CORRESPONDANCE DU PERE DEHON: ANNEE 1919
Début 1919 ( ?). B 108/3 (inv. 1167.12). Fr. Wiechec, scj.
Cher p. Wiechec,
Bonne année! Pour les Polonais, arrangez tout avec le P. Luigi. Je ne sais pas où ils en sont de leurs érudes.
Soyez tous bénis. J.L.Dehon
(Texte écrit au dos d'une image représentant « Notre Seigneur et saint Jean)
01. 01. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 15). Fr. Mounier,
(carte postale, de Rome, à M. Mounier au grand séminaire r. de Paris, Moulins (Allier)
Rome, 1 janv. 19. 42 Via Sta Chiara.
Cher fils,
Bons souhaits et amitiés. Priez pour l'Oeuvre. Préparez-nous de jeunes recrues en Bretagne. La Belgique se rouvre. Amitiés dévouées. L. Dehon.
01. 01. 1919. B 24/0 (inv. 487. 40). P. Legrand (à Lisieux, 3 rue d'Ouville)
(Carte postale)
Rome, 1 janv. 19
Cher ami, A nouveau bonne année. Les nouvelles viennent de partout. Une de vos Soeurs, Mie Antoine, est morte à Pépinville. J'espère faire le Chapitre à Maastricht en juillet. Continuons à prier. Votre dévoué L. Dehon
01. 01. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 18). Mère M. Ignace (Servantes) (de Rome)
Ma bonne Mère,
Je reçois en même temps vos bonnes lettres du 29 nov. et du 13 déc. Bonne et sainte année! Avancez dans la sainteté, dans l'amour du S. Coeur, dans l'immolation et dans l'abandon.
J'ai fêté mon jubilé ici au même autel où j'avais dit ma 1ère messe en 1868 en présence de mes chers parents. Le Saint Père m'a reçu avec bonté et m'a donné en souvenir une grande médaille d'or. Je lui ai présenté les voeux de votre chère Cong., il vous bénit toutes.
Mgr Angeli est mort. Mgr Nicolò habite Via Giulia 163. Notre grande famille du ciel, Pères et Soeurs, s'intéresse du ciel à nos fêtes de ces jours-ci: jubilé, St Jean, Nouvel An. J'ai de grandes actions de grâces à rendre au ciel pour 50 ans de sacerdoce, 18.000 messes.
Mais je dois aussi m'humilier profondément: pour tant de défauts et de fautes pendant cinquante ans.
La Chère Mère, dans ses dernières années, était parfaitement unie à nous. C'était vraiment cor unum et anima sola (Ac 4, 32).
Je pense faire notre Chapitre général en juillet à Maastricht, en pays neutre. Il faut prier beaucoup pour ce Chapitre, qui sera décisif pour l'avenir de la Cong. Votre Cong. aura aussi son Chapitre. Le S. Coeur aidera pour tout et tout ira bien.
Voici les nouvelles officielles que j'ai eues de St Quentin: 73 rue de Paris, brèches dans les murs du grand bâtiment, la toiture est trouée mais réparable. Les bâtiments de devant sont en très mauvais état. 15 rue des Frères Desains, les murs existent, la toiture est trouée, la chapelle saccagée mais réparable. Institution St Jean: l'école (grand bâtiment) est écroulée sur un coin du haut en bas, la chapelle saccagée, l'état général est mauvais. Les statues brisées, les vitraux détruits. De meubles, il n'y a plus de traces. La Providence aidera pour tout.
Union de prières et sacrifices. Offrez à toutes vos Soeurs mes meilleurs voeux. P. Joseph et Stanislas m'écrivent de bonnes lettres. Agréez mes voeux les plus dévoués. L. Dehon
02. 01. 1919. B 19/5 (inv. 260. 24). P. Govaart
Cher fils,
Votre lettre si filiale m'apporte une grande joie. Que d'événements depuis notre excursion en Picardie! L'Oeuvre a eu ses épreuves, elle va retrouver le calme et la paix.
Je compte réunir le Chapitre en juillet à Maastricht. Ce sera une grâce pour votre Province. Toujours confiant dans le S. Coeur, j'espère non seulement relever ce qui a souffert, mais préparer de nouvelles oeuvres et de nouvelles fondations.
Le règne du S. Coeur se prépare et nous devons avoir une part assez active dans son développement. Faites bien de vos maisons hollandaises des foyers de la dévotion au S. Coeur. Je crois que vous l'avez fait jusqu'à présent et c'est pour cela que vous êtes bénis.
Le St Père nous bénit et nous encourage. Il m'a donné une grande médaille d'or en souvenir de mon jubilé. J'espérais que le P. Van Halbeek pourrait venir représenter la Hollande à la fête, mais les voyages sont devenus très difficiles.
Je compte rester ici deux mois. En mars j'irai à Bruxelles. On pourra peut-être alors circuler plus facilement. Je voudrais pouvoir réunir mes conseillers.
Perfectionnez vos études sans trop vous fatiguer. Restez uni à Notre Seigneur, c'est le moyen de faire du bien aux âmes. Je vous bénis paternellement. Jean du Coeur de Jésus
02. 01. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 01). P. Falleur, à Brugelette
Cher fils,
Si vous voulez avoir quelques détails sur la mort de Melle Batteux et de Mme Craquelin, écrivez à M. Chevalier à Bury (Oise). Melle Batteux ne laissant rien, inutile de faire enregistrer son testament. Amitiés. L. Dehon
03. 01. 1919. B 19/7a. 2 (inv. 266. 28). P. van Hommerich
Mon cher Père,
Votre mission est bien belle, remplissez-la avec humilité et en vous appuyant sur Notre Seigneur, qui vous dirigera. Votre petit groupe rappelle celui des Apôtres et des disciples, qui suivaient N. S. en Palestine. Ils faisaient leur noviciat en écoutant le bon Maître et en vivant comme lui (cf. Mc 3, 14). Ainsi doivent vivre vos jeunes gens, ils doivent écouter N. S. dans la vie intérieure, dans l'oraison, dans la lecture spirituelle. Mais vos exhortations et instructions doivent être aussi pour eux la parole de N. S.
Il faut que le noviciat soit un bon cours de théologie ascétique et mystique. Il serait bon que vos novices aient un bon petit Manuel en hollandais ou en latin. Vous l'expliqueriez dans les conférences. Informez-vous auprès des Pères jésuites et des Liguoriens. Si je trouve quelque renseignement, je vous l'enverrai.
Veillez bien à garder le bon esprit, une joie modeste, la franchise et le recueillement. Que vos jeunes gens aient toute facilité pour se confesser.
Je compte faire le Chapitre en juillet à Maastricht. Priez pour que ce Chapitre soit fécond en grâces pour l'Oeuvre. Je vous bénis de tout coeur. Votre bien dévoué L. Dehon
03. 01. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 10). P. Zicke
Cher P. Zicke,
Bonne et sainte année! Le P. Foxius m'écrit qu'il faudrait 3.000 fr. pour commencer la fondation de Cobreces. Je le comprends. Si vous avez de l'argent de la mission, employez-le. Nous le remettrons quand il le faudra.
J'ai reçu ici de la Propagande en deux fois 6.000 lires italiennes pour les missionnaires de l'Adamaua. Je vous enverrai cela. Une partie doit être envoyée à Fernando-Poo, mais quelque chose aussi peut être gardé pour ceux qui sont en Espagne.
Commencez la nouvelle mission dès que vous le pourrez. J'arrangerai tout avec le P. Provincial. Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il est très douteux que la mission de l'Adamaua vous soit rendue.
J'ai vu le St Père. Il nous bénit bien. Je l'ai encore prié de recommander notre fondation d'Espagne au nonce de Madrid. Prions bien pour cette fondation de Cobreces. Elle aura de petites épreuves comme toutes les fondations, mais elle réussira. Combien mettez-vous de Pères et de Frères à Cobreces? Le P. Roos a-t-il arrangé tout avec l'évêque de Santander?
Je vous bénis bien tous. L. Dehon
03. 01. 1919 B 108/1 (inv. 0116537). Lucien Devrainne
(Carte postale, envoyée de Rome à M. Lucien Devrainne, sergent fourrier au 161è, 28è Cie, Guingamp, Côtes-du-Nord).
Rome 3 janv. 19. 41 via Sta Chiara.
Mon cher Lucien, Maurice va bien, ne le pressez pas de voyager. Patience ! Les trains ne marchent pas ou mettent des temps infinis. Sachons attendre. Bonne année à tous.
Votre dévoué L. Dehon.
04. 01. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 11). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je suis ici pour deux mois, puis j'irai à Bruxelles. C'est encore difficile de correspondre avec la Belgique et on ne peut pas encore y aller. Les All. ont détruit les ponts, les routes, les ch. de fer. Vous n'avez pas l'idée de nos ruines.
Il y a ces jours-ci un départ de Londres pour le Congo. Je pense que les deux Hollandais en sont. Mais pour février ce sera mieux. Les Pères D'Hossche, Gontier, Plissonneau se préparent. J'en cherche d'autres. Tous nos jeunes prêtres sont encore au service militaire pour des mois.
Le P. Lebrun m'édifie. Il m'a remis les 6 ou 7 mille francs qu'il a eus de trop. Je crains un peu pour le P. Mennecart qui est moins surnaturel.
Les partants de février pourront emporter l'imprimerie.
Aurons-nous en France la liberté religieuse après la paix? Il faut l'espérer. Mais c'est à Dieu qu'il faut la demander, comme on lui a demandé la victoire par la miséricorde du S. Coeur.
Je compte faire le Chapitre fin juillet à Maastricht en pays neutre. La maison de Louvain est louée pour quelques mois aux orphelinats belges de la guerre. Viendrez-vous? Je crains que vous ne soyez empêché par les difficultés de la mission. Cependant ce serait bien nécessaire pour votre santé.
Le P. Bünn va mieux à Bologne. Il a été fortement pris. J'espère qu'il pourra vous retourner plus tard. Il y a aussi un bon Frère italien, laborieux, menuisier, de bon caractère, désireux de partir, mais il est encore soldat pour quelques mois.
L'Europe est loin d'être au calme. Aujourd'hui Wilson voit le Pape, espérons qu'il en résultera quelque bien.
On a fêté mon jubilé le 22. J'ai vu le St Père, qui s'est montré bienveillant comme toujours. Il m'a donné en souvenir une grande médaille d'or. J'estime davantage ses bénédictions.
M. Renkin a fait libérer P. Gontier et P. Plissonneau.
Restons unis et confiants. Le S. Coeur nous éprouve mais ne nous abandonne pas. Offrez mes voeux à tous les nôtres trop peu nombreux. Votre dévoué L. Dehon.
04. 01. 1919. B 22/10. b (inv. 422. 03). P. Watrigant
Mon Rév. Père,
La Belgique s'ouvre, je suis heureux de pouvoir vous envoyer mes saluts et mes voeux. Vous avez été si hospitalier pour moi. Je suis ici pour deux mois, puis j'irai revoir Bruxelles quand les arbres fleuriront. Toute l'Europe est en trève, mais quelles fermentations encore!
La Grégorienne a 300 élèves. Elle va se relever. La Belgique nous a envoyé le P. Vermersch, c'est une bonne acquisition pour Rome.
Vous savez que le St Siège a créé à la Grégorienne un cours de théologie ascétique et mystique. Comment n'y a-t-on pas songé plus tôt? Il y a tant de prêtres qui ne sont pas préparés à la direction des âmes. Ce cours se fait dans nos noviciats, mais je ne connais pas encore un bon Manuel. Aidez-moi à le trouver. Rodriguez est parfait en son genre. J'aimerais un manuel plutôt court, que le Maître des novices expliquerait. Il y a une bonne petite brochure du P. Foch. Il cite de bons auteurs: Saint-Jure, Terrien, Maynard… Je ne vois pas encore là le Manuel ascétique et mystique des noviciats. En connaissez-vous un?
Je me recommande à vos prières et je vous prie d'offrir mes voeux au Rev. Père Recteur et aux aux autres Pères qui ont été très bons pour nous.
Agréez mon religieux respect. L. Dehon
04. 01. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 16). P. Falleur
Cher fils,
Je n'ai pas été insensible aux bons sentiments de votre lettre. Maintenant travaillez au recrutement de Brugelette, et au bon ordre de nos affaires sans négliger votre sanctification. Dégagez-vous des affaires de Paris. La carrière marchera. N'y a-t-il rien à faire pour la succession de Mlle Batteux, je crois qu'elle ne laissait rien. Vous pouvez écrire à M. Chatelain à Bury (Oise). Je rentre en relations avec Dirani. Il me sera utile de vous voir en avril à Bruxelles.
Rentrez en relations avec tous vos anciens. M. Philibert est assez au courant: aumônier de l'hospice St Jean de Dieu Lehon près Dinan (Côtes du Nord). Il y en a deux bons à Moulins et d'autres m'écrivent. Prions beaucoup pour l'Oeuvre.
On va bien à La Capelle. Je verrai les miens à Cannes en retournant.
J'ai quelques épargnes, il m'en faudra beaucoup pour tout relever!
Préparez une situation de Louvain, avec P. Jacquemin, P. Bradfer, P. Guillaume. Quelle est l'adresse du gros créancier de Louvain? Amitiés. L. Dehon
05. 01. 1919. B 74/1 (inv. 969. 06). P. Kusters
Mon cher ami,
Vous repensez trop à une vieille histoire. S. Paul a résisté aussi une fois à S. Pierre (Ga 2, 11), mais sûrement il n'y pensait plus le soir même, car il a écrit aux Ephésiens: „Il ne faut pas que le soleil se couche sur votre colère” (Eph 4, 26).
Ne pensons plus à cela. Je reconnais tout votre zèle, toute votre activité et si parfois vous êtes trop vif, cela tient à votre tempérament.
Dernièrement je voulais utiliser votre zèle pour aider les Soeurs d'Abshoven, mais ces bonnes Soeurs sont attachées à leurs aumôniers et ne désirent pas changer. Cette année est pour vous comme une année de repos, il semble que votre santé s'en trouvera bien si vous ne vous laissez pas gagner par l'ennui.
J'ai le projet de faire le Chapitre général en juillet à Maastricht. C'est un terrain neutre et puis la maison de Louvain n'est pas libre parce qu'elle est louée pour quelques mois à un orphelinat. J'espère que votre grand palais pourra abriter le Chapitre pour quelques jours.
Louvain a encore de grosses dettes. Quelques-uns voudraient vendre cette maison, mais je ne suis pas de cet avis, et je crois que ce serait pour vous un crève-coeur. J'ai la confiance que le S. Coeur nous aidera, non seulement à garder ce que nous avons, mais encore à faire de nouvelles fondations.
Le Chapitre va être bien important pour l'Oeuvre, priez et faites prier, pour que nous fassions bien la volonté de Dieu.
On a fêté ici mon jubilé. J'ai chanté la messe au même autel où j'avais chanté la première en 1868. J'ai vu le St Père, il nous bénit très cordialement. Il m'a donné en souvenir une grande médaille d'or. Prions bien pour toute l'Oeuvre. J'espère que la paix et l'union ne souffriront pas de cette affreuse guerre.
Profitez de vos loisirs pour faire de bonnes lectures ascétiques. Votre bien dévoué L. Dehon
07. 01. 1919. B 74/6 (inv. 974. 19). P. van Halbeek
Cher fils,
Je vous ai envoyé lettre et dépêche pour autoriser l'achat du sanatorium.
Votre Province est notre grande ressource dans ces années difficiles. Donnez encore deux ou trois jeunes Pères au Congo.
Voici une autre proposition. Notre but n'est pas de faire une oeuvre française à l'Ouest Canadien. Il faut préparer là une Province américaine, où dominera la langue anglaise. Des Français, des Hollandais et d'autres peuvent travailler à cette préparation. Les vocations américaines ne manquent pas. Plusieurs Congrégations ont déjà réussi à préparer ainsi de belles Provinces américaines. Voyez donc si vous n'auriez pas un ou deux candidats pour le Canada.
J'espère que les deux jeunes Pères ont réussi à partir avec le P. D'Hossche. On les attend là-bas comme des sauveurs.
Avez-vous parlé aux Capucins pour les Indes? Ce sera difficile.
Votre bien dévoué L. Dehon.
08. 01. 1919. B 18/14. 21 (inv. 228. 21). P. Richters (à Bergen-op-Zoom)
Mon cher Père,
Nous allons prier et réfléchir un peu. Il y aura encore plusieurs départs cette année. Je vous écrirai un peu plus tard. Votre bien dévoué L. Dehon
11. 01. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 11). P. Zicke
Cher P. Zicke,
Je vous envoie un chèque sur Barcelone, vous pouvez le négocier dans une banque de Cadix. C'est pour les Pères de l'Adamaua. Une partie est pour vous. Quelque chose devra être envoyé à Fernando-Poo. Je vous en enverrai encore autant bientôt.
Faites la fondation de Cobreces, mais pour vivre cette fondation devra faire une quête régulière par lettres dans toute l'Espagne. Votre lettre de quête indiquera que c'est pour former des missionnaires et des prêtres du S. Coeur. Le P. Roos nous fera avoir l'approbation de quelque évêque. Prions: une fondation ne réussit que si elle est bénie par la Providence.
Union de prières. Soyez tous bien fidèles à nos règles. Votre bien dévoué L. Dehon
11. 01. 1919. B 24/0 (inv. 487. 36). P. Héberlé (à Mons)
(Carte postale)
Rome, 11 janv. 19. 42 via Sta Chiara.
Mon cher ami,
Soit, louez pour le mois. On mettra bien quelques élèves à Brugelette. Mais exigez la maison pour fin juillet.
Votre dévoué L. Dehon.
12. 01. 1919. B 74/6 (inv. 974. 18). P. van Halbeek
Cher Père,
Le Codex, can 606, ne permet plus les Pères isolés. Ne sommes-nous pas en dehors de cette loi au Brésil, en Suède? Et le P. Livinus? Pensez-y. Etudiez ce qu'on peut faire pour nous mettre en règle avec la loi. Si P. Livinus peut trouver de l'ouvrage pour deux Pères et un Frère, cela ferait une petite fondation. Ne brusquons rien, mais cherchons à nous conformer au Codex.
Et le Congo? Vos deux jeunes gens sont-ils partis? Il y a encore un départ de Londres en février.
Veillez bien à ce que le scolasticat soit pieux. Ont-ils un Père spirituel pour la confession et la direction? Votre dévoué L. Dehon.
12. 01. 1919. B 74/1 (inv. 969. 24). P. Kusters
Cher Père,
Je vous ai déjà écrit à Liesbosch.
Pour Abshoven, j'ai fait ce que j'ai pu. J'ai écrit aux Soeurs pour leur offrir votre concours, mais elles sont très contentes de leurs aumôniers et désirent les garder. Elles disent que la Providence ne les laisse pas manquer. Leur médecin les aide. Je crois cependant qu'elles ont encore des dettes, mais je ne suis pas assez renseigné. Louvain aussi a de grosses dettes et des charges, au point qu'on pense à le vendre, mais je n'y consentirai pas facilement.
Si vous le pouvez, aidez Abshoven et Louvain. Il doit y avoir un an ou deux de retard à payer pour votre assurance, et les gros intérêts de la dette hypothécaire n'ont pas été payés depuis 5 ans.
Je pense faire le Chapitre à Maastricht, fin juillet, si la paix est conclue et si les communications sont rétablies. Pensez-y. Je crois que votre grand établissement pourra facilement loger une vingtaine de capitulants. Ce sera pour 3 ou 4 jours.
Est-ce que l'oeuvre du Sanatorium ne faisait pas du bien? Pourquoi la supprime-t-on?
Mes amitiés à tous les Pères et Frères. Votre bien dévoué L. Dehon
13. 01. 1919. B 23/1 - E (inv. 478. 02). P. Falleur (à Brugelette)
Mon cher ami,
Je reçois la vôtre du 4 déc. Je suis ici jusque fin février puis je passerai à Cannes voir mon frère. Remontez votre école. Prudence! Prière, humilité! Votre dévoué L. Dehon
16. 01. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 17). P. Falleur
Cher Père,
Avez-vous bien reçu tous mes envois avec les coéfficients convenus: 15 janv. 1918: 53; 25 janv.: 46; 14 fév.: 83; 11 mars: 33; 25 juil.: 28.
Acceptez élèves grands et petits jusqu'à ce que Mons ressuscite. Votre gare marchera-t-elle bientôt? Melle Batteux n'avait-elle pas encore quelques terres à Lemé? On dit que Mme Santerre est à l'hôpital à Avesnes. Amitiés à tous. L. Dehon
17. 01. 1919. B 20/14 (inv. 335. 42). P. Falleur
Mon cher ami,
Je vous envoie une dépêche qui coûte la bagatelle de 20 fr, 15 c. Les bonnes Soeurs devraient bien vous rembourser cela.
Gardez votre maison et trouvez quelques enfants pour commencer. Il y en a dans la région de Maubeuge et parmi nos évacués en Belgique, en attendant que nous en trouvions des paquets en Bretagne et en Vendée. J'espère que l'école pourra rentrer en France, à St Quentin ou à Béthune, mais en attendant commençons à Mons. Quaerite et invenietis (Mt 7, 7).
Mettez en mouvement toutes vos relations, dans la Meuse, dans le Nord, en Bretagne et dans l'ouest, voire même en Alsace pour trouver quelques enfants. J'aurai une grande joie quand j'apprendrai que l'école vit, ne serait-ce qu'avec 5 ou 10 enfants. Sittard en a 100 et Bergen-op-Zoom 110. Soyez tous bénis. L. Dehon
Le Pape désire que l'Oeuvre reste principalement française…
18. 01. 1919. B 74/1 (inv. 969. 01). P. Kusters
Mon cher ami,
J'ajoute une petite explication à ma dernière lettre. Je vous ai dit que vous me feriez plaisir si vous pouviez aider les Soeurs d'Abshoven et même la maison de Louvain. Mais il est bien entendu que je ne veux pas m'ingérer dans les affaires de la Province sans nécessité.
On m'avait dit que vous étiez professeur à Liesbosch. Vous paraissez maintenant désireux de vous fixer à Heer. Si le Conseil Provincial vous désire à Liesbosch, je ne veux pas m'y opposer. La Providence aidera les Soeurs autrement. Elles disent d'ailleurs que leur situation s'est améliorée, Deo gratias! Et puis par la liberté des communications elles recevront des secours d'Alsace-Lorraine. Ne faites rien qu'en accord avec le Provincial. C'est le moyen de garder la paix qui vaut mieux que tout le reste.
Vers la fin de mars j'irai à Bruxelles, les relations avec les maisons du Nord seront plus faciles. Votre bien dévoué L..Dehon.
21. 01. 1919. (4. A.1. 51, p. 124). Un Supérieur, P. Weber ?
Rome, 21 janv. 19, 42 via Santa Chiara,
Cher Père,
N'hésitez pas à faire commencer la théologie à vos jeunes gens. L'année comptera. Commencez quelques cours. D'autres Pères viendront bientôt vous aider.
Faites aussi un recrutement d'élèves. Le moment est favorable en Lorraine et au Luxembourg. Beaucoup d'enfants attendaient la fin de la guerre pour se remettre aux études.
Ecrivez à Cam. Pagnier aux Près-Hauts par Bellefontaine (Jura). Il est sur le point de se laisser gagner par la vie séculière. Encouragez tous nos lorrains et alsaciens.
Bon courage. Amitiés à tous. L. Dehon.
21. 01. 1919. B 42/16. A (inv. 721. 02). P. Falleur (à Brugelette)
Cher Père,
Pour Mme Batteux et Mme Craquelin, écrire à M. Chevalier à Bury (Oise) et aux Soeurs de Fayet (Sr Mie de la Ste Famille) à Sacy le Gr (Oise). Soignez le recrutement et la piété.
Amitiés L. Dehon.
22. 01. 1919. B 76/4 (inv. 982. 34). P. Mulder
Cher P. Mulder,
Je reçois votre bonne lettre. Patience! Nous faisons tout notre possible pour préparer des départs. Rien n'est encore réorganisé. Il n'y avait plus ni routes, ni chemins de fer, ni navigation en Belgique, plus de commerce, plus de vie sociale.
Deux Pères vont partir le 25 janvier, et 5 ou 6 le 25 février. D'autres départs suivront. Tous les jeunes Pères sont encore sous les drapeaux. Vous n'avez pas l'idée là-bas de la situation où était la pauvre Europe.
Le P. D'Hossche est libéré après trois ans de captivité, il va partir avec le P. Gontier et le P. Plissonneau. Les Pères Lebrun et Mannecart sont encore sous les armes. Plusieurs jeunes Pères, Belges et Lorrains, ne sont pas encore libres.
Je reste ici jusque fin février. En mars j'irai vers Bruxelles. J'espère tenir le Chapitre général en août à Maastricht. La Province hollandaise va bien. Elle désirait une fondation aux Indes, mais il n'y a plus de place là-bas. Nous allons essayer de donner un nouvel essor à toutes nos Provinces.
Le Pape nous bénit et nous encourage. Je l'ai vu à l'occasion de mon jubilé sacerdotal. Priez bien pour l'Oeuvre et pour son recrutement. Soyez fidèle à toutes nos règles et à nos pratiques d'adoration et de réparation. Amitiés au P. Guth. Soignez-le. Votre dévoué L. Dehon
22. 01. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 03). P. Falleur (à Brugelette)
Mon cher ami,
Melle Santerre est morte récemment à Amiens. M. Arrachart a le testament. Il y a des messes à dire. Je vais dire un trentain. Amitiés à tous. L. Dehon
22. 01. 1919. B 24/0 (inv. 487. 35). P. Héberlé (à Mons)
(Carte postale)
Rome. 22 janv.
Mon cher ami,
J'apprends que P. Roblot est à Paris, chez M. Billet, 66 rue des Plantes, transmettez-lui la lettre que je vous ai adressée hier à Mons pour lui.
Amitiés. L. Dehon.
25. 01. 1919. B 83 Mère Marie Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Je reçois seulement vos bonnes lettres de fin décembre. Le P. B.y Dessons vous a écrit mais la poste est encore bien boîteuse.
Confiance dans le S. Coeur. Il vous faut une maison en France, mais c'est chose assez délicate. Le gouvernement actuel est toujours sectaire. Il commence des poursuites contre les communautés qui rentrent. Mais comme vous n'êtes pas enseignantes, je pense qu'on vous laisserait faire. Il ne faudrait pas acheter, mais seulement louer, pour ne pas s'exposer à la confiscation. Les quartiers neufs à l'ouest de Paris, comme Auteuil et Passy, seraient favorables. Je vais sonder les intentions de M. le chanoine Thomas, Vicaire général de Paris.
Il y a dans ces quartiers là de grandes familles, comme la Comtesse d'Eu et la Duchesse de Vendôme, il faudrait les intéresser à votre fondation. Mgr de Namur doit connaître la Duchesse de Vendôme, soeur du Roi des Belges. Il pourra vous aider.
Nous espérons que les élections générales nous donneront un meilleur parlement et un régime de liberté religieuse. Le S. Coeur a sauvé son peuple de France, il ne fera pas les choses à moitié.
Je vous remercie de vos prières et de vos bons souhaits à l'occasion de mon jubilé sacerdotal. Je n'ai pas oublié de demander au Saint Père une bénédiction pour votre chère communauté.
Ma santé est assez bonne. Je ne puis pas cependant retourner dans le Nord en février, ce ne serait pas prudent. Je quitterai d'ici vers le 1er mars et après quelques arrêts en France j'arriverai à Bruxelles vers le 1er avril. J'espère pouvoir tenir notre Chapitre général en été. Il sera en retard de quatre ans.
Cette année a de grands problèmes à résoudre, pour l'Eglise, pour la France, pour nos oeuvres. Il faut prier beaucoup et bien. Je prie le S. Coeur de vous bénir toutes.
Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.
25. 01. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 04). P. Falleur (à Brugelette)
Cher ami,
Que deviennent vos vénérables clientes de Crépy et d'Anisy? Il y a encore Mme Gronsart de Flavy dont il faut chercher des nouvelles. Mme Lefort devrait bien avant de s'en aller faire remise de bien des choses. Melle Santerre est morte à Amiens, peut-être à l'hôpital. A-t-elle laissé des papiers? Et ses dernières volontés? Comment s'informer? Amitiés à tous. L. Dehon
Gobin et Mounier sont très heureux à Moulins, ainsi que Desvigne qui va avancer aux ordres.
28. 01. 1919. B 74/1 (inv. 969. 37). P. Kusters
Cher Père,
Quelle est donc au juste la situation des bonnes Soeurs? A quel chiffre s'élèvent leurs dettes? La construction de leur grande chapelle a été une duperie de l'architecte. Il fallait une chapelle plus modeste et plus pratique.
A Louvain aussi nous avons été un peu trop hardis. Je ne sais pas si nous nous en tirerons. J'ai écrit et télégraphié d'acheter le Sanatorium.
Pour la France, nous espérons un peu de liberté après les élections générales.
Prions bien S. Joseph de nous tirer d'affaires partout. Votre dévoué L. Dehon.
28. 01. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 05). P. Falleur (à Brugelette)
Cher fils,
Entendez-vous avec M. Arrachart pour tirer au clair le testament de Melle Santerre. Quand à Melle Batteux, je crois qu'elle ne laisse rien (son mobilier a été pillé, ses terres vendues), il n'y a donc pas de déclaration à faire. Amitiés. L. Dehon.
28. 01. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 06). P. Falleur (à Brugelette)
Cher Père,
Il faudrait des renseignements sur la mort de Melle Santerre à Amiens et ses dernières volontés… Informons-nous. Je reçois une lettre de D. du 22 déc. Il n'aurait pas encore reçu mes envois. Amitiés à tous. L. Dehon.
Janvier-Février 1919 B 104/4 Cor Unum (de Bologne) (1919, 1-2)
Le Règne du Sacré-Coeur.
„Il régnera, il me l'a dit, et ce mot me fait tressaillir de joie”. Ce sont les paroles de Marguerite Marie.
Il régnera: on saura bientôt tout ce qu'il a fait dans cette guerre.
Il régnera: dans quelques mois l'Eglise canonisera Marguerite Marie, et ce sera, dit Benoît XV, le commencement et l'occasion d'un grand développement du règne du Sacré-Coeur.
Il régnera dans les nations, la Providence interviendra!
Il faut qu'il règne dans les âmes, surtout chez nous qui sommes ses fils dévoués.
Son règne dans les âmes, c'est surtout l'humilité, c'est la réparation, c'est le zèle, c'est l'union à Dieu.
Il veut que notre petite Oeuvre concoure à son règne. Elle a pu travailler même pendant la guerre: au Congo en 1917, 2.600 baptêmes. La mission a 17.000 chrétiens et autant de catéchumènes. Elle demande des ouvriers de renfort.
Au Canada, 40 stations, dont 5 seulement avec résidence: 800 communions.
A Vienne, mille premières communions et de belles oeuvres.
La Province de Hollande est très vivante.
Que tous redoublent de zèle pour se sanctifier, pour chercher des vocations, pour travailler au salut des âmes et au règne du Sacré-Coeur.
L'année qui va s'ouvrir aura une grande importance pour nous. Nous ferons sans doute le Chapitre général et nous donnerons à l'Oeuvre une nouvelle impulsion.
Consacrons tout spécialement cette année au Sacré-Coeur et à Marie Immaculée.
Priez, mes chers fils, pour l'Eglise, pour l'Oeuvre, pour vos patries.
Priez un peu pour votre vieux supérieur, devenu jubilaire, très confus de son impuissance et de ses défauts, et qui n'a peut-être qu'une qualité, c'est son affection paternelle pour tous ses fils dans le Sacré-Coeur. L. D.
01. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 07). P. Falleur (à Brugelette)
Cher fils,
Pourquoi pas? Allez aider P. Storms à réintégrer la Hollande. Il suffira de le recommander à l'officier qui commande à Ulflingen. Amitiés à tous. L. Dehon.
01. 02. 1919. B 74/1 (inv. 969. 25). P. Kusters
Mon cher ami,
Comment a été fait le prêt de Louvain? En payant 5% par an, est-ce qu'on doit toujours autant? Nous ne faisons pas comme cela en France. A St Jean, j'ai emprunté 70.000 f., il y a 20 ans, au Crédit foncier. Je paie 4 1/2 pour cent, mais après 75 ans je ne devrai plus rien, tout sera amorti.
Aidez-nous un peu pour ce prêt, autrement nous n'arriverons pas. Le Conseil Provincial veut vendre cette maison. Je pense que le Conseil Général ne sera pas de cet avis.
Nos Soeurs d'Abshoven sont très reconnaissantes de ce que vous faites pour elles.
Votre dévoué L. Dehon.
02. 02. 1919. B 19/5 (inv. 260. 15). Aux élèves de Bergen-op-Zoom
Mes chers enfants,
Votre bonne lettre m'apporte une grande joie. J'y reconnais votre piété et votre bon esprit. J'ai la confiance que vous resterez fidèles à votre belle vocation. Quelle belle mission est la nôtre!
Nous devons donner au Sacré-Coeur les témoignages de dévotion qu'il a demandées, mais de plus nous devons être des apôtres du Sacré-Coeur. Nos maisons doivent être des foyers de cette dévotion. Par tous les moyens d'apostolat, par les revues, par les livres, par le saint ministère, nous devons travailler au règne du Sacré-Coeur dans les familles et dans les sociétés. Je ne connais pas d'idéal plus beau que celui-là.
Vous avez eu depuis quatre ans la bénédiction de la paix et du travail, nous avons eu la bénédiction de la souffrance, ce sont des gages de progrès pour tous.
J'ai vu le Saint Père, je lui ai parlé de la prospérité de votre Province, il s'en réjouit. Il aime bien notre Oeuvre, mais il tient à ce qu'on y observe bien nos règles et coutumes pour l'exposition du St Sacrement et pour l'adoration réparatrice. Il recommande aux écoles la piété et l'étude.
Vous avez des modèles si aimables et si gracieux, S. Louis de Gonzague et S. Jean Berchmans. Ne les perdez pas de vue. Il faut que chacun ait lu leur vie dans le cours de ses études.
Quelques-unes de nos missions ont souffert, mais votre belle Province nous aidera à les relever. Je prie pour vous tous et j'unis ma bénédiction paternelle à celle que le Saint Père vous envoie.
Votre père dévoué Jean du Coeur de Jésus
02. 02. 1919. B19/5 (inv. 260. 16). Copie (écrite par P. Dehon) d'une lettre de la „Secrétairerie d'Etat de Sa Sainteté”
Révérendissime Père,
Le Saint Père, en agréant le pieux et filial hommage des voeux de nouvel an que Votre Paternité a portés aux pieds de son trône auguste, au nom de tous les membres de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus, m'a donné la charge précieuse d'exprimer à Votre Paternité Révérendissime ses remerciements souverains et de vous faire part de la bénédiction apostolique que Sa Sainteté accorde de grand coeur à tous ceux qui composent votre pieux Institut.
Avec ma sincère et particulière estime, de Votre Paternité le très affectionné dans le Seigneur.
P. Cardinal Gasparri
02. 02. 1919. B 22/8 - A (inv. 457. 05). P. Schulte
Cher Père,
Je suis heureux que votre maman vous soit conservée. Aidez bien à faire régner la piété, la vie intérieure à Liesbosch. Vous savez que c'est la chose principale. Pietas ad omnia utilis est (1 Tm 4, 8). Ceux qui sortiront du scolasticat avec une vraie vie intérieure feront du bien partout.
