crinon vous enverra Cabaret. Votre dévoué L. Dehon.

12. 11. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 20). P. van Hommerich

Mon cher ami, mon départ est fixé au 22. Encore quelques jours et j'irai voir mon grand ami. Je logerai au Sémin. fr., Via Santa Chiara. Continuons à bien prier pour que la miséricorde divine mette fin à cette affreuse guerre. Faites-nous une bonne école pieuse et vertueuse.

Votre dévoué L. Dehon.

12. 11. 1917 B 16/6ter. 7 (inv. 123. 07). P. Weiskopf

Mon cher ami, c'est bien comme cela. Aidez davantage le P. Provincial cette année. Je ne puis pas faire de nominations, n'ayant pas de Conseil. Mon départ est fixé au vingt deux. Je me prépare. J'étais mieux ici, mais le Pape m'ayant demandé, il faut y aller. C'est bien pour P. Meder. Votre bien dévoué L. Dehon.

14. 11. 1917. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Mon départ est enfin fixé au 22 courant. En deux jours j'arriverai à Evian par Bâle. Priez bien pour ce grand voyage. Je ne vous oublierai pas à Rome. Je demanderai pour vous une bonne bénédiction. Je trouverai là le P. Barthélemy et nous causerons de la cause qui vous est chère. Je logerai avec lui au Séminaire français, Via Santa Chiara. Je compte passer là tout l'hiver. Je reviendrai dans le Nord après l'épreuve si Dieu me prête vie.

Votre chère communauté va continuer à s'immoler et à prier pour toutes nos intentions.

Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.

15. 11. 1917. Sainte Gertrude B 19/2. 1 (inv. 231. 16). Mère M. Ignace (Servantes)

Ma bonne Mère,

Mon départ est enfin fixé. C'est pour le 22, après la belle fête de la Présentation, qui est le 50è anniversaire de votre fondation. La Chère Mère sera en grande fête au ciel avec toutes les Soeurs qui sont là-haut. Ce sera un jour de grâces pour l'Oeuvre. J'arriverai à Rome malgré les difficultés, mais je ne pourrai plus guère communiquer avec vous. Cela n'empêchera pas l'union, il y a une télégraphie sans fil pour les âmes. Nous serons unis par le souvenir de la Chère Mère. Vous la représentez et vous continuez son oeuvre.

Bonne retraite et bonne fête. Agréez mon religieux respect. L. Dehon.

30. 11. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 65). P. Falleur

Cher fils, vous rappelez-vous les étapes de la vie du P. Roth? En revenant de Sittard en 85 où a-t-il étudié la théologie? Quelles années a-t-il passées à St Jean? à la Maîtrise? Le P. Jeanroy écrit une biographie, aidez-le. Quand partirai-je? Dieu le sait. Amitiés. L. Dehon.

Novembre 1917 B 104/4 Cor unum (Bologne) 19172 nov., p. 40

Une carte du Très Bon Père: „Cher fils, me voici enfin sorti des pays occupés. Le S. Père m'a réclamé, je passe par Paris, puis j'irai à Rome vers la fin du mois au Séminaire français, Via S. Chiara. Je vais assez bien, 75 ans!!! Donnez de mes nouvelles aux nôtres. Ecrivez-moi bien des détails. Votre bien dévoué L. Dehon

10. 12. 1917. B 23/1 D (inv. 477. 66). P. Falleur

Cher fils, je pars jeudi (13 déc.) à 11h. Si on veut rapatrier vos 3 jeunes gens, rendez Bruyelle à sa mère. Donnez des bons de ville aux deux abbés pour aller au moins d'Evian à Dijon. Un vivat à tous. L. Dehon.

Répondez au P. Jeanroy pour la biographie du P.Roth, son temps à St. Jean, à la Maîtrise.

12. 12. 1917. B 19/7a. 2 (inv. 266. 21). P. van Hommerich

Cher fils, je pars seulement demain jeudi. Vous voyez qu'il m'a fallu attendre longtemps. Je prierai bien pour vous tous dans les bons sanctuaires de là-bas. Soignez bien votre maison qui nous prépare de bons ouvriers pour le règne du S. Coeur. Soyez tous bénis. L. Dehon.

13. 12. 1917. Ste Odile B 19/2. 1 (inv. 231. 15). Mère M. Ignace (Servantes)

(à Dauendorf)

Ma Rév. Mère,

Je pars seulement aujourd'hui. Il a fallu attendre beaucoup. Je serai pour Noël à la Ville Sainte et je compte passer là l'hiver, au Séminaire français où j'ai eu beaucoup de grâces il y a cinquante ans. Laissons la Providence arranger toutes choses. Pensons à notre bonne Mère, à Sr Mie de Jésus, et à toutes ces saintes âmes qui nous précèdent là-haut.

Agréez mes meilleurs respects in Corde Jesu. Bonnes fêtes, bonne année. L. Dehon.

18. 12. 1917 (d'Evian) B 18/14. 2 (inv. 228. 02). P. Bouteiller

Cher confrère,

J'ai été bloqué à St Quentin et à Bruxelles depuis 3 ans et 1/2. Me voilà rapatrié. Le St Père m'a réclamé, je vais à Rome, mais je passerai d'abord 3 ou 4 jours à Paris, chez le chanoine Billet, rue des Plantes 66.

A Rome je logerai au Séminaire français, Via Santa Chiara. Donnez-moi de vos nouvelles et de celles des nôtres, si vous en avez.

On a souffert dans le Nord, moralement et physiquement, mais je suis encore debout quoique vieilli. La maison de Fayet et sa jolie chapelle sont rasées. Les maisons de St Quentin ont subi le bombardement. Plusieurs de nos jeunes religieux ont donné leur vie pour la France, et tous ont souffert. Il faut racheter les fautes nationales. Beaucoup de Français se relèvent et reviennent à la foi. Je suppose que votre bonne population s'est rapprochée du Bon Dieu.

Continuons à prier et à offrir nos sacrifices pour le règne du S. Coeur.

Votre bien dévoué L. Dehon.

25. 12. 1917. (Arch. dioc. de Lille, fonds Tiberghien). Monseigneur Tiberghien

25 déc. 17 [lecture probable ?]

Mon cher Seigneur,

Comme vous vous intéressez à la question de l'Action Française, je vous communique une petite nouvelle.

On dit que le Pape a été très touché de l'appel qui lui est adressé par Maurras dans son dernier volume, et il aurait décidé de se réserver cette question et de ne pas la laisser traiter par les congrégations romaines.

Ce serait donc une question finie.

Le Pape a grâce d'état, laissons-le faire et prions pour la conversion de Maurras, qui ne me paraît pas très proche.

Votre bien dévoué. L. Dehon

(Inséré le 10 février 2002)

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