III. Programmation  

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1. LA MISSION ET LES MISSIONS

• Par vocation et par mission, nous avons le devoir d'être "des serviteurs de la réconciliation", comme nous le demandent les Constitutions (Cst 7). Cela demande à chaque religieux d'être profondément conscient de ce que signifie la "réconciliation" dans le contexte concret dans lequel il vit et agit.
• Les fondations missionnaires nouvelles seront précédées par un véritable discernement de la part de la Congrégation, suivant ces critères précis:
• qu'il s'agisse d'un nombre limité des confrères;
• que ceux-ci soient insérés dans la pastorale de l'Église locale,
• en vivant en communauté fraternelle et en communauté des biens;
• en inculturant notre charisme dehonien, également dans la pastorale des vocations (Cf Relation au CG, n. 85).
• Que les projets nouveaux, qu'ils relèvent de l'initiative d'une seule Province ou du Gouvernement général, soient ouverts à la collaboration internationale, impliquant les Provinces de la même zone géographique, sous la coordination du Gouvernement général.

• Dans la perspective de notre vocation à être des serviteurs de la réconciliation dans le monde aujourd'hui, le XXe CG demande au Gouvernement général que, dans le prochain sexennat, en collaboration avec les Provinces et Régions il érige de nouvelles communautés prophétiques, ouvertes à la collaboration internationale, aussi bien dans le monde sécularisé que dans les territoires de Missio ad gentes (Cf Inf. Nuntius 2/1997, p. 28).
• Pour renforcer la collaboration internationale et permettre un échange nécessaire de personnel, le XXe CG demande que les Provinces / Régions se rendent disponibles à un échange de personnes, de projets et de biens dans toute la Congrégation (Cf Inf. Nuntius 2/1997, p. 29).

• Ériger, dans chacune des zones géographiques, une "communauté prophétique" à caractère international. L'une de ces présences est celle qui a été prévue à La Capelle. Comme l'a demandé le XXe CG (cf. Motion 3), on a déjà commencé à étudier un projet apostolique la concernant.
• Consolider, dans la première partie du sexennat, les présences déjà commencées, aux Philippines et en Inde; soutenir celles qui viennent d'être inaugurées.
• S'ouvrir à la collaboration avec d'autres Provinces pour des missions à l'étranger, sur la base du critère demandant à ceux qui ont plus, en personnes ou en moyens, de donner plus.

2. ENGAGEMENT SOCIAL

17. 2. Directive capitulaire

• Étudier la situation socio-culturelle du contexte dans lequel on vit, avec une attention particulière au phénomène du néolibéralisme.
• Diffuser l'enseignement social de l'Église.
• Accompagner et soutenir ceux qui sont engagés dans la promotion de la justice et de la solidarité. Parmi les moyens proposés, il y a la Conférence générale (cf. Motion 5) et un Cours de formation permanente sur le thème "L'économie et le Royaume de Dieu" (cf. Inf. Nuntius 2/1997, p. 31).

• Faire précéder la prochaine Conférence générale par une étude des situations socio-culturelles dans lesquelles travaillent les Provinces / Régions.
• Diffuser la doctrine sociale de l'Église et mettre en valeur les écrits du P. Dehon; pour cela, on confie au Centre d'Études, de Rome, de publier une édition critique des oeuvres sociales du P. Dehon.
• Favoriser la traduction du français des oeuvres sociales du P. Dehon, en les diffusant aussi en dehors de la Congrégation.
• Soutenir des initiatives, commencées déjà dans quelques Provinces, de la diffusion de la doctrine sociale de l'Église par des cours de formation pour les laïcs, le clergé et les religieux.
• Que nos revues et nos médias réservent une place aux programmes et aux rubriques consacrés aux questions sociales.
• Élaborer, dans la Province, un programme de formation à l'engagement social qui comprend l'enseignement social du P. Dehon.
• Éveiller la sensibilité sociale des jeunes religieux, en faisant promouvoir aussi des expériences concrètes.
• Diffuser des nouvelles, des faits, des documents et une bibliographie sur des thèmes de Justice et Paix, et sur la défense de la Nature; en soutenir la diffusion dans les Provinces / Régions et au-delà de notre milieu.
• Promouvoir une enquête en vue de connaître toutes les initiatives sociales, à caractère d'assistance et de promotion humaine, existantes dans la Congrégation ou celles dans lesquelles est impliqué l'un de nos religieux.
• Soutenir des initiatives personnelles existant dans la Province, après en avoir opéré le discernement intérieur pour mettre en évidence leur caractère prophétique. Collaborer avec des initiatives prises par d'autres organismes, qu'ils soient d'Église ou non. Soutenir, dans chaque Province, un projet spécifiquement social (pour/avec/comme les pauvres), comme une oeuvre propre.