Je suis heureux des progrès de votre belle Province. Vous aurez un beau séminaire de philosophie à Heer.
Je vais rester ici encore un mois. Je rentrerai à Bruxelles vers le 1 avril. Le St Père nous encourage, il est très bienveillant pour nous. Je vous bénis bien tous et je prie pour vous.
L. Dehon.
06. 02. 1919. B 74/1 (inv. 969. 23). P. Kusters
Mon cher ami,
Il paraît que l'emprunt de 100.000 fr. à M. de Kien de Courtrai va être échu au 1er mai. Il est donc urgent de s'en occuper, autrement le 2 mai vous aurez une assignation à payer 100.000 et le noviciat sera vendu en public à bas prix.
Donc il faut renouveler l'emprunt avec M. de Kien ou mieux le rembourser en empruntant 100.000 à une société foncière (Crédit foncier) avec amortissement. Entendez-vous avec le P. Provincial de Bruxelles. C'est vous comme propriétaire qui devez faire le nouvel emprunt hypothécaire. Il n'y a pas de temps à perdre pour arriver avant le 1er mai.
Pour les intérêts en retard, j'aiderai beaucoup. Je crois qu'on peut sauver la maison, avec du dévouement et de l'entente. Votre bien dévoué L. Dehon.
06. 02. 1919. B 20/7. 3 (inv. 299. 14). Aux 2 Economes Gén. et Prov.
Il faut s'occuper très sérieusement des affaires de Louvain, d'accord avec le Rév. P. Provincial.
I. Si le prêt de Kien est à échéance le 1er mai, il faut le renouveler, ou mieux, faire un emprunt au Crédit foncier et rembourser M. de Kien. Avec le même intérêt, on amortirait la dette en 60 ou 70 ans. Il faudrait faire intervenir P. Kusters. M. de Kien est-il encore à Courtrai? Il ne me répond pas.
II. Il faut que le P. Guillaume, économe de Louvain sans aucune autre fonction, commence son travail de quêteur. Qu'il demande, autant que possible, aux créanciers et aux obligataires la remise des intérêts arriérés.
III. Qu'il expose aux bienfaiteurs qu'il faut réactiver le scolasticat, que Mgr Grison demande à cor et à cris des auxiliaires que le scolasticat seul peut lui préparer… Qu'il jette le filet (cf. Lc 5, 5), la bénédiction divine suivra.
Pour l'affaire Batteux, le testament est sans doute dans le paquet de testaments que j'ai laissés au P. Pierre dans le tiroir du bureau de ma chambre à coucher??
Que chacun fasse son devoir et tout marchera. Amitiés. L. Dehon.
07. 02. 1919. B 74/6 (inv. 974. 20). P. van Halbeek
Mon cher Père,
Que deviennent les affaires de Suède? Comment va Mgr Bitter et les vieux P. Jésuites? Y a-t-il quelque chose à faire pour la Finlande? Je crois que le S. Siège va y nommer un Préfet apostolique?
Pensez aussi au Canada. Cela ne doit pas rester une oeuvre française. C'est le commencement d'une Province Canado-américaine. Les vocations commencent à venir. J'ai demandé au S. Siège à y ouvrir un noviciat. Je crois que le P. Busscher irait volontiers, laissez-le partir.
Je resterai ici jusqu'au 6 ou 8 mars. Dites au P. Hermans que je pense faire le 1er Conseil au 22 avril à Bruxelles. Votre dévoué L. Dehon.
08. 02. 1919. B 97. Fr Gallo
Caro Gallo,
Ancora qualche mese di patienza e poi si rimetterà ai cari studi, per prepararsi al sacerdozio. Che bella vocazione: lavorare al regno del S. Cuore de Gesù! Non andranno le cose senza qualche difficoltà. Regnum Dei vim patitur (Mt 11, 12).
Offriamo a Dio le piccole croci di ogni giorno, come il freddo, il lavoro, la separazione dagli amici. Tutto passa e la consolazione divina ci aiuta a sopportare le miserie della vita.
Faremo una belle Provincia italiana. Preghiamo a questa intenzione.
Vi benedico da padre. L. Dehon.
08. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 08). P. Falleur (à Brugelette)
Cher Père,
Melle Santerre est morte le 29 déc. à l'hôpital temporaire, 123, de la rue S. Fuscien. Ce qu'elle a laissé: (un sac, un portefeuille contenant des papiers, oblig. de ch. de fer de Guise et 70 francs). Tout cela est déposé au Bureau des successions militaires, rue Lacretelle à Paris. Ses vêtements sont rue Jean Macé à Amiens. M. Arrachart doit se renseigner sur le portefeuille et les papiers. Voyez cela.
Le jeune Fr. Grossé est mort dans le Midi de la grippe. Amitiés. L. Dehon.
10. 02. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 23). P. Falleur
Quelques-uns de vos titres „Cablerie” sont chez M. Billet. Les autres doivent avoir été enlevés par les Allemands, mais vous avez les numéros. V.C.J. L. Dehon.
13. 02. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Le P. Barthélemy vous répondra au sujet de la cause.
Pour votre projet de fondation, il y a du pour et du contre, mais le pour me paraît l'emporter. C'est une occasion rare, les bienfaiteurs généreux ne sont pas nombreux. Le pays est bon, il donnera des vocations.
C'est, je crois, au Teil qu'est né le Bon Père André. Serait-ce lui qui inspirerait ces bienfaiteurs? Je passerai peut-être par Aix en retournant. Le P. André a vécu là quelques années. Il y a encore là le curé de St Cannat qui l'a connu. La Soeur du Bon Père et la Sr Stanislas, des Ursulines, sont malades. Je verrai ce milieu où il a vécu. Quand vous serez dans l'Ardèche, nous irons vous voir pour chercher là des vocations, le milieu est favorable.
J'espère que nous aurons des élections très passables en France et que le prochain parlement nous rendra un peu la liberté.
Je plains vos Soeurs de Bruxelles d'être si mal logées, mais patience! La Providence avisera.
Nous avons quelques rentrées dans nos écoles et noviciats, mais que d'entraves il y a encore! Les voyages sont encore si difficiles! Ne perdons pas courage, le S. Coeur veut régner malgré tout.
J'ai parlé de vous à M. Thomas pour Paris, attendons.
Union de prières et de sacrifices. Respects dévoués. L. Dehon.
13. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 479. 09). P. Falleur (à Brugelette)
Cher fils,
P. Storms est rentré à Sittard. J'ai écrit à M. Arrachart au sujet de Melle Santerre. Et vos dames de Crépy et Anisy? Dites au P. Jacquemin que s'il rentre des novices qui avaient déjà fait quelques mois avant la guerre, on peut leur tenir compte des mois déjà faits.
Je reste ici jusqu'au 6 ou 8 mars. Ensuite Villa des roses à Cannes. Amitiés à tous. L. D.
Pourquoi y a-t-il un scol. Belge, Fossoul, à Cinq-fontaines?
15. 02. 1919. B 108/2 (inv. 0116571). Mademoiselle Claire Baume
Rome, 15 fév. 19, 42 via Santa Chiara.
Mademoiselle,
Vous êtes des nôtres et je recevrais volontiers de temps en temps vos pieuses communications. Le profit pour votre âme sera de faire revivre les souvenirs du P. André et du P. Jean.
Je pense m'arrêter une journée à Aix en retournant. Je verrai M. le curé de Saint-Cannet et les Soeurs ursulines. Je pourrais aussi passer quelques heures à Roquevaire. Comment faut-il m'y prendre ? C'est par Aubagne et il n'y a, je crois, qu'un train par jour…
Le Fr. Jérusalem est un de nos bons religieux, il a bien l'esprit de l'Oeuvre. Il a été retardé par la guerre pour ses ordinations. Il sera prêtre dans un an.
Nous avons des sujets qui répondent bien aux grâces du Sacré Coeur et d'autres qui sont lents à se former. Il nous faut l'aide de saintes victimes qui prient avec nous et pour nous.
Madame Guillaume va rester au moins provisoirement à Braine-le-Comte. Elle est bien aidée par la Providence. Madame Malézieux lui a légué une rente viagère de 500 francs. Cela représente un beau capital. Si elle y joint un petit travail, elle sera très à l'aise.
Aidez le P. Séraphin. Confiez-lui les lettres du P. Jean. Si l'une ou l'autre est trop personnelle, n'en donnez que des extraits.
Je reste ici jusqu'au 8 mars. Je serai du 10 au 30 à Cannes, villa des Roses (Fr. de saint Jean de Dieu).
Union de prières et de sacrifices dans le Coeur de Jésus. L. Dehon.
16. 02. 1919. B 20/4. 2 (inv. 294. 24). P. Falleur
Cher fils,
P. Storms est à Sittard. Pour les marks, faites pour le mieux. Rien à faire à Amiens, les papiers de Melle Santerre sont à Paris, rue Lacretelle, au dépôt des successions militaires. Pour les avoir, il faudra un pouvoir de M. Arrachart.
Pour de Vos, il pourrait faire un curé de campagne. Qu'il s'adresse à Soissons ou ailleurs.
Vous trouverez Objois à St Quentin. Il a un enfant de 12 ans, le jeune Sardé, à vous donner pour Mons ou Brugelette.
Je reste ici jusqu'au 10 mars, puis j'irai à Cannes, Villa des roses pour 15 jours. Amitiés. L.D.
Lefevre est bien original! A-t-il eu une vocation???
20. 02. 1919. B 74/6 (inv. 974. 21). P. van Halbeek
Mon cher Provincial,
Le P. D'Hossche a vu vos principales maisons. Il y a trouvé des Pères et des Frères qui désirent le Congo. Tenez compte de cela. Préparez-nous pour le mois de juillet un petit départ de deux Pères et un Frère. La mission du Congo est l'honneur de la Cong. Il faut la maintenir en pleine prospérité. Le St Siège a déclaré que toutes nos Provinces doivent y contribuer.
Prévenez le P. Hermans que je ferai Conseil à Bruxelles le 23 avril. Il faut qu'il y soit.
Amitiés à tous. L. Dehon.
20. 02. 1919. B 19/ 3 D (inv. 236. 01). P. Roos, trappiste
Mon cher Père,
Encouragez bien le P. Zicke. Toutes les fondations passent par les difficultés et par quelques épreuves. C'est dans les desseins de la Providence. Je sais que le P. Zicke a du courage et il réussira. Quelques-uns de ses compagnons regrettent l'Afrique. Mais qui sait comment les colonies seront partagées? Ils doivent d'abord se dévouer à la fondation espagnole. Plus tard on verra pour les colonies.
Je serais heureux si vos Supérieurs vous permettaient d'aller à Cobreces avec le P. Zicke pour quelques jours. Vous pourriez bien l'aider pour tout arranger.
Merci encore pour tout le concours que vous prêtez à cette fondation. Le S. Coeur vous récompensera. Agréez l'assurance de mon religieux dévouement. L. Dehon.
20. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 10). P. Falleur (à Brugelette)
Cher fils,
Je vous ai prié de régler un petit compte à Virton, ne le négligez pas. Vous me donnerez des nouvelles de St Quentin. M. Nouvion fait-il le nécessaire: expertiser d'accord avec le Préfet sur les dégâts subis. On peut demander un acompte de 1.000 f pour reconstituer le mobilier.
J'ai déjà envoyé au 25 mars 18 mes réclamations au Ministère des Aff. étr., mais sans détailler le mobilier, article par article. Est-ce suffisant? Amitiés. L. Dehon
M. Nouvion a ma procuration, est-elle suffisante?
22. 02. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 12). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je reçois vos lettres du 20 nov., 12 déc, 30 déc.
Le P. D'Hossche est parti avec trois jeunes Pères. Il vous dira qu'il faut actuellement une volonté héroïque et des dépenses folles pour partir. Vous n'avez pas l'idée de la situation de l'Europe. Toute circulation est entravée et tout est hors de prix.
J'espère vous envoyer en mars les P. Gontier, Plissonneau et Sourie; en avril deux Pères et deux Frères et au moins autant en juillet. Cela fera une quinzaine pour l'année.
Vous me direz que c'est peu. Faites comme nos évêques, patientez. Tous les séminaires sont à peu près vides. Ils ont 8 ou 10 élèves au lieu de 80. Dans les meilleurs diocèses, comme à Cambrai, les évêques disent: il faut dix ans pour nous relever.
Mgr Augouard peut se tromper. P. Lebrun envoyait ses mensualités chez un parent à Paris, mais c'était un dépôt. Il m'a remis tout cela, sauf une petite réserve que j'ai autorisée pour sa famille.
Nos maisons reprennent vie: Tervueren, Clairef., Mons retrouvent des élèves, mais des petits. Il faudra des années pour en faire des prêtres. Tous nos diocèses et toutes les Cong. en sont là.
Il faut vouloir ce que le Bon Dieu veut.
Je vais retourner à Bruxelles le 1 avril. Je compte faire le Chapitre au mois d'août à Maastricht. Vous viendrez si vous pouvez.
Pour vos All., le Ministre à Bruxelles a répondu que cela dépendait de votre gouverneur.
Nous commençons une école de recrutement en Espagne, près de Santander. Ce sont les Pères du Cameroun qui font cela. Adresses: R.P. Zicke, à Cobreces près Santander. P. Foxius, Santuario de la Oliva, Vejer de la Frontera (Cadix). P. Schuster, à Sta Isabel, Fernando-Poo.
Pour le Cameroun, tout est en suspens jusqu'aux décisions du Congrès de la paix.
Je donne d'abord mes soins à toutes les maisons de recrutement, en vue de l'avenir.
Un séjour en Europe vous ferait du bien pour vous reposer les nerfs, mais les épreuves de l'Europe ne sont pas finies. Votre bien dévoué L. Dehon.
22. 02. 1919. B 74/6 (inv. 974. 23). P. van Halbeek
Mon cher Provincial,
Je reçois votre lettre du 13. Elle m'attriste parce que vous me dites que vous n'aurez pas de prêtres en 1919 et deux seulement en 1920. Je croyais aussi vos finances de Heer plus prospères.
Pour les colonies, vous savez que j'ai fait ce que j'ai pu auprès des Jésuites, mais nous sommes arrivés un an trop tard. Je vous ai engagé à voir le Provincial des Capucins, vous ne m'avez jamais dit ce qu'il vous avait répondu.
Si votre Province est édifiante, elle vivra quand même. Les catholiques de Hollande n'auront pas l'esprit si étroit de réserver toutes leurs générosités à leurs colonies. Ils doivent désirer les progrès de l'Eglise dans toutes les régions. Causez sérieusement avec les Capucins et voyez si vous pouvez obtenir quelque chose de leurs grands territoires. Votre bien dévoué. L. Dehon.
Ci-joint une copie pour votre Revue. Voudriez-vous en donner une copie au cher P. Provincial de Sittard.
22. 02. 1919. B 22 (inv. 469. 01). P. Hergenhan
Cher Père Hergenhan,
Je me réjouis de tout le bien que vous avez pu faire pendant les années de guerre. Il faut en reporter toute la gloire à Dieu, dont nous sommes les serviteurs inutiles (cf. Lc 17, 10).
Continuez à faire le bien. L'Europe est bien malade mais le S. Coeur la sauvera de l'anarchie. Je prie bien pour vous. Votre dévoué L. Dehon.
22. 02. 1919. B 19/ 3 D (inv. 236. 02). P. Roos
Cher Père,
Un jeune clerc espagnol a écrit à Mgr Grison au Congo, en exprimant le désir d'aller dans cette mission. Voici son adresse: Senor Rufino de Castro, Muelle de Badajoz, Ciudad Real.
Ecrivez-lui. Ce jeune homme pourrait se jiondre au P. Zicke pour commencer. Pour le noviciat, il faut voir quelles langues il connaît. C'est un clerc tonsuré. Votre dévoué. L. Dehon.
24. 02. 1919. B 74/1 (inv. 969. 33). P. Kusters
Cher Père,
M. de Kien, de Courtrai, ne veut pas renouveler son prêt. C'est donc 100.000 fr. qu'il faut lui verser au 1er mai. Il faut trouver un autre prêteur, et de préférence le Crédit foncier belge. Agissez d'accord avec le P. Bertrand, Provincial. Mais je compte surtout sur vous, parce que le P. Bertrand est très occupé par ses prédications. J'aiderai pour le paiement des années en retard.
Il faudra peut-être vendre cette maison, parce qu'il y a une tendance chez nous à des scolasticats séparés. Les Belges se plaisent à Tervueren, les Alsaciens-Lorrains à Clairef., les Italiens à Bologne. La maison est grande pour les seuls Français à Louvain, et elle vit sur la quête belge?? Les Français pourraient s'arranger à Brugelette, mais tout cela va nécessiter des groupes de professeurs, difficiles à trouver.
Ce sont des questions graves pour lesquelles il faut prier. Agissez sans retard.
Votre dévoué L. Dehon.
25. 02. 1919. (4. A.1. 51, p. 123). Un Supérieur, Père WEBER ( ?)
Cher Père,
Je réponds à votre lettre du 19.
Je vous ferai envoyer deux ou trois codex. Pour le professeur, une brochure de Mgr Pillet publiée chez Emmanuel Vitte à Lyon est utile. Demandez-la.
Faites faire le noviciat à frère Joseph Zeyen et préparez-en d'autres.
Le P. Barth désire refaire quelques mois de théologie pour préparer son examen de juridiction. Il a raison. Où le mettre ? Je vais lui en écrire.
Le P. Gengler peut être magister spiritus.
Préparez vos cinq grands (ou 7) pour le noviciat en juillet.
Pour Louvain, pensez-y bien. Il arrivera que le scolasticat se partagera en trois : Clairefontaine, Tervueren et Brugelette. La quête de Louvain (25 à 30.000 frs par an) sera perdue. Trois séries de professeurs et nulle part d'études supérieures…
Pour la petite école d'Alsace, je pense qu'il vaudrait mieux que ce soit un fait accompli avant que la France imposât de nouvelles lois. On commencerait petitement. Arrangez cela avec les alsaciens. Ce serait près de Colmar.
Je pars le 10 mars. Amitiés à tous. L. Dehon.
25. 02. 1919. B 19/3. 4 (inv. 244. 01). P. Rolin
Mon cher Père,
Lisez ma lettre à Fr. Joos. Pour vos deux philosophes, je tiens à ce que cette année leur compte. On est large ici pour cette année. Elle comptera pour ceux qui étudieront cinq ou six mois. Peuvent-ils faire utilement un an de théologie avant la philosophie? Ce n'est pas impossible, si les traités que l'on voit cette année en théologie ne sont pas trop métaphysiques. Arrangez cela pour le mieux, mais de manière à ce que l'année compte.
Donnez au P. Provincial un bon économe pour Louvain. J'aiderai un peu, mais il faut un économe dévoué qui se mette à la tâche. Votre dévoué L. Dehon.
Ecrivez à Téchy. Tâchez de le repêcher.
25. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 479. 11). P. Falleur
Mon cher Père,
J'écris à Maastricht comme vous le désirez. J'espère que nous réussirons. Il y aura un départ en avril et un autre en juillet. Je bénis le bon Fr. Rosario et vous. L. Dehon.
25. 02. 1919. B 74/6 (inv. 974. 22). P. van Halbeek
Cher Père Provincial,
Le Fr. Rosario de Bergen-op-Zoom désire aller au Congo. Aller aux missions est une grâce qu'on ne doit pas refuser aux âmes de bonne volonté. Quand nous le donnerez-vous? Est-ce au départ d'avril ou au départ de juillet? Arrangez cela avec le P. Jeanroy.
Si votre Province fait quelques sacrifices, le S. Coeur vous rendra cela.
Priez pour la maison de Louvain, je crains que nous ne soyons obligés de la vendre.
Votre bien dévoué. L. Dehon.
27. 02. 1919. B 62/1 A (inv. 857. 09). P. Lecart (à Niort)
Cher ami,
P. Falleur est à St Quentin, il va rentrer à Brugelette. Ecrivez-lui pour savoir ce qu'il faut porter là-bas. La ville s'organise, elle a plus de 2.000 hab. On vous attend après Pâques.
Amitiés. L. Dehon.
27. 02. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 12). P. Falleur (à Brugelette)
Cher fils,
J'ai retrouvé Mme Gransart, je lui fais des envois, à Doméliers par Crèvecoeur (Oise). Donnez-moi des nouvelles de St Quentin. Amitiés.
Avez-vous envoyé 113 frs à Virton ? L. Dehon
27. 02. 1919. B 74/6 (inv. 974. 24). P. van Halbeek
Mon cher Père,
Le gouv.t du Congo renvoie tous les All., 7 Pères et 3 Frères. Vous voyez qu'il faut que les autres Provinces se dévouent.
Donnez donc le Fr. Rosario et préparez encore de jeunes Pères. Il y en a qui ont cette vocation. Le S. Coeur vous récompensera. C'est le Saint Siège qui a décidé que la mission du Congo était inter-provinciale. Arrangez cela avec le P. Jeanroy.
Votre bien dévoué L. Dehon.
27. 02. 1919. B 74/1 (inv. 969. 36). P. Kusters
Cher Père,
Occupez-vous bien de l'affaire de Louvain. Ecrivez au Crédit foncier belge pour un emprunt de 100.000 f avec amortissement. Les 100.000 f seraient pour rembourser de Kien. Si le Crédit
foncier ne veut pas prêter, il faut trouver un capitaliste de bonne volonté.
Je fais verser 10.000 f à de Kien pour les intérêts, mais il en manque encore 10.000.
Nous ne pouvons pas dire que votre Provincial et son Conseil n'ont plus de pouvoirs réguliers, parce que le Saint Siège a prolongé tous les pouvoirs jusqu'après la guerre.
Nous ne sommes pas encore tout à fait après la guerre, tant que la paix n'est pas signée.
Je ferai un Conseil en avril et j'hésite encore à renommer des Provinciaux, parce qu'on dira que j'aurais bien pu attendre le Chapitre et le nouveau Conseil… On est toujours critiqué. Faisons tout pour la glore de Dieu. Votre bien dévoué L. Dehon.
28. 02. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 07). P. Paris
Cher Père,
Comment allez-vous? Nous aurons peut-être besoin d'un titulaire pour une école secondaire en France. Quels sont ceux chez nous qui ont les conditions de grades et de stage? Il y aurait le P. Falleur et vous? Et qui encore? Le P. George? Chatelain a déserté et le P. Delloux aussi. Confiance toujours, le S. Coeur nous relèvera et nous soutiendra.
Les trains marchent-ils de Bruxelles à St Quentin? Je quitterai d'ici le 10. Du 15 au 30 je serai à Cannes (Villa des roses) chez les Fr. de S. Jean de Dieu. Vers le 5 avril à Bruxelles.
Amitiés dévouées. L. Dehon.
28. 02. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 18). P. Falleur (?)
Le bon P. Jacquemin peut remettre les 1.500 messes au P. Falleur. Je porte aujourd'hui au Pape les 4.000 fr. L. Dehon
28. 02. 1919. B 20/4. 2 (295. 19). P. Falleur
Cher fils,
Ne me fourrez pas dans votre guêpier parisien. Vous faites une grande faute en leur disant et écrivant que c'est une affaire de Cong. Ce n'est pas vrai. Vous avez tripoté tout seul, tirez-vous en tout seul.
Je crois que P. Paris a suivi les cours de licence à Rennes…
J'ai bien écrit au P. Jacquemin qu'il pouvait vous remettre les 1.500 m.
Votre dévoué L. Dehon.
Vous pouvez envoyer à D. Il m'a déjà envoyé un premier accusé de réception.
28. 02. 1919. B 19/3 D (inv. 236. 03). P. Roos
Mon cher Père,
J'ai une lettre de la Secrétairerie d'Etat qui montre que le St Siège est très favorable à notre fondation en Espagne. La lettre nous proposait de nous faire appuyer par l'ambassade de France, mais ce n'est pas le cas puisque nous faisons la fondation avec nos Pères revenus du Cameroun. Cette lettre vous suffira pour monter à Mgr de Santander que le Pape est favorable à la fondation.
Aidez et encouragez le P. Zicke.
28. 02. 1919. B 19/3 D (inv. 236. 04). P. Roos
Mon cher Père,
Voici une vocation espagnole qui se présente. Répondez à ma place. Il me semble que ce jeune homme devrait aller un peu avec nos Pères à Cobreces, pour faire trois mois de postulat. Après cela, s'il sait la langue française, allemande ou italienne, il viendra dans un de nos noviciats, ou bien nous demanderons au S. Siège la faculté d'ouvrir un noviciat de langue espagnole à Cobreces. Arrangez tout pour le mieux. D'autres vocations viendront.
Je vous envoie une copie de la belle bénédiction apostolique que le Pape m'a donnée aujourd'hui même. Votre bien dévoué. L. Dehon.
(Au verso, le P. Roos écrit au P. Zicke)
28. 02. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 16). Fr. Mounier
Rome le 28 fév. 19.
Mon bon Mounier,
Soyez tous bien fervents. C'est une grande grâce d'être les enfants du Sacré Coeur, ne l'oubliez jamais. Cette année est précieuse pour vous. Nos maisons belges se raniment. Deo gratias!
Le Sacré Coeur nous soutiendra et nous relèvera. Aux vacances, vous ferez un bon recrutement de jeunes élèves. Je vous bénis bien tous les quatre. Priez pour moi.
Votre dévoué L. Dehon
02. 03. 1919. B 74/1 (inv. 969. 38). P. Kusters
Mon cher Père,
J'ai reçu 500 lires d'une banque de Maastricht, je suppose que cela vient de vous, merci.
Il faudrait une grosse bourse pour la maison de Louvain. Elle a coûté 350.000 fr. Les Pères Jacquemin et Falleur disent qu'elle a 290.000 fr de dettes. Le Comité national de Bruxelles nous offre 140.000 fr. Si nous vendons, nous resterons donc avec 150.000 de dettes et pas de scolasticat. Vous voyez qu'il faut des efforts extraordinaires pour se tirer d'affaires. Si ce Comité offrait le double, on serait tenté de vendre. Ils vont peut-être vous écrire, vous leur direz que nous prenons le temps de réfléchir.
Ce qui est assez pressé, c'est de trouver un prêteur pour remplacer M. de Kien, qui a besoin de son capital pour relever son industrie. Je préférerais un prêt avec remboursement par les intérêts. Informez-vous.
Je serai à Bruxelles vers le 5 avril. Je vais partir le 10 et je passerai 15 jours à Cannes, Villa des roses, chez mon frère.
J'ai revu le Pape, il nous comble de ses bénédictions les plus bienveillantes.
Votre dévoué L. Dehon.
03. 03. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 20). P. Falleur
Cher fils,
Vous demandez 150.000 fr pour Louvain, si seulement vous trouvez 80.000, acceptons-les, la Providence aidera pour le reste.
Ne me mêlez pas à vos affaires de Paris.
Le S. Coeur est-il habitable? Puis-je y passer le 3 avril? Si les Pères Urbain, Black et Lobbé y vont loger le 21 avril, pourront-ils s'installer? Amitiés. L. Dehon.
03. 03. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 19). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Nous voici dans les jours du mois de mars qui a toujours été si important pour nos oeuvres. Prions bien S. Joseph. Ce sera bientôt l'anniversaire de Chère Mère, elle s'unit à la Soeur Marie de Jésus pour honorer S. Joseph et pour le prier.
Voici les renseignements que j'ai pu avoir sur la maison d'Abshoven. Les Soeurs paient en janvier 500 florins et en mai 450 florins d'intérêts sur les vieilles dettes de construction. Cela représente environ 50.000 francs de dettes. Voilà ce qu'il faudrait amortir.
De plus, elles paient encore en janvier des intérêts pour l'argent qu'elles ont prêté à Sr Mathilde en 1915.
Pour vivre, elles sont bien aidées par le médecin, mais cela est précaire et le médecin se fatiguera. C'est donc une maison qui aurait besoin d'avoir une bonne quête pour la sauver.
Pour St Quentin, j'ai écrit au Fr. Objois de mettre une bonne famille pour garder le couvent en attendant que les Soeurs rentrent.
La Sr Xavier est à Paris, elle veut se séculariser et fonder une Congrégation. Je ne crois pas à sa mission.
Combien il nous faut prier pour toutes nos oeuvres et pour les nations. J'ai revu le St Père, il nous comble de ses bénédictions. Respect et union. L. Dehon
Jusque fin mars à Cannes, Villa des roses.
04. 03. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 21). P. Falleur
Cher fils,
Je vous communique une vieille lettre de M. Chevalier. Il n'écrit guère parce que sa main tremble. Il ne dit pas qu'il ait un testament et ses colis ont été perdus.
J'attends de vos nouvelles. Votre dévoué L. Dehon.
05. 03. 1919. B 20/13. 3 (inv. 333.00). P. Roblot (à Mons)
Cher fils,
Je vous envoie des Ordos. Pour Rodez nous attendons des nouvelles de Mgr. Il y a à Grenoble un jeune élève pour Mons, Bap.te Périne, mais comment fera-t-il le voyage? Vacher-Collomb est à Grenoble, secrétaire au bureau de recrutement 14è section. Quand il aura une permission, il pourrait conduire le bonhomme à St Quentin. Amitiés au P. Héberlé et à tous. L. Dehon.
05. 03. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 22). P. Falleur
Cher fils,
Je ne désire pas un prêt de 150.000. L'intérêt serait trop gros. Acceptez 100.000 (ou même 80.000) au Crédit foncier pour 30 ans, à 7.29.
Croyez-vous que je pourrai loger un jour à St Quentin le 1 avril en retournant?
Amitiés. L. Dehon.
06. 03. 1919. B 24/12 (inv. 507. 00). Congr. de la Propagande (texte dactylogr.)
Monseigneur,
Je reçois une lettre qui expose bien l'état de la mission en Suède.
Il y a deux églises à Stockolm. A la 1ère est Mgr Bitter avec deux jeunes prêtres suédois. A la 2ème sont deux Pères jésuites âgés avec un de nos Pères qui les aide. Les Jésuites expriment souvent le désir de s'en aller.
En Province il y a trois postes: Gefle, Goteborg et Malmaë. Ces trois postes sont tenus par nos Pères: six Prêtres et deux Frères.
Le ministère est peu consolant en Suède, il n'y a pas encore un courant de conversions comme dans les autres pays scandinaves. Les Suédois sont des luthériens fanatiques. Les catholiques sont surtout des étrangers, consuls et marchands. Les conversions sont assez rares et souvent peu durables.
Un jeune converti était parti pour le noviciat des Jésuites. Il est revenu ayant perdu la foi, il se dit kanteste. Un de nos Pères a eu des difficultés avec l'administration parce qu'il n'a pas voulu bénir un mariage mixte dont la partie protestante refusait de s'engager à élever les enfants dans la foi catholique.
La Suède a maintenant un Ministère libéral-socialiste, dont on espère plutôt un peu de liberté.
Nos Pères ne se découragent pas. Je pense que des oeuvres de Soeurs contribueraient à faire aimer l'Eglise: comme il est arrivé en Norvège et au Danemark.
Là comme ailleurs la grâce du Sacré-Coeur sera le souffle ardent qui fera fondre les glaces de toutes ces âmes refroidies par l'hérésie.
Agréez, Monseigneur, l'hommage de mon religieux respect. L. Dehon, Sup. des Pr. du S.C.
09. 03. 1919. B 19/3 D (inv. 236. 05). P. Roos
Mon cher Père,
Je vous écris parce que je ne suis pas sûr que ma lettre trouverait le P. Zicke.
J'ai envoyé deux fois de l'argent au P. Zicke. Cet argent vient de la Propagande pour les Pères du Cameroun. Le P. Zicke peut en garder la moitié pour les Pères d'Espagne, mais il convient qu'il en envoie une part à ceux de Fernando-Poo.
Il doit adresser son envoi au Rév. Père Procureur de la Mission espagnole (P. Ramon Albanell C.M.F.) à St Isabel, Guinea espanola, Fernando-Poo, avec la remarque que c'est destiné aux Pères du S. Coeur.
J'espère que tout ira bien à Cobreces. Votrte bien dévoué L. Dehon.
15. 03. 1919 . (4. A1. 51, p. 125). Un Supérieur, P. Weber ( ?).
Cannes, Villa des Roses, 15 mars 19
Mon cher Père,
Je vous délègue pour recevoir les voeux de nos jeunes gens.
La retraite ne peut être ajournée longtemps. On peut y consacrer toute la semaine Sainte, on évitera ainsi de perdre des classes.
Pour changer de recteur, cela regarde le Provincial et son Conseil. Ecrivez au P. Bertrand.
Le P. Barthélemy fait la demande pour les messes de requiem.
Il n'y a pas lieu de faire de nouveaux chapitres provinciaux, ceux de 1914 comptent. C'est la décision du Saint-Siège.
Si le P. Gengler est nommé Père spirituel des étudiants, il ne pourra rester recteur.
Bon courage pour tous.
Je ne serai pas à Bruxelles avant le 8 ou 9 avril. Amitiés à tous. L. Dehon.
15. 03. 1919. B 108/2 (inv. 0116572). Mademoiselle Baume
Cannes, Villa des Roses, 15 mars 19,
Mademoiselle,
Je compte partir d'ici le 31 au matin et vous arriver l'après-midi par Aubagne si le train ne manque pas la correspondance.
Saint Cannet est peu abordable : si M. le curé venait vous voir le 31 ou le 1er, cela m'éviterait un voyage, ou bien je le prierai de venir me voir à Aix. Je ne suis plus voyageur. Je pense aller quand même à Aix pour voir le milieu où a vécu notre saint. Parler un peu de lui nous fera du bien à tous.
Priez pour l'oeuvre du Sacré Coeur. La guerre me laisse bien des difficultés. La vie de caserne a nui à plusieurs de nos jeunes gens. Le diable est un bon stratégiste, il a profité des circonstances.
Union de prières et de sacrifices. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.
17. 03. 1919. B 18/6. 12. 18 (inv. 214. 18). P. Gaborit (texte dactylographié)
(de Cannes)
Mon cher Père,
Vous voilà Maître des novices. Arrangez bien les choses. P. Cochet peut être sous-maître. Traduisez peu à peu le Directoire et les prières en anglais. Il faut pour les novices trois petites conférences spirituelles par semaine et une certaine séparation. Peu de rapports avec le monde. Vos conférences spirituelles seront sur la vie religieuse, elles peuvent être l'explication du Directoire. Bon courage. Vous arriverez à avoir une petite école apostolique.
Je reste ici quinze jours, puis j'irai à Bruxelles. Je bénis votre petite famille.
Votre dévoué L. Dehon.
17. 03. 1919. B 20/13 (inv. 330. 06). P. Héberlé (de Cannes - Villa des Roses)
Mon cher ami,
Je vous envoie un mot pour vous féliciter de votre convalescence. Le printemps va vous remettre. Que n'êtes-vous ici, dans ce paradis terrestre!
Je pars le 31. Je passerai deux jours à Aix pour rechercher les souvenirs du P. André. Le 4 à Paris. Le 6 à St Quentin, le 8 à Bruxelles: dates probables.
Et votre école? A-t-elle au moins quelques poupons? Sittard et Bergen-op-Zoom ont plus de cent élèves. Courage et confiance! La vie reprendra dans toutes les branches de l'arbre.
Amitiés à tous. L. Dehon.
19. 03. 1919. B 74/1 (inv. 969. 13). P. Kusters (de Cannes)
Mon cher Père,
Je suis heureux que vous ayez trouvé un prêteur pour rembourser M. L. de Kien, de Courtrai. Le Crédit foncier belge aurait consenti aussi avec amortissement en 30 ans. Pour les intérêts en retard, j'aiderai beaucoup. Si vous avez 1.000 fr disponibles, vous pouvez les envoyer en chèque à M. de Kien, acompte sur les intérêts.
Si vous avez trouvé un prêt de 100.000 fr, à des intérêts raisonnables, c'est bien. Les sociétés foncières sont avantageuses aussi. On paie un intérêt un peu plus élevé, mais après 30 ou 40 ans on ne doit plus rien.
Confiance en S. Joseph, il nous aidera pour tout.
Je quitterai d'ici le 31. Je passerai à Paris et à St Quentin. J'arriverai à Bruxelles le 8 ou le 9 avril. Votre bien dévoué L. Dehon.
19. 03. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 13). P. Falleur (de Cannes)
Cher Père,
Le P. Kusters a trouvé un prêteur, arrangez-vous avec lui. Je croyais que vous m'écriviez de St Q. Amitiés. L. Dehon.
21. 03. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 12). P. Zicke (de Cannes)
Mon cher Père,
Je suis heureux de voir votre zèle et votre bonne volonté pour la fondation d'Espagne. Toute fondation rencontre des difficultés, il fallait s'y attendre.
Pour l'argent, vous pouvez garder ce que vous avez gagné en Espagne. Pour les 4.616 pesetas que j'ai envoyées, ce n'est pas tout pour Fernando-Poo, c'est à partager pour eux et pour vous.
Si vous trouvez une maison, j'aiderai, j'enverrai quelque chose de mon argent.
Je n'ai pas reçu la lettre que vous m'avez écrite de Getafe, elle est peut-être perdue.
J'ai écrit au P. Provincial que les 6.000 lires de Rome doivent être partagées entre le P. Schuster et vous. J'espère que vous réussirez à Alicante.
Le Pape est toujours très bienveillant pour nous.
Je vais écrire au P. Lennartz pour l'argent et au P. Foxius. Pour la mission de l'Adamaua, nous ne savons pas encore ce que la Providence nous réserve.
Je prie bien à toutes vos intentions. Comptez sur moi, j'aiderai. Je vous écrirai chaque fois que j'aurai votre adresse bien claire.
Je vais partir d'ici le 31 mars pour le nord. Je passerai à St Quentin où l'on répare notre maison. J'y serai le 4 ou le 5 avril (rue des Frères Desains, n° 15). Je serai le 8 avril à Bruxelles (26 rue Eugène Cattoir).
Le P. Storms viendra me voir à Bruxelles. Il m'écrit souvent et nous sommes bien unis.
Bon courage et persévérance. Tout pour le S. Coeur. Votre dévoué. L. Dehon.
25. 03. 1919. (4. A.1. 51, p. 126). Un Supérieur, P. Weber ( ?)
Cannes, 25 mars 19,
Mon cher Père,
Gardez le rectorat provisoirement. J'écris au P. Provincial de vous nommer.
D'ailleurs je serai à Bruxelles le 8 ou le 9.
Vos 5 postulants peuvent faire le postulat chez vous.
Confiance et patience ! Tout se casera. Nous avons de bons élements de vie.
Votre dévoué. L. Dehon.
(En marge : Je sauverai Louvain, on y remettra le scolasticat en octobre).
26. 03. 1919 (4. A.1. 51, p. 127). Un Supérieur, P. Weber ( ?)
Cannes, 26 mars 19,
Mon cher ami,
Vous êtes fort nombreux pour le moment, mais bientôt plusieurs iront à de nouvelles oeuvres.
Il y a le projet d'Alsace. Le P. Rattaire demande une aide pour son oeuvre d'enseignement français à Copenhague. Y a-t-il un de vos Pères qui irait volontiers là ? C'est une oeuvre intéressante. J'ai depuis longtemps un terrain à Nazareth. Ne serait-ce pas le moment d'aller commencer là une petite oeuvre ?
Prions pour tout cela. J'espère que nous nous verrons à Bruxelles.
Votre bien dévoué. L. Dehon.
28. 03. 1919. B 74/1 (inv. 969. 22). P. Kusters (de Cannes)
Mon cher Père,
Je vous ai envoyé ma caution pour l'emprunt et j'ai écrit au P. Bertrand de vous adresser les pièces concernant Louvain. J'espère qu'il ne tardera pas. Amitiés. L. Dehon.
28. 03. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 13). P. Zicke (de Cannes)
Mon cher Père,
Je vais partir le 31 pour Bruxelles, rue Eugène Cattoir 26. J'attends vos bonnes nouvelles de Pampelune. J'espère que la lettre du Card. Gasparri suffit. Je vous ai envoyé la copie.
Alicante ou Pampelune, ce serait bien. Je pourrai envoyer 15.000 francs si nécessaire.
Je bénis tous vos pieux projets. Votre bien dévoué L. Dehon.
Mars-avril 1919. B 104/4. Cor Unum (de Bologne) 1919 3-4
Revivre
Maintenant que le cauchemar de la guerre s'est évanoui, il faut revivre. Ce n'est pas que nous étions morts ou endormis, on travaillait quand même. En voici quelques témoignages.
Le Congo a gardé ses 12 postes, avec 27 de nos missionnaires, 8 Maristes, 15 Soeurs, 200 catéchistes. La dernière année a donné 2.700 baptêmes, 13.000 communions pascales, 1.500 élèves aux écoles, avec 16.800 chrétiens et autant de catéchumènes.
Au Canada, il y a 5 résidences et 40 postes visités, 2.500 catholiques et 10 églises. Il y a eu 800 communions.
Notre église de Maastricht a compté 55.000 communions; celles de Bruxelles et de Vienne en ont eu davantage.
De Béni, on nous écrit: nos communions quotidiennes ont augmenté de 10.000. Le P. Mailler a composé un catéchisme dans le dialecte indigène. Nous allons construire notre cathédrale; notre église a été déjà agrandie trois fois et elle est encore insuffisante.
Le P. Lens ajoute: si nos Pères maigrissent en Europe, qu'ils viennent ici, nous ne manquons de rien: nous avons tous les légumes d'Europe et la vigne commence à croître.
Mais certaines oeuvres ont souffert et il faut revivre. Nos maisons de recrutement se repeuplent. On part avec entrain pour le Congo: 4 départs en février, 3 en mars, 3 en avril, quelques-uns en juillet.
Le Pape nous a de nouveau bénis et encouragés. Sursum corda!
Mettons-nous à l'oeuvre de tout coeur et reprenons toute notre activité dans la paix et la charité. Jean du Coeur de Jésus.
Mars-avril 1919. B 104/4 Cor Unum (de Bologne) (1919, 3-4)
Nouvelles générales
Nos Pères et Frères reviennent en grand nombre du service militaire.
Le scolasticat de Louvain étant occupé encore pour quelques mois par des Soeurs Augustines et par une oeuvre d'orphelinat, nos scolastiques de la Province de Bruxelles sont partagés en trois groupes, ils étudient à Clairefontaine, à Tervueren, à Brugelette. Ils sont environ 25.
Le scolasticat de Luxembourg est établi provisoirement à Sittard. Il compte 17 élèves.
On part pour le Congo. Il y a là-bas des vides à remplir. Nous comptons y envoyer 15 missionnaires en 6 mois. Les voyages sont difficiles et coûtent environ 4.000 ou 5.000 francs pour chacun. Le Sacré-Coeur nous tiendra compte de ces grands sacrifices. Mgr Grison sera un peu consolé des pénibles souffrances de sa mission.
Le Saint Père nous comble de ses bénédictions, c'est de bon augure pour l'Oeuvre.
On tiendra le premier Conseil central d'après guerre à Bruxelles le 23 avril, et le Chapitre général sera probablement fixé au 20 août.
Nous avons des malades: le P. Héberlé à Mons, le P. Delvigne à Brugelette, le P. Hermann à Kevelaer sont en convalescence, prions pour eux.
Saint-Quentin se ranime, il y a maintenant 5.000 habitants. Le Fr. Objois est là depuis Noël occupé à rendre la maison du Sacré-Coeur habitable. Avec du carton bitumé on bouche les trous des toits; du papier huilé remplace les vitres. Plusieurs Pères vont y rentrer vers Pâques: les Pères Urbain, Black et Lobbé. Ils aideront M. l'archiprêtre à reconstituer les oeuvres, les catéchismes, les écoles. C'est une oeuvre de missionnaires.
Prions à toutes ces intentions. Cor Jesu, adveniat regnum tuum!
05. 04. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 14). P. Zicke (de Paris)
Cher Père,
J'ai votre bonne lettre de Madrid du 25 mars.
Pour la question d'argent, je m'arrangerai avec le P. Lennartz.
Le St Père ne voudra pas faire une lettre personnelle pour l'Espagne. Il a assez manifesté sa bienveillance pour nous. Voyez les divers évêques comme vous le proposez.
Est-ce que vous n'avez plus d'espoir pour Alicante? Les pays du Nord sont très bons: Pampelona, Almeria, Valladolid… Prions bien à cette intention.
Je vais à Bruxelles, j'y serai le 8. Votre bien dévoué L. Dehon.
06. 04. 1919. B 20/13 (inv. 330. 24). P. Héberlé (de Paris)
Je vais demain à St Quentin. Je compte arriver à Mons mercredi soir à 7h44. Je serai heureux de vous voir tous. A bientôt. Amitiés. L. Dehon.
07. 04. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 14). P. Falleur, à Brugelette (de St Quentin)
Cher Père,
Nos ruines sont navrantes. Je vais mercredi à Mons, jeudi à Bruxelles. Amitiés. L. Dehon.
12. 04. 1919. B 20/13 (inv. 330. 07). P. Héberlé (de Bruxelles)
Cher Père,
Merci pour votre bonne réception. J'ai bien ici le registre des coopérateurs de Fayet et la toile, soyez rassurés.
Soyez tous fervents et réguliers à tous les exercices. Quand vos hôtes vont partir, reprenez bien la régularité complète. Soyez bénis. L. Dehon.
12. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 25). P. Falleur
Cher fils,
Je suis bien arrivé. C'est sans doute pour longtemps.
Je tâche de mettre de l'ordre dans mes affaires. J'espère vous voir. Le P. Heuvels vous doit-il quelque chose? Peut-il payer l'assurance du P. Kusters qu'on me réclame: 940 fr 78 le 15 avril. A bientôt. Votre dévoué L. Dehon
13. 04. 1919. B 20/13 (inv. 330. 25). P. Héberlé
Cher Père,
Le livre d'adresses et la toile sont bien ici. J'ai aussi à vous remettre 300 fr provenant de la succession de Mme Maleyzieux. Je vous souhaite une bonne rentrée à Pâques.
Amitiés. L. Dehon.
13. 04. 1919. B 74/1 (inv. 969. 47). P. Kusters
Mon cher ami,
Je suis bien arrivé.
J'ai déjà payé 5.000 fr à M. de Kien. On lui doit 18.000 fr pour les 4 ans d'intérêt. C'était à 4 1/2. Il réclame en plus 1.483 fr pour l'intérêt des intérêts à cause des retards, mais je crois que cela n'est pas dû, parce que les retards n'étaient pas de notre faute, c'était un cas de force majeure. On ne pouvait pas envoyer l'argent. Quand lui paierez-vous les 100.000 fr?
Il y a aussi l'assurance à payer en ce moment à Rotterdam.
Tout s'arrangera peu à peu. Votre bien dévoué L. Dehon.
14. 04. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 20). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Je vous envoie vite quelques lignes.
Merci pour toutes vos gâteries, et surtout pour vos bonnes prières.
Que Dieu pardonne à cette pauvre folle qui vous écrit des lettres insolentes.
J'ai vu votre maison à St Quentin. Le P. Lobbé s'en occupe avec soin. Il fera faire les travaux nécessaires. Il y a mis de bonnes personnes pour la garder. Rien à faire là pour vous avant un an. Le P. Lobbé va faire chapelle dans la salle de la persévérance. Son église est toute en ruines. Au Sacré Coeur, il reste les murs et un toit très endommagé, on répare.
Espérons que nous serons indemnisés. Il faut compter sur le secours de St Joseph.
Pour nos lettres, détruisez celles qui sont trop intimes. Il faut bien nous humilier pour toutes les fautes commises et compter sur la miséricorde du S. Coeur.
Pour l'avenir, il faudra tâcher de conserver la maison de St Quentin à cause des souvenirs.
La chapelle de bois est détruite, on en fera une autre peut-être à la même place, parce que Notre Seigneur y a été si bon.
Soyons toujours bien unis. M. Arrachart arrangera les affaires pour le mieux. Quelles épreuves! et quels temps difficiles! C'est la croix qui prépare des grâces. Je prie le S. Coeur de vous bénir toutes. Prions en union avec la légion de Pères et de Soeurs qui sont au ciel.
Mes respects les plus dévoués. Jean du C. de Jésus.
15. 04. 1919. B 108/2 (inv. 0116573). Mademoiselle Baume
Bruxelles, 15 av. 19, 26 rue Eug. Cattoir
Mademoiselle,
Je suis arrivé à Bruxelles depuis le 10 et c'est, je crois, pour longtemps.
J'ai fait une bonne récolte de souvenirs à Aix et à Marseille.
J'ai vu à Aix M. Gervais, la Mère Stanislas, la soeur du Bon Père, et quelques anciennes élèves des Ursulines.
A Marseille j'ai vu Melle Guillaud et la Mère Anne-Gertrude.
J'ai retrouvé ici tous les documents réunis par le P. Jean. Un de nos Pères a déjà fait un grand travail de préparation pour la biographie. Melle Guillaud m'enverra encore un paquet de lettres. Celles de Melle Reynaud (de Villeneuve) sont précieuses.
Sur certains points, des précisions et quelques renseignements nous seraient encore utiles. Pourriez-vous avoir les noms de baptême et de religion de ses trois soeurs religieuses ?
On dit que le P. Jacotant, jésuite, nous donnerait quelques renseignements. Où est le Père Jacotant ? On m'a aussi parlé d'un M. Formentin, Boulvd du Roi René (quel numéro ?) à Marseille.
Il n'y a qu'une voix sur ses vertus, c'était un saint.
M. Gervais m'a bien édifié, il est bien de l'école du P. André.
Mgr d'Aix a les infirmités de son âge.
J'aurai sans doute encore à vous demander quelques renseignements. Je garde un bon souvenir de mon petit séjour à Roquevaire. La Providence nous a ménagé une belle journée d'adoration.
J'ai revu Saint-Quentin, c'est une immense ruine très pénible à voir. Notre maison du Sacré-Coeur est encore debout, mais elle a besoin de grandes réparations.
De Fayet, il n'y a plus de traces.
Ici la vie normale reprend son cours. La vie est encore chère, mais on trouve le nécessaire.
Il est difficile d'avoir des passeports pour la Hollande. Je ne sais pas comment réunir mon Conseil.
Priez pour nous, vous êtes de la famille des âmes réparatrices vouées au Sacré Coeur.
Je vous enverrai des règlements de nos agrégés, vous me ferez de la propagande.
Union de prières et de sacrifices. Votre bien dévoué L. Dehon.
16. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 26). P. Falleur
Cher fils,
Le notaire de Hamont m'apportera lundi 106.000 fr pour régler M. de Kien, et arranger plusieurs affaires. Si j'ai besoin de vous après je vous le dirai.
Le P. Kusters paraît disposé à rembourser tout l'emprunt en peu d'années. Profitons de sa bonne volonté. Finissez vos affaires à Paris. Mettez la carrière en état. Amitiés. L. Dehon.
N'avez-vous pas écrit au P. Heuvels de payer l'assurance 940fr 78, pour des messes? On me réclame. Répondez-moi vite.
J'écris à Mme Lefort. Nous ne pouvons rien à Bruxelles pour son passeport, voyez à cela à la mairie d'Enghien et au consulat de… Tournai ou Mons? Conduisez-la si vous voulez.
L'assurance est la 1ère néerlandaise, à La Haye ou à Bruxelles, Bould Anspach 113. C'était dû au 15 avril.
17. 04. 1919. B 74/3 (inv. 971. 29). P. Kusters
Cher ami,
Le P. Christen a les pièces depuis 8 jours. Il ne les envoyait pas parce qu'il doutait de l'adresse. Il les envoie aujourd'hui à M. Schaalmeesters, notaire à Hamont.
Je pense que le P. Heuvels va payer l'assurance pour le compte du P. Falleur.
Je paie encore 5.000 francs d'arriérés à Louvain, on en sortira.
Votre quête pour Abshoven étant faite à Maastricht nuit un peu à celle de Heer. Ne pourriez-vous pas la dater de Abshoven.
In te Cor Jésu speravi, non confundar in aeternum (cf. Ps 31, 2). Votre dévoué L. Dehon.
17. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 294. 27). P. Falleur
Cher fils,
J'ai revu le testament de Me Lefort, elle lègue tout à ses deux soeurs et aux fils de son frère qui habitent à Barr. Vous la verrez. Amitiés. L. Dehon.
Demandez à P. Bradfer ce qu'il pense d'un scolastique de Tervueren devenu soldat et appelé Cermens??
18. 04. 1919. B 20/13 (inv. 330. 08). P. Héberlé
Cher Père,
Le P. Jeanroy va voir les autorités. Voyez aussi le consul de France à Mons. Vous êtes une maison de prêtres français. Ne quittez pas, protestez et restez. Faites venir vos élèves.
Faites, s'il le faut, un voyage rapide en Alsace, mais c'est dommage d'être absent dans ces temps difficiles. Confiance quand même dans le S. Coeur. Votre dévoué L. Dehon.
18. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 28). P. Falleur
Cher fils,
J'écris à mon banquier: Beaubien, 5 rue Daunou Paris (8e). Pour Gabalda, il pourrait peut-être lui faire remettre… Je réponds à M. Philibert que nous accepterons les 10.000 fr et que les honoraires convenables à sa mort seraient à 3 fr. C'est bien pour les Lunel.
Ecrivez à D. que vous payez les 7.673 et indiquez-lui les charges correspondantes.
Amitiés. L. Dehon.
18. 04. 1919. B 76/4 (inv. 982. 01). P. Delgoffe
Mon cher confrère,
Les bonnes dispositions de nos vétérans vous font honneur, vous avez eu sur eux une heureuse influence à Brugelette.
Pour les 10.000f, nous ferons ce que vous voudrez. A votre décès on acquitterait chez nous les messes que vous désirez. Vous êtes juge du nombre, mais vous savez qu'on donne souvent maintenant 3fr d'honoraires.
Nos jeunes gens de Moulins vont très bien. D'autres nous reviendront peu à peu.
Vous faites là-bas une belle oeuvre. Pour l'envoi des 10.000f, vous pourriez les faire tenir à mon banquier à Paris: M. Beaubien et Cie, 5 rue Daunou Paris 8e.
Oremus pro invicem. Votre dévoué L. Dehon
19. 04. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 15). P. Falleur
Cher fils,
J'ai vu M. Xavier. Aidez Me Lefort à liquider ses bons de ville. J'ai écrit à Beaubien de payer les traites Tête et Gabalda. Amitiés. L. Dehon.
20. 04. 1919 (Pâques). (4.A.1. 51, p. 128). Le Supérieur de Louvain ( ?).
Bruxelles, Pâques.
Mon cher ami,
Je revendique le P. G. Bertrand pour une oeuvre très importante, la biographie du P. André. Retirez-lui toutes ses classes, sans hésiter. Il s'agit d'un travail urgent pour le bien de la Congrégation.
Vous pouvez envoyer vos cinq ou six postulants à Brugelette pour décharger un peu votre maison.
Appelez le P. Barth et au besoin le P. Burg pour suppléer aux cours du P. Georges.
Confiance ! la Providence aidera pour tout. Votre bien dévoué. L. Dehon.
20. 04. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 13). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Nos partants vous portent des nouvelles. Vous en avez déjà sept, nous en préparons autant d'ici juillet.
Viendrez- vous au Chapitre? Nous voudrions le faire au 20 août, si la politique s'y prête. Il sera bien important. Il est en retard de cinq ans et l'Oeuvre a besoin d'un renouvellement.
Le St Père nous comble de ses bénédictions et de ses encouragements.
Toutes nos maisons se remettent en train. Nous voulons les soutenir et en faire de nouvelles.
Brugelette aura de 15 à 18 novices en juillet. Louvain rouvrira ses portes en septembre. Les écoles de Bergen-op-Zoom et de Sittard ont chacune cent élèves, celles de la Province franco-belge recommencent avec des petits groupes, mais il y en a 4 et on fait des efforts pour en ouvrir une ou deux autres. Patience, prière et confiance!
Le Ministre des Colonies aime à recevoir des petits rapports où on lui parle des oeuvres que ce monde-là apprécie: lutte contre la maladie du sommeil, dispensaires, soins médicaux, service d'hygiène, écoles, lazarets, écoles professionnelles, etc. Donnez-lui quelques renseignements, des chiffres, des statistiques. Cela aide beaucoup pour avoir le concours et les subsides de l'Etat.
Me voici à Bruxelles pour tout l'été. St Quentin est en ruines. C'est pire que Pompéi. Quelques habitants rentrent dans des débris de maisons sous des toits de carton avec des vitres en papier. La pauvre cathédrale est sans voûtes et sans vitres. Nous relèverons les maisons du S. Coeur et de S. Jean.
Malgré mes 76 ans je ne suis pas encore accessible au découragement.
Je crois que les Pères Blancs guettent Béni. Ce serait dommage de perdre ce poste.
La Cong. a souffert de la guerre, elle reprendra un nouvel essor. L'Italie aura 15 novices en juillet. J'essaie de faire une école de recrutement en Espagne. Il y a là de bonnes régions, c'est le pays de St Ignace et de St Xavier. L'Europe est bien malade et menacée par l'anarchie.
Prions beaucoup. Le Pape attend le règne du S. Coeur.
Amitiés à tous les vôtres. Votre bien dévoué. L. Dehon.
20. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 29). P. Falleur
Cher fils,
Bonnes Pâques!
Nous aurons 8 lainières barcel. et 30 parts de Loth. Combien de Phoenix et à quel prix?
Pour les lainières, il y aurait à toucher les coupons de 1913, 1914-15-16. Les talons devaient être expirés en 1916. Coupons 28-29 et 30 à toucher. Il doit aussi y avoir des coupons à toucher pour les Loth.
Ecrivez à Jh Blanc de revenir avec nous, nous le ferons titulaire. Amitiés. L. Dehon.
21. 04. 1919. B 18/14. 5 (inv. 228. 05). Fr. Objois
Pâques Mon cher Objois,
J'ai l'inventaire des meubles du S. Coeur, sans estimation. Essayez de faire à peu près l'inventaire du mobilier de S. Jean (Chapelle, sacristie, dortoirs, chambres, classes, etc.). Commencez, M. Lecart achèvera avec vous. Amitiés. L. Dehon.
21. 04. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 16). P. Falleur
Cher fils,
Pour les parts de Loth n'y a-t-il pas de vieux coupons à toucher, N° 16-17-18-19-20. Avez-vous écrit à Tête et à Gabalda? Amitiés. L. D.
Aucune nouvelle du P. Mathias.
21. 04. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 17). P. Falleur
Cher fils,
Pas de nouvelles du P. Mathias.
J'avais un inventaire du mobilier de S. Jean, je ne sais pas ce que j'en ai fait. En avez-vous copie? Amitiés. L. Dehon.
22. 04. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 18). P. Falleur
Cher fils,
Vous savez qu'on a jusqu'au 30 avril pour déposer les Bons des villes françaises à Bruxelles (Crédit lyonnais ou Comptoir d'escompte), et à Mons, banque Verlay. Arrangez cela avec Me Lefort. Amitiés. L. Dehon.
23. 04. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 14). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
J'ai votre lettre du 4 mars. Elle est trop pessimiste. S'il y a des sujets qui s'oublient, il faut leur faire faire une retraite et les remonter. P. Lebrun vous a écrit cinq fois et n'a pas eu de réponse. Il aurait dû continuer quand même. P. Mennecart a ses imperfections, je voudrais le remonter et vous le renvoyer quand même.
Viendrez-vous au Chapitre? On voudrait le tenir en juillet, mais si vous êtes pour venir au mois d'août, on vous attendra.
Je vous ai envoyé sept missionnaires, j'en prépare encore autant.: quatre pour juillet et trois pour octobre. On est parti quand on a pu, on ne pouvait pas auparavant, le P. D'Hossche a dû vous expliquer tout cela.
L'envoi des caisses est aussi très difficile. P. Jeanroy a envoyé l'imprimerie. Pourvu qu'elle n'attende pas longtemps sur les quais! Ce sont les P. de Scheut qui vous ont envoyé l'imprimerie de 10.000 francs de Londres.
P. Schultz et P. Aug sont arrivés hier à Anvers et partis directement pour Sittard.
Nous voudrions faire le Chapitre le plus vite possible. Je vous ai télégraphié pour cela. Un séjour en Europe vous reposerait. La vie redevient à peu près normale, mais elle est toujours chère. C'est encore une affaire d'Etat d'avoir un passeport pour passer une frontière.
La guerre nous a bien retardés pour le recrutement.
Nous comptons faire le Chapitre en pays neutre.
Amitiés dévouées. L. Dehon.
24. 04. 1919. B 74/1 (inv. 969. 35). P. Kusters
Mon cher Père,
Je pense que tout s'arrange pour le prêt. S'il est seulement pour trois ans, arrangeons-nous pour en payer une partie. L'acte permet-il de faire des versements quand nous voudrons sur le capital?
Pour M. de Kien, il faut tâcher qu'il se contente de 18.000f d'intérêts, sans demander les intérêts des intérêts. On ne doit pas les payer quand le retard a été causé par la force majeure.
On dit ici que deux dames de Bruxelles en 1809 (sic) ont fait un testament en votre faveur (10.000f chacune) pour aider la maison de Louvain.
Arrangez les affaires pour que ces legs viennent bien à Louvain quand il sera temps.
Ayons confiance dans le Sacré-Coeur. Votre dévoué. L. Dehon.
24. 04. 1919 B 20/4. 2 (inv. 295. 30). P. Falleur
Cher fils,
Je ne veux pas écrire à M. Yvert.
J'ai mon carnet de chèques de 1913-1914.
13 déc. 13: Kusters, 2.000. 26 déc. 13: id. 1.000. 2 janv. 14: Belisario: 600. 8 janv 14: Kusters 1.000. 4 fév. 14: Kusters, 1.000. 12 fév. 14: Kusters 1.000. 10 mars 14: Masson, notaire à Laon, 1514. 26 mars: Falleur, 15.000. 2 avril: H. Dupuis, 353. 7 avril: Falleur, 5349, 50. 14 avril: E. Petit, 1556. 6 juin: H. Dupuis, 158. 6 juillet: Legros, 1874. 13 juillet: Patoux, 6.122.
Le reçu du 3 juin de M. Patoux porte: „reçu 5.350 francs de M. Falleur pour régler l'affaire Bertraudias”. Tirez vos affaires avec cela. Amitiés. L. Dehon.
24. 04. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 15). P. Zicke
Mon cher Père,
Le P. Foxius n'est pas assez charitable. Nous devons être tous d'accord en travaillant pour le règne du S. Coeur. Persévérez dans votre zèle pour la fondation en Espagne. Je vous soutiendrai.
L'argent gagné en Espagne n'appartient pas à la mission. Le P. Provincial pourrait le réclamer, mais j'espère qu'il vous le laissera pour la fondation d'Espagne.
Si les Pères de Cadix retournent en Hollande, restez en Espagne pour préparer le fondation.
Le couvent du Crucifijo serait très bien, ne sera-t-il pas trop cher? J'ai confiance dans la Providence.
Quelle distance y a-t-il de Puente la Reina au chemin de fer? Je vous ai envoyé une lettre pour Mgr l'évêque de Pampelona. Il nous aidera.
Prions St Ignace de Loyola et St François de Xavier. Je vous enverrai les Constitutions.
Votre bien dévoué. L. Dehon.
24. 04. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 16). P. Zicke
Encore un mot. Il n'est pas bon que vos Pères de Cadix reviennent tous en Hollande. N'y en a-t-il pas un ou deux qui resteraient volontiers en Espagne avec un Frère?
Il n'est pas probable que les missionnaires de votre Province pourront retourner à l'Adamaua. J'écris dans le même sens au P. Provincial.
Prions pour toutes ces difficultés. Votre dévoué L. Dehon.
25. 04. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 21). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
La Soeur St Martin m'a remis votre lettre et vos gâteries. Merci! Bon mois de mai et du S. Coeur.
Pour Alsemberg, je crois que c'est bien d'acheter. Pour St Quentin, il faut attendre peut-être un an. Le bon P. Lobbé s'occupe de garder la maison et d'y faire les travaux les plus urgents.
Pour Merlebach, je ne crois pas que nous pourrons y laisser le P. Otto, parce que le St Siège ne permet plus de laisser des Pères isolés. Nous pensons à faire une petite fondation en Alsace, mais c'est difficile, priez pour cela.
Que ferons-nous pour le Cameroun? Le gouv.t français ne permettra pas d'y envoyer des missionnaires étrangers, et pour des Français je n'en ai pas beaucoup. Il faut aussi prier à cette intention.
Je prie pour la Soeur St Léon et j'ai dit la messe pour elle ce matin. Elle vous est bien précieuse. Les épreuves se suivent mais la Providence les adoucit. Je continue à dire les messes que vous m'avez demandées.
Pour Melle Poncelet, faites tout régler par le notaire, c'est préférable.
La Chère Mère veille sur nous au ciel avec sa grande famille. Elle nous aidera pour tout. Nous saurons seulement au ciel tout ce qu'elle fait pour nous.
Pour notre Chapitre général au mois d'août, il faut beaucoup prier. Je crains quelques difficultés pour la question des nationalités. Cependant au Chapitre ce sera les plus âgés et les plus raisonnables qui seront là. Il faut invoquer tous les jours le Saint Esprit pour qu'il nous éclaire et nous guide.
Je prie le S. Coeur de Jésus de vous bénir toutes. Union de prières et de sacrifices.
Jean du C. de J.
25. 04. 1919. (4.A.1. 51, p. 129). P. Weber
Bruxelles 25 av.
Cher Père,
Les Soeurs de Merlenbach ont un bon petit élève à vous donner. Il y a aussi dans leur région deux scolastiques de Luxg, Kersting et Benton. Il faut les voir sans retard et les gagner pour Clairefontaine. Ils ne veulent pas retourner à Lux. Voyez à cela.
Amitiés. L. Dehon.
27. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 31). P. Falleur
Cher fils,
I. Remettez à Me Lefort la valeur d'un des deux billets 1.000 ou 1.200f. Je vous rembourserai. Redemandez le billet.
II. Ci-joint le reçu Patoux, et 21 coupons lainière. Le talon devrait être renouvelé.
III. Une femme sérieuse d'Enghien pourrait vous accompagner jusqu'à Arlon…
Au verso, l'autorisation pour le Comptoir d'escompte.
27. 04. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 32). P. Falleur
Cher fils,
Avez-vous des vues pour une estimation approximative et modérée du mobilier de S. Jean? De vieux catalogues du mobilier seraient utiles. Je m'y connais très peu. Arrangez tout à l'amiable avec Mme Lefort. Donnez-lui ce qu'elle demande. Amitiés. L. Dehon.
28. 04. 1919. B 74/1 (inv. 969. 41). P. Kusters
Cher Père,
M. Schaalmeesters est venu et j'ai reçu son envoi par chèques postaux. Je vais régler tout avec de Kien. Nos charges sont augmentées, nous devions 100.000 à 4 1/2. Maintenant c'est 108.000 à 5 1/2. Confiance quand même!
Il faut se préparer à payer cela dans trois ans. Le S. Coeur nous aidera.
Votre bien dévoué L. Dehon.
01. 05. 1919. B 74/2 (inv. 970.50). P. Kusters
Cher Père,
J'envoie 113.000f à de Kien. Il n'insiste pas pour l'intérêt des intérêts qui n'est pas dû Son notaire m'enverra les pièces que je vous transemttrai.
J'ai déjà payé 16.000f d'autres dettes à Louvain.
La situation était mauvaise, je vous la résume:1. à de Kien: 118.000. 2. Prêts divers 28.744; intérêts dûs: 6.000. 3. 370 obligations : 14.800; intérêts dûs: 6.000. 4. Capitaux à fond perdu: 80.000; intérêts dûs: 20.000. 5. Prêts Brunner: 18.000; intérêts: 3.000. 6. Prêts de Brugelette: 12.000; intérêts 2.400. Comptes courants…..
Vous voyez qu'il y a beaucoup à faire.
Faites prier pour Brugelette et pour Louvain. Votre dévoué L. Dehon
01. 05. 1919. B 74/6 (inv. 974. 25). P. van Halbeek
Cher Père Provincial,
Je dois préparer le relation quinquennale que nous avons à faire au Saint Siège. Veuillez envoyer copie du questionnaire ci-joint à tous les Recteurs de la Province et me transmettre les réponses à la fin de mai.
Gratia vobis et pax a Corde Jesu (Rm 1, 7). Jean du Coeur de Jésus.
01. 05. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 17). P. Zicke
Mon cher Père,
Je suis heureux des bonnes nouvelles que vous me donnez. J'aiderai. Le Père F. se trompe, il ne s'agit pas là d'une oeuvre de notre Province, il s'agit d'une oeuvre espagnole, qui deviendra le germe d'une Province espagnole. Le but est de recruter de bons missionnaires et des amis du S.Coeur en Espagne.
Tâchez de garder avec vous pour commencer un Père et un Frère de Cadix. J'espère qu'après la paix le bon esprit reviendra partout.
Restons bien unis pour l'oeuvre de Pampelune. Non est Judeus neque graecus, omnes enim vos unum estis in Christo Jesu (in Corde Jesu) (Ga 3, 28).
Bon courage et confiance. Votre bien dévoué L. Dehon
01. 05. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 33). P. Falleur
Cher fils,
Si Me Lefort ne se plaît pas chez ses neveux, nos Soeurs ont une maison pour les vieillards à Merlebach (Lorraine). Dites-lui que parmi les draps retrouvés au-dessus de la chapelle du S. Coeur, il y en avait qui venaient d'elle mais ils étaient pourris parce que les All. avaient enlevé les gouttières.
On aura ici bientôt trop de prêtres, on attend encore les PP. Barthélemy, Ducamp, Hénin, Mennecart… Avez-vous de l'occupation pour un ou deux? Je pense qu'on pourrait mettre S. Clément en oct. à S. Jean. On y joindrait un externat pour la ville, mais j'aimerais une cour séparée. On pourrait refaire une barrière toute simple, en picard des bailles…
Amitiés. L. Dehon
02. 05. 1919. B 74/6 (inv. 974. 26). P. van Halbeek
Cher Père,
Pour nos morts nous devrions adopter de petites feuilles de faire-part comme on fait dans les autres Cong.