3. FORMATION INITIALE ET PERMANENTE

20.2. Directive capitulaire

Le XXe CG demande que:

• la RFG et le RFP soient complétées par des éléments concernant la formation à la communion et à l'internationalité;
• le Gouvernement général rédige un plan de formation des jeunes religieux à la profession perpétuelle, dans la perspective du "Nous, la Congrégation" (cf Inf. Nuntius 2/1997, p. 30).

• Privilégier les valeurs spirituelles (Sint unum, mission, internationalité, partage, communion...) comme projet éducatif pour le présent sexennat.
• Mettre en oeuvre des structures inter-provinciales de formation là où on n'atteint pas un nombre suffisant de candidats leur permettant de vivre des relations inter-personnelles dans un groupe.
• Préparer un programme solide pour le Postulat, conformément à ce qui est dit dans les Constitutions (Cst 97), qui soit adapté à l'âge et à la provenance des candidats.
• Marquer la préparation à la profession perpétuelle par la "sensibilité internationale", comme le demande le XXe CG; pour cette raison, qu'elle se fasse dans des rencontres inter-provinciales ou par zones géographiques culturellement proches.
• Favoriser les études de spécialisation des jeunes religieux dans des endroits internationaux ou en dehors de leur propre Province, ainsi que l'échange de formateurs et de professeurs.
• Programmer et organiser une année sabbatique pour tous les religieux, après plusieurs années de profession religieuse, comme le font déjà certaines Provinces.
• Organiser à Rome, chaque année dans une autre langue, un semestre de formation permanente.
• Prévoir deux cours internationaux de formation permanente, en langues et pays divers.
• Apprendre une langue étrangère, sinon l'anglais comme langue commune de la Congrégation. Pour ceux qui sont de langue anglaise, insister afin qu'ils apprennent une deuxième langue importante dans la Congrégation: l'italien, le français, le portugais ou l'espagnol.

4. LA PASTORALE DES VOCATIONS

L'accueil des vocations adultes et l'intégration dans son propre corps de personnes déjà fortement marquées par la vie est une preuve de maturité d'un Institut religieux qui sait les accueillir (cf Documenta VII, n. 424).

• L'engagement dans la Pastorale des vocations concerne tous les religieux en particulier et chacune des communautés (cf. Cst 90.b).
• La proposition de la vocation de religieux-frère ne saurait manquer à la pastorale des vocations à la vie religieuse. Les Frères aussi doivent avoir le rôle d'acteurs dans cette pastorale.
• En ce qui concerne la pastorale des vocations, la diversité des méthodes dans l'Église constitue pour nous une richesse.

La Congrégation, dans toutes ses parties, doit s'engager dans la promotion de la "Politique de la vie" et non d'une simple consolidation; c'est pourquoi la pastorale des vocations doit être considérée comme une priorité concrète à laquelle on doit consacrer des personnes et des moyens (cf. Relation au CG, n. 61).