Pour les Indes je suis un peu effrayé en pensant que vous avez peu de prêtres disponibles et que nos autres missions ont tant besoin de monde. Et on dit que vous n'aurez pas de prêtres cette année et seulement deux l'année prochaine…
Ne vous pressez donc pas pour l'Inde, tout en préparant les choses de loin. Donnez-moi Marrevée pour le Congo. Vous pourriez envoyer tout au plus pour commencer aux Indes trois Pères et un ou deux Frères. Amitiés dévouées L. Dehon
03. 05. 1919. B 20/13 (inv. 330. 09). P. Héberlé
Mon cher ¨Père,
Je vous suppose rentré. Je pense qu'on ne vous chasse pas. Combien d'élèves avez-vous?
N'avez-vous pas besoin d'un professeur?
Reprenez bien la vie régulière toute entière. Il faut que vos élèves soient édifiés et qu'ils voient la Cong. sous son vrai jour, avec tous les exercices: oraison, adorations, heure sainte, etc…
Vous devrez sans doute reprendre la quête. Je pense que c'est à Saint-Quentin qu'il faut la mettre, au S. Coeur. Le P. Max devrait aller vivre là avec le P. Lobbé et le P. Urbain. Lui seul peut remettre la quête en train. Il se préparera un successeur.
Les registres sont ici. Venez les chercher. Il faut revivre partout et grandir.
Notre postulant Mounier qui est au séminaire de Moulins peut vous chercher aux vacances dix bons élèves bretons.
Vous a-t-on parlé en Alsace du projet de BauwihrBenwihr (Bennwihr)? Mgr de Strasbourg n'est pas favorable, mais il faut recommencer les négociations avec son successeur. Amitiés dévouées. L. Dehon.
03. 05. 1919. (4.A.1. 51, p. 130). Supérieur de Clairefontaine ( ?), P. Weber ( ?)
Bruxelles, 3 mai 1919,
Mon cher Père,
Vos cinq novices sont bien arrivés. Ils partent pour Brugelette.
J'écris à Mgr Ruch pour Benwihr. Si ça ne réussit pas, Mgr Pelt nous accueillera, mais que faudra-t-il lui demander ?
Y a-t-il à Biding une installation possible pour une petite école ? Pensez à cela. Benwihr serait le mieux.
Prions Notre-Dame de Clairefontaine. Votre dévoué L. Dehon.
(En marge : Si vous avez trop de Messes, vous pouvez m'en envoyer).
05. 05. 1919. B 74/6 (inv. 974. 27). P. van Halbeek
Cher Père,
Nous n'obtiendrons certainement pas à Rome un indult contre le Codex. Mais pour les étudiants qui avaient déjà deux ans de théologie avant le Codex, il semble qu'ils avaient droit à être ordonnés sous-diacres. Plusieurs évêques l'interprètent ainsi, de même ceux qui sont sous-diacres peuvent avancer au diaconat et au sacerdoce. Parlez-en à votre bon évêque, il arrangera cela. Prions bien pour toutes les difficultés actuelles, qui sont si grandes.
Dites au bon P. Neyzen que je ne désire pas voyager maintenant. Nous ferons le Chapitre en juillet-août. Après cela on renommera les Provinciaux et les conseillers.
Encore un peu de patience, le temps passe vite. Amitiés dévouées. L. Dehon.
09. 05. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 18). P. Zicke
Mon cher Père,
Voici notre situation bien claire pour l'argent. Les 4. 616 pesetas que vous avez reçues de Paris sont bien pour vous, pour la fondation espagnole. Je paie ici les 6.000 lires de la Propagande au P. Lennartz. Il n'a donc plus rien à voir aux 4.616 pesetas que je vous ai envoyées. Je vous aiderai encore.
Pour le personnel, je regrette que ceux de Cadix ne veulent pas rester avec vous. Je pourrais peut-être vous donner le P. Goebels qui sait déjà un peu l'espagnol.
Les Pères Schuster et Baumeister m'écrivent qu'ils voient avec plaisir notre fondation en Espagne, donc ceux-là viendraient peut-être volontiers avec vous. La Providence aidera pour tout. N'envoyez rien au P. Schuster. Les 4.616 pesetas sont bien à vous, elles viennent de moi. Bon courage et confiance. Votre bien dévoué L. Dehon.
09. 05. 1919. B 74/1 (inv. 969. 40). P. Kusters
Mon cher ami,
Je crois que mon calcul n'est pas erroné. Nous devions à M. de Kien 100.000 francs. Maintenant nous devons 45.400 florins, mais au taux de change pour payer ces 45.000 fl. il faudrait 108.000 francs. C'est le notaire Schaalmeesters qui le dit. N'importe! on s'en tirera. Je vous sais gré de tout ce que vous faites.
Je travaille aussi de mon côté. Je viens de payer à la banque Brunner 21.000 francs pour le compte de Louvain. La situation s'améliorera.
Ne discutons rien, c'est du temps perdu et cela ne sert qu'à tout brouiller. Travaillons et faisons pour le mieux, sans discuter. Vous avez fait pour le mieux et vous le ferez encore.
Votre dévoué L. Dehon.
11. 05. 1919. B 76/6 (inv. 984. 39). P. Schulte
Mon cher ami,
Le pauvre Joos n'est pas bien vu ici par le P. Prov. et son Conseil. Prenez-le dans votre Province, faites-le ordonner et nous l'enverrons ensuite aux missions, s'il veut y aller, ou bien il reviendra professeur à Tervueren ou ailleurs. Amitiés dévouées. L. Dehon.
11. 05. 1919. B 74/6 (inv. 974. 28). P. van Halbeek
Mon cher Père,
Ce n'est pas tout de suite qu'on ira aux Indes. Il faut le temps de négocier avec la Propagande. J'admets la mission en principe, mais je désire que le départ n'ait pas lieu avant le printemps de 1920. En attendant, donnez-moi pour le Congo P. Marrevée et Fr. Rosario qui y tiennent. Les départs auront lieu au 1er juillet et au 1er octobre. Je serais content si Fr. Rosario était prêt pour juillet.
Je crois que ceux de vos scolastiques qui sont anciens et qui ont fait du professorat peuvent encore être ordonnés selon l'ancienne loi. C'est à arranger avec Mgr l'évêque de Bréda.
Votre bien dévoué L. Dehon.
11. 05. 1919. B 74/1 (inv. 969. 28). P. Kusters
Mon cher ami,
Vous m'envoyez 1.000f., merci. Donnez le reçu au banquier. A nous deux, nous sauverons Louvain. La situation s'améliore. Toutes nos maisons reprennent vie, Deo gratias!
Avec la grâce de Dieu, nous ne voulons pas mourir. Votre bien dévoué L. Dehon.
11. 05. 1919. B. 20/7. 12 (inv. 309. 07). P. Franck
Cher P. Franck,
J'écris au P. Provincial de me donner Fr. Rosario pour le Congo, départ 1er juillet (ou 1er octobre). Il a le temps d'en former d'autres pour les Indes où on n'ira pas avant le printemps de 1920. Le Congo a de grands besoins et la moisson y est mûre, il y faut des ouvriers (cf. Mt 9, 37). Votre bien dévoué L. Dehon.
11. 05. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 17). Fr. Mounier
Bruxelles, 11 mai 19. 26 rue Eug. Cattoir.
Mon cher Mounier,
Dites-moi bien simplement pourquoi vous espérez être plus facilement réformé là-bas. Serez-vous examiné à Moulins et avez-vous là des protections? N'est-ce pas plutôt chez vous qu'on aura des égards pour vous?
Si vous veniez à Brugelette, au premier avis de révision vous partiriez chez vous pour être examiné. N'est-ce pas le mieux? Dites-moi bien filialement toutes vos vues.
J'attends une lettre de M. le Supérieur, je le prierai de me rendre M. Gobin au 1er juin.
Soyez toujours des hommes de vie intérieure, selon la formation reçue à Moulins.
Amitiés à tous. L. Dehon.
14. 05. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 22). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
J'ai reçu 200 francs, mais pas de lettre explicative. C'est sans doute pour des messes, vous me direz de quoi il s'agit. Vous avez fait une grande perte, N. S. a ses desseins, il prend des victimes pour la réparation et l'expiation.
Le Chapitre approche chez vous et chez nous. Il faut prier en union avec nos amis du ciel.
C'est un moment très important pour nos oeuvres, c'est comme une nouvelle fondation.
Chez nous, on a été entraîné par les oeuvres, il faut maintenant reprendre une vie plus intérieure. Nous avons plus imité Marthe que Marie (cf. Lc 10, 41), il faut faire le contraire et revenir en arrière. C'est toujours difficile. Il faut une grâce extraordinaire que vous nous aiderez à demander.
Après la paix, on pourra voyager, il sera bon qu'une de vos conseillères visite vos diverses maisons, surtout Abshoven et Alsemberg. Nous espérons faire une petite oeuvre pour nous recruter en Alsace ou en Lorraine, priez pour cela. Je vous ai écrit qu'il y a du malaise à Abshoven, ce n'est qu'après la paix que vous pourrez envoyer une visiteuse.
Préparez bien le Chapitre. Prenez des notes pour les réformes à faire et pour mettre vos Constitutions en harmonie avec le nouveau droit.
Je sens le besoin d'être habituellement uni de prière avec vous et avec nos saintes âmes du ciel. Il y a beaucoup à faire pour réaliser ce que N. S. attend de nous.
Union avec le S. Coeur de Jésus. Respects dévoués. L. Dehon.
15. 05. 1919. B 20/13 (inv. 330. 10). P. Héberlé
Cher Père,
Les poussins viennent-ils? S'ils étaient là, on ne serait pas tenté de vous expulser. Je vous ai promis d'acquitter cent messes pour leur trousseau, j'inscris 100 messes pro def. Est-ce bien cela?
Mgr Ruch m'a répondu avec bienveillance, il examinera l'affaire à Strasbourg.
Amitiés dévouées. L. Dehon.
16. 05. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 34). P. Falleur
Cher fils,
Comme je vous l'ai déjà écrit, dites au P. Storms ou Männersdorfer de vous acheter de bonnes valeurs allem. à Aix ou Cologne, pour vos 21.320 marks, et de les garder en dépôt. Vous ne perdrez rien et vous aurez là des revenus réguliers. Amitiés. L. Dehon.
18. 05. 1919. B 35/4d. 29 (inv. 586. 29). Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Je serai très heureux de lire la vie de la Mère Marie Joseph. Ce n'est qu'après avoir lu que je pourrai écrire une préface.
M. Lanthomme existe-t-il encore à Villeneuve? Il pourrait nous donner bien des renseignements sur le P. André. Quelles ont été les premières relations du P. André avec la Rév. Mère Véronique? N'est-ce pas en 1874? Il était à Aix, la Rév. Mère avait-elle des relations à Aix? Ne serait-ce pas M. Roux, professeur sulpicien à Viviers, qui aurait établi des relations entre ces deux âmes? Le P. André avait sans doute entretenu des correspondances avec M. Roux. Y aurait-il encore quelque vieux prêtre au Vivarais qui aurait connu l'abbé Prévot au séminaire de Viviers en 1856-1858?
L'abbé Defuide est un bon prêtre, qui pourra être chapelain chez vous, mais je ne crois pas qu'il ait l'étoffe d'un confesseur et directeur. Il a été chez nous autrefois à St Quentin. Il nous a quittés pour aider ses vieux parents qui maintenant sont morts.
Le P. Dessons pense à aller bientôt vous voir, après lui ce sera mon tour. J'espère que mon voyage réussira mieux qu'en 1917.
Priez pour nous, nous avons une grande tâche de réorganisation après cette affreuse guerre.
Union de prières et de sacrifices et respects dévoués. L. Dehon.
18. 05. 1919. B 74/1 (inv. 969. 09). P. Kusters
Cher Père,
Votre compte est bien exact. Vous avez envoyé: à Rome, 500 f. Ici le 8 mai, 1.000 f. Le 14 mai, 1.000 f. A Me V. Laquelacre, 1.500 f. A Me Jeantz, 1.250 f. Nous allons voir si elle ne veut pas nous faire quelque remise. Je lui enverrai le P. Christen ou le P. Ducamp.
Vous pouvez aider un peu votre famille, c'est un devoir naturel.
Je vise maintenant à éteindre les 26.000 d'intérêts qui étaient en retard, après cela nous serons bien soulagés.
J'espère faire le Chapitre en juillet, nous nous verrons. Votre bien dévoué L. Dehon.
Le notaire Schaalmeesters m'a remis 106.000 f que j'ai donnés à M. de Kien, avec 12.000 en plus.
18. 05. 1919. B 20/7. 12 (inv. 308. 06). P. Lamour
Mon cher Père,
Nos maisons sont aussi reposantes et salutaires que l'Institution N. D. de Lourdes à Chaugis.
Votre prétendu besoin d'être loin de votre famille religieuse ne vient certainement pas de la grâce et je n'y puis souscrire en conscience. Vous avez 76 ans et une santé précaire, il est temps de revenir mourir en famille. Je vous offre Quévy et Brugelette. Votre dévoué L. Dehon
18. 05. 1919. B 24/10 (inv. 505. 05). Fr. Objois
Mon cher Objois,
Préparez des chambres si c'est possible. Vous recevrez M. Lécart vers le 1er juin, et ensuite M. Black et M. Max Héberlé. A S. Jean, faites au moins nettoyer. Amitiés. L. Dehon.
18. 05. 1919. B 20/13 (inv. 330. 11). P. Héberlé
Cher fils,
Il vous faut du monde, envoyez P. Roblot chercher quelques enfants en France. S'il va juqu'à Béthune, il pourrait voir M. Chaulou et l'orphelinat S. Nicolas. Il y a à Brugelette un bon petit élève de 5è qui serait bien mieux chez vous, allez le chercher. Il y en a un à Grenoble que vous pouvez faire venir en écrivant à Collomb-Vacher, Sec.re au recrutement 14ème section, rue S. Laurent à Grenoble.
Correspondez avec nos amis de France et cherchez des enfants. Ecrivez à Goyat 13e rég.t Art. DGP 12, secteur 186; à Bouchard, caporal au 94e inf. 10è Cie secteur 35; à Louis Huitrie à Stangfuister par Rosporden (Finistère); à Jean Maalic au 355 inf. 27e Cie section 219. Féminier Ferd.d, 8ème Génie, section spéciale, secteur 77. Merty Joseph, serg.t au 4è tirailleurs indig. Cagnes (Alpes Maritimes). Agissez sans retard. Tout pour le S. Coeur. L. Dehon.
18. 05. 1919. B 102/2 (inv. 0114 834). Card. Gasparri
(Lettre, en manuscrit autographe, qui se trouve à « Archivio Segreto Vaticano, archivio Nunziatura di Madrid, busta 768. Posoz. 392, f. 273 »).
Eminentissime et Rev.me Domine,
Obtenta licentia Ill.i Episcopi Pampilonensis, autorisationem S.Sedis humiliter postulamus ad instituendam novam domum Congregationis nostrae in illa diocesi, et rogamus Eminentiam Vostram ut velit autorisationem istam Eccl.mo Nuntio apostolico madrileno transmettere, quominus ille rem tractare possit cum gubernio hispanico.
Humiliter amplectando purpuram vostram, benedictionem efflagito.
Leo Dehon, sup. gen. Presb. a Corde Jesu, die 18 maii 1919.
Bruxelles, via Eug. Cattoir 26.
18. 05. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 19). P. Zicke
Cher P. Zicke,
J'envoie à Rome la lettre de Mgr et la mienne. Espérons que la Secrétairerie d'Etat agira sans retard. Ne pensez-vous pas qu'il serait prudent de ne pas acheter avant d'avoir toutes les autorisations? Je vous laisse juge. Je voudrais voir avec vous le P. Schuster et le P. Lazare, écrivez-leur.
Le P. Foxius manque de charité. Maintenant il devient belge, car il est, je crois, de Malmédy.
Je vous aiderai pour l'argent. Ayons toujours confiance. Nous rencontrons des difficultés, il faut cela pour les oeuvres de Dieu.
Je pense que nous ferons le Chapitre fin juillet.
Je vous bénis paternellement. Votre bien dévoué L. Dehon.
18. 05. 1919. (4.A.1. 51, p. 131). Supérieur de Clairefontaine, P. Weber ( ?)
Bruxelles, 18 mai 19,
Mon cher Recteur,
Le P. Bintener accepte mais pour septembre.
Si l'évêché a trop de messes, demandez-en mille, je les placerai bien.
Tâchez de faire avancer vos vieux scolastiques. Ceux qui avaient fait de la théologie avant la guerre échappent, je crois, aux nouvelles prescriptions du codex. Du moins certains évêques l'interprètent comme cela.
Faites bien régner chez vous toutes nos règles. Votre bien dévoué L. Dehon.
Donnez à Jérusalem ce qui est utile (trousseau et livres) ; si les 100 frs ne suffisent pas, j'en ajouterai.
21. 05. 1919. B 20/13 (inv. 330. 26). P. Héberlé
Mon cher Père,
Les enfants arrivent-ils?
Où a été éditée la vie de Ste Céline? N'y a-t-il pas encore une autre vie où j'aurais écrit quelque préface? Amitiés. L. Dehon.
24. 05. 1919. B 20/13 (inv. 330. 12). P. Héberlé
Cher Père,
Cherchez des enfants. J'ai bien reçu l'envoi des Soeurs Clarisses, je remercierai.
Le P. Mathias m'a dit maintes fois qu'il avait de l'argent, pourquoi ne l'envoie-t-il pas? Si c'est à cause de la difficulté de faire sortir l'argent de France, le remède est facile: dites-lui de remettre une somme à mon banquier M. Beaubien, rue Daunou 5 à Paris (8e), et je vous remettrai la même somme ici.
Je trouverai les deux biographies chez Desclée. Amitiés. L. Dehon.
25. 05. 1919. B 35/4d. 30 (inv. 586. 30). Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Je lis avec une grande édification le pieux travail sur la vie de Mère M.ie Joseph. C'est l'histoire de votre Institut pendant un demi-siècle. La Mère M.ie Joseph est une digne continuatrice de votre sainte fondatrice.
Je transmets au P. Bertrand vos précieuses lettres. Il est ordinairement à Clairefontaine, mais il va quelquefois faire un peu de ministère au Grand Duché. Il a une lettre de la vénérée Mère, sans date mais écrite en 1882 ou 1883. Cette lettre s'adresse au Très honoré Père X. Elle parle bien avantageusement du P. Prévot. Qui est ce très honoré Père?
Vous identifiez M. Gervais avec le P. Lazare, n'y a-t-il pas erreur? J'ai vu M. Gervais à Aix, il est curé de S. Cannat. Est-ce que le P. Lazare s'appellerait aussi Gervais? C'est douteux.
N'avez-vous pas de lettres du P. Prévot, ou bien ont-elles déjà été versées au dossier?
Je voudrais voir à la fin du Chap. XII de la Vie, page 137, une page sur le zèle de la Mère M.ie Joseph pour l'oeuvre des prêtres. Elle partageait les saints et ardents désirs de Mère Véronique pour cette oeuvre. Elle contribua, je crois, à nous envoyer les saints prêtres qui étaient en rapports avec Mère Véronique: M. Galley, M. Charcosset, le P. Prévot. On doit trouver trace dans les papiers de Mère M.ie Joseph de sa correspondance avec ces saints prêtres.
Le P. Prévot parle d'un miracle dans sa lettre rapportée p. 198, quel est ce miracle?
Est-ce chez vous ou chez Castermann qu'on trouve la grande Vie? J'en voudrais acheter six exemplaires.
J'ai vu vos bonnes Soeurs de l'avenue Solbosch, la nouvelle supérieure est une bonne victime qui trouve tout bien, même la petite maison, dès lors que c'est la volonté de Dieu. Elle me rappelle le mot de S. Paul aux Corinthiens: „Dieu aime ceux qui donnent gaiement” (2 Co 9,7).
Le Curé d'Ars connaissait-il les projets de la vénérée Mère pour l'oeuvre des prêtres? N'était-il pas agrégé à l'oeuvre des Victimes? Le projet du Teil demande réflexion. Il y a du pour et du contre. Agréez mon religieux respect. L. Dehon.
25. 05. 1919. B 35/5 C (inv. 591. 00). Essai de préface pour la Vie de Mère M. Joseph
(Mère M. Joseph de l'Intérieur de Jésus, Marie Favre 1841-1915)
Mes chères Soeurs,
En 1902 je vous félicitais de publier la biographie de votre sainte fondatrice. Depuis lors, quel bien immense a fait la lecture de cette admirable Vie, qui rappelle les grandes interventions du ciel pour aider les âmes destinées par Dieu à fonder des oeuvres nouvelles et à présenter au monde un merveilleux idéal de vertu.
Souvent les grâces du ciel ont été si abondantes dans ces grandes fondations, qu'elles ont débordé sur une âme choisie par Dieu pour continuer et parachever l'oeuvre des fondateurs.
Après saint François d'Assise est venu saint Bonaventure qui a revu et perfectionné les Constitutions de son Ordre. Après saint Ignace, saint François de Borgia est regardé comme le grand organisateur de la Compagnie de Jésus. De notre temps, Don Rua a mis, dit-on, un ordre admirable dans l'oeuvre un peu improvisée de son saint fondateur et thaumaturge Don Bosco.
Chez vous, la sainte fondatrice était déjà une organisatrice parfaite, mais bien des choses ne se règlent que par l'usage et après quelques essais. La Mère Marie Joseph a complété l'oeuvre de Marie Véronique (a été élue de Dieu, pour remplir cette tâche de l'Oeuvre de Mère M. V.), elle sera comme votre seconde fondatrice (votre co-fondatrice).
Elisée hérita de l'esprit d'Elie (cf. 2 R 2, 15), Mère Marie Joseph partagea les grâces (M. M.J de l'esprit) de Mère Véronique. Pendant vingt (vingt deux) ans, elle fut sa compagne (fille) et son aide (assidue), et pendant trente ans sa (fidèle) continuatrice.
Sa vie est comme un complément de la vie de Mère Véronique. C'est pour vous un grand appoint pour l'histoire de votre Congrégation.
Dieu choisit cette âme dans une famille admirablement chrétienne. Son père, M. Favre, était receveur des contributions, c'était (il appartenait à ) une de ces vieilles familles bourgeoises (mot omis) si honorables qu'elles avaient quelques alliances avec l'aristocratie (si honorables par l'hérédité de l'honneur et des vertus morales et chrétiennes. Elles avaient aussi des alliances avec la noblesse que le temps n'a fait que s'étendre).
Le surnaturel prévint sa naissance, comme il est arrivé pour plusieurs saints. La sainte Vierge (la Vierge Marie) manifesta son consentement de la voir venir au monde. Un jour que Madame Favre remerciait Dieu de lui avoir donné quatre enfants à élever pieusement, la Sainte Vierge daigna lui dire: „Tu n'as pas assez travaillé”. Madame Favre comprit qu'elle deviendrait mère encore une fois.
Le surnaturel n'a (également) pas manqué dans les grandes circonstances de la vie de Mère Marie Joseph. Elle fit avant l'âge sa première communion d'une manière (croit-on) miraculeuse. Au noviciat et pendant ses premières années de vie religieuse, elle eut souvent la vision de la douce Vierge Marie au Temple, son idéal et son modèle. A Verdelais, la Madone lui sourit. A Namur, au crépuscule de sa vie, pendant une procession au parc (au jardin), sa sainte Mère fondatrice et ses autres Soeurs vinrent l'inviter au banquet céleste (éternel).
Mais Dieu voulait surtout qu'elle laissât l'exemple d'une longue vie remplie de vertus viriles portées jusqu'à l'héroïsme. C'est ce que votre biographie fait bien ressortir.
Sa vocation fut (mot omis) un peu éprouvée (mise à l'épreuve) par sa famille, comme il arrive souvent; mais elle (mots omis) fut encouragée par le saint Curé d'Ars et par le pieux Sulpicien, M. Roux, directeur de la Mère Véronique, qui savait à quoi s'en tenir sur la beauté de cette vocation de Victime et sur les grandes grâces que cette Oeuvre apportait à l'Eglise.
Jeanne Marie Favre devenait Soeur Marie Joseph de l'Intérieur de Jésus, nom prédestiné qui caractérise tout l'esprit de la Soeur, sa piété, sa vie intérieure, son union au Sacré-Coeur de Jésus. Son idéal (pendant son noviciat) est de reproduire les vertus de Marie au Temple pendant son noviciat et (pendant sa vie religieuse) la douce activité de Nazareth pendant sa vie religieuse, (en attendant que le divin Epoux la convie près de la Croix au Calvaire).
Elle devint bientôt l'aide et la confidente de la Mère fondatrice, qui (La Mère Fondatrice) la façonne avec force et douceur comme un sujet d'élite, dont elle prévoit la grande mission. „Je n'ai qu'une Soeur Marie Joseph”, disait la vénérée Mère, „c'est une vraie fille de Dieu”.
Les épreuves ne manquent jamais dans une sainte vie, Soeur Marie Joseph eut les siennes: des assauts de scrupules, plusieurs maladies douloureuses, et ce qui lui déchirait le coeur plus que tout le reste, les préventions de quelques Prélats contre sa sainte Mère. Mais elle aima toujours la croix et l'esprit de Victime fut sa grâce dominante.
Vous avez bien décrit cette longue vie, mes chères Soeurs, dans un style sans recherche et peut-être avec quelque profusion de détails. Mais où vous excellez, c'est dans les derniers chapitres qui expriment ses vertus. Le sujet était si riche! Votre communauté (vos communautés) et toutes les personnes qui auront le bonheur de lire ce livre trouveront là tout un arsenal de pieuses lectures (un arsenal de moyens spirituels pour leur en faciliter la pratique).
On trouve en beaucoup de livres de belles pages sur les vertus théologales et cardinales, sur la perfection religieuse, sur l'humilité, la patience et le sacrifice, mais ici on voit ces vertus vécues et traduites par mille traits souvent aussi gratieux qu'édifiants. Et l'esprit de Victime, cette grâce du temps présent, comme il est bon de le voir pris sur le vif et comme (en quelque sorte) photographié dans une longue vie toute immolée et consumée pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Je ne vais pas déflorer ces chapitres en y cueillant un bouquet choisi, il faut les lire.
(Par amour pour Notre-Seigneur la Mère Marie Joseph, comme sa sainte fondatrice, avait une profonde vénération pour le Sacerdoce et une intelligence éclairée pour ses besoins. C'est une grâce de beaucoup de saintes âmes de notre temps. C'est une grâce particulière des Soeurs Victimes du Sacré Coeur de Jésus. Elles prient pour les prêtres, elles offrent leurs sacrifices, leurs immolations pour obtenir à la sainte Eglise non seulement de bons prêtres, mais des prêtres saints. Personne n'ignore qu'il se produit quelquefois des défaillances parmi les élus du sanctuaire. Notre Seigneur s'est plaint à Paray-le-Monial des fautes et imperfections de son peuple choisi. Les Soeurs Victimes prient donc aussi et réparent pour les enfants prodigues du Sacerdoce. La vénérée Fondatrice désirait une oeuvre de prêtres qui aurait le même but de prières et d'immolation. Elle prépara quelques éléments pour cette oeuvre, et Mère Marie Joseph suivant l'indication de la volonté divine et celle de Mère Marie Véronique orienta ces éléments vers l'Oeuvre des Prêtres du Sacré-Coeur de Saint-Quentin. Toutes deux ont eu une grâce de maternité pour cette Oeuvre par leurs prières et par leurs larmes). (Texte du P. Dehon, „à ajouter à la préface”, avec ceci: „Je ne serais pas complet dans cette lettre qui donne un aperçu de la vie de Mère Marie Joseph, si je ne disais rien de l'oeuvre des Prêtres”).
Cette vie s'est achevée à Namur, sous la bienveillante protection de Mgr Heylen, qui a pris en affection cette sainte maison, où il voit un paratonnerre pour son diocèse.
La guerre vint, la maison eut beaucoup à souffrir. Le chant du cygne de cette sainte âme fut sa dernière lettre collective à sa communauté (ses filles). „Pensez à l'histoire de Ninive”, leur disait-elle; „Dieu envoie Jonas, à sa voix les habitants se jettent dans la prière et la pénitence, et Ninive est épargnée. Nous aurions pu par les mêmes moyens arrêter et désarmer le bras de la justice divine, nous ne l'avons pas fait, que de regrets à avoir! Allons, maintenant, à l'oeuvre! Le Coeur de Jésus nous considère. Il nous aidera en unissant nos moindres actes et sacrifices aux siens. Déjà nous avons à souffrir de toutes sortes de privations, nous sentons un peu la faim… Offrons cette peine à Dieu et multiplions les pénitences extérieures par la correction de nos défauts et de nos imperfections…”
On eut faim, (en effet), il y eut des maladies et des morts comme dans toutes les communautés de Belgique. La Providence se payait de nos dettes et préparait le salut. La vénérée Mère souffrait plus que les autres, parce qu'elle ressentait les souffrances de toutes ses Soeurs (filles). Son sacrifice s'achevait, elle alla au ciel avant la fin de la guerre. On l'attendait là-haut, on avait hâte de la voir.
A la procession de l'Ascension en 1915, elle suivait (des yeux et du coeur) péniblement (mot omis) la communauté au jardin et comme elle passait près (et aperçut au-dessus) de la statue de la Sainte Vierge, elle eut (mots omis) la vision de la Mère fondatrice et des Soeurs du ciel qui lui disaient: „Venez, venez, venez….”
Elle partit (Le dernier appel se fit entendre) le 20 octobre pendant que les Soeurs chantaient le Veni sponsa Christi (pendant que les Soeurs réunies à son chevet mêlaient à l'antienne du Veni sponsa Christi l'oblation en Victime). Telle fut cette belle vie d'une vraie Victime.
Le R. P. Lazare, bénédictin de sainte mémoire et pieusement uni à la Mère Véronique, avait bien caractérisé la vie de Mère Marie Joseph, quand il lui écrivait pendant sa dernière maladie: „Vous avez la première succédé à votre sainte fondatrice, qui elle-même vous a choisie pour cette charge. Il y avait lieu de vous attendre à hériter en bonne partie de sa vie douloureuse et de vraie Victime; et le bon Sauveur, la Victime par excellence, vous a toujours fait la grâce non seulement d'accepter la croix avec résignation, mais encore de l'embrasser et de la porter avec reconnaissance et amour”.
La vie de Victime était la grâce préférée de cette âme. Quand elle entreprit les travaux relatifs à la cause canonique de Mère Marie Véronique, son but principal était de glorifier Dieu et le Sacré-Coeur de Jésus par une plus grande diffusion de la vocation de Victime dans le cloître et dans le monde. En demandant à ses filles des prières et des sacrifices à cette grande intention, elle ajoutait avec confiance: „Le succès de cette cause sera le triomphe et le flambeau de la vie de Victime”.
Eh bien!, mes Soeurs, en publiant cette biographie, vous réjouirez à la fois votre sainte Mère fondatrice et celle qui lui a succédé, parce que vous apportez un nouvel appoint à la diffusion pratique de cette belle vocation de Victime du Sacré-Coeur.
Bruxelles, au mois de Marie 1919. L. Dehon
[Texte publié en préface de l'ouvrage "Mère Marie-Joseph de l'Intérieur de Jésus. Marie Favre 1841-1915". Paris Namur 1924. Les mots mis entre paranthèses en italique sont les modifications entre le texte publié et le manuscrit de 1919]
25. 05. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 20). P. Zicke
Cher Père,
Bon courage toujours! Pour votre quête, vous aurez des feuilles espagnoles de pieuses promesses pour les messes, on vous aidera.
A l'Adamaua on pourra peut-être avoir quelques missionnaires étrangers, mais les chefs de poste devront être de la nation occupante.
Le bon P. Foxius étant de Malmédy devient belge sans le vouloir. J'espère que le P. Schuster et Fr. Lazare voudront bien travailler avec vous. Amitiés. L. Dehon.
26. 05. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Je vous envoie un essai de préface.
Je remettrai les cahiers à votre maison de la rue Solbosch. Le bon P. Barthélemy attend peut-être une petite invitation pour aller vous voir. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon.
26. 05. 1919. B 23/1 E (inv. 479. 19). P. Falleur
Cher fils,
N'avez-vous pas demandé des remboursements de voyage pour les missionnaires mobilisés? Un employé de la ville à St Quentin est venu dire à Objois que ce n'est pas à la Préfecture qu'il faut demander cela, mais aux Consuls qui lors de la déclaration de guerre ont rapatrié les missionnaires soldats. Amitiés. L. Dehon.
Venez me voir pour affaire urgente.
26. 05. 1919. (4.A.1. 51, p. 132). Supérieur de Clairefontaine, P. Weber ( ?).
Bruxelles, 26 mai 19,
Cher Père,
C'est bien pour les messes de Luxg, 1000 ou 2000, comme vous voudrez.
P. Hames peut vous remettre son argent, mais mettez son trousseau en bon état, et s'il devait retourner en Italie ( ? ?), vous lui paieriez le voyage.
Merci pour les brochures.
Pas de fumeries apparentes dans la maison, ni en récréation, ni dans les locaux de la communauté, seulement dans les chambres, pour ceux qui en ont un réel besoin et modérément. Affichez cela.
La fondation en Alsace reste très douteuse. Mgr Ruch serait bienveillant, mais M. Fohrner m'a écrit de ne pas insister.
Joseph peut chercher quelque chose en Lorraine avec P. Haas. Il ne faut pas commencer à Biding, ce serait mal vu.
Si vous avez trop d'enfants, envoyez-en quelques-uns à Mons. Amitiés. L. Dehon.
27. 05. 1919. B 108/2 (inv. 0116574). Mademoiselle Claire Baume
Bruxelles, 27 mai 19. 26 rue Eug. Cattoir.
Ma chère soeur en N. S.,
Je vous appelle soeur puisque vous êtes de la famille. Vous êtes notre agrégée ou oblate.
Confiance et abandon, ce sont les seules dispositions qui peuvent donner la paix de l'âme dans les difficultés présentes.
Je continue à recueillir des renseignements sur notre saint. La Mère Anne Gertrude est supérieure de la maison de famille, 35 rue Marengo, elle a seulement quelques lettres du Bon Père. Melle Guillaud a tout un stoc de lettres qu'elle va m'envoyer, elle a eu pendant 30 ans la confiance du Bon Père; elle vient de m'écrire par sa confidente, Melle d'Aubarède.
Le P. Prévot vous parlait quelquefois d'une âme qu'il appelait Madeleine, pouvez-vous nous dire qui c'était?
Les Soeurs de Namur confondent M. Gervais avec le P. Lazare, quel était le nom de famille du P. Lazare? Le chanoine Mallet est-il encore vivant à Aix? Comment le P. Prévot est-il entré en relations avec la Mère Véronique en 1874? Est-ce par le P. Lazare, ou par M. Roux ou par M. Gervais? La Soeur d'Aix s'appelle Léonie, comment s'appelaient les deux autres?
Notre confrère qui écrit la vie a les 69 lettres que vous avez envoyées. Si vous en avez d'autres donnez-nous des extraits. De même pour celles du P. Jean: tout n'est pas à communiquer.
Agrégez M. le curé et d'autres âmes à l'Oeuvre. Les agrégés nous sont une force, leurs prières et leurs sacrifices nous aident. Confiance et abandon: N. S. fera tout.
Il y a des charges, des difficultés, des défections après cette guerre. Remettons tout aux mains de N. S.
J'écris à M. Lanthaume à Avignon, à Melle Raynaud à Villeneuve, à Melle Capel à Marseille, vivent-ils encore? Pour M. Formentin, il habiterait au Boulevard du Roi René à Marseille. J'ai reçu une bonne lettre du P. Vieille, Jésuite, compagnon de noviciat du P. Prévot.
Je ne sais rien du P. Jacotant. Prions! Prions! Aimons le S. Coeur.
Soyez bénies toutes les deux. L. Dehon.
27. 05. 1919. (4.A.1. 51, p. 133). Supérieur de Clairefontaine ( ?)
Mon cher Père,
Vos scolastiques ne sont pas assez soignés.
Les cours de dogme sont insuffisants. Arrangez cela autrement.
Pensez aux ordinations.
Vous n'avez guère que le P. Gengler qui puisse bien faire le dogme.
P. Barth est mal disposé. Je lui ai écrit de rentrer chez vous, le fera-t-il ? Amitiés. L. Dehon.
28 ( ?). 05. 1919. (4. A.1. 51, p. 134). Supérieur de Clairefontaine ( ?).
Cher Père,
Soignez vos scolastiques, leurs études et leurs ordinations.
Réclamez le P. Barth pour compléter les cours. Combinez tout pour que ces j. gens aient des cours passables.
Nous ne réussirons sans doute pas en Alsace, Joseph et Hass doivent chercher en Lorraine.
Amitiés. L. Dehon.
28. 05. 1919. B 108/2 (inv. 0116575). Les soeurs Baume
Bruxelles, 28 mai 19.
Mes bonnes soeurs,
Union toujours dans le Coeur de Jésus. patience et abandon!
Les bonnes Soeurs de Namur me donnent des renseignements qui nous aident à éclaircir bien des points. Il paraît que le P. Lazare s'appelait Gervais, comme M. le curé du Saint-Cannat. Que faisait-il à Aix? Comment a-t-il connu Mère Véronique, si c'est lui qui l'a fait connaître au P. Prévot?
Les Soeurs de Namur ont écrit une belle vie de Mère Marie Joseph, elles vont la faire imprimer.
Le bon P. Prévot avait fondé une association de Béthanie à Aix, en reste-t-il des traces?
Le Fr. Jérusalem a besoin d'être toujours encouragé, il serait porté à des craintes exagérées.
Union dans le S. Coeur. Respects dévoués. L. Dehon.
29. 05. 1919. B 74/1 (inv. 969. 14). P. Kusters
Mon cher ami,
Merci pour le paiement de Melle Jeanty. Je vais faire écrire la feuille hollandaise par le P. Veerkamp et je vous l'enverrai. J'écris à M. de Kien pour l'assurance.
Pour le Chapitre, je n'ai qu'une idée, relever la piété, la vie spirituelle, l'esprit de l'Oeuvre.
Si quelqu'un croit savoir mes vues sur les élections, c'est pure fantaisie. Mes vues sont qu'on doit voter selon sa conscience et pour le bien spirituel de l'Oeuvre.
Merci aussi pour tout ce que vous faites pour les Soeurs d'Abshoven.
Amitiés. L. Dehon.
29. 05. 1919. (4.A.1. 51, p. 135). Supérieur de Clairefontaine ( ?).
Cher Père,
Soignez vos 4 théologiens. Si vous n'avez personne pour le dogme, vous pourriez demander le P. Bradfer qui est peu occupé à Brugelette.
Soyons bons pour nos j. gens. Amitiés. L. Dehon.
31. 05. 1919. B 74/1 (inv. 969. 18). P. Kusters
Mon cher ami,
Le notaire de Hamont réclame:
1. la radiation d'hypothèque,
2. la renonciation de M. de Kien à ses droits sur votre assurance.
3. Les actes d'assurance.
Pour les deux premiers numéros, j'écris à de Kien de les envoyer.
Pour les assurances, je crois que vous les avez, envoyez-les au notaire.
Vous me donnerez l'adresse du nouveau créancier M de Thil (?) et les dates des intérêts à payer.
Pour le Chapitre, je ne veux pas de discussions et de divisions. Puisqu'il y a six membres du Conseil central, qu'on nomme deux français, deux all. et deux hollandais et que tout le monde se tienne tranquille. L'important n'est pas de faire du nationalisme, c'est de faire de bons réglements pour ranimer la ferveur et l'esprit de l'Oeuvre. Nommons, autant que possible, des conseillers pieux et zélés. Fixons le Chapitre au 29 juillet matin. Votre dévoué L. Dehon.
Mai-juin 1919. B 104/4 Cor Unum (de Bologne) (1919, 5-6)
De Rome à Bruxelles
J'ai quitté Rome le 10 mars. A Nice j'ai vu Mme Saucourt-Harmel. J'étais impressionné au souvenir du Bon Père, qui a été un de mes grands amis. L'usine du Val est en ruines. Les oeuvres reprendront sans doute, mais peu à peu et difficilement.
Séjour de repos à Cannes chez les Frères de S. Jean de Dieu. C'est le pays des fleurs et du ciel bleu, le paradis terrestre.
Mais le clou de mon voyage c'est ma visite à la région d'Aix en Provence. C'est la terre privilégiée où N. S. fit venir ses amis, S. Lazare, Ste Madeleine, S. Maximin. Marseille est une ville du S. Coeur où persistent les souvenirs de Belzunce et d'Anne de Rémuzat.
Pour nous, Aix est avec St. Quentin un des berceaux de l'Oeuvre du S. Coeur. Le P. André Prévot a vécu là, il y a travaillé pendant six ans, il y a prié ardemment et souffert beaucoup. C'est là qu'il a été honoré du sacerdoce le 10 juin 1865.
Il y a été aumônier des Ursulines et il y a laissé une réputation de sainteté très vive et très convaincue. C'était le saint aumônier, aux longues prières les bras en croix, aux catéchismes persuasifs, à la direction sanctifiante, aux pratiques de pauvreté, rivales de celles du curé d'Ars. Il donnait et donnait toujours, son lit, ses vêtements, ses repas… Il y a là une Soeur qui a été guérie en lui faisant une neuvaine. Nous redirons tout cela dans sa biographie.
Je salue en passant nos Madones de France: N.D. du Bon Voyage à Cannes, N.D. de Fourvière à Lyon, à Paris N.D. des Victoires, célèbre surtout par les victoires qu'elle remporte sur le démon en convertissant les pécheurs.
Saint-Quentin! Le nouveau Pompéi, la ville des ruines. Spectacle navrant! Pas une maison intacte, la cathédrale éventrée! Des trous de mines attestent qu'elle était menacée d'une destruction entière.
Notre collège St Jean est à moitié détruit. Au S. Coeur la maison est debout, mais les toits sont percés et les plâtres tombent.
Le P. Lobbé vit là avec le Fr. Objois, dans la buanderie, qui est seule habitable.
Les chapelles des deux maisons ont toutes leurs statues décapitées et brisées. De meubles, il n'y a plus trace. J'ai passé là une des journées douloureuses de ma vie.
Me voici à Bruxelles, où la vie renaît. Tout y est encore cher, mais on y trouve le nécessaire.
De Compiègne à Maubeuge c'est le désert. Un demi-siècle ne suffira pas pour y faire revivre le passé, et il y a mille objets d'art et de souvenirs qui sont perdus pour jamais.
Prions pour tous ceux qui souffrent. L. D.
04. 06. 1919 ; (4.A.1. 51, p. 136). Supérieur Clairefontaine ( ?).
Cher Père,
Dites à nos chers scolastiques que je désire les voir suivre tous les cours de théologie qui se font dans la maison : traités nouveaux ou repasse de traités déjà vus. Cela compte comme temps de théologie, et nous leur ferons voir ensuite les traités qu'ils n'auront pas vus, qu'ils y mettent de la simplicité. C'est la guerre et on fait pour le mieux.
Ils n'auront la paix de l'âme qu'avec cette simplicité.
Joseph a-t-il quelque chose en vue en Lorraine ? Je ne puis pas écrire à Mgr Pelt avant d'avoir une proposition concrète à lui faire. Amitiés. L. Dehon.
05. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 13). P. Héberlé
Cher Père,
Rien à faire à Béthune avant un an ou deux. Restez donc bien tranquilles à Mons, mais recrutez-vous. Mounier, qui va entrer au noviciat dans 15 jours vous amènera son petit frère, un breton. Correspondez avec vos anciens Goyat, etc…, pour entretenir leurs bonnes dispositions et pour qu'ils vous trouvent des recrues… Stimulez P. Mathias pour qu'il envoie des ressources. Amitiés. L. Dehon.
05. 06. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 08). P. Paris
Cher Père,
Préparez vos appartements. Dans quelques jours le bon P. Lamour et le P. Black vous arriveront. Le P. Lamour restera sans doute là pour y finir pieusement ses jours. Le P. Black n'y fera, je pense, qu'un court séjour. Il retournera à St Quentin pour être chapelain à la Croix. Ils ont des économies et je pense qu'ils ne vous seront pas à charge.
Priez bien pour le Chapitre de juillet qui est très important pour l'avenir de l'Oeuvre.
Votre bien dévoué L. Dehon.
06. 06. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 21). P. Zicke
Cher Père,
J'ai reçu votre beau plan. J'espère que tout réussira, mais on a souvent quelques épreuves au commencement d'une oeuvre.
Prions pour la grande date du 2 août. Vous aurez sans doute bientôt l'approbation de Rome. Le S. Coeur nous favorisera dans cette nation qui lui est consacrée.
Je paie au P. Lennartz les 4. 400 pesetas pour le contenter. Le sort des colonies et des missions est encore douteux, attendons la paix. Le St Siège fait ce qu'il peut pour qu'une partie au moins des anciens missionnaires puisse rentrer dans les missions. Au Congo, deux sont revenus, mais je crois que les autres pourront rester là-bas.
Prions bien pour toutes les missions et pour l'oeuvre d'Espagne. Je vous enverrai de l'argent quand ce sera nécessaire. Votre bien dévoué L. Dehon.
09. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 14). P. Héberlé
Cher Père,
Répondez-moi de suite. Votre petite maison (où vous logiez pendant la guerre) est-elle libre? Mr et Me Arrachart la désireraient pour un an avec un modeste mobilier. A défaut de cette maison, trouveraient-ils à proximité un quartier meublé de trois chambres? Amitiés. L. Dehon.
11. 06. 1919. B 20/7. 12 (inv. 308. 03). P. Tropel
Cher Père,
Il faut aider un peu nos Italiens. Ils ont acheté un beau terrain de 7.000m à Rome pour construire une basilique à Ste Marg. Marie. Ils vont installer leur noviciat en Ligurie, au-dessus de Savone, au grand monastère de la Pace. C'est sans doute là qu'on vous mettra. Vous aurez un beau domaine à administrer. Ils ont douze postulants. Mettez-vous à la disposition du P. Ottavio. Mais je pense que vous pourrez finir l'année scolaire à Brugelette.
Bon courage! Le Pape encourage nos fondations de Rome et de Ligurie.
Union de prières. L. Dehon.
12. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 15). P. Héberlé
Cher Père,
Faites venir les Thurette.
Il y a à Mons des Agents de location. Voyez et demandez des renseignements sur les quartiers meublés à louer. Il y en a certainement. Amitiés. L. Dehon.
J'enverrais bien un de nos Pères d'ici voir à cela, mais vous pouvez nous éviter le voyage. C'est pressé.
15. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 13). P. Héberlé
Cher Père,
Ne cherchez pas davantage. M. Arrachart restera ici encore quelques mois. Courage pour le recrutement. Amitiés. L. Dehon.
15. 06. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Révérende Mère,
Je désire aller vous saluer et renouveler notre union de prières. Mardi me paraît un jour favorable. En partant d'ici à 9h22, j'arriverai à Namur à 10h27. J'essaierai de voir Mgr, puis j'irai chez vous. Je compte bien reprendre le train à 15h40 au plus tard pour revenir.
A bientôt. Invoquons nos chers Saints pour toutes les difficultés actuelles.
Respects religieux. L. Dehon.
15. 06. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 15). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je vous envoie du monde quand je peux. Il en partira bien encore cinq ou six cette année. Ne reprendriez-vous pas P. Mennecart? On l'a un peu chargé à Brazzaville.
Nous nous laissons conduire par la Providence. Qu'adviendra-t-il de la mission du Cameroun? Nous attendons les décisions du Congrès de la paix, qui marche à pas d'écrevisses.
Nous allons faire le Chapitre du 29 au 31 juillet. Votre présence nous eût fait plaisir, mais votre mission est dans un moment de réorganisation.
En Europe tout va plutôt mal. Il y aura des troubles et des révolutions. Les gens veulent gagner beaucoup, vivre largement et ne pas travailler…
A St Quentin, nous avons de la peine à rendre nos maisons habitables. Nos diverses écoles de Belgique se remontent peu à peu. En France, les élections auraient été bonnes après l'armistice, mais maintenant il y a un progrès inquiétant des idées révolutionnaires.
A Rome, le St Père nous engage à fonder une paroisse dans un quartier neuf piazza d'armi. Il aidera pour la dépense.
Comme moyen de recrutement, je pense à fonder une petite école dans un pays de foi et de vocations, en Biscagne près de Pampelune.
Plusieurs de nos Pères vieillissent beaucoup, ils approchent du terme.
Les Pères Blancs voudraient vous prendre la région de Béni. Il me semble que ce serait dommage. Gagnons du temps. Si on vous écrit à ce sujet-là, vous pourrez répondre qu'on en causera quand vous viendrez l'année prochaine.
Je pense que vous viendrez prendre un repos bien mérité. P. Bünn ne guérit pas vite, je crains qu'il ne puisse pas retourner. M. Gras vit toujours, mais sourd et aveugle, c'est une ruine.
Nous vous enverrons de bons Frères, un de Tervueren et un d'Italie, des gens actifs et débrouillards.
Vous savez que l'Etat proportionnera ses subsides aux oeuvres d'enseignement. Ayez une école à chaque poste. Le P. Jeanroy paraît avoir fait ce qu'il pouvait pour l'imprimerie. A-t-il réussi?
Le Pape tient beaucoup à ce que nous fassions nos adorations réparatrices. Tâchez qu'on fasse quelque chose à chaque poste. Oremus pro invicem. Amitiés dévouées. L. Dehon.
15. 06. 1919. (4.A.1. 51, p. 138). Supérieur Louvain ou Clairefontaine ( ?).
Bruxelles 15 juin 19,
Cher Père,
Le P. Max est porté pour Honcourt ou Hugshofen près de Villé. Mais comment faire ? L'évêque actuel de Strasbourg est contraire. Mgr Ruch ne nous répondra qu'après son installation. C'est peut-être l'affaire de deux ou trois semaines.
Il ne faut pas arriver comme missionnaires, mais comme petite école apostolique.
La lumière se fera d'ici quelques jours. Prions.
Pour les ordinations, on est coulant cette année en Italie. L'année scolaire, avril-juillet, pour les démobilisés compte pour une année.
L'important est de ne pas décourager nos jeunes gens. Dites-leur doucement et charitablement que l'épiscopat belge ne fait pas avancer les démobilisés cette fois-ci et que leur troisième année ne finira bien qu'à Noël. Amitiés. L. Dehon.
P. Joseph pourrait voir Honcourt et demander à ces Messieurs de Strasbourg discrètement s'ils nous aideront auprès de Mgr Ruch pour Honcourt.
16. 06. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 35). P. Falleur
Cher fils,
I. Pas de maison à Paris-Boulogne, nous ne sommes pas de force et je veux rouvrir St Jean à St Quentin.
II. Pas d'union avec les Frères à Millau.
III. Restent donc 3 maisons. Il y en a deux qui ont de bien petites cours. Il faudra bien s'en contenter si on ne peut pas avoir le pensionnat Notre-Dame qui serait le meilleur.
Il faut vendre la rue de Mulhouse et non louer. Billet veut l'acheter pour les Cottret. Cela vaut 12.000 francs. Il y a une hypothèque de 10.000 francs. Entre nous, je céderais même à 10.000 pour être débarrassé. C'est M. Arrachart qui est prop.re en nom. Mettez en concurrence Corneille et Billet.
Pichot sera bien au S. Coeur. Vous viendrez ici bientôt. Amitiés. L. Dehon.
19. 06. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 09). P. Paris
Cher Père,
Soignez bien le bon P. Lamour. Au 1er août 1914, il m'écrivait qu'il avait 5.000f deposés chez M. Durnerin. Je ne sais pas ce qu'il a remis au P. Urbain. S'il lui a remis quelque chose, il est juste qu'on vous en donne. On verra.
Pour votre personnel, le P. Provincial y pense. Le difficile est de caser le P. Gilson. Si on le sécularise, il se perdra. Priez pour tout cela. Votre dévoué L. Dehon.
22. 06. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 19). Fr. Mounier
22 juin 19.
Mon cher Mounier,
Faites tout pour le mieux. Si vous avez encore besoin d'être aidé, dites-le.
Priez le Sacré Coeur pour que tout s'arrange.
Votre dévoué L. Dehon.
24. 06. 1919. (4.A.1. 51, p. 140). Supérieur Clairefontaine ( ?)
Cher Père,
Le projet d'école semble s'évanouir en Alsace et en Lorraine. Reste le projet d'une petite résidence de Missionnaires, mais qui y mettre ?
Karleskind et Bader parlent du Congo. Max Heberlé reviendrait à Mons Saint Quentin.
Qui va-t-il nous rester pour la Lorraine ? Trouvez-en au moins trois ?
J'attends vos renseignements. Votre dévoué L. Dehon.
25. 06. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 19). Fr. Mounier
Bruxelles 25 juin 19.
Mon bon petit,
Tout s'arrangera. La démobilisation va reprendre, patientez un peu. Si vous avez besoin de quelque chose, dites-le moi. Je vais peut-être envoyer le P. Roblot chercher vos deux jeunes gens et d'autres s'il en trouve en Bretagne.
Travaillons bien pour l'Oeuvre du Sacré Coeur. Nous serons bénis.
Ecrivez-moi de temps en temps.
Votre dévoué L. Dehon.
26. 06. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 36). P. Falleur
Cher fils,
Il ne faut pas que M. Dupland garde votre reçu de titres, cela troublera ses héritiers. Réclamez-le et envoyez un engagement à lui payer tant par rente viagère pour services rendus.
Avez-vous bien envoyé le chèque à D. Quelles nouvelles des marks? Amitiés. L. Dehon.
J'envoie le pouvoir à Laon et la lettre à Rodez.
26. 06. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 23). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Bonnes fêtes du S. Coeur! J'irai lundi revoir St Quentin et La Capelle.
Prions bien pour nos Chapitres, c'est si important!
Il ne faut pas que Sr M.ie Mathilde traite les affaires en dehors de vous. Il n'y a rien à faire avec le notaire Renard de Paris. Sr M.ie Mathilde doit lui écrire que les affaires s'arrangent à St Quentin et à Metz. Sr M.ie Mathilde n'a aucun pouvoir ni délégation de vous. J'espère voir la Sr Duminil à St Quentin ou ici.
Pour l'indemnité à recevoir, chargez M. Bacquet, architecte à St Quentin, 8 rue St Prix, de faire l'expertise. Il vous demandera une procuration. Il pourra se mettre en relations avec votre notaire. L'estimation des dommages pour les immeubles se fera à St Quentin entre votre architecte et celui du gouvernement. Pour les meubles, on vous demandera plus tard une liste, ce n'est pas pressé.
Ce que Sr Mathilde a signé n'a aucune valeur, puisqu'elle n'avait pas votre procuration. Elle a bonne volonté mais elle a assez à faire avec sa maison, sans s'occuper encore de la liquidation de St Quentin. Je souhaite que tout s'arrange vite avec Melle Poncelet.
Sr Aloysia a une tâche difficile avec la biographie de Chère Mère, il faut préparer tout et ne pas imprimer trop vite, il y a des choses si délicates!!!
Union de prières et de sacrifices. Jean du C. de J.
26. 06. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 24). Madame H. Duminil
Bonnes fêtes du S. Coeur. Je serai à St Quentin le 1er et le 2. A La Capelle, les 3, 4 et 5. Je reviendrai à Bruxelles vers le 6.
Ne pressons rien pour St Quentin. Attendons un an. Respects dévoués. L. Dehon.
26. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 28). P. Héberlé (à Mons)
Cher fils,
Envoyez à Max des notices sur S. Clément. Cela lui sert pour la collecte et le recrutement. Envoyez aussi des feuilles qui indiquent la participation aux messes. Amitiés. L. Dehon.
27. 06. 1919. B 20/13 (inv. 330. 16). P. Héberlé
Mon cher ami,
Je ne veux pas vous priver du P. Berbach avant le temps. Laissez-lui finir ses comptes et envoyez-le là-bas à la fin de juillet.
Vos rhétoriciens sont à Manage. Ils se sont repentis. A tout péché miséricorde! Pardonnez-leur. Faites-leur savoir que vous leur pardonnez, parce que j'ai demandé grâce pour eux. Ils sont un peu excusables, parce que leur professeur ne paraît pas avoir encore trouvé les bons procédés d'éducation pour des adolescents. Cela viendra.
Essayons de relever ces enfants avec bonté. N. S. a repris tous ses apôtres après leur fuite et S. Pierre après son reniement (cf. Lc 22, 62). Si Judas avait demandé pardon, il l'aurait repris. Votre dévoué L. Dehon.
27. 06. 1919 (Fête du S. Coeur). B 20/7. 3 (inv. 299. 17). P. Falleur
Cher fils,
Le P. Provincial incline à réserver tous les changements pour son successeur. C'est dans un mois!
Envoyez-moi 25 intentions de messes et gardez les honoraires pour aider le P. Lamour.
Pour la personne de 35 ans, je suis un peu inquiet. Les règles du diocèse demandent sans doute 40 ans. Convient-il que nous soyons plus larges que les séculiers??
Le P. Lamour est si bon! Il voit peut-être de grandes qualités là où il peut y avoir des défauts sérieux. Et la dépense? La personne demande-t-elle un salaire? Où logerait-elle?
Priez pour le Chapitre. Votre dévoué L. Dehon.
28. 06. 1919. B 20/7. 3 (inv. 299. 15). P. Falleur
Cher fils,
Dites aux bonnes Soeurs qu'on ne pourra sans doute pas leur laisser le P. Charles, cela gênerait le nouveau curé, mais on leur donnera un autre Père, bon, sérieux et capable. Il faut attendre le placement général au mois d'août. Union in Corde Jesu L. Dehon.
29. 06. 1919. B 23/ 1 E (inv. 478. 20). P. Falleur (à Brugelette, noviciat)
Cher fils,
Soyez exact le 28 juillet à Maastricht (sanatorium de Heer). Demandez le passeport.
Amitiés. L. Dehon.
29. 06. 1919. (4. A.1. 51, p. 118). Un Supérieur (Luxembourg ?)
Cher fils,
Si on fait une petite oeuvre en Lorraine, je ne vois guère que le P. Brovillé qui puisse être recteur. On lui donnerait P. Haas et un autre.
Ils missionneraient un peu et recruteraient des enfants, mais ils ne feraient pas d'école, puisque les évêques de Strasbourg et de Metz ne paraissent pas le désirer.
Il ne faut pas une grande maison, mais il serait bon d'avoir un petit pèlerinage, quelque chose comme à Quévy. On peut faire une grotte de Lourdes. Il faudrait une chapelle simple mais assez vaste. Tout cela vous paraît-il réalisable ? Oremus pro invicem. L. Dehon.
Si on était près d'un couvent de Soeurs, ce serait avantageux.
30. 06. 1919. B 20/7. 3 (inv. 299. 18). P. Falleur
Cher fils,
C'est entendu, je prends vos 25 messes, cela vous décharge d'autant.
Je pars aujourd'hui à St Quentin pour deux jours. Je reviendrai par La Capelle.
Pour le personnel, cela regarde le Provincial. Je ne puis pas empiéter sur ses fonctions. De même pour les comptes.
Le P. Black ne viendra pas, il va faire l'aumônier des Soeurs de Fayet réfugiées à Sacy (Oise). P. Lecart va rentrer à St Quentin. Amitiés dévouées. L. Dehon.
Juin 1919. B 62/1 - A (inv. 857. 07). P. Falleur [P. G. Bertrand ?] (réponse à une lettre des Victimes)
Cher Père,
Acceptons les données des bonnes Soeurs. Le P. Gervais (Lazare), aumônier du Carmel d'Aix a connu l'oeuvre de M. Véronique, et son projet d'oeuvre des prêtres par le P. Giraud de La Salette. Il en a parlé au P. André. Peu à peu la lumière se fait. Amitiés. L. Dehon.
03. 07. 1919. (4.A.1. 51, p. 139). Supérieur Clairefontaine ( ?)
Cher ami,
Essayons de fonder là-bas. J'écris aux deux évêques.
Personnel : Sup ? P. Brovillé ou Max. P. Haas. P. Barth.
Prions bien. Je vous aviserai de la réponse des évêques. Votre dévoué L. Dehon.
05. 07. 1919 B 19/3. 1 (lettre non retrouvée) P. Zicke
Le résumé par P. Denis: La question de la quête. La fondation éventuelle de Novelda: pas de Pères disponibles dans la Province franco-belge.
09. 07. 1919. B 20/13 (inv. 330. 17). P. Héberlé
Cher ami,
Ne cédez pas. Prenez un avocat. Laissez-vous expulser s'il le faut. (Vous iriez tous à Brugelette).
Avez-vous tout à fait besoin de P. Max pour la quête? Ceux d'Alsace le voudraient garder là-bas. Ne faudra-t-il pas mettre la quête à St Quentin? Amitiés. L. Dehon.
10. 07. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 22). P. Zicke
Mon cher Père,
Prions bien S. Xavier. Vous pouvez aller, s'il le faut, jusqu'à 30.000. J'aiderai.
Je vous ai envoyé un chèque par lettre recommandée, l'avez-vous reçu?
J'écris à notre Ministre des Colonies pour savoir si quelques-uns de nos missionnaires peuvent retourner à l'Adamaua, mais pour vous, votre place est en Espagne, avec 2 ou 3 confrères.
Confiance! Il y a toujours des difficultés dans une fondation.
Prions bien pour le Chapitre. Tout ira bien. Votre bien dévoué L. Dehon.
10. 07. 1919. B 74/1 (inv. 969. 04). P. Kusters
Mon cher ami,
J'ai bien reçu votre envoi de messes, merci. Je vais m'occuper de l'acte d'assurance. Merci pour tout ce que vous faites. A nous deux, nous sauverons Louvain.
A bientôt. Je compte arriver à Heer le samedi 26. Tout ira bien. Prions assiduement.
Votre bien dévoué L. Dehon.
10. 07. 1919. B 16/13. 1 (inv. 131. 01). P. Falleur (en note sur une lettre)
Soit pour les 15.000f. Mais payez vite D. et proposez à Sittard de transiger à 2 francs par messes. L. D.
11. 07. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 25). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Je vous exprime d'avance tous mes voeux pour la Saint Ignace. Quelle journée importante ce sera pour l'Oeuvre! Prions bien jusque-là.
Les Soeurs voudront vous nommer Supérieure, et c'est justice. Mais à cause des relations officielles avec l'Etat, il serait peut-être mieux de nommer une Sup. française et vous gouverneriez avec elle. Vous resteriez première assistante.
J'espère que chez nous tout se fera dans la paix et la charité.
Nos Pères pensent avoir trouvé une maison pour une résidence dans le canton de S. Avold. J'ai écrit à l'évêché de Metz pour avoir l'autorisation.
Pour St Quentin, votre notaire écrira à M. Dhervillers. Il faut attendre un peu pour habiter Saint-Quentin où les réparations ne sont pas commencées. M. Bacquet, architecte, pourra s'occuper de vos affaires. Je crois qu'on a deux ans pour les réclamations. Le bon P. Lobbé fait bien ce qu'il peut pour sauvegarder ce qui reste de votre propriété. Il n'y a plus de clôture, il faudra refaire un mur derrière.
La soeur Véronique n'est pas venue. Elle est triste de voir qu'on ne peut pas rentrer de suite à Saint-Quentin. J'ai vu la Soeur Aloysia. J'ai bien reçu l'argent et les messes. Merci pour tout. Cette Soeur s'occupe de la Vie de Chère Mère. Il y a beaucoup de choses qu'on ne peut pas dire au public. Mais ce qu'on peut dire sera bien édifiant. C'est une vie de foi, une vie de vertus héroïques.
Prions bien jusqu'au 31 pour nos deux Cong. Je prie le S. Coeur de vous donner ses meilleures bénédictions pour le Chapitre et pour votre fête.
Union de prières et de sacrifices. Jean du C. de J.
12. 07. 1919. B 108/2 (inv. 0116576). Mademoiselle Baume
Bruxelles, 12 juil. 19. 26 rue Eug. Cattoir.
Ma bonne soeur dans le Sacré-Coeur,
Vive le Sacré-Coeur dans nos coeurs et dans la société!
La pieuse biographie est en bonne voie, elle sera aussi intéressante qu'édifiante.
Les lettres que vous nous avez envoyées sont de 1899, je pense que vous nous préparez un autre envoi. Nous n'avons rien reçu de Melle Guillaud, elle est sans doute encore malade. C'est une des âmes auxquelles le Bon Père accordait une grande confiance. C'est elle qui l'a dirigé vers Saint-Quentin.
L'abandon au Coeur de Marie et au Coeur de Jésus, qui ne font qu'un, c'est bien là notre refuge et notre force. C'était la disposition habituelle du Bon Père. Quand il a écrit „L'année avec Marie”, il nous a dépeint les dispositions habituelles de son âme.
Votre lettre du 25 juin se trompe sur les dates. Vous me dites que vous avez correspondu avec le Bon Père en 1913, puis dans les années 1916 et suivantes, mais vous oubliez qu'il est mort en 1913.
Revoyez vos lettres. Les extraits que vous m'enverrez rectifieront tout cela.
Vous l'avez aidé et soutenu, il vous regardait comme sa petite mère spirituelle. Très défiant de lui-même, dans sa sainte humilité, il avait besoin de se sentir aidé par des âmes unies à N. S. Il avait ainsi de saintes amitiés à Marseille, à Villeneuve, à Mons.
Vous avez eu le même rôle envers notre bon petit P. Jean. Maintenant, donnez votre concours à ma pauvre âme, chargée d'années et de responsabilités et très inférieure à sa tâche.
C'est le P. André qui a été le vrai fondateur spirituel et intérieur de notre oeuvre, moi je suis le fondateur apparent. La Mère Véronique et le P. André comprenaient l'oeuvre des prêtres autrement que moi, par l'hospitalité donnée aux pr. déchus. Je crois que la Providence en a décidé autrement. Nos oeuvres d'apostolat auraient souffert de ce mélange. L'hospitalité a été fondée par un autre P. Prévot qui a des maisons à Paris et à Rome. Notre rôle me paraît être de l'aider par nos prières et même en lui fondant quelques bourses. Qu'en pensez-vous?
Nous aurons notre Chapitre général à la fin du mois. Quelles journées importantes! Renouveler la ferveur de l'Oeuvre et améliorer son organisation… Priez avec nous et pour nous.
Tous mes respects dans l'union au Sacré-Coeur. L. Dehon.
12. 07. 1919. (4.A.1. 51, p. 137). Supérieur Clairefontaine ( ?)
Mon cher Père,
Encouragez le bon P. Barth. Dites-lui que je compte sur lui pour Clairefontaine ou pour la Lorraine.
Aussitôt la réponse de l'évêché nous arrangerons les choses. Amitiés. L. Dehon.
Trouvez-nous un bon frère sacristain pour Bruxelles, ou même un pieux sacristain laïc, tertiaire.
15. 07. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 37). P. Falleur
Cher fils,
Quel bâtiment était assuré au Phoenix? N'est-ce pas tout à la Nationale depuis 1907? Et l'assurance aurait dû être renouvelée en 1917. Combien valait un lit de fer du collège et un sommier en 1914? Je mets des prix approximatifs pour tout le mobilier. Amitiés. L. Dehon.
16. 07. 1919. B 20/7. 3 (inv. 299. 16). P. Falleur
Cher fils,
Laissez le P. Lamour dans sa bonne foi. Le P. Black espère rentrer un peu plus tard à St Q. pour être aumônier des Dames de la Croix.
Je veux vous aider, je prends à ma charge non seulement vos 25 messes, mais celles que le P. Lamour devrait dire pour les suffrages et 50 messes du P. Gilson. Notez bien tout cela.
Prions pour le Chapitre. Amitiés à tous. L. Dehon.
16. 07. 1919. B 13/11. (inv. 94. 23). P. Kerpen
Mon cher Kerpen,
Nous allons avoir le Chapitre. Il y aura un nouveau Provincial et un nouveau Conseil. Ils s'occuperont du placement et vous leur direz vos désirs.
Soyez toujours bien prudent et bien fervent.
Prions bien pour le Chapitre.
Votre dévoué. L. Dehon.
18. 07. 1919. B 62/9 -A (inv. 867. 20). Fr. Mounier
Bruxelles, 18 juil. 19. 26 rue Eug. Cattoir.
Mon cher enfant,
Le P. Legay et le P. Roblot vont arranger tout. Ils vous chercheront à Paris, vous et les petits, et vous feront entrer par ici! Ecrivez-leur quel jour à quelle heure, à quelle gare vous serez à Paris. A bientôt.
Confiance au Sacré Coeur et à Marie.
Votre dévoué L. Dehon.
22. 07. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 26). Soeur Marie Ignace (Servantes)
Ma bonne Soeur,
Je soupçonne la bonne Soeur Mathilde d'avoir un peu gâté les choses à Soissons. Vous n'êtes plus diocésaines. Vous avez l'approbation. Vous ne dépendez que de vos Supérieures et de Rome. Mgr de Soissons n'a rien à voir à votre Chapitre. C'est votre Conseil qui en fixe le lieu et la date. C'est l'évêque du lieu, c'est-à-dire de Metz, qui doit y présider pour les élections, par lui ou son délégué. Demandez à l'évêché de Metz de présider à vos élections et faites-lui savoir que Mgr de Soissons par erreur voudrait s'en occuper.
Nous observons parfaitement les règles de Rome. Nous n'avons aucune union canonique ou de direction. Personne ne peut empêcher une union de sympathie et de prière. Nous avons été très fidèles aux règles de Rome et de Soissons. Nous les avons plutôt exagérées. Il faut des épreuves, c'est la vie.
J'espère que nous pourrons tenir notre Chapitre, les passeports arrivent.
Prions pour tout cela. Union sur la Croix. Votre bien dévoué Jean du C. de J.
22. 07. 1919. B 19/3. 4 (inv. 244. 02). P. Rolin
Cher fils,
Que pourrions-nous faire pour le recrutement belge? Avez-vous une notice flammande-française où l'oeuvre du Congo soit bien mise en relief? Quelles démarches pourrait-on faire auprès des divers curés? Auprès de certaines communautés de Soeurs? Parlez de cela avec vos confrères. Priez et faites priez pour cela. Quaerite et invenietis (Mt 7, 7).
Votre devoué L. Dehon.
22. 07. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 23). P. Zicke
Cher P. Zicke,
Ayons confiance, tout s'arrangera. Quand vous aurez acheté la maison, vous me direz combien il vous faut de monde et je les demanderai au P. Storms.