24. 3. Choix opérationnels

• Promouvoir la rencontre internationale des responsables de la pastorale des vocations, au Brésil, comme formation permanente pour eux, afin de partager les programmes et les expériences de la Congrégation.
• Appuyer pleinement les rencontres vocationnelles entre promoteurs et jeunes candidats, par zones géographiques, comme c'est déjà une tradition en Europe.
• Dans les Provinces des pays sécularisés, accueillir les candidats éventuels dans des centres de formation inter-provinciaux ou internationaux. Dans ces pays aussi on doit promouvoir la pastorale des vocations avec l'aide des religieux scj des autres Provinces.
• Célébrer la journée du 14 mars, anniversaire de la naissance du P. Dehon, comme journée pour les vocations, par des initiatives concrètes et par la prière.
• Préparer des agents de la pastorale des jeunes et des vocations en encourageant l'étude systématique comme spécialisation.
• Encourager tous nos religieux, et en particulier ceux qui sont âgés ou malades, à prier et à offrir leurs souffrances pour que le Seigneur suscite de nouvelles vocations pour la Congrégation et pour tous les ministères et les charismes dans l'Église.

5. FAMILLE DEHONIENNE

• La communauté des différentes vocations exige le respect de leurs spécificité et diversité, en totale autonomie de structures.
• Notre devoir de Congrégation, en tant que première réalisation historique du charisme du P. Dehon reconnue officiellement par l'Église, c'est de diffuser sa spiritualité et d'accompagner ceux qui se sentent inspirés par elle, en en garantissant la fidélité.

"Compte tenu de la variété des groupes qui vivent notre spiritualité dans le laïcat dehonien et vu la difficulté de quelques Provinces de commencer cette activité, ne disposant pas de points de repère, on demande au Conseil général de préparer un document définissant, en lignes générales, les caractéristiques du laïcat dehonien" (Motion 1).

27. 3. Choix opérationnels

• Inviter les Laïcs dehoniens à organiser des rencontres par zones géographiques pour définir le "profil du laïcat dehonien" et pour déterminer le "type de rapports" qu'ils entendent maintenir avec d'autres composantes (de la Famille Dehonienne) et, en particulier, avec la Congrégation.
• Convoquer une réunion internationale de la Famille dehonienne, toujours sur ces mêmes questions, en y invitant toutes ses composantes.

6. L'ÉCONOMIE

L'autonomie financière des Provinces doit être accordée avec les exigences de la communion de Congrégation, pour contribuer au développement de la Congrégation et de ses oeuvres, allant au-delà des optiques parfois trop étroites et partielles.

• L'expérience positive du passé, basée justement sur le partage des biens, garantit qu'à l'avenir toutes les Provinces continueront à apporter leur soutien aux nouvelles présences internationales et aux Provinces en difficultés.

Le XXe CG demande que:

• toutes les Provinces contribuent au FAG (cf. Motion 2);
• ces contributions se feront en vue du développement de la Congrégation et de ses oeuvres (cf. Motion 8);
• les Normes sur l'Administration des Biens (NAB) seront revues (cf. Recommandation 12).

Le Gouvernement général a déjà formé la Commission générale pour les affaires économiques. Il lui appartiendra, entre autres:

• de déterminer les modalités de participation au FAG (Fonds Général d'Aide) de la part de toutes les Provinces, modalités qui seront présentées à la prochaine rencontre des Supérieurs Provinciaux et Régionaux;
• de faire une étude analytique des coûts et de la recherche du financement des initiatives que le Gouvernement général entend réaliser;
• d'assister les Provinces et d'étudier, même sur place, des modalités permettant aux Provinces / Régions de parvenir à l'autosuffisance, du moins pour ce qui concerne les dépenses ordinaires;
• de proposer des solutions aux problèmes de maladie et de retraite pour les religieux des Provinces où l'État ne garantit pas de protection sociale;
• de rédiger un formulaire de bilan, uniforme et homogène, pour faciliter la lisibilité des bilans des Provinces / Régions et des Communautés territoriales;
• d'encourager les rencontres d'Économes provinciaux et régionaux par zones géographiques et la formation des Économes locaux. L'Économe général et la Commission générale pour les affaires économiques doivent se rendre disponibles pour fournir toute aide nécessaire.