J'ai écrit à notre Ministre des Colonies pour savoir si je puis renvoyer les anciens missionnaires au Cameroun. Attendons sa réponse. Remerciez Mgr Ragonesi.
Nous aurons le Chapitre dans huit jours. J'irai faire visite à Sittard. Tout se passera bien dans la charité et dans l'union.
Prions S. Ignace, S. Xavier, Ste Thérèse de bénir notre petite fondation d'Espagne.
Votre bien dévoué L. Dehon.
22. 07. 1919. B 74/1 (inv. 969. 07). P. Kusters, (à Heer, Maastricht)
Cher Père,
J'espère toujours arriver samedi, mais le passeport se fait attendre. Espérons qu'il viendra à temps. Amitiés. L. Dehon.
23. 07. 1919. B 24/15. 3 (inv. 515. 58). Mgr Péchenard
Monseigneur,
Je vous écris au sujet des Soeurs Servantes du Coeur de Jésus. C'est fort délicat, mais comme je parlerai très loyalement et uniquement pour la gloire de Dieu, votre Grandeur prendra tout en bonne part.
Et d'abord nous observons ad unguem les règles données par Rome et Soissons relativement à nos relations avec ces Soeurs: aucun rapport canonique ou de direction.
On m'a dit: ne faites pas plus pour ces Soeurs-là que pour les autres communautés de St Quentin. C'est ce que nous faisons. Pendant la guerre, nous donnions la messe à la Charité, à la Croix, à St Erme. Aux Soeurs du S. Coeur, c'était M. Resch, que nous avons rarement suppléé quand il était empêché. Je m'intéresse à elles comme à d'autres communautés qui ont un but analogue au nôtre: aux Soeurs Victimes de Namur, aux Clarisses de Mons, à divers Carmels, à la Visitation, etc…
Je sais qu'elles doivent avoir prochainement leurs élections. Elles ne sont plus diocésaines, elles sont juris pontifici, elles ont l'approbation complète. Elles ne dépendent plus d'un Supérieur diocésain, mais de leur Supérieure générale et de son Conseil. Je sais qu'à l'évêché de Metz on voyait de mauvais oeil les visites de M. Brancourt après le décret d'approbation de l'Institut. C'est leur Conseil qui doit fixer le Chapitre des élections, sa date et le lieu de réunion, et c'est l'évêque du lieu de réunion qui préside par lui-même ou par son délégué. Codex Can. 506, 4.
Je sais que ces élections sont délicates pour elles à cause des nationalités, mais je ne m'en occupe nullement, si ce n'est en priant pour elles comme pour d'autres communautés et pour le beau diocèse de Soissons.
J'espère faire revivre l'Institution St Jean. Je prends les frais à ma charge pour deux ans, quoique je n'aie pas charge d'âmes là-bas. Si Votre Grandeur a besoin d'autres précisions, je suis tout à votre disposition. J'ai une infinie compassion pour les épreuves de Votre Grandeur et de ce beau diocèse que j'ai toujours tant aimé.
Je vous prie d'agréer mes respectueux et dévoués hommages. L. Dehon.
25. 07. 1919. B 62/1 - A (inv. 857. 01). Claire Baume
Ma bonne soeur,
Vous pouvez envoyer les lettres du P. André au P. Bertrand (Ecole de Clairefontaine par Arlon), ou mieux envoyez-les moi et je les transmettrai (par poste: papiers d'affaires recommandées). Pour celles du P. Jean, envoyez-les moi aussi. Le P. Séraphin a préparé la biographie, mais il ne l'achève pas. Nous y travaillons ici, elle se fera.
Je crois aux vues que le Bon Père vous exprimait sur votre mission. Vous devez aider à l'Oeuvre. Il était si affirmatif et il parlait sous l'inspiration divine. Oui, vous devez être la petite victime toute abandonnée aux désirs du Coeur de Jésus.
Pour l'oeuvre des prêtres, la lumière se fera. L'oeuvre de l'abbé Prévot de Paris a la mission de les hospitaliser. Le St Siège leur a donné ce but. Chez nous, je ne vois jusqu'à présent que le concours de prières et quelque concours pécuniaire à leur donner. L'oeuvre de Paris ne reçoit que ceux qui paient ou dont les évêques paient la pension. Devons-nous essayer la même oeuvre que l'hospitalité de Paris??? Il faudrait créer une maison de refuge spéciale, car on ne peut pas mêler ces déshérités avec nos oeuvres actuelles…
Nos oeuvres ont fait un peu tort chez nous à la vie d'adoration. Nous allons tâcher de réagir au Chapitre. Nous avons toujours eu et nous avons encore quelques bonnes Victimes, pas assez. Vous nous aiderez avec d'autres âmes qui nous veulent du bien: les Victimes de Namur, nos Soeurs de St Quentin, les Clarisses de Mons, certains Carmels, etc…
Je prépare plusieurs publications qui aideront: la Vie du Bon Père, un nouveau Directoire, une étude sur la Vie intérieure, une année de méditations.
N. S. a été infiniment patient et miséricordieux pour nous depuis quarante ans.
Vous avez votre mission à remplir, ce n'est pas douteux. Laissez vous bien immoler par la Providence. Plus vous serez victime, plus nous serons prêtres-réparateurs. N. S. se choisit ses vierges-prêtres, souvent dans les couvents, mais parfois aussi dans le monde, comme il l'a fait pour vous. Répondez fidèlement à cette grâce.
Union dans le Coeur souffrant de Jésus. Respects dévoués. Jean du C. de J. Dehon
02. 08. 1919. B 76/5 (inv. 983. 01). P. Bucks (à Bergen-op-Zoom)
Cher Père,
Vous savez déjà vos nouvelles fonctions. Confiance. Dieu aidera. Travaillons avec zèle pour le règne du S. Coeur. Je compte sur votre dévouement. L. Dehon.
03. 08. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 27). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Je vous envoie quelques mots de Hollande.
Notre Chapitre s'est très bien passé. Le bon Père Laurent Philippe est nommé Assistant, il pourra me succéder plus tard.
Chez vous, il paraît que c'est retardé, laissons faire la Providence. Il y a sans soute quelques petites intrigues, mais le S. Coeur arrangera tout. Il conduit et dirige nos oeuvres.
Je ne veux pas intervenir. J'entends dire à Abshoven qu'on serait content si la Soeur St Stanislas était quelque chose dans la nouvelle administration. Elle sait bien les deux langues
(la suite de la lettre manque)
06. 08. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 21). P. Falleur (à Mons)
Allez si vous voulez à Sittard sans grand espoir de solution. Billet demande la préférence pour acheter la maison rue de Mulhouse. Amitiés. L. D.
07. 08. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Notre Chapitre s'est fort bien passé. Vos prières y ont contribué. On m'a donné un bon Assistant, qui pourra me succéder. Il est luxembourgeois, mais il a été élevé en France à St Quentin et à St Sulpice. Les Conseils sont renouvelés également et dans de bonnes conditions.
Le Chapitre a pris des mesures pour renforcer la discipline et la vie intérieure.
Le bon P. Dessons n'est pas renommé Procureur. Les électeurs ont sans doute pensé que sa santé était un obstacle, mais je le laisserai à Rome pour s'occuper de la cause de votre sainte Mère.
Maintenant nos Conseils provinciaux vont réorganiser toutes nos maisons. Continuez à nous aider par vos prières. Le P. Kanters est allé en Hollande pour quelques jours. Il habitera probablement notre maison de Bruxelles.
Je prie à toutes vos intentions. Pensez à Compiègne, je vous y verrais volontiers.
Union et dévoués respects. L. Dehon.
08. 08. 1919. B 105/3. 2 (inv. 0115. 231). Le Saint-Père (texte dactylographié)
Beatissime Pater,
Superior Provinciae Germanicae, Congregationis Presbyterorum a Sacro Corde Jesu, cujus domus principalis existit in loco v.d. « Sittard », diocesis Ruremonden., ad pedes Sanctitatis Vestrae humillime provolutus, sequentia exponit.
Durante bello, Orator permisit ut praefata domus aes alienum contraheret pro summa 100.000 florinorum, scilicet 200.000 francorum et amplius. Urgebat necessitas et recursus ad Sanctam Sedem valde difficilis erat ; insuper Orator nullo modo ad Superiorem Generalem recurrere potuit, unde putavit se legitime agere cum suo consilio. Nunc autem praefatum casum judicio Sanctitatis Vestrae humiliter submittit, supradicti contractus sanationem petens necnon et absolutionem poenarum quas aliqui incurrere potuissent.
Et Deus…
Preces oratoris libenter commendamus. Bruxellis die 8 Augusti 1919. L. Dehon
08. 08. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 22). P. Falleur
Cher fils,
M. le chanoine Pouget est allé quand même à Millau, et Mgr désire qu'on aboutisse d'une manière ou de l'autre. Ne vous laissez pas trop absorber par Estinne et Sittard.
Amitiés. L. Dehon.
09. 08. 1919. B 18/14. 6 (inv. 228. 06). P. Falleur
Cher fils,
Négociez à Millau où M. Pouget vous a attendu mercredi.
Je ne sais rien de Sittard, écrivez. Ils sont dans les dettes. ils ont emprunté 100.000 florins.
Billet a des velléités d'acheter, est-ce sérieux? Ecrivez-lui que vous avez un amateur, mais qu'on lui donne la préférence. Je n'ai pas confiance en M. Yvert. Il répond encore à Mme Camus qu'il n'a pas d'argent pour la payer. Il attend que vous lui en donniez abondamment.
Amitiés. L. Dehon.
10. 08. 1919. B 108/2 (inv. 0116577). Mademoiselle Baume
1à août 19.
Melle et chère Soeur en N. S.,
Bonne fête de Ste Claire! Prions bien en union avec notre saint Père André.
Melle Guillaud me dit qu'il lui a apparu au moment de sa mort, c'était pour lui demander des prières. Une sainte âme du Nord l'a vu monter au ciel le lundi 1er décembre. Il aurait donc passé trois jours au purgatoire.
Il était très uni aussi à Melle Lucie Reynaud de Villeneuve. N. S. avait dit à cette pieuse âme au moment de sa 1ère communion: „Tu seras victime pour ce prêtre”. Elle a correspondu quarante ans avec lui. Il avait ainsi de plusieurs côtés de bonnes relations spirituelles.
C'est dommage que Melle Guillaud a perdu ses lettres, mais en la faisant causer on pourrait connaître bien des traits intéressants de la vie du Bon Père. Pensez-y quand vous irez à Marseille.
Notre Chapitre général s'est bien passé. On m'a donné pour Assistant le P. Laurent Philippe, un luxembourgeois qui a été élevé en France. Il sera sans doute mon successeur. Nous avons pris de bonnes résolutions pour la vie spirituelle. Aidez-nous par vos prières.
Union dans le S. Coeur. L. Dehon.
11. 08. 1919. B 24/12 (inv. 507. 00). Mgr Rossum (Propag. de la foi) (Texte dactyl.)
Monseigneur,
Que faut-il faire pour notre mission du Cameroun (Adamaua)?
Nous avions là, avant la guerre, une vingtaine de missionnaires allemands. Cette colonie devient française en grande partie, sauf le poste de Ossing, qui devient anglais.
J'ai écrit au Ministre des Colonies à Paris pour lui demander si je puis renvoyer là les missionnaires allemands, il me répond que ce n'est pas possible. Je puis y envoyer quelques missionnaires franco-belges pour relever les postes et reprendre les oeuvres commencées.
Le Préfet apostolique, le R. P. Lennartz, est allemand. Est-ce moi ou est-ce la Propagande qui doit lui demander sa démission? Puis-je présenter un candidat français pour le remplacer?
J'espère que la Propagande m'aidera pour cette mission qui a un bel avenir, mais qui est toute à recommencer. Les postes sont détruits, et les maisons et chapelles ruinées.
Les quelques Pères allemands qui sont restés là-bas à Fernando-Poo devront revenir, ils ont fait du bien là-bas.
Je prie Votre Excellence d'agréer mes bien respectueux hommages.
L. Dehon, Sup. gén. des Prêtres du S. Coeur
11. 08. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 28). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Soeur,
J'ai regretté d'avoir manqué la visite de Soeur Aloysia.
Je suis heureux que tout aille bien pour le Chapitre. Je prie avec vous jusqu'au 8 septembre. Je n'ai aucun conseil à donner, je n'ai pas mission pour cela. Le S. Coeur et la très Sainte Vierge aideront. La Chère Mère y veillera.
Pour nous, tout a été très bien, dans l'union et la paix. On m'a donné un bon Assistant, le P. Laurent Philippe, un luxembourgeois, qui a étudié à Fayet et à St Sulpice. Il sera probablement mon successeur.
A St Quentin, rien ne marche. Il faut là une patience infinie. Il faudra pourtant que quelques Soeurs y rentrent plus tard. Il y a là tant de souvenirs pour votre communauté.
Nous allons rentrer à Louvain dans 15 jours. Peu à peu tout se relèvera.
Union de prières et de sacrifices. Je bénis toute la maison. Jean du C. de J.
12. 08. 1919. B 74/1 (inv. 969. 17). P. Kusters
Cher Père,
Nous désirons faire ici le Conseil le 4 sept. Demandez à temps le passeport. J'espère que P. Jonkmann en obtiendra un comme habitant de Sittard. Amitiés. L. Dehon.
13. 08. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 16). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Les trois Frères sont arrivés. Vous aurez une ou deux imprimeries.
Nous avons eu un bon Chapitre. Le P. Laurent Philippe, Assistant. Les PP. Kusters; Jonkmann, Gengler, conseillers. Bertrand, secrétaire. Le P. Gasparri, Procureur à Rome. P. Gaillard, Provincial. On pense à vous donner P. Morel pour Procureur ici. Il n'aurait plus l'économat de la maison.
Le problème se complique pour les missions. Je voulais vous envoyer beaucoup de monde, mais voilà que le Cameroun nous retombe sur les bras. On n'y veut plus les All. Qui mettre là comme Vic. ap.? P. Lebrun ou P. Plissonneau? Notre Conseil et le St Siège décideront.
Quand vous reviendrez l'an prochain, on verra s'il faut céder un peu de territoire au Congo.
La guerre a beaucoup nui à notre recrutement en France et en Belgique, c'est un grand retard.
Le P. Jeanroy vous rendra compte de vos finances. Il doit vous rester de 40 à 50.000f entre Paris et Rome et autant ici dans les banques.
Vous n'avez pas l'idée des difficultés qu'on a eues ici pendant quatre ans pour écrire, voyager, envoyer… et même pour vivre.
Nous ferons une église de Ste Marg. Marie à Rome. Le St Père y contribuera largement.
Je vous enverrai les décisions du Chapitre et ses résultats. Les deux Van Cannyt paraissent vouloir se remettre à leur vocation. Hollebeet et Caudron sont perdus. Le P. Bünn n'est pas encore tout à fait remis. Le P. Lambert a des rechutes. Le boer va bien. Nous allons rouvrir le scolasticat de Louvain. Il y a 15 novices à Brugelette.
La maison de Sittard est très éprouvée par la baisse du mark au change. L'Europe est encore en ébullition. Vous êtes mieux en Afrique.
Je reste ici jusqu'en janvier. J'irai seulement un peu à Rome, si mon âge le permet.
Amitiés dévouées. L. Dehon.
14. 08. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 23). P. Falleur
Cher fils, on dit que St Stanislas est mort au 15 août. Bonne fête. Imitez-le. priez-le.
Combien de circulaires faites-vous? 300 ou 500. Les règlements sont prêts, qui les imprimera, et le petit directoire des recteurs?
Dites à Billet que c'est entendu qu'il aura la maison à 12.000, mais l'acte se fera quand on pourra. Amitiés. L. D.
16. 08. 1919. B 74/1 (inv. 969. 32). P. Kusters
Cher Père,
Nous voudrions tenir le Conseil ici le 4 sept. Aidez le P. Jonkmann à obtenir le passeport. Il est habitant de Sittard et de famille hollandaise.
Une grave question est celle du Cameroun. Le gouv.t français n'y veut plus de missionnaires all. La charge retombe sur la Prov. franco-belge. Cela nuira au développement de la mission du Congo. Nous ferons pour le mieux. Amitiés. L. Dehon.
T.S.V.P. Si le P. Jonkmann ne pouvait absolument pas venir, nous pourrions remettre le Conseil et le tenir à Maastricht le 16 sept., mais je regretterais ce retard à cause de l'affaire du Cameroun.
17. 08. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 38). P. Falleur
Quel prix offre M. Odille? N'est-ce pas 13.000 ou 14.000 f? Ecrivez-lui provisoirement:
1. que le propr.re est M. Arrachart;
2. que la propriété ne sera définitive qu'en septembre après le moratorium et les délais de surenchère;
3. qu'il patiente jusque là pour conclure avec M. Arrachart.
Demandez à M. Billet d'écrire un engagement d'acheter au même prix dès qu'on pourra faire l'acte. Dites-lui que l'autre amateur vous presse. Amitiés. L. D.
18. 08. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 24). P. Zicke
Cher fils,
Ayons confiance pour la vente de la maison…
Tout a été bien au Chapitre. Vous recevrez la circulaire dans deux ou trois jours. P. Laurent Philippe est Assistant. P. Storms reste Provincial. Il a pour conseillers les Pères Dumont, Männersdorfer, Euch. Muller, Sander.
Les anciens missionnaires ne peuvent pas retourner à l'Adamaua. Le P. Provincial pourra donc facilement vous donner des auxiliaires. C'est le S. Coeur qui mène toute cette affaire. Soyons-lui bien fidèles. L. Dehon.
18. 08. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 40). P. Falleur
Cher fils,
Allez passer 3 ou 4 jours à St Quentin où rien ne marche. Secouez Bacquet, Nouvian, Objois…
I. Dites à Bacquet qu'il fasse faire le travail du grand toit à tout prix.
II. qu'il prenne d'autres ouvriers que Nouvian qui est vieux et lent.
III. qu'il fasse déblayer tout S. Jean sans retard.
IV. qu'il rende habitable la maison Michel.
Je ne veux plus qu'Objois et Pichot fassent la cuisine. Qu'on prenne une femme qui viendra le matin jusqu'au soir. Le P. Lobbé la fournira ou bien les Soeurs de Charité ou de l'Hôtel-Dieu. Que les deux Frères soient tout entiers à l'arrangement des maisons et du mobilier.
Il faut un professeur primaire laïc. Qui? Peut-être Rougelin que P. Lecart a rencontré. P. Lecart est absent depuis trois semaines, dans des temps si urgents!! Allez et faites vite et bien.
Amitiés. L. D.
28. 08. 1919. B 19/3. 4 (inv. 244. 05). P. Rolin
Cher Père,
Il faut arriver à un arrangement amiable et pacifique entre les deux maisons de Tervueren et de Louvain. Je propose d'abandonner à Tervueren ce que la maison a reçu en objets de consommation: pommes de terre, seigle, étoffes, vaches, charbon et vin.
- Quant aux mobiliers, effets, ornements et linges de sacristie, services de table, bibliothèque, lits, matelas, tables de nuit…, ils ont été seulement déposés à Tervueren et doivent rentrer à Louvain.
Le P. Guillaume pourrait-il me dire ce qu'il restait en Oct. 1915 de l'emprunt de 20.000f fait à la banque Brunnen en juin 1915?
J'espère que la société qui a porté à Tervueren les meubles de Louvain les rapportera à Louvain. Tout s'arrangera pacifiquement. Votre dévoué L. Dehon.
Donnez-moi les renseignements pour l'âge et la profession de Jean Ponceleat, Abdon Canneyt, Depoorter.
31. 08. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 24). P. Greg. Finke (à Liesbosch)
Cher P. Finke,
Merci pour les belles cartes. L'exposition vous procurera des amis et des vocations. Amitiés à tous. L. Dehon
31. 08. 1919. B 108/2 (inv. 0116578). Mademoiselle Baume
Bruxelles, 31 août 19. 26 rue Rug. Cattoir.
Ma chère Soeur dans le Sacré-Coeur,
Où en sommes-nous pour l'oeuvre des pr.? Quand le P. Prévot vit l'oeuvre de Paris se faire en 1903, il se prit à douter de notre mission pour cette oeuvre: „J'ai toujours cru, au fond”, vous écrivait-il en 1904, „que nous ne ferions cette oeuvre (sauf vous peut-être), que par la prière et le sacrifice”.
L'oeuvre d'hospitalité se fait à Paris. Cependant, chez nous il y a encore un désir de faire quelque chose: une maison de repos et de retraite pour les prêtres fatigués et souffrants (ce serait l'étiquette). Un Béthanie. On pourrait faire cela en Belgique ou Hollande. Le P. André a paru croire que vous seriez pour quelque chose dans cette oeuvre avec des Soeurs sans costume. Qu'en est-il? Y pensez-vous encore?
Nous pourrions peut-être faire la chose dans quelques mois. Est-ce la volonté du Sacré-Coeur?
Le P. André avait ce désir bien tenace. Il a paru y renoncer quand l'oeuvre s'est faite à Paris, mais il y revenait quand même. La Mère Véronique lui en avait tant parlé! Même après l'oeuvre de Paris, on peut encore faire un Béthanie. Il y a tant de ces pauvres âmes à secourir! Qu'en pensez-vous? Priez pour tout cela.
L'Oeuvre est encore bien imparfaite, un peu anémique, comme disait le P. André. Il y a eu cependant déjà pas mal de bonnes victimes qui sont parties au ciel après avoir bien pratiqué l'obéissance et l'abandon.
Chez nos Soeurs de St Quentin, il y a eu une Soeur qui a eu bien des grâces surnaturelles. Elle vit encore. C'est la Mère Ignace. Elle est toujours admirable de vie intérieure et d'union à N. S. C'est une Madeleine, comme la Mère fondatrice était une Marthe (cf. Lc 10, 38sq).
Votre projet de vie religieuse sans costume a-t-il persévéré? Il y a à Paris plusieurs associations de ce genre qui font un très grand bien. Cherchons la volonté de N. S. Le P. André s'intéresse là-haut à tout ce que nous faisons. La Mère Véronique également.
Vous ai-je dit qu'une âme mystique du Nord croit avoir vu le P. André sortir du purgatoire le lundi après sa mort. Il a pu faire un peu de purgatoire parce qu'il abandonnait tous ses mérites satisfactoires pour les âmes et surtout pour les pr.
Union dans l'esprit de victime. Respects dévoués. L. Dehon.
02. 09. 1919. B 19/3. 4 (inv. 244. 04). P. Rolin
Cher Père,
Le Comité nous donne 100f pour reconduire le mobilier de Tervueren à Louvain. Pensez-y. Faites reconduire cela peu à peu. Je pense que le P. Bradfer y logera dès le 5. Tout nous sera remis le 20. On y fera la retraite le 1 oct. Amitiés. L. Dehon.
03. 09. 1919. B 19/3. 2 (inv. 242. 01). P. Gasparri
Mon cher ami,
I. Ecrivez au P. Hames à Clairefontaine.
II. Si vous pensez faire avec Grancolas, au lieu du P. Charles, je vous l'enverrai de suite à la Pace.
III. Je vais vous envoyer Wiechec et Kaltenbach. Le 1er est pour le scolasticat de Bologne avec Bosio. Le 2ème fera son noviciat à la Pace. Il est italien, il a deux ans de théologie, il est guéri. Cela vous fera un scolastique dans un an.
IV. Pour Rome, peut-être que le P. Barth.y n'y retourne pas. Vous aurez un logement pour Hénin et vous. Hénin fera la besogne de la Procure, cela vous permettra de voyager et de séjourner souvent à Bologne.
Bon courage, mais ne vous fatiguez pas. Amitiés. L. Dehon.
03. 09. 1919. B 19/3. 2 (inv. 242. 02). P. Gasparri
Cher ami,
Le couvent de la Pénitence me plairait. Louez-en la moitié. Peut-être que ces Pères s'uniront à nous. Deux feraient un petit noviciat. Les deux autres resteraient comme auxiliaires pour la chapelle.
Vous pouvez garder Zucchelli pour quelques mois. Je vais arranger avec le P. Provincial pour vous envoyer P. Charles et un autre.
La chapelle de Bologne me paraît trop chère. Amitiés. L. Dehon.
05. 09. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 25). P. Falleur (à St Quentin)
Cher ami, il faut finir la question des messes pour Melle A. Sant. Distribuez tout pour qu'on efface cela de nos comptes. Amitiés. L. Dehon.
06. 09. 1919. B 24/12 (inv. 507. 08). Congr. de la Propagande (texte dactylogr.)
Excellence Révérendissime,
Je vous ai déjà écrit au sujet de la mission d'Adamaua (Cameroun africain). Cela devient en grande partie colonie française, sauf une petite région Ossidinge qui passe aux Anglais.
Que faut-il faire? Les anciens missionnaires, qui étaient allemands, ne peuvent pas y retourner, du moins dans la partie française. Peut-être les Anglais seront-ils plus tolérants?.
Le Préfet apostolique était le P. Lennartz. Notre Congrégation des Prêtres du S. Coeur de S. Quentin reste-t-elle chargée de cette mission? Puis-je envoyer des missionnaires français ou neutres pour remplacer les Allemands?
Les conquérants anglais, conduits par un certain capitaine Cook, se sont emparés de tous les biens de la mission. Il y avait notamment 30.000 francs d'argent à Kumbo, cinq chevaux, vingt vaches, des moutons, des instruments de culture et de travail. N'est-ce pas la Propagande qui doit réclamer tout cela au gouvernement anglais?
Ne faut-il pas nommer un nouveau Préfet apostolique? Le Délégué apostolique, le Rév. P. Schanchan, qui a visité la mission, était, je crois, d'avis qu'il ne fallait pas tarder à y retourner pour sauver les propriétés et pour réunir les chrétiens et les catéchumènes.
J'attends les directions de votre Excellence. Si nous reprenons cette mission, il faut trouver un Préfet, un procureur des missions et des ressources.
Je prie votre Excellence d'agréer mes respectueux hommages.
L. Dehon, Sup. gén. des Prêtres du S. Coeur.
06. 09. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 25). P. Zicke
Cher P. Zicke,
N'achetez pas un hectare 30.000f, c'est trop cher. Je vous aiderai au commencement, mais la maison d'Espagne doit arriver à vivre par ses quêtes. Préparez de bonnes listes de bienfaiteurs.
Pour le P. Brand, il faut attendre l'avis du P. Provincial. Je crois que vous trouverez facilement quelques auxiliaires, mais il faut les choisir!
L'oeuvre d'Espagne ne dépendra pas d'une Province, mais du Conseil Central. Elle sera continuée après moi, juuqu'à ce que la Cong. puisse former une Province espagnole. Prions bien pour tout cela.
Le P. Philippe est encore à Erlenbad. Il va venir ici dans quelques jours. Je ne sais pas s'il a reçu votre lettre.
J'espère que quelques missionnaires all. pourront rester au Congo, mais au Cameroun nous devrons envoyer des hommes nouveaux, sauf peut-être le P. Bintener qui est luxembourgeois.
Tout cela sera encore un peu long à arranger. Votre bien dévoué L. Dehon.
11. 09. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 10). P. Paris
Cher P. Joseph,
Bon courage! Je prends à ma charge les 64 messes que le P. Charles vous a laissées. Si le P. Lamour vous reste, nous vous donnerons les intérêts de son petit avoir.
Priez bien pour tout, nous avons besoin de beaucoup de grâces. Amitiés. L. Dehon.
16. 09. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 39). P. Falleur
C'est bien pour tout. Vous pourriez peut-être rester là quelques mois et y faire le professeur 10 heures par semaine. Achetez la maison Museux. Et celle du laitier?? Le grand toit marche-t-il? Il y a encore deux caisses à Maubeuge. Il faut qu'Objois et P. Lecart aillent les reconnaître.
La retraite à Louvain est le 1er oct. Amitiés. L. Dehon
18. 09. 1919. B 74/1 (inv. 969. 30). P. Kusters
Cher ami,
Bonne fête de S. Mathieu. Je croyais que vous viendriez pour le Conseil le 16, avec le P. Jonkmann. C'est manqué, ce sera pour le mois d'octobre. Je n'ai pas encore mon Assistant.
Les Soeurs n'ont pas eu de majorité pour leurs élections, le St Siège décidera. Elles sont d'accord pour faire une oeuvre hollandaise à Abshoven. Aidez-les.
Croyez-vous que P. Wysen puisse retourner aux missions? Il faudrait l'avis du médecin.
C'est une grosse question de refaire la mission du Cameroun sans les All.
Prions bien pour tout cela. Votre bien dévoué L. Dehon.
20. 09. 1919. B 20/7. 3 (inv. 299. 19). P. Falleur
Cher fils,
Priez pour nos oeuvres de St Quentin et de Millau. Faites une bonne provision de forces spirituelles. Dites au bon Fr. Pichot qu'il se repose bien. Il emportera à St Quentin les outils qui lui sont les plus nécessaires, sauf à les rendre plus tard à Brugelette, s'il y a lieu.
Amitiés. L. Dehon.
20. 09. 1919. B 74/1 (inv. 969. 26). P. Kusters
Cher Père,
Quand vous aurez le passeport, il vaudra pour un an et nous nous verrons quelquefois. Tâchez que le P. Jonkmann l'ait aussi.
Nous vous prêtons le P. Barth, il aurait dû rester à Louvain, mais il est un peu capricieux. Laissons les PP. Graaf et Wedemeyer dans leurs Provinces, s'ils ne demandent pas à changer.
Je pense que votre Province pourrait passer le Brésil du Nord aux All. Cela vous permettrait de faire plus pour les missions d'Asie et d'Afrique.
Nos Soeurs d'Abshoven vous demandent trop.
Quand vous aurez 10.000f pour Mr Van Thiel, je les aurai aussi.
Nous attendons Fr. Rosario Van Duyn, il partirait avec P. Bünn et P. Karleskind.
Mille amitiés. L. Dehon.
21. 09. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 21). Fr. Mounier
Bruxelles, 21 sept. 19
Mon cher Mounier,
Je paierai à Moulins. J'écris à P. Legay de vous renseigner pour Faignies.
Demandez un passeport en tout cas à Saint-Brieuc, on peut l'avoir de suite. Amenez-nous un petit novice Frère. Avez-vous besoin d'argent?
Votre bien dévoué L. Dehon.
21. 09. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 26). P. Zicke
Cher Père,
J'aiderai bien pour acheter, mais ensuite pour entretenir l'école vous chercherez des bienfaiteurs en Espagne. Faites une société à 2 ou 3, peut-être le P. Foxius avec vous et M. Santestelean… Prions bien le S. Coeur.
Le P. Laurent Philippe est à Luxembourg, il va venir ici. Nous avons acheté un terrain à Rome pour bâtir une église à Ste Marguerite Marie. Nos Pères de Sittard ont acheté une maison à Dusseldorf. Amitiés. L. Dehon.
22. 09. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 27). P. Zicke
Cher P. Zicke,
Le change est très défavorable, je perdrai beaucoup si je dois vous envoyer de l'argent français.
Demandez à Mgr de Pampeluna ou à son secrétaire s'il n'a pas 2 à 3.000 messes de trop. Vous garderiez les honoraires et vous m'enverriez la liste. Je ferais dire les messes par ici.
Prions bien jusqu'au 3 oct. Pensez à former une liste de bienfaiteurs en Espagne.
Votre dévoué L. Dehon.
22. 09. 1919. B 19/3. 2 (inv. 242. 03). P. Gasparri
Cher P. Ottavio,
Ne vous laissez pas tromper par les architectes. Demandez un plan de basilique modeste. Ne faisons pas comme M. Brugidon qui n'a pas pu finir Saint Joachim et qui a dû se retirer honteusement. Ne croyez pas qu'une quête en tout pays donnera beaucoup. Toute l'Europe est ruinée par la guerre. En France le clergé est dans la misère. L'Autriche est ruinée. Construisons modestement. Vos valeurs hongroises perdent beaucoup. Soyons prudents.
La villa de Mgr Sanz de Saniper sera sans doute trop chère. Prions et soyons modestes.
Amitiés. L. Dehon.
Avez-vous besoin du petit P. Kaltenbach à Bologne? Son frère est parti en Allemagne.
24. 09. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 41). P. Falleur
Cher fils,
Il faut en finir avec M. Dupland. Ne laissez pas traîner cela. Dites-lui qu'il n'a rien à craindre pour les années qu'il lui reste à vivre. La Congr. a du répondant et mes héritiers aussi.
Amitiés. L. D.
Convertissez-vous.
25. 09. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 42). P. Falleur
Cher fils,
Je veux bien que vous emmeniez à St Quentin un travailleur. Je ne puis pas disposer du P. Devrainne avant de savoir s'il n'est pas nécessaire à Brugelette. Combien d'élèves y a-t-il? Combien de classes? Il y a ici un jeune homme danois qui ira là-bas dans quelques jours.
Pour la carrière, mettez-y un locataire ou un gérant. Un prêtre n'est pas fait pour être tailleur de pierres. Pour les petits à S. Jean, Rougelin ou P. Aubert. Millau est remis à un an. Je paierai la maison Museux. Amitiés. L. Dehon.
Avez-vous fini l'affaire de la rue de Mulhouse? Il y a là 16.000f à toucher.
26. 09. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 17). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je vous envoie encore trois missionnaires par ce bateau. Cela fait douze cette année. J'en aurais encore, si je n'avais pas à résoudre le gros problème du Cameroun. Tout cela est long à tirer au clair.
Qu'en est-il de Béni? Les Pères Blancs y tiennent mordicus. Ils ont gagné M. Kervyn qui ne nous laisse pas en paix. S'il faut absolument leur céder cela, votre tâche serait allégée, mais ce serait dommage. Les Hollandais ont bonne volonté, mais à cause des nouveaux réglement du Codex, ils n'auront dans les deux années qui vont venir que 2 ou 3 nouveaux prêtres, ce n'est rien. Si nous gardons Béni, il y a un moyen de gagner les Hollandais, c'est de leur offrir la mission de Béni comme Vicariat ou Préfecture. Ils se gêneraient pour y suffire??
Le P. Wijsen, dit le Boer, va fort bien. Peut-on vous le renvoyer, si le médecin n'y voit pas d'imprudence.
Le P. Lambert me paraît l'homme pour faire la procure avec le P. Jeanroy.
Il nous reste 31 scolastiques dans notre Province et 100 prêtres. Nous avons quand même 15 novices à Brugelette. Et il y en a 15 au nouveau noviciat italien à Albissola près Savone.
Nous bâtirons à Rome une église à Ste Marguerite Marie. Prions beaucoup pour tout cela.
Votre dévoué L. Dehon.
26. 09. 1919. B 22/14 (inv. 469. 02). P. Hergenhan
Cher Père,
Travaillez beaucoup pour les âmes. Prêchez la charité et l'esprit du S. Coeur.
Votre dévoué L. Dehon.
28. 09. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 43). P. Falleur
Cher fils,
I. On peut essayer quand même Rougelin en le surveillant.
II. Encouragez Pichot, procurez-lui des vêtements.
III. Il ne faut pas qu'on manque de couvertures pour l'hiver. Les Américains doivent en vendre. Informez-vous à la Croix-Rouge.
IV. Veillez à la table. Il faut une bonne boisson, café quelquefois, une infusion le soir pour faire dormir. Arrangez cuisine et réfectoire.
Pressez la maison Museux, la maison Odile… Ne demandez à Odile que 5.000f comptant ou bien il lâchera tout.
Nous pourrons peut-être prendre P. Devrainne, ils se tireront d'affaire sans lui.
Amitiés. L. Dehon.
28. 09. 1919. B 19/3. 2 (inv. 242. 04). P. Gasparri
Cher fils,
J'ai reçu la bonne lettre de vos jeunes candidats à la profession. Elle m'a fait bien plaisir. Restons tous bien unis. Nous avons un noble but qui domine tout, c'est le règne du Sacré-Coeur. Etablissons bien ce règne dans nos propres coeurs, et plus tard nous le propagerons de plus en plus dans notre ministère auprès des âmes.
Faites lire les ouvrages du P. André. Son petit livre „Amour, paix et joie” est pour nous un vrai manuel de piété et de vie intérieure.
L'union à N. S. est la vie que nous devons suivre, c'est la bonne spiritualité. Nous nous répandons en plusieurs exercices de dévotion avec quelque trouble et agitation, mais il en est un qui est nécessaire par-dessus tous les autres, c'est de nous bien unir à N. S. qui est l'unique source du salut et de la perfection. „Ceux qui sont bien unis à N. S.”, dit le Vén. Louis de Blois,„lui sont très agréables et apportent plus de profit à l'Eglise et au salut des âmes en une heure que d'autres en plusieurs années”. Enseignez bien cela.
Je vous bénis bien tous et je penserai à vous le 4. Votre dévoué L. Dehon.
28. 09. 1919. B 74/1 (inv. 969. 08). P. Kusters
Cher fils, faites le nécessaire pour faire venir par ici le P. Kaltenbach. S'il manque de papiers, qu'il écrive à son pays natal pour en avoir. Prions bien pour l'Oeuvre. Votre dévoué L. Dehon
30. 09. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 26). P. Paris
Cher fils, il n'y a pas eu de résultat pour les élections de Pépinville. Les voix s'étant partagées entre les Soeurs Ignace, Stanislas et Mathilde, c'est le St Siège qui décidera.
P. Black désire l'adresse de Sr Mathilde, dites-lui qu'elle est Sup.re de l'orphelinat à Alsemberg près Bruxelles. Union de prières. L. Dehon.
01. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 27). P. Falleur
Vous pouvez écrire prudemment et directement au Sec. de Rodez, mais la moitié de ce qui viendra sera pour la maison Museux. Finissez ces affaires de maisons. Ayez les couvertures nécessaires pour l'hiver. Amitiés. L. Dehon.
01. 10. 1919. B 74/2 (inv. 970. 48). P. Kusters
Cher Père, nous ferons Conseil le 9. Vous aurez sûrement le passeport. A bientôt. N. D. du Rosaire nous aidera. Tâchez d'amener le P. Kaltenbach. A bientôt. Amitiés. L. Dehon.
02. 10. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 11). P. Paris
Cher Père,
Demandez à Brugelette le tarif des fondations de messes. Je crois que c'est au moins 100f par messe. Les diocèses n'en acceptent plus à moins de 5f. Vous ne pouvez donc pas promettre 7 messes, mais peut-être 5. Amitiés. L. Dehon.
03. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 28). P. Falleur
Cherchez une place pour la cuisinière. Ici nous prenons des Frères. Faites vite. Avez-vous un presbytère où il puisse aller? Elle a 68 ans mais elle est alerte et active. Et le grand escalier? Et le reste? Louis Doucy à Thenelles est libre pour être professeur. Amitiés. L. Dehon.
Voulez-vous la prendre au S. C.
03. 10. 1919. B 20/7. 4 (inv. 300. 12). P. Paris
Cher Père,
Il y a erreur, je n'ai jamais parlé de vous remettre le titre qu'a le P. Urbain, j'ai dit qu'on vous en donnerait les intérêts tant que le P. Lamour vivra. Soignez bien ce Père mais défiez-vous de sa trop grande facilité à accepter du mysticisme douteux ou de mauvais aloi.
Votre dévoué L. Dehon.
04. 10. 1919. B 16/6bis. 8 (inv. 122. 08). P. Falleur (à St Quentin)
Il faudrait parmi nos Canadiens quelqu'un qui soit un peu pratique. Le progrès est fiévreux là-bas où on nous appelle dans l'Alberta. Calgary, la ville principale, a 4.000 âmes en 1901, 15.000 en 1906, maintenant 20.000 au moins. Edmonton où est l'évêché a 600 âmes en 1901, 12.000 en 1906, maintenant plus de 15.000. Il y a donc là-bas de bons éléments de prospérité et beaucoup de ministère utile spirituellement et temp.lt à faire. Trouvez des hommes de bonne volonté. Amitiés. L. Dehon.
04. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 29). P. Falleur
Je compte aller tout droit à Paris le 15. Je m'arrêterai sans doute à St Quentin en revenant le 18 à 15h12. J'attends des nouvelles. Amitiés. L. Dehon.
05. 10. 1919. B 88. (Archives des Servantes, J 5). Mère Stanislas (Servantes)
5 oct. 19
Ma bonne Soeur,
J'ai reçu votre bonne lettre et celle de la chère Soeur Marie Immac. Ayons confiance.
Le S. Coeur arrangera tout. Sa providence s'étend jusqu'aux derniers détails. Il a permis ce détail et il inspirera au Saint Siège ce qu'il faut faire. Je ne suis pas inquiet.
Les Dames de la Croix à la Louvière ont élu Mère Alchain pour Sup. générale, et Mère Bouret pour Assistante. Mme de S. Preux se retire à cause de sa santé.
A Rome, les choses vont lentement, on vous fera attendre un peu.
Il faut aller prudemment pour bâtir, il faudrait payer les vieilles dettes.
Soignez bien la Soeur Marie Immac. Je ne sais pas si elle serait bien à Alsemberg.
Attendons un peu.
La nouvelle Supérieure visitera les maisons et arrangera tout.
Je crois que la Rév. Mère Ignace réserve tous les arrangements pour la nouvelle Supérieure.
Je ne sais pas s'il faut rebâtir Fayet. L'orphelinat vivait péniblement. On pourrait peut-être le mettre à Saint-Quentin auprès de la grande maison. Prions bien pour tout cela.
Je prie le S. Coeur de bien vous bénir toutes. L. Dehon.
(Repris sur l'original en octobre 2001)
06. 10. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 28). P. Zicke
Cher Père,
Vous me demandez beaucoup. Je croyais que le couvent coûterait 15.000 f. Je vous envoie ce que je peux, environ 33.000 f. Empruntez un peu là-bas. Pour les restaurations et pour l'école, quêtez en Espagne. Le P. Ross et vous m'avez écrit que vous avez de bons bienfaiteurs. Je compléterai quand je pourrai les 40.000 f. Je vous envoie des chèques en deux lettres.
Quel était ce couvent du Crucifix? Quels religieux étaient-là? Depuis quand est-il fermé?
Soyez prudent et quêtez avant de faire d'autres dépenses. Votre dévoué L. Dehon.
07. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 30). P. Falleur
Quand l'affaire Museux sera conclue, vous parlerez à M. Bacquet d'ouvrir une communication par une brèche dans le mur du jardinet. Les 5.000 de M. Odile seront un premier acompte à M. Museux. Avez-vous le personnel suffisant pour l'enseignement? Amitiés. L. Dehon.
07. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 32). P. Falleur
Cher ami,
Envoyez votre demande de conserves au P. Morel. Nous vous préviendrons pour la personne de service. Je compte passer là-bas le 18. Je pourrais peut-être loger rue des Canonniers.??? Michel est casé. Amitiés. L. Dehon.
09. 10. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Le bon curé-doyen de St Christophe à Tourcoing, Mgr Leclère, veut fonder une maison de Soeurs adoratrices du St Sacrement. Offrez-lui vos services. Envoyez-lui une notice et la petite vie de Mère Véronique. Ne perdez pas de temps. Dites-lui que c'est moi qui vous ai engagé à lui écrire, après en avoir parlé avec Mgr Tiberghien. C'est un pays de foi et de vocations. Vous ne pourriez pas être mieux en France. Je souhaite que vous réussissiez. Je prie avec vous.
Nous nous remettons en train après la guerre. Nos maisons reprennent vie. J'espère toujours que vous nous enverrez quelques vocations. Le P. André vous le demande.
Je sais que vos prières nous aident. Aidez-nous aussi par votre propagande et vos relations.
Nous commençons une oeuvre en Espagne. Combien il faut prier pour tout cela!
Agréez mes respects. Union de prières. L. Dehon.
10. 10. 1919. B 100. Au Gouvernement anglais (texte dactylographié)
Exposé sur la Mission des Prêtres du Sacré-Coeur au Cameroun
En 1912 la Propagande de Rome confia à la Société des Prêtres du Sacré-Coeur de St Quentin en France une nouvelle mission au Cameroun. La Société chargea de cette mission des Pères allemands. Ceux-ci y partirent pour la première fois vers la fin de 1912 au nombre de six. En 1914 la nouvelle mission fut érigée en Préfecture Apostolique de l'Adamaua et sous peu elle aurait été portée à la dignité de Vicariat Apostolique. La Préfecture s'étend à peu près entre le 10è et le 5è degré de latitude nord et comprend toute la largeur du Cameroun.
A la fin de 1915 le personnel de la Préfecture était de 9 Pères, 8 Frères et 5 Soeurs qui travaillaient dans trois stations principales et 22 postes secondaires.
Les stations principales étaient: Ossidinge, Kumbo et Bekoum, dont la première était située sur les rives du Gross-River, les deux autres plus au nord près de la frontière anglaise de Nigeria. Le nombre des élèves dans les 26 écoles était déjà monté à 1.585. Les missionnaires avaient installé deux hôpitaux sous la direction l'un des Pères, l'autre des Soeurs.
Tout ce que les missionnaires ont fait au Cameroun par leurs travaux apostoliques, ils l'ont uniquement fait en vue de former les indigènes au christianisme et de leur apporter la civilisation européenne. Leur vocation excluait d'avance tout autre prétention, quelle qu'elle soit. Ils n'ont eu à coeur que d'enseigner à leurs ouailles la révérence et l'obéissance envers ceux qui exercent l'autorité civile.
La Société a une grande mission au Congo belge, où travaillent côte à côte avec leurs confrères français et belges un nombre considérable de Pères allemands. Le gouvernement belge les a laissés jusqu'ici sans difficulté à leurs postes, ne jugeant pas que leur nationalité soit un obstacle à leur travail apostolique en territoire belge.
Conformément à cet exposé, le Supérieur général sollicite du gouvernement anglais l'autorisation d'envoyer quelques prêtres allemands à Ossidinge et dans la partie du Cameroun occupée par l'Angleterre. L. Dehon, Sup. gén.
10. 10. 1919. B 75/1 (inv. 975. 16). Premier Ministre de Hollande
Monsieur le Ministre,
Notre société de missionnaires, des Prêtres du Sacré-Coeur, est assez répandue en Hollande, où elle a sept maisons.
Nous avions été chargés par le St Siège de la mission du Cameroun central ou Adamaua. Naturellement nous y avions envoyé des prêtres allemands, puisque c'était une colonie allemande. Maintenant cette région est partagée entre l'Angleterre et la France.
Nous voudrions pouvoir y envoyer encore des prêtres allemands, qui seront discrets et s'occuperont uniquement de leur oeuvre de civilisation et d'apostolat.
Une recommandation de votre Excellence auprès de M. le Ministre d'Angleterre à La Haye nous aiderait beaucoup.
Nous espérons que vous ne nous refuserez pas cette faveur.
Daignez agréer l'hommage de ma considération très respectueuse. L. Dehon, Sup. gén.
11. 10. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 29). P. Zicke (à Pampelune)
Très bien pour l'achat. J'ai envoyé deux lettres recommandées. Vous serez content. Demandez de bons auxiliaires au P. Provincial. Amitiés. L. Dehon.
11. 10. 1919. B 19/7a. 2 (inv. 266. 29). P. van Hommerich
Cher Père,
Je me réjouis de votre bon commencement d'année et je bénis tous vos chers novices.
Ayons confiance! Le S. Coeur nous bénit malgré toutes nos faiblesses. Faites-nous de bons novices, bien pieux, bien détachés d'eux-mêmes et des créatures. Enseignez-leur à faire chaque jour quelques petits sacrifices volontaires.
Je vous bénis tous paternellement. Votre bien dévoué L. Dehon.
11. 10. 1919. B 24/1 (inv. 488. 03). Abbé Poette
Mon cher abbé,
Tous les Poette me sont restés très chers. J'ai remplacé leur papa. Paul est un élu, soyez rassuré à ce sujet.
Je ne sais plus au juste ce qu'était votre petit compte. J'écris à M. Falleur de vous le dire. Il est à Saint-Quentin pour essayer de reconstituer S. Jean.
Nous avons d'immenses ruines avec de vagues espoirs d'indemnités!!!
Prions pour la pauvre France qui est toujours très malade. Et le pauvre diocèse de Soissons??
La France est comme Jérusalem, elle a de temps en temps des châtiments paternels du Bon Dieu à subir. Oremus pro invicem. Votre dévoué L. Dehon.
13. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 33). P. Falleur
Je ne reviendrai que le 20, parce qu'il y a à Paris une réunion des anc. élèves de S. Jean le 19, 76 rue des S. Pères. Je descends Hôtel des Colonies, 22 rue Paul Lelong.
Vous ne me dites pas combien vous avez d'élèves et si la statue du S.Coeur est retrouvée.
Amitiés. L. Dehon.
22. 10. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 44). P. Falleur
Cher fils,
Ecrivez partout où nous avons dit: Rodez, etc.
Faites blanchir la petite chapelle du S.Coeur et la future classe des petits à S. Jean.
Si M. Rouchaussé a besoin d'un professeur de plus, il y aura le P. Carré qui accepterait cela.
Ecrivez au propriétaire du camion qui encombre le jardin. Fr. Objois a l'adresse.
Prenez Jules Buronfosse à 90f par mois. Dites-lui qu'il pourra devenir Frère.
Amitiés. L. Dehon.
23. 10. 1919. B 88. (Archives des Servantes, J 6). Mère Stanislas (Servantes)
Bruxelles – 23 àct. 19
Ma Rév. Mère,
Je ne sais encore rien de vos élections, mais j'ai la confiance que le S. Coeur arrangera tout pour le mieux.
Pour le service des Pères de Sittard, n'allez pas trop vite, la nouvelle Supérieure générale décidera. Si les Soeurs restent trop longtemps là-bas, elles perdent un peu l'esprit religieux.
M. Lobbé m'a dit que quelques Soeurs vont rentrer à Saint-Quentin. Je crois que c'est bien. Ce sera un peu la misère au commencement, comme chez nous au S. Coeur, mais peu à peu tout s'arrangera.
Nous avons rouvert l'Institution S. Jean, il y a cinquante élèves, cela augmentera.
On dit que Saint-Quentin a maintenant 25.000 habitants. L'aspect de la ville est toujours aussi triste, ce ne sont que des ruines partout.
On restaure bien le grand pensionnat de la Croix. Quand Soeur Véronique et Soeur S. Paul seront là, elles obtiendront des restaurations et des indemnités. Si vous faites des travaux pour un orphelinat, allez prudemment et petit à petit. Le P. Kusters est très bon, mais il est très hardi. Il ferait facilement des dettes difficiles à payer.
Ne faites pas de dépenses sans qu'elles soient approuvées par le Conseil de la Congrégation.
Je vous bénis toutes bien cordialement.
Union de prières L. Dehon
(Repris de l'original en octobre 2001)
23. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 34). P. Falleur
Cher fils, écrivez vous-même charitablement à Pierre Poette, prof.r au Sém. Ste Marie à Meaux. Dites-lui que le vieux compte était de 680, mais qu'il peut le régler par acomptes sans trop se gêner. Amitiés. L. Dehon.
24. 10. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 01). P. Gasparri
Cher fils,
Les difficultés sont grandes, prions beaucoup.
Le difficile c'est d'envoyer de l'argent à l'étranger, comment faire? J'inscris les 5.000 messes pour 10.000f. Comment faire pour les autres 10.000f? Cherchez encore des messes. Le Vicariat en a trop. Demandez-en pour mes missionnaires, ou bien indiquez-moi un autre moyen de vous envoyer de l'argent.
Pour le noviciat, c'est arrangé, notre Conseil a nommé le P. jésuite et le P. Duborgel.
Prière et confiance.
Ne prenez pas un appartement trop cher. A Campitolli, c'était 2.000f. Ne pensez-vous plus aux Pères de la Pénitence? Nous ferons une chapelle provisoire en bois. Amitiés. L. Dehon.
25. 10. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 45). P. Falleur
Cher fils,
Nos maisons ne sont plus assurées; or la maison Michel et le S. Coeur courent risque d'être brûlées cet hiver. Faites une assurance, sans estimation exagérée. L'agent de la Nationale, M. Broussey, habite provisoirement Vignory (Hte Marne). Ecrivez-lui.
Je dois avoir une action de la Société Jeanne d'Arc, venant de Melle Santerre, mais je ne sais pas ce que j'en ai fait. Il y aurait un petit coupon de 3f, 50 à toucher.
Nous attendons des Frères pour liquider Antoinette.
Dites à Odile que s'il pouvait seulement verser 4.000f, nous signerions l'acte.
Je veux que la chapelle du S. Coeur soit propre, donc blanchie à la chaux. Item la classe des tout petits à S. Jean.
Suis-je inscrit comme électeur, dois-je aller là-bas le 16? Y a-t-il une bonne liste?
Amitiés. L. Dehon.
25. 10. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 30). P. Zicke
Cher Père,
Soyez bien prudent. Votre ami, M. Uranga, est bien dévoué mais trop ardent. Il vous brouillerait avec l'évêque et avec les autres religieux. Commençons modestement. Faisons seulement notre école apostolique. Peut-être dans un an ou deux quand nous aurons des professeurs formés, pourrons-nous proposer à Mgr l'évêque d'avoir des externes.
Défiez-vous aussi de l'architecte. Il désire gagner beaucoup d'argent. Ne faites pas de grands travaux pour le moment. Arrangez seulement quelques chambres, le plus nécessaire. Dites à l'architecte que vous ne pouvez pas faire de grandes dépenses sans la permission du Conseil.
Pour l'église, arrangez-vous avec les personnes influentes de Puente-la-Reina et de Pampelune pour qu'on demande au Ministre des Beaux-Arts de faire les restaurations.
Prions bien. Je vous bénis paternellement. L. Dehon.
26. 10. 1919. B 19/3. 4 (inv. 244. 05). P. Rolin
Cher P. Rolin,
Vous vous tirerez d'affaire. Je tiens mes 1.000f à votre disposition quand vous voudrez.
Elevez nos enfants bien pieusement. Les grands n'ont pas résisté à l'épreuve du service militaire, leur éducation n'avait pas été assez surnaturelle.
Enseignez bien à vos petits à faire de petits sacrifices. Votre dévoué L. Dehon.
26. 10. 1919. B 22/6 (inv. 454. 03). Econome du Sém. français de Rome
Mon Rév. Père,
Je crois que vous avez quelques milliers de lires pour nos missions, voudriez-vous avoir la bonté de remettre la valeur de dix mille francs au Père Gasparri. Je verserai ici la même somme à la Procure de notre mission. Je signerai le reçu que vous voudrez.
Pardon de vous déranger dans ces jours de rentrée. Offrez mes respects à tous les Pères.
Votre bien dévoué L. Dehon.
26. 10. 1919. B 74/1 (inv. 969. 46). P. Kusters
Cher Père, il n'y a pas de représentant du St Siège à Londres. On pourrait écrire au Card. Bourne, archev. de Westminster. Je vais essayer. Espérons qu'il voudra bien intervenir au Foreig. Office. Conseil le 13. Votre dévoué L. Dehon.
28. 10. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 35). P. Falleur
Cher fils, assurez-vous si nous sommes bien inscrits à la Mairie. Est-il utile que j'aille là-bas le 16? Et l'escalier? Et les travaux que j'ai demandés? M. Billet vous envoie 3 caisses de livres, en petite vitesse. Préparez un rayonnage dans une chambre. Amitiés. L. Dehon.
28. 10. 1919. B 108/2 (inv. 0116579). Mademoiselle Baume
Bruxelles, 28 àct. 19. 26 rue Eugène Cattoir.
Ma chère Soeur en N. S.,
Pour votre direction, je suis à votre disposition si vous le jugez bon. Je ferai ce que je pourrai pour marcher sur les traces du Père André Prévot. Je vous répéterai comme lui: confiance, abandon, immolation.
Il y a encore une sainte âme qui vient de mourir en Italie, après avoir eu les mêmes grâces de confiance et d'amour que le Père André aimait à trouver dans la vie de Soeur Gertrude Marie. C'est la Soeur Benigna, de la Visitation de Come.
N. S. disait à Gertrude Marie qu'il s'était choisi douze de ces victimes d'amour et d'immolation pour préparer d'immenses grâces à l'Eglise et à la France.
Marchez dans cet esprit de confiance et d'amour.
N. S. indiquait à sa chère Benigna les petits actes d'immolation qu'il demandait d'elle tous les jours.
Pour vos affaires de famille, il faut tendre à avoir votre liberté. Payez les vieilles dettes et partagez la maison de manière à ce que chacun soit chez soi. Evitez les ventes publiques où on court trop de risques. Tâchez de vendre à l'amiable ce qui est à vendre.
Je suis allé aux fêtes de Montmartre, c'était vraiment le triomphe du S. Coeur et l'épanouissement de son règne en France.
Il est question de canoniser Marguerite Marie au 13 mai prochain, à l'Ascension.
Le Saint Père charge notre petite congrégation de construire à Rome une basilique au S. Coeur et à Marguerite Marie. Le Cardinal Vicaire voudrait en poser la première pierre au mois de mars. C'est une grande chose, prions bien pour cela. Le Pape est très bienveillant pour nous.
Quand j'aurai bien mis en train cette belle oeuvre de Rome, je pourrai dire mon Nunc dimittis (Lc 2, 29).
Toutes nos maisons se remettent bien en train. Notre séminaire de Louvain a 26 élèves. Les prières du P. Jean au ciel nous ont aidés à remettre cette maison sur pied.
L'école apostolique de Mons a trop peu d'élèves. Prions pour son recrutement.
Unissons nos petits sacrifices pour hâter le règne du S.Coeur. Union et respect. L. Dehon.
31. 10. 1919. B 19/7a. 2 (inv. 266. 30). P. van Hommerich
Cher Père,
Espérons que le P. André guérira votre malade. Je prie avec vous.
Vous pouvez donner des classes de français, c'est très utile. Pour la direction, vous recevrez bientôt le nouveau Directoire, il vous guidera.
Pour cette année, à cause de la faiblesse des santés, ne mettez l'heure sainte à 11h que le 1er Jeudi du mois.
Bon courage. ceux qui sont souffrants doivent bien offrir toutes leurs souffrances au S. Coeur en esprit de victime. Prions bien pour l'Oeuvre. Votre bien dévoué L. Dehon.
02. 11. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Le P. Dessons pensait aller vous voir vendredi, mais il s'est trouvé fatigué le matin. Sa santé est assez inégale. Il réparera cela un de ces jours. J'ai bien le désir qu'il aille à Rome cet hiver. Je compte bien moi-même y aller au mois de décembre.
Nous avons acheté un terrain à Rome dans un quartier neuf pour y élever une église au Sacré-Coeur et à Marguerite Marie. Ce sera une oeuvre longue et difficile, pour laquelle nous avons bien besoin de vos prières. Le Saint Père nous encourage.
Pour faire imprimer la Vie de Mère Mie Joseph, ne vous pressez pas. C'est si cher actuellement. Je pense que Desclée vous demanderait bien 5.000 f.
Je regrette que vous n'ayez pas réussi à Tourcoing. N. S. a ses desseins. Ayez une confiance sans borne et la Providence arrangera tout. Il faudrait une autre maison aussi à Bruxelles. N. S. ne sait pas résister aux âmes qui ont confiance en lui.
Pour la Vénérée Mère Véronique, soyez persuadée qu'on ne va jamais vite à Rome. Jeanne d'Arc a attendu cinq cents ans; Marguerite Marie et Madame Legras, trois cents. On va seulement béatifier les martyrs de la grande Révolution. Le Père Libermann et tant d'autres attendent encore. La cause est magnifique, elle réussira, mais il y faut le temps.
Ne perdez pas de vue votre rentrée en France. Prions pour cela.
Union de prières et de sacrifices. L. Dehon.
03. 11. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 02). P. Gasparri
Cher Père,
Dites à ceux qui nous croient morts que nous avons actuellement 600 religieux, dont 80 novices.
J'accepte les 10.000 messes et vous avez dû recevoir 10.000 francs au Séminaire français. Cela fait 30.000f que vous avez reçus de moi pour l'oeuvre nouvelle.
Nous ne pensons pas devoir vous envoyer le petit Kaltenbach. Il est bon seulement à dire la messe et ne sait pas un mot d'italien. Je vais essayer de vous trouver un Hollandais.
C'est bien pour le P. Duborgel, Maître des novices.
Pour les quêteurs, nous demanderons aux 3 Provinciaux. Pour la Hollande, demandez P. Kusters. Pour l'Allemagne, P. Demont. Pour la France, P. Jacquemin.
Soyons humbles et modestes. Je vous enverrai mes volumes nouveaux: 4 volumes. Vous les ferez relier en blanc et les offrirez au Pape pour avoir un petit Bref. Amitiés. L. Dehon.
Tommaso est-il candidat?
04. 11. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 47). P. Gasparri
Cher Père,
Bonne fête au P. Charles. Je crois que P. Rosa devra être adjoint au P. Hénin pour le bureau de quête de Rome. Pour la Prov. franco-belge, je vous ai parlé du P. Jacquemin, mais la quête le dérangerait trop de son noviciat. Proposez le P. Legay à notre Provincial. Amitiés. L. Dehon.
05. 11. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 18). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je vous confirme ma dernière lettre. Je crois que vous devez céder la partie orientale aux Pères Blancs, ils sont si agissants et si pressants. Je vous exprimais la pensée que si nous gardons Béni, nous pourrions y mettre un Préfet hollandais pour engager les Hollandais à se gêner pour cette mission.
Il y a la grosse question du Cameroun. Nous avons intérêt à garder cette mission pour être dans les colonies françaises.
Le Frère que je vous ai envoyé avec le P. Lebrun n'est pas lymphatique comme il le paraît au premier abord. Vous verrez qu'il sera actif et dévoué.
Le P. Jeanroy devient ultra-vieux. Nous avions pensé au P. Morel, mais il est parfois un peu négligent. Je crois que le P. Lambert ferait mieux. Il est belge et intelligent. Le P. Jeanroy le redoute comme associé ou successeur parce qu'il le trouve facile à la dépense. P. Lambert répond à cela qu'il ne veut pas envoyer en Afrique de la camelote, mais de bonnes marchandises.
Nos maisons reprennent vie, mais pendant plusieurs années les ordinations seront peu nombreuses. Nos écoles étaient fermées pendant la guerre. Nous sommes entre les mains de Dieu. De loin vous ne pouvez pas bien juger la situation actuelle de l'Europe.
Patience et prière. Votre bien dévoué L. Dehon.
05. 11. 1919. B 74/1 (inv. 969. 45). P. Kusters
Cher Père, nous ferons Conseil le 13. Voyez si le P. Jonkmann pourra venir. C'est douteux. Mais dans quelques semaines les relations seront plus faciles. Amitiés. L. Dehon.
06. 11. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 03). P. Gasparri
Cher ami,
Je vous ai envoyé une lettre pour toucher 10.000f au Séminaire français. Avec les messes, cela fera 30.000f que vous aurez reçu de moi.
P. Santulli m'écrit que son personnel est insuffisant. Voici trois moyens pour l'aider:
1. Trouver à Albino un ou deux professeurs (laïques ou ecclésiastiques) que l'on paiera.
2. Si un ou deux séminaristes veut aller au noviciat, qu'il fasse d'abord trois mois de postulat à Albino pour rendre service.
3. S'il y a quelque étudiant tardif, il peut aider aux surveillances tout en étudiant un peu pour lui.
Il faut aider Santulli ou bien il se découragera. Prière et confiance. Le S. Coeur aidera.
Amitiés. L. Dehon.
06. 11. 1919. B 97. P. Santulli
Mon cher enfant,
Nous allons voir avec le Conseil ce que nous pouvons faire pour vous. Il est difficle de vous envoyer des prêtres et ils vous rendraient peu de services parce qu'ils ne sauraient pas l'italien. Essayez de trouver à Albino un ou deux professeurs, laïques ou prêtres, qui voudraient faire la classe chez vous. Je veux bien aider à les payer.
Autre moyen: il y a des séminaristes qui veulent aller au noviciat. Qu'ils fassent d'abord le postulat de 3 mois chez vous, ils vous rendraient de grands services.
Ne vous découragez jamais. Le S. Coeur nous aime tant. Il arrangera tout si nous sommes confiants et fidèles. Encouragez tout votre monde. Si nous prions, N. S. arrangera tout.
S'il vous vient quelque étudiant tardif, il vous aidera aux surveillances tout en étudiant pour compléter ses études. J'écris à P. Ottavio pour combiner quelque chose.
Croyez à ma tendre amitié. L. Dehon.
Je désire que Fr. Casimir avance à ses études et à ses ordinations.
08. 11. 1919. B 108/2 (inv. 0116580). Mademoiselle Baume
Bruxelles, 8 nov. 19.
Ma chère Soeur en N. S.,
Confiance, abandon, immolation! Ce sera toujours notre ligne de conduite. C'était la direction du P. André, c'est celle que N. S. lui-même a donnée à la Soeur Bénigna, c'est l'esprit de ste Gertrude. Confiance entière ! Est-ce que nous pouvons douter de la bonté de N. S. et de son amour pour nous? N. S. arrangera tout pour le mieux et s'il y a des pertes et de la gêne, c'est qu'il trouve cela bon pour notre sanctification.
Vous avez bien fait de proposer une liquidation à l'amiable, mais si votre beau-frère ne veut pas, vous devrez accepter la liquidation judiciaire. Consultez bien votre notaire. A la vente publique, rachetez une des deux maisons de famille. C'est un avoué qui devra mettre les enchères pour vous. Choisissez un avoué capable et bien pensant.
Gardons la paix quand même. La paix est dans la confiance et l'abandon à N. S. N'a-t-il pas connu l'exil, la persécution, la pauvreté? Ses parents de Bethléem lui ont refusé l'hospitalité et il a dû naître dans une étable ! (cf. Lc 2, 7)!
Amour, paix et joie. Nourrissez votre âme du petit livre du P. André sur ste Gertrude.
Oui, unissez-vous à Marie pour la réparation universelle et parfaite selon l'esprit de sainte Gertrude.
Offrez bien vos prières pour l'Oeuvre. J'ai des difficultés pour nos missions.
Confiance et abandon toujours!
Union et respect en N. S. L. Dehon.
11. 11. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 36). P. Falleur
Bonnes fêtes de S. Théodore et S. Stanislas. Poussez tous nos travaux et nos négociations. A bientôt. Espérons que le temps sera meilleur pour voyager. Amitiés. L. Dehon.
11. 11. 1919. B 74/1 (inv. 969. 43). P. Kusters
Mon cher ami,
Bien reçu le chèque, merci. A bientôt. Nous tâcherons de faire de la besogne utile et féconde. Votre dévoué L. Dehon.
13. 11. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 31). P. Zicke
Cher Père,
Je trouve qu'à Sittard on est un peu dur pour vous, mais ne nous décourageons pas. Ecrivez une petite lettre à toutes les communautés de Soeurs de la région et demandez-leur un peu de leur excédent d'objets de culte: quelque ornement simple, un petit calice, ciboire, linge de sacristie… Priez d'envoyer cela pour vous au couvent de S. Corazon de Maria à Pampelune. Promettez-leur les prières de notre Cong. en retour. Dites-leur que si on a un vieil autel, un missel, encensoir, un modeste ostensoir, vous les feriez prendre à l'endroit qu'on vous dirait. La Providence vous dédommagera du manque de charité qu'on a envers vous. Dites mes amitiés au P. Foxius. Votre bien dévoué L. Dehon.
Peut-être aussi une demande à quelques paroisses importantes et riches. Les curés vous donneraient quelque chose de leur superflu, un vieil ornement qui ne leur sert plus, croix, chandeliers d'autel, etc…
18. 11. 1919. B 62/9 - A (inv. 867. 25). Fr. Mounier
Bruxelles, 18 nov. 19.
Mon cher Mounier,
Tout pour le Sacré-Coeur.
On ne doit écrire à ses parents que tous les mois, mais on peut avoir à écrire à des bienfaiteurs, à des amis, je l'écris au P. Jacquemin.
Cherchons encore des vocations. Messis multa, operarii pauci (Mt 9, 36)
Soyez béni. L. Dehon.
20. 11. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 37). P. Falleur
A samedi. Il n'y a plus à compter sur le jeune Lécluse, prenez un ménage. Ici les arrangements traînent en longueur. Amitiés. L. Dehon.
20. 11. 1919. B 20/7. 1 (inv. 297. 01). P. Watrigant
Mon Rév. Père,
J'ai toujours profit à vous lire, parce que vous avez des vues très nettes sur la vie spirituelle. Mon petit livre n'est pas parfait, j'espère qu'il fera quand même un peu de bien.
Vous trouvez deux lignes, p. 174, qu'on pourrait prendre dans un sens guyoniste. Ce n'est pas ma pensée. Ces deux lignes traduisent un mot de S. Paul: Qui spiritu Dei aguntur, ii sunt filii Dei (Rm 8, 14). Dans tout être chrétien, il y a un principe de foi et une action du S. Esprit. Dire le contraire serait pélagien.
Dans mon résumé final, je crois avoir bien marqué toutes les étapes: la vie chrétienne, la vie de foi, l'oraison discursive, l'oraison affective, la contemplation, la vie mystique.
Au commencement, j'ai dit que je ne donnerais pas la 1ère semaine de S. Ignace, je voulais dire que je ne la développerais pas comme un moyen de première conversion, je la résume comme la première étape de purification pour arriver à la vie intérieure.
J'aurai un autre Volume sur la vie intérieure et ses méthodes, c'est plutôt une étude historique sur les divers systèmes de spiritualité.
Ne pensez-vous pas qu'il y a une infinie variété dans les méthodes de vie spirituelle. Spiritus spirat ubi vult (Jn 3, 8). Alius sic, alius autem sic (1 Co 7, 7). J'ai tâché d'être clair, mais je n'ai pas de prétention à être parfait. Priez un peu pour votre humble serviteur. L. Dehon.
20. 11. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 04). P. Gasparri
Cher ami,
Pour Kaltenbach Jn B.te qui est à Albino, demandez la dispense du noviciat. Dites qu'il a fait tout le noviciat et même 3 mois de plus. Nous ne lui avons pas fait faire les voeux à cause de sa santé (fatigue nerveuse). Maintenant il va bien, nous demandons qu'il puisse faire les voeux sans recommencer le noviciat.
Pour un professeur auxiliaire à Albino, demandez dans un ou deux journaux catholiques du Nord et vous en aurez. Amitiés. L. Dehon.