7. LE GOUVERNEMENT

• Suivant la méthodologie de communion, la révision des structures de gouvernement doit se faire avec la participation de toute la Congrégation, en particulier des parties concernées, en vue d'une animation plus efficace et d'une meilleure coordination.

• Revoir et adapter les structures de gouvernement, aux niveaux général, provincial et de zones géographiques, aux nouvelles exigences, c'est-à-dire en fonction du projet de Congrégation (cf. Motion 7).
• Laisser tomber la condition du "sacerdoce" pour la charge de supérieur local afin que tous, aussi bien clercs que laïcs puissent être nommés à cette charge, dans le respect des autres conditions exigées par les Constitutions (cf. Motion 4).
• Trouver une forme juridique adéquate pour des missions et des nouvelles implantations internationales (cf. Motion 6).
• Mettre à jour le Directoire général (DG) et les Normes sur l'Administration des Biens (NAB) (cf. Recommandation 12).

En réponse directe et concrète, le Gouvernement général a déjà formé le "Comité d'experts" pour la révision des structures de gouvernement. Il lui appartient, entre autres:

• d'élaborer des propositions concrètes, si possible parallèles;
• de promouvoir une réflexion des parties intéressées (MAD, PHI, L'INDE, etc...) sur leurs structures;
• de confronter sa propre expérience avec celle des autres instituts religieux.

Le Gouvernement général rendra ensuite opérationnelles ces structures ad experimentum, jusqu'au prochain Chapitre général.

• D'examiner de nombreux thèmes proposés par les Groupes capitulaires et, maintenant, par les Provinces / Régions et les Communautés territoriales.

1. VIEILLISSEMENT

Dans ses dimensions actuelles, cela constitue un fait nouveau pour nous mais non pas pour l'Église qui a en la matière une très longue expérience.

36. 2. L'objectif principal est:

• d'acquérir une conscience claire des limites, des possibilités et du sens de cette étape de notre vie;
• de saisir et de promouvoir un esprit qui nous soit particulier et propre de vivre, en tant que religieux et Congrégation, cette situation des personnes et des oeuvres.

a) en ce qui concerne les personnes:

• de promouvoir une préparation humaine, spirituelle et psychologique pour affronter et vivre le troisième âge;
• de leur assurer, partout, une assistance spirituelle, médicale et sociale;
• de les faire participer, selon leurs possibilités, aux activités de l'Institut.

Ayant le souci de leur révision, nous chercherons à:

• apporter notre soutien créatif aux oeuvres qui semblent d'actualité et significatives pour le Royaume de Dieu;
• ne pas léguer aux générations futures des héritages lourds des oeuvres dont la finalité a vécu; on ne fait ainsi que freiner l'élan prophétique et évangélique des jeunes.

• encourager une nouvelle organisation administrative qui corresponde à la situation présente.

2. POLITIQUE DE LA CULTURE

Nous demandons aux Provinces / Régions de préparer des personnes ayant des compétences spécifiques, de préférence dans les domaines de théologie, des sciences sociales, dans la spiritualité, dans la pédagogie.

3. ÉDUCATION

Nous proposons aux Provinces qui y seraient intéressées d'organiser une rencontre internationale entre ceux qui travaillent dans ce domaine.

4. INCULTURATION

La présence de nos religieux autochtones dans les pays des missions exige que l'Évangile soit inculturé dans des catégories mentales et des structures culturelles de ces peuples, en harmonie avec les Églises locales.

En ce qui concerne le charisme dehonien, il faut "Reformuler les contenus de notre spiritualité dans un langage actuel et compréhensible, dans des signes visibles, suivant un itinéraire organique... Notre 'visée spirituelle' ou 'vision' se transforme en spiritualité lorsqu'elle est traduite en contemplation, en prière, en nouvelles attitudes de vie, en oeuvres apostoliques cohérentes et en un langage compréhensible" (Relation au CG, n. 107.2).

Que les Provinces / Régions et les Communautés territoriales affrontent cette exigence de la foi et de notre spiritualité avec le soin qui s'impose.