Nous avons maintenant 500 profès et 80 novices. Pour la Finlande, Mgr Laurent veut parler sans doute du prêtre Christierson. Dites-lui que je pourrais lui donner des collaborateurs allemands.
20. 11. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
Quelques mots seulement aujourd'hui. Notre biographie du P. André est prête, je vais chercher un éditeur. Comment avez-vous fait pour la Vie de la Mère Véronique? On la vend chez Vic et Amat. Sont-ils éditeurs de la Vie à leurs frais ou seulement dépositaires? Je crois plutôt que vous avez payé vous-mêmes l'imprimeur.
Priez pour que nous prenions les moyens les plus propres à faire connaître cette vie si édifiante.
Union de prières et de sacrifices. L. Dehon.
25. 11. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Avez-vous bien reçu le manuscrit? Ce serait si fâcheux s'il était perdu! Union de prières et de sacrifices. Respects dévoués. L. Dehon.
26. 11. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 05). P. Gasparri
Cher Père,
Nous pouvons dire que notre église est élevée à l'occasion de la canonisation de la Bse Marguerite Marie et dédiée au Coeur de Jésus Rédempteur. L'oeuvre sera bénie.
C'est bien pour les Soeurs et pour le logement à Saint Pantaleo.
Dois-je présenter un Préfet pour la Finlande? Mille amitiés. L. Dehon.
26. 11. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 19). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
Je ne sais pas ce qu'il en est pour Basoko. Ayons des égards pour nos All. Le P. D'Hossche est parfois trop ardent. Je vous enverrai prochainement P. Marrevée et un Frère. Un peu plus tard P. Guth puis les PP. Friant et Beckaert.
Il y a beaucoup de vocations en Hollande. Le temps viendra où nous ne serons plus gênés.
Nous avons mis le P. Jeanroy à la retraite. C'est le P. Lambert qui est à votre disposition. Il dispose pour le moment d'environ 80.000 francs. Il met tout en ordre.
Soyons sages, prudents et bien dociles à la Providence. Votre bien dévoué L. Dehon.
27. 11. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 46). P. Falleur
Cher fils,
J'achète le terrain de M. Delorme. Entendez-vous avec lui pour faire l'acte chez Legros. C'est 10.000f, portez 6.000 chez le notaire et 4.000 au particulier. Réclamez les droits aux dommages pour la clôture.
Je vais vous faire envoyer 10.000f par Beaubien. Amitiés. L. Dehon.
27. 11. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 38). P. Falleur
Pour les livres au S. C., P. Devrainne dirait bien ce qu'il y avait dans sa chambre. Entre autres toute la 1re édition de la Vie de Sr Marie de Jésus: 500 vol. à 1, 50, des collections de revues, etc… classiques. Interrogez-le. Amitiés. L. Dehon.
27. 11. 1919. B 20/13 (inv. 330. 18). P. Héberlé
Cher ami,
Je crois que le P. Chatelain rentrerait volontiers chez vous. Faut-il l'y encourager? Etes-vous disposé à le recevoir tous avec bonté et il faut ajouter, avec patience? C'est un malade, mais il a tellement été des nôtres par toute sa vie. Donnez-moi de suite votre réponse pour que je lui écrive. Mille amitiés au cher et bon P. Mathias. Amitiés. L. Dehon.
27. 11. 1919. B 35/4d. 38 (inv. 586. 38). Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Nous arrangerons ce que vous voudrez. Donnez-nous des notes. Le manuscrit en général est bien. Je n'ai pas encore choisi d'éditeur. Nous en trouverons un, mais les prix sont bien plus élevés qu'avant la guerre.
P. André et Mère Véronique sont comme frère et soeur. Ils doivent être au ciel dans la plus intime union auprès du S. Coeur. Prière et union toujours. L. Dehon.
28. 11. 1919. B 24/12 (inv. 507. 00). Propagande de la foi (texte dactylogr.)
Eminence Révérendissime,
Je vous transmets le compte rendu de notre cher Vicaire apostolique des Falls. Ce compte rendu est très consolant, la mission a fait de grands progrès depuis un an. Cependant le rapport garde une nuance de tristesse, c'est que Monseigneur voudrait toujours faire plus et mieux.
Il ne comptait en juillet que vingt six missionnaires des nôtres, mais nous en envoyons à mesure que nous pouvons. Ils sont maintenant trente trois.
I. Ce Vicariat est grand comme la moitié de la France, c'est trop. Il faudra le couper en deux. On mettrait une Préfecture à Béni. Si Mgr vient l'an prochain, on pourra combiner cela.
II. Notre Préfet de l'Adamaua (Cameroun) a dû vous envoyer sa démission. La Préfecture est partagée entre l'Angleterre et la France. Je puis y envoyer quelques franco-belges, il faudrait désigner un nouveau Préfet. J'espère que les Anglais nous laisseront faire.
III. Que faire pour la Finlande? Elle ne dépend plus de Moghilev. Comment cette mission va-t-elle être organisée? Nous avons quelques Pères hollandais qui y travaillaient volontiers avant la guerre. Nos Allemands iraient aussi volontiers.
Daignez me bénir, Eminence Révérendissime, et agréer mes respectueux hommages.
L. Dehon, Sup. gén. des Prêtres du S. Coeur
29. 11. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 29). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Merci pour les 10 messes que vous m'envoyez. Si vous désirez encore l'un ou l'autre de mes livres, je vous l'enverrai. J'envoie les Méditations à St Quentin, cela entretiendra l'union.
C'est un temps de souffrances et de réparation à St Quentin, mais il fallait rentrer au berceau de l'Oeuvre et il faut y rester. Je ne sais pas s'il est sage de rebâtir Fayet. Prions et consultons N.S.
J'espère que Rome vous répondra bientôt, l'incertitude ne vaut rien. La bonne Soeur Aloysia m'a donné des nouvelles. Il faudra recruter de bonnes Alsaciennes Lorraines. On pourra faire facilement une fondation au Palatinat. Nos Pères vont s'y établir à Neustadt. Laissons-nous conduire par la Providence.
Prions pour la paix dans nos maisons, il y a encore quelquefois de petits froissements pour les nationalités. Je suis content que Sr Aloysia travaille bien à la Vie de la Chère Mère.
Bientôt nous publierons les Vies du P. André et du P. Rasset. Cela sera un encouragement dans toute la Congrégation et un apostolat au dehors.
Union de prière, réparation et immolation. J. L. Dehon.
29. 11. 1919. B 18/4. 20 (inv. 228. 20). P. Neyzen
Mon cher Père,
Je suis heureux que tout aille bien là-bas. Votre Province contribuera beaucoup à la prospérité de la Congrégation. Gardez toujours le bon esprit et l'union avec les Sup. majeurs.
Soyez tous bénis. J.L. Dehon.
01. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 48). P. Gasparri (à Bologne)
Cher fils, peut-être que le vocable Coeur de Jésus, Roi des nations plairait? Parlez-en au Card. Pompili. Et le logement? Et la nouvelle adresse? Amitiés L..Dehon
La Guida Monaci demande la nouvelle adresse?? Et le nom du Procureur.
Et la façade de l'église? Je l'attends.
01. 12. 1919. B 20/13 (inv. 330. 19). P. Héberlé
Cher Père,
Ce petit est recommandé par les Soeurs. J'écris aux parents de l'envoyer chez nos Pères à St Quentin. Je les aide pour les frais, vous le ferez prendre à St Quentin. Amitiés. J.L. Dehon.
Mille bonnes choses au P. Mathias. Que peut-il faire de Fayet?
01. 12. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Avant de nous renvoyer le manuscrit, demandez pour nous l'Imprimatur de Mgr l'évêque de Namur. L'auteur habite son diocèse (à Clairefontaine). Nous ferons les petites corrections que vous demanderez. J'espère que la Bonne Presse acceptera d'imprimer.
Respects bien dévoués. L. Dehon.
01. 12. 1919. B 74/1 (inv. 969. 16). P. Kusters
Cher Père, n'oubliez pas que nous ferons Conseil le 13. Si quelqu'un de Sittard peut venir, tant mieux. A bientôt. Amitiés dévouées. J.L. Dehon.
02. 12. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 47). P. Falleur
Cher fils,
Rien ne nous presse pour Guéry. Faisons le venir, il est mal dans son immeuble détérioré.
Vous pouvez acheter Kuntzel, mais l'acte portera moins que 32. Aidez Soeur Véronique.
Kuntzel nous passera ses droits aux dommages. Votre testament est-il en règle?
Amitiés. L. Dehon.
04. 12. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 32). P. Zicke
Cher Père,
Je suis content de voir que vous aurez deux bons compagnons. Nous aurons Conseil le 16. On nommera le Recteur et je suis persuadé que ce sera vous. En attendant qu'on vous donne des Frères, prenez une ou deux personnes sérieuses pour vous servir. Vous êtes Supérieur provisoire en attendant la nomination du Conseil.
Vous pouvez faire venir le jeune clerc de Ciudad Real, si vous avez reçu de bons renseignements à son sujet. Il sera postulant et dans quelques mois nous commencerons un noviciat espagnol.
Bon courage! Vous faites une très belle oeuvre. S. Ignace et S. François Xavier vous protégeront. Quand aurez-vous la première messe au couvent?
Je salue bien votre ami M. Uranga et je prie pour lui. Votre dévoué J. L. Dehon
04. 12. 1919. B 74/1 (inv. 969. 03). P. Kusters
Cher Père, c'est le 16, le mardi 16, que nous ferons le Conseil. Nous comptons bien sur vous.
Votre dévoué. J.L. Dehon.
05. 12. 1919. B 83. Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Attendez un peu pour l'Imprimatur. Le P. Georges est ici, je lui ai tout communiqué. Il ira vous voir lundi vers midi. Il arrangera tout.
Pour l'Imprimatur, d'après le nouveau Code, on peut le demander à l'évêque du diocèse où réside l'écrivain. Agréez mes dévoués hommages. J.L. Dehon.
05. 12. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 06). P. Gasparri
Cher fils,
Votre supplique au Pape est très belle, elle réussira. Le Card. Vicaire ne peut-il pas vous trouver un logement? Demandez aussi au P. Fontaine chez les Lazaristes, aux Pères de Picpus, au Trastevere… Confiance toujours. Soignez-vous.
Si vous obtenez la dispense pour Kaltenbach, il vous fera bientôt un prêtre italien, il a déjà 2 ans de théologie. Vous pouvez faire minorer Fr. Casimir. Amitiés. J. L. Dehon.
06. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 39). P. Falleur
Cher fils, vend-on à St Q. l'indicateur du P.L.M., envoyez-le moi. Je voudrais partir d'ici le 28 et aller à Cannes en 4 jours, sans voyager la nuit. Est-ce faisable? V.g. 28 à Paris, 29 à Lyon, 30 à Marseille, 31 à Cannes? Amitiés. J.L. Dehon.
07. 12. 1919. B 24/9 - A (inv. 503. 20). Mgr Grison
Mon cher Seigneur,
N'attachez pas trop d'importance à la mauvaise humeur du P. Froeslé Frässle qui est malade et humilié par l'issue de la guerre. Faisons tout pour maintenir la charité et la paix.
Que faire pour Béni? Le gardera-t-on?
La Cong. a souffert par la guerre, nous n'y pouvons rien. Tous les diocèses de France en sont là. Leur recrutement a été très éprouvé. Patience! Tout se relèvera.
Vous avez maintenant un bon Procureur qui s'occupe bien de son affaire, c'est le P. Lambert. Le P. Jeanroy est trop vieux.
Ne craignez pas la concurrence du Cameroun, nous y enverrons peu de monde et surtout de ceux que vous ne désirez pas.
Je ne fais rien que d'accord avec la Propagande. je lui ai envoyé votre rapport annuel, qui donne des chiffres consolants.
Je vais aller en janvier à Rome pour 2 ou 3 mois. Mais je n'aime plus guère à voyager. Je suis si âgé. J'espère que nous nous reverrons l'an prochain.
Nous allons publier la Vie du P. André. Restons unis et portons courageusement notre croix.
Votre bien dévoué J. L. Dehon.
08. 12. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 48). P. Falleur
Cher fils,
Rougelin regrette sa fuite, il reviendrait bien avec l'espoir d'être Frère. Est-ce un sujet à reprendre?? Consultez les Pères de Brugelette.
Faut-il préparer les fonds pour Kuntzel? Combien pourriez-vous fournir? Et les chenaux? Et les élections? Amitiés. J.L. Dehon
Voyez Me Patoux et M. Leroy-Piot.
09. 12. 1919. B 19/2. 1 (inv. 231. 30). Mère M. Ignace (Servantes)
Ma bonne Mère,
Tout est bien comme cela, c'est la Soeur Mie Stanislas qu'il fallait. Elle continuera bien l'oeuvre de la Chère Mère. Vous serez là pendant quelques années pour l'aider.
Je pense qu'elle devra quitter Merlebach et se fixer à Pépinville, qui deviendra la Maison-Mère. Le S. Coeur veille sur nous avec tous nos patrons du ciel, avec la Chère Mère et nos Pères et Soeurs qui sont déjà là-haut.
La Soeur Aloysia doit travailler avec zèle à la Vie de Chère Mère. C'est une belle vie de victime, qui édifiera, et sa publication vous attirera des vocations.
Il faudra une Vie abrégée qu'on puisse répandre en plus grand nombre et une Vie plus complète comme on a fait pour Mère Véronique. Pour certaines années ce sera fort délicat et on ne pourra pas tout dire, mais il y aura moyen d'arranger cela.
Je vous ai envoyé plusieurs volumes. Dans le Directoire vous reconnaîtrez les lumières (la suite du texte n'a pas été conservée).
10. 12. 1919. B. 20/4. 2 (inv. 295. 49). P. Falleur
Cher fils,
Achetez Kuntzel, mais je n'ose pas acheter encore le terrain Baudouin. Il est caché derrière, sans surveillance. Pour bâtir sur ce terrain, il faudrait de grosses sommes que je n'ai pas.
Ci-joint un chèque très avantageux par le change. La livre est à 40f. Accusez-moi réception.
Pressez Bacquet sans le bousculer. M. Leroy-Piot réclame ses 10.000f, dites-le à M. Patoux.
Amitiés. L. Dehon.
11. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 40). P. Falleur
On peut très bien aller Paris-Valence-Cannes. Le problème est d'avoir la place retenue au train à Paris…Pour Me Bauduin peut-être le terrain seulement à 20 ou 25 mille.
Amitiés. J. L. Dehon.
11. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 41). P. Falleur
Donnez-moi un petit croquis du terrain Bauduin. Va-t-il derrière le grand réfectoire et l'étude des grands? Rejoint-il le jardin Kuntzel? Le terrain donnerait du jour derrière au grand réfectoire. Le plan pour la cuisine a trop peu de cour. Il faudrait le terrain de la laiterie pour le modifier. Le terrain Bauduin est-il contigu à celui de la cuisine? Amitiés. L. Dehon.
12. 12. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 50). P. Falleur
Cher fils,
Essayez de toucher cela. Ils me doivent encore 10.000. Ce serait pour l'affaire Kuntzel. Accusez-moi réception. Amitiés. L. Dehon.
12. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 42). P. Falleur
Si Guéry ne s'en va pas, nous n'aurons pas accès à la maison Ponthieux. Il faudrait garder la maison Kuntzel pour un an ou deux. On y trouverait classes et chambres. Amitiés. L. Dehon.
15. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 43). P. Falleur
Cher fils, achetez au moins les 100 m. Je vous attends le 26. J'avais sans doute aussi parlé à Bacquet de Magny la Fosse. Prévenez-le très poliment que nous le débarrassons de cela.
Amitiés. J. L. Dehon.
15. 12. 1919. B 35/4c. 105 (inv. 585. 15). Mère M. Agathe (Victimes)
Ma Rév. Mère,
J'espère que tout ira bien pour l'Imprimatur.
Le P. Dessons est à Paris à l'hôpital de Bonsecours, 66 rue des Plantes. Il aide l'aumônier.
Il continuera à s'intéresser à la cause de Mère Véronique, il écrira à l'avocat qui s'en occupe. Il va presser la décision pour les écrits.
Plusieurs évêques et de savants religieux m'encouragent pour mes publications. Espérons qu'elles feront quelque bien. L'apostolat du S. Coeur n'est-il pas notre but? N'ayant pas la facilité de fonder des maisons en France, j'y envoie mes écrits. Priez pour qu'ils portent des fruits dans les âmes. Union spirituelle et respects dévoués J. L. Dehon.
Je reçois votre exprès. Vous pourriez peut-être coller ma correction ci-jointe sur la page défectueuse.
15. 12. 1919. B. 88. (Archives des Servantes, J 7). Mère Stanislas (Servantes)
Bruxelles – 15 déc. 19
Ma bonne Mère,
Le Bon Dieu l'a voulu. C'est le Sacré-Coeur qui a tout fait. Laissez-vous conduire par la Providence. La bonne Mère Ignace vous aidera.
Encouragez toutes les maisons. Il faudra beaucoup de prudence pour le temporel. Mais si nous cherchons bien le règne du S. Coeur, le reste nous sera donné par surcroît (Mt 6, 33).
Notre Directoire peut servir de lecture spirituelle pour vos Soeurs. Il vient plus du ciel que de la terre.
Vous entrez en fonction le jour de S. Lazare, c'est un signe d'union avec le frère de Marthe et Marie (cf. Jn 11, 1). La Chère Mère priait tant S. Lazare! Elle va se réjouir au ciel.
Bon courage toujours! La vie ne va pas sans croix, mais N. S. aide à les porter.
Union dans l'immolation au S. Coeur.
Respects dévoués. J. L. Dehon.
(Repris sur l'original en octobre 2001)
17. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 44). P. Falleur
Voyez M. Dhervilly pour l'affaire Santerre. La maison sur laquelle elle avait hypothéquer au faubg d'Isle subsiste-t-elle? Il faut aboutir. Amitiés. J. L. Dehon.
17. 12. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 51). P. Falleur
Cher fils,
Je n'ai plus que 3.400 f au Comptoir d'escompte.
Ci-joint deux chèques, environ cinq mille francs qui peuvent servir pour Kuntzel.
Pas encore de logement à Rome. J'attendrai pour partir. Amitiés. J. L. Dehon.
19. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 45). P. Falleur
Mme Lefort désire aussi qu'on réclame pour son mobilier. Demandez-lui la liste et une procuration. Adresse: chez Mme Vve Marin, à Labroque Shirmeck (Alsace).
Amitiés. J. L. Dehon.
19. 12. 1919. B 20/4. 2 (inv. 295. 52). P. Falleur
Cher fils,
M. Philibert a envoyé à Beaubien 15.000 f en bons du trésor, intérêts 675 f au 10 nov.
Il demande 6.000 messes, c'est trop.
Trois ou quatre mille suffisent. Le Cardinal Amette a fixé l'honoraire à 4f pour les messes libres et à 5f pour celles à jour fixe. Expliquez cela à M. Philibert.
J'ai écrit à M. Brochard. J'écrirai à M. Rouchaussé. A Rome, ça s'arrange, je crois qu'ils seront logés fin décembre. Billet voudrait aller avec moi?
Soignez S. Jean et le S. Coeur. Pour Magny la Fosse j'en ai peut-être parlé à Bacquet, vous pouvez me dégager.
Je crains que vous n'ayez rien d'écrit de Kuntzel. S'il faut ajouter quelque chose, faites-le.
Amitiés. J. L. Dehon.
19. 12. 1919. B 24/12 (inv. 507. 00). Propagande de la foi (texte dactylkogr.)
Excellence,
Je présente, d'accord avec mon Conseil, trois candidats pour la Préfecture de l'Adamaua.
Je recommande surtout à la S. Cong. de la Propagande, le premier, R.P. Joseph Plissonneau.
Nous espérons envoyer un premier groupe de missionnaires le 16 janvier s'il y a place au bateau.
Votre Excellence sait que tout est détruit là-bas: chapelles, résidences, etc…
Le gouvernement français n'aidera pas. Je sollicite de la Propagande un secours exceptionnel pour remettre cette mission en bonne voie. Je prie Votre Excellence d'offrir mes humbles hommages à Son Eminence et d'agréer tous mes respects.
L. Dehon, Sup. gén. des Prêtres du S. Coeur.
Présentation de trois candidats pour la Préfecture apostolique de l'Adamaua.
I. R.P. Joseph Plissonneau (en religion P. Donatien), né à Tannière (diocèse de Nantes) le 27 octobre 1883. A fait ses humanités à notre école apostolique de Fayet, près S. Quentin; sa philosophie et sa théologie à St Sulpice et à Rome. Prêtre en juillet 1910, parti au Congo la même année, revenu en 1914 comme mobilisé: d'abord combattant, puis aumônier de son régiment, honoré de la croix de guerre et de belles citations. Retourné au Congo.
II. R. P. Léonce Lebrun (en religion P. Bruno), né le 18 novembre 1885 à Meugiennes (diocèse de Verdun). A fait ses humanités à notre école de Fayet; philosophie et théologie à Louvain et à Rome. Prêtre en 1912. Parti au Congo en 1913. A fait la campagne du Cameroun comme lieutenant devenu capitaine en 1918. Est retourné au Congo. A reçu également la croix de guerre et de belles citations.
III. R.P. Adam Mennecart, né le 10 Mai 1885, à Landifay (diocèse de Soissons). A fait ses humanités à Soissons. Philosophie et théologie à Louvain. Prêtre le 14 juillet 1912, parti au Congo la même année. A fait la campagne au Cameroun comme sergent en 1914-1915-1916. Revenu en France en 1918, sous-lieutenant. Attend d'aller aux missions.
21. 12. 1919. B. 23/1 E (inv. 478. 46). P. Falleur
Cher ami, attention, comment pourrez-vous justifier la valeur des Equatoriales? Il ne faut pas s'exposer à des contradictions. Amiitiés. J. L. Dehon.
25. 12. 1919. B. 19/2. 1 (inv. 231. 31). Mère M. Ignace (Servantes)
Tous mes voeux les meilleurs à la Rév. Mère Ignace. Revenons toujours aux sources de grâces de 1878-1884. J. L. Dehon.
25. 12. 1919. B 20/7. 11 (inv. 307. 07). P. Gasparri
Cher Père,
Ne répondez rien à l'Avanti.
Vous pouvez prendre deux chambres Via Cicerone pour Père Hénin et pour vous. Moi je suis tenté d'attendre le mois de mars pour aller à Rome et alors je resterai jusqu'au mois de mai pour les canonisations. Je crois que c'est mieux.
Je vous ai envoyé mes livres. Que Dieu nous aide! Amitiés. J. L.Dehon
25. 12. 1919. B 88. (Archives de Chazelles, J.8). Soeurs Servantes
Bruxelles, Noël 1919
Mes bonnes Soeurs,
Bonnes fêtes et bonne année! Le S. Coeur vous donne une bonne Mère Générale. Restez bien dans le sillon tracé par la Chère Mère: esprit d'amour, de réparation et d'immolation au S. Coeur. La vie de Chère Mère sera pour vous toutes un modèle et un enseignement lumineux sur votre vocation. Je désire que la Chère Soeur Aloysia y mette tous ses soins.
Tous ces jours-ci soyons assidus auprès du petit Jésus, que la Chère Mère aimait tant.
Union constante dans la prière et le sacrifice. J. L. Dehon.
(Repris sur l'original en oct. 2001)
25. 12. 1919.
(Une carte « Souvenir de mon Jubilé sacerdotal et de 40 années de vie religieuse, 1868-1878-1918 », avec deux photos-portraits de P. Dehon. Au dos, figure ce texte. La signature « L. Dehon » semble être reproduite par un cachet ; le P. Dehon a ajouté de sa main la lettre « J. »
devant « L. Dehon », et la date « Noël 1919 »).
A mes biens chers fils et à mes amis.
Vivons dans la sainte Charité.
Aimons Dieu notre Père qui nous a donné son Fils pour nous sauver.
Aimons N.S. Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui s'est livré pour nous (Cf. Eph 5, 2).
Aimons l'Esprit-Saint à qui nous devons la grâce et les sacrements.
Aimons Marie, notre Mère du Ciel.
Aimons-nous les uns les autres (Cf. I Jn 4, 7).
Tout pour le Sacré-Cœur !
Adoration, amour, réparation, prière, c'est notre vie.
Sachons unir le zèle et la vie intérieure.
Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive ! (300 jours d'indulgence)
J. L. Dehon. Noël 1919.
26. 12. 1919. B 108/2 (inv. 0116581). Les soeurs Baume
Bruxelles, 26 déc. 19.
Mes chères Soeurs,
A nouveau, bonnes fêtes! Amour, paix et joie! C'est le chant des anges à la crêche.
Pour votre soeur de Paris, soyez bonnes sans être faibles. Soyez disposées à toute réconciliation, à toutes bonnes relations, autant que c'est possible.
Pour liquider les biens, patience. C'est toujours long. Je ne voudrais pas voir le jardin en commun. Il faut être chez soi. Il serait bon d'avoir un intermédiaire, homme d'affaires ou ami de la famille qui aiderait à arranger les choses.
Ce que vous me dites d'une présence spéciale de N. S. me paraît bien réel. Entrons doucement dans la vie d'union. C'est un avant-goût du ciel sur la terre. Elle est à notre portée, à condition que nos âmes soient bien pures et bien fidèles. Suivez bien les directions du P. Prévot.
Amour, paix et joie! Union à Marie et par elle au Sacré-Coeur. Honorons S. Jean, l'ami du Coeur de notre Jésus.
Je vous bénis toutes les deux pour l'année qui commence. Respects dévoués. J.L. Dehon.
27. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 49). P. Gasparri
Cher ami, je vais remettre mon départ au 15 mars pour rester là-bas jusqu'au 15 mai pour la canonisation de Marg. Marie. Demandez la dispense pour le Fr. Kaltenbach, il a fait tout son noviciat. Bon courage toujours! Amitiés. J. L. Dehon.
28. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 50). P. Gasparri
Cher Père, je paie les factures des libraires. Faites faire les voeux au Fr. Felice Pezzotta. Le Conseil provincial vous passe ses pouvoirs.
Je ne pars pas d'ici avant le 15 mars, et je resterai à Rome pour les canonisations du mois de mai. J'ai écrit au St Père par Mgr Migone. Amitiés. J. L. Dehon.
29. 12. 1919. B 74/2 (inv. 970. 49). P. Kusters
Mon cher ami,
Merci pour vos bons souhaits où se manifeste tout votre coeur. Notre chère Oeuvre est voulue de Dieu. Elle représente (trop imparfaitement) l'apôtre S. Jean dans l'Eglise. Le S. Coeur nous soutiendra malgré nos défauts.
Je retarde mon départ pour Rome jusqu'au 15 mars. Nous pourrons donc faire le Conseil le 20 janvier.
Soyons toujours unis et travaillons pour le règne du S. Coeur. Amitiés dévouées. J.L. Dehon
30. 12. 1919. B 88. (Archives de Chazelles, J 9). Mère Stanislas (Servantes)
Bruxelles, 30 déc. 19
Ma Rév. Mère,
Merci pour vos bons souhaits. Agréez les miens. Avec la bonne Mère Ignace que je n'oublie pas, vous conserverez l'oeuvre de la Chère Mère dans son esprit primitif.
Veillez bien à ce que la Soeur Aloysia nous fasse une belle Vie de Chère Mère où l'on retrouvera ses vertus héroïques, ses sacrifices, son ardeur pour la prière et son zèle pour l'oeuvre de la réparation. Il y a des chapitres délicats à traiter pour les années de notre fondation, la Soeur Aloysia me communiquera ses notes.
L'esprit véritable de nos oeuvres est dans notre petit directoire, il peut vous être utile quoiqu'il est principalement pour les prêtres.
Union toujours dans la prière et dans l'immolation.
Que le Coeur de Jésus vous bénisse toutes par Marie! Jean du C. de J.
(Repris de l'original en octobre 2001)
30. 12. 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 33). P. Zicke,
Cher Père,
Gardez avec vous les Pères Schuster et Baumeister, c'est ma volonté. Le P. Foxius peut retourner à Sittard si on a besoin de lui. Bon courage toujours: les commencements sont pénibles, mais plus tard vous serez consolé. Je pense que votre chapelle s'organise.
Soyez tous bénis. J. L. Dehon.
30. 12. 1919. B 23/1 E (inv. 478. 51). P. Gasparri
Cher ami, demandez la dispense pour Fr. Kaltenbach. Il a deux ans de théol., cela vous fera bientôt un prêtre italien. Son noviciat a été bien fait complètement. Demandez qu'il puisse faire ses voeux. Amitiés. J. L. Dehon.
30. 12. 1919. B 35/4d. 41 (inv. 586. 41). Mère M. Agathe (Victimes)
Ma bonne Mère,
Merci pour vos bons souhaits. Agréez tous les miens. Ils sont bien sincères et bien fraternels. Je pense aux pieux colloques que doivent faire au ciel la Mère Véronique et le P. André. Ils nous voudraient plus généreux, plus fervents, plus victimes du S. Coeur. Leur souvenir doit nous aider tous les jours. J'ai la confiance que la Vie du P. André fera du bien. Prions pour cela. Quelle grâce pour nous d'avoir dans nos deux familles de si beaux modèles! Demandons à N. S. des vocations pour nos deux oeuvres.
Etes-vous toujours désireuse de prendre à Bruxelles une plus grande maison? Les Carmélites d'Anderlecht (quartier de Bruxelles) vont retourner à Paris. Vos Soeurs pourraient voir si ce couvent vous convient.
Union toujours dans la prière et l'immolation. Respects dévoués. J. L. Dehon.
Année 1919. (4. A1. 53., p 42).
Immeuble sis à Saint-Quentin, 15 rue des Frères Desains.
Je soussigné Dehon Léon, propriétaire à Saint-Quentin dont l'adresse de l'immeuble figure en marge et demeurant actuellement à , donne par la présente pouvoir à Monsieur CHAPELON, architecte-expert, 49 rue d'Orléans à Saint-Quentin, pour la défense de mes intérêts concernant mes dommages de guerre, prendre lieu et place, signer tous papiers, établir toutes pièces nécessaires, descriptifs, estimatifs, plans, etc… me concernant. Se charger de la surveillance des travaux provisoires si utiles, de l'établissement de projets nouveaux et de reconstruction.
Je paierai les honoraires conformément à la Circulaire Ministérielle du 29 juillet 1919, erratum et honoraires pour reconstruction. Déplacement en sus hors de Saint-Quentin. Les honoraires de projets et de reconstruction lors du reçu des avances spéciales et par voie d'acompte au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Lu et approuvé et bon pour pouvoir. L. Dehon.
Année 1919. B 16/13. 47 (inv. 131. 47). Préfet de l'Aisne (Laon) (texte dactyl.)
Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance la nomination d'un Expert de l'Etat pour la visite de mes biens, meubles et immeubles sis (à St Quentin, 15 rue des Frères Desains),
dont les adresses sont indiquées en marge; et dressement d'un descriptif détaillé de mes biens endommagés ou détruits (Loi du 5 juillet 1917).
Daignez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de mon profond respect.
L. Dehon
Adresses: Monsieur Chapelon Architecte, 49 Rue d'Orléans à Saint-Quentin est chargé de mes intérêts.
Année 1919. B 19/3. 1 (inv. 241. 09). P. Zicke
Cher Père,
Tout s'arrange bien pour faire une fondation à Cobreces, près de Santander. Correspondez avec le P. Roos, il règlera tout. Si vous avez besoin d'argent au commencement, dites-le moi.
D'après les renseignements du P. Roos, ce sera parfait pour une école apostolique. Les Trappistes aideront un peu. C'est une très bonne région où il y a une grande foi. Vous trouverez là-bas des vocations.
Pour y aller, vous pourriez passer par Getafe pour voir le P. Roos. Il vous trouvera des amis et des bienfaiteurs. Prions bien pour cela. Je serais heureux de voir encore cette fondation avant de mourir.
Je vais rester deux mois à Rome à cette adresse: Seminario francese, 42 via Santa Chiara.
Je vous bénis particulièrement pour cette oeuvre-là. Votre dévoué L. Dehon.
Année 1919. B 62/1 - A (inv. 857. 12). A des scolastiques
A mes chers scolastiques,
Je présente mes voeux pour vous au Sacré-Coeur. Je le prie de vous donner le goût de l'étude, avec la piété et l'humilité. Notre Oeuvre est belle, mais il faut donner au Sacré-Coeur ce qu'il attend de nous. La science ne suffit pas, elle peut être nuisible en donnant des tentations d'orgueil.
Nos maisons d'études doivent différer des séminaires séculiers, elles ont leurs exercices d'adoration et de réparation.
Prions bien pour l'Oeuvre et en particulier pour la fondation de Rome qui est très importante mais difficile à réaliser.
Aimez la simplicité. Fuyez la vanité et toutes les concessions au modernisme. Plusieurs y ont perdu leur vocation.
Je compte sur vous. La moisson est grande! (Mt 9, 37). Préparez-vous à devenir de saints prêtres. Je vous bénis paternellement. J.L. Dehon.
Année 1919 (?). B 100. (inv. 1142. 14). Au Nonce Apostolique (brouillon)
Excellence,
Le Supérieur général des Prêtres du Coeur de Jésus à Ixelles, Rue Eug. Cattoir 18, expose à son Excellence le Nonce Apostolique ce qui suit.
La Congrégation des Prêtres du Coeur de Jésus possède dans la ville de Luxembourg une maison d'études théologiques. Cet établissement est très éprouvé depuis la guerre. Jusqu'ici les Pères recevaient d'Allemagne l'argent nécessaire pour vivre et pourvoyaient aux besoins de la communauté. Mais le cours très bas de l'argent allemand et la crise de la vie chère menacent de ruines cette maison jusqu'alors florissante. Pour éviter cette catastrophe, les Pères doivent refuser les sujets nombreux qui demandent leur admission dans la Congrégation et par là diminuer le nombre de missionnaires tant réclamés par le Saint Père, ou de transférer le Séminaire en Allemagne.
Une occasion favorable s'est présentée dans le diocèse de Trèves. Le Supérieur général ose demander à Votre Excellence d'appuyer par sa haute influence la requête d'admission que va faire le Supérieur de Luxembourg auprès de Monseigneur l'évêque de Trèves.
Veuillez agréer, Excellence, l'expression de mes sentiments religieux et respectueux.
De Votre Excellence, le très humble P. Dehon.
1919 ( ?). (inv. 1165. 41) Maurice Hospital
Mon bon Maurice,
Vous savez bien qu'on vous aime bien. Je suis discret, je ne vous presse pas de venir chez nous, mais vous pouvez toujours essayer, vous serez le bienvenu.
Brugelette s'embellit et se repeuple.
J'aurais grand plaisir à vous revoir.
Votre bien dévoué.
Année 1919 ( ?). B 108/03. Inv. 1167.08 P. Pierre Graaf
Cher Père Pierre
J'ai reçu toutes vos bonnes lettres.
Je vous envoie à tous un petit souvenir. Remercions le Sacré-Cœur qui a mis fin à la guerre, et travaillons beaucoup pour son règne. La Province de Hollande est prospère, elle vous aidera. Les autres se relèveront. Huit pères partent ces jours-ci pour le Congo. Ayons confiance dans le Sacré-Cœur.
Votre bien dévoué L. Dehon
(Carte postale